ANYONE ELSE ▬ c h u c k & d a n n y

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DANNY W. STONEM & CHUCK B. ONEKUNG

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Un affreux mal de dos m’arrache des bras de Morphée. Je grimace, m’étirant du mieux que je peux avant de faire craquer ma nuque, puis mes phalanges. Bon sang. Les rayons du soleil m’aveuglent. De même pour la blancheur de…« De la neige ! » J’en sursaute presque, écarquillant les yeux avant d’esquisser un large sourire. Pire qu’un gamin. On est arrivé, enfin ! Je regarde tout autour de moi. Les chalets, les pistes de ski, de snow, les tire-fesses, les scooteurs des neiges, les télécabines, les télésièges…Arg ! Je suis tout émoustillé à l’idée de refaire du snowboard, vraiment ! Ca doit bien faire…Quatre ans, oui, que je ne me suis pas éclaté à en faire. Un bail quoi, surtout quand on sait que j’adore ça ! […] Chuck se gare tranquillement, et une fois les clés retirées du contact, je sors avec hâte dehors pour prendre un bon bol d’air frais ! …Avant de ne me rendre compte qu’il caille vraiment, vraiment beaucoup. « Aaarrrrg, ça gèle ! » Vivement je me frotte les bras, avant de n’ouvrir la porte arrière pour en sortir Zola, qui est encore assoupie. Délicatement, je me penche vers elle et lui chuchote de se réveiller. Ce qu’elle fait, avant d’afficher à son tour une mine joyeuse à la découverte du manteau blanc qui couvre les Trois-Lacs. Enfilant ses boots maladroitement, elle finit par poser pied à terre. Mécaniquement, presque comme une maman j’ai envie de dire, je lui enfile son bonnet à ponpon et lui donne ses gants. Ceci fait, j’attends qu’elle attrappe son doudou pour verrouiller les portes arrières et ainsi m’atteler au transport des bagages avec Chuck. Tandis qu’il prend sa valise ainsi que quelques affaires de la petite, je prends moi-même mon sac et le restant des babioles qui traînent. « Au fait, le séjour il est tout compris ? Non parce que…Je n’ai pas une tune sur moi, hein. » Enfin si, juste vingt simflouz, mais c’est tout. Et puis c’est pour au cas où on aurait un petit creux sur la route. Vous voyez ? BREF. On entre dans le chalet principal. Je souris à la vue de Zola accrochée au pantalon de Chuck. Elle est adorable cette gamine ! Et rien que d’imaginer un instant Chuck en une sorte de jeune papa…Ca me rend toute chose. Enfin. Je me frotte la joue, attendant sagement qu’il remplisse en bonne et due forme le formulaire demandé à l’accueil. Seulement, notre amie Zola semble un peu trop impatiente à l’idée d’aller jouer dans la neige. Du coup, elle vient me voir en trottinant. Je pose les valises à mes pieds avant de lui prendre les mains et de la soulever pour l’avoir dans mes bras. Ah ! C’est elle qui me la demandé ! …Je suis trop gentil. Amicalement, j’entame une discussion avec elle. Je lui demande confirmation pour son âge, tout d’abord, puis je lui propose des activités pour la journée. Faire de la luge et des batailles de boules de neige seront des impératifs !

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Alors que Chuck suit sagement l’un des hôteliers avec nos bagages, j’emmène Zola sur la terrasse, où sont disposées quelques tables pour se restaurer. Par habitude, je lui demande si elle désire manger quelque chose. Non ! Me dit-elle, avant de pointer du doigt un tas de neige. Ah, elle veut jouer ! Bien sûr. J’enfile ma veste, mes gants et mon bonnet avant de la suivre, riant face à sa maladresse et à ses malencontreuses glissades. On a envie de la croquer cette gosse ! Trottinant avec hâte jusqu’à son petit coin pour la rejoindre, j’attrape un peu de neige dans ma main pour en faire une boule, et ainsi viser juste à côté d’elle. Oui bon…Je le fais exprès hein. *out*. Elle contre-attaque ! Me shootant en plein dans l’estomac. À mon tour, je relance l’offensive ! Mais cette petite maligne se cache derrière un arbre avant de s’enfuir en courant pour me semer. Peine perdue ! Je la soulève, tourne sur moi-même, puis la prend dans mes bras. Sauf que…Il lui restait des munitions. Et bam. Voilà que je me mange une bonne plâtré de neige dans la face ! Rahh... ! Je grogne, tout en éclatant de rire. Or ! Une main me fait sursauter. Je me tourne : Chuck. Chuck qui d’ailleurs, n’a pas l’air très joyeux. J’hausse un sourcil, tout en posant Zola. Une seule chambre ? Un seul lit ? Mon cœur s’agite. Je déglutis. Restant néanmoins sérieux. Enfin…Sérieux à ma façon je veux dire. Détendu, voilà ! « Ah…Okay. Hum…Personnellement ça ne me dérange pas. » J’allais rajouter : de dormir avec toi. Mais non. C’est un peu trop. […] Je l’observe s’éloigner un instant, avant de me prendre une énième boule de neige, sur la hanche. Le rire de la choupette me faire sourire, et me remet dans l’ambiance. Je lui tends ma main, lui demandant de me suivre pour aller découvrir là où nous dormirons ce soir. Sagement, elle me suit, me confiant en outre son doudou. […] Arrivée devant la chambre, mon cœur s’affole subitement. Dire que je ne m’inquiète pas pour la nuit à venir…C’est un peu…Mentir en soit, car bon, je suis quand même avec Chuck. Et puis on ne sait jamais ce qui peut se passer ! Et ça m’angoisse. Bref ! J’entre. Zola s’empresse d’aller explorer les lieux, ainsi que sa chambre. Je m’approche de Chuck, retirant mes gants pour me frotter les mains. Arf. Même avec deux centimètres d’épaisseur de laine, mes doigts sont gelés. Et mon nez…Complètement rouge. « Il est plus de Midi, on devrait aller manger un bout au restaurant de l’hôtel, non ? » Comme ça je pourrais me remplir l’estomac…Parce qu’en ce qui me concerne : J’AI FAIM. Humf. Passons. J’esquisse un sourire timide, gêné par la situation. M’enfin, je continue de parler, ça me déstresse. « Et hum…Après on pourrait se balader autour de la station, et faire faire de la luge à Zola ! » Je propose hein…

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J’inspire un bon coup. Allez Danny ! Courage ! Tout va bien se passer. Je suis Chuck et Zola jusqu’au restaurant de l’Hôtel. Nous nous installons à une table. Un gros steak saignant et des frittes pour moi ! Puis pour le dessert, une belle glace à la pistache. Ce qu’a réclamé la petite ? La même chose, des frittes et de la viande rouge. Viande que d’ailleurs, je n’ai pas manqué de couper en petit bout une fois servie. À quatre ans, ce n’est pas évident de couper seul sa viande … Hein ? Trop attentionné, moi ?! N’importe quoi. Peuh. J’avale goulument mes frittes, tout en me divertissant de ma camarade de jeu qui mange vraiment comme un cochon. Je bois une gorgée d’eau avant de porter mon attention sur Chuck. D’instinct, je brise le silence. « C’est vraiment un chouette endroit ici ! Tu étais déjà venu ou bien… ? » J’entame la discussion, un peu embarrassé. « Avant je venais tous les ans ici, avec ma famille…Du côté de ma mère. C’était cool ! Avec mon cousin on se faisait des courses de Snowboard sur la pente noire. J’te raconte pas les gamelles qu’on s’est pris ! » Je termine avec un petit rire, quelque part un peu forcé. Quatre ans ouais, que ma mère est décédée. Depuis, je n’ai plus revu un seul membre de ma famille. Même pas pour Thanksgiving. En réalité, ces quatre derniers Noël je les ai passés seul, en compagnie de Sergi. La première fois, j’étais plutôt enthousiaste, j’me disais que tant pis, peut-être que les années suivantes les autres Stonem viendront à la maison ou m’enverront une invitation. La seconde fois, j’ai pris les choses du bon côté, même si ça m’a pas mal déçu. Et puis pour ce qui a suivi, j’ai tout bonnement déprimé comme une merde. Plutôt pathétique, oui. Enfin, pour cette année je pense que ça se passera de la même manière. Quoique ? Peut-être que je ferais une petite fête. Ou…Non. J’sais pas. On verra. Ce n’est pas le moment de penser à ces choses là. Je taquine Zola en lui chatouillant le pied. Elle me joue les grognons, avant d’éclater de rire tout en m’ordonnant d’arrêter. Ce que je fais. Oui, oui, je suis soumis…[…] Sourire aux lèvres, je me re-concentre sur Chuck. Je le fixe un long moment, effaçant progressivement mon sourire pour laisser place à des pommettes rougissantes. Je baisse les yeux. Gêné par son regard perçant. Je déglutis. Puis, idée. Je choppe un bout de viande avec ma fourchette, avant de le lui montrer. « Tu veux goûter ? Elle est super bonne ! » ...Oui bon, c’est un peu un moyen de détendre l’atmosphère hein. Et détendre Chuck par la même occasion. Car bon…On ne va pas se leurrer hein. J’ai l’impression qu’il est sacrément de mauvaise humeur. C’est…Chaud. Enfin. Personnellement ça me fout les chocottes. Parfois j’me dis qu’il a vraiment envie de me frapper. Mais ce n’est peut-être que mon imagination ?

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« Daniel... je me retiens depuis toute à l'heure de t'embrasser et de te retirer tes vêtements alors ce genre de geste est... il me semble pas le mieux pour me faire garder mes manières devant l'autre larve baveuse ! » Mes yeux s’écarquillent. Mon cœur s’arrête. Mes membres s’immobilisent. Ma respiration se coupe. Quoi ? Pourquoi il me dit ça ? Ma gorge se noue. Mon palpitant se remet à danser. Je détourne le regard, toujours bouche bée. Bon sang, mais à quoi il joue ? Il cherche à me perturber, à me mettre dans tous mes états ou… ? Chuck putain, t’es un casse-tête ambulant ! Vraiment. Je baisse les yeux sur mon assiette, avalant le bout de viande que je venais de lui proposer. […] Le serveur arrive avec les desserts. Je fixe ma glace à la pistache d’un air totalement livide, tandis que Zola se fait chiper un petit bout de sa boule à la fraise par Chuck. Danny bordel, ressaisis-toi ! Je fronce les sourcils, posant un instant ma main sur mon ventre, endolori par l’angoisse. Allez. Ca va passer. Courage mon grand ! […] Nous sortons de table. Je suis le mouvement, pénétrant à mon tour l’ascenseur. Je glisse mes mains dans mes poches, les pupilles rivées sur mes pieds. Songeur. Seulement, Onekung me sort de mes rêveries. Si Zola a besoin d’une sieste ? Je la toise un instant, remarquant sa mine légèrement fatiguée. « Mmh…Je pense qu’elle devrait se reposer un peu, oui. » Je m’accroupis face à l’enfant, lui souriant amicalement avant de lui demander si elle était d’accord pour faire un petit somme. Oui ? Excellent ! Délicatement, je lui offre une petite caresse sur la joue, avant de me relever et de sortir de l’ascenseur. […] Nous entrons dans la chambre. Je retire le manteau, le pull et les boots de Zola avant de l’installer dans son petit lit, au côté de son Doudou. Je la couvre et tire le rideau pour plonger la pièce dans une semi-obscurité. Une fois fait, je retourne voir Chuck. « Voilà…Elle va certainement s’endormir dans quelques minutes. » Je rajoute, tout en me frottant la joue, embarrassé. « Heu…Tu avais l’intention de faire quelque chose de spécial là ? Sortir ou je ne sais quoi d’autre ? » Oui parce que bon…Personnellement...Je n’ai rien à faire là. Une petite sieste serait la bienvenue, mais je me rattraperai ce soir plutôt. Ce n’est pas la première fois que je passe deux jours sans dormir, donc ça ira ! Bref. Je retire ma veste en attendant. Il fait chaud ici, pas la peine de se couvrir donc ! Ceci fait, je fais craquer mécaniquement mes phalanges. Oui, je sais, ce n’est pas bien ! Mais c’est un tic, roh. Oh oui, et aussi…Bon c’est risqué mais bon… « Et pour ce que tu m’as dit…Tout à l’heure, à table… C’était pour rire, hein ? » Je laisse un petit gloussement nerveux s’échapper de mes lèvres. Evitant soigneusement son regard.

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Alors comme ça, monsieur veut aussi faire une sieste ? Soit. Mais à ce moment là, moi aussi je dormir, oh. Le hic, c’est que sa phrase de tout à l’heure me perturbe toujours. Et j’ai la vague impression qu’il s’en amuse. Humf. Je fais la moue face à sa moquerie. Puis, je plisse les yeux, lui jetant un regard assassin. Je n’y crois pas. Ce mec, c’est le Diable incarné ! Je croise mes bras, m’assurant un instant que Zola est bel et bien installée dans les bras de Morphée pour m’avancer vers Chuck. Je m’assois de l’autre côté du lit, dos tourné à lui. « Non, j’ai sommeil moi aussi. » Oui, d’abord. Je n’ai pas dormi de la nuit, moi ! Et dans la voiture, je suis désolé mais ça ne compte pas. De un, je me suis réveillé toute les demi-heures, et de deux, j’ai le dos complètement explosé. Teh. Je retire mes chaussures ainsi que mon pull, et mon sous-pull ! Ouais, ça me gêne d’avoir un haut pour pieuter. C’est comme ça. Et si ça gène Chuck…Bah tant pis pour lui ! Il n’avait qu’à prévoir un autre lit. Voilà. Tss. Je me glisse sous la couette, prenant toujours soin de ne faire en aucun cas face à mon voisin. Je boude ? Oui, tout à fait. J’enlace tendrement le coussin, enfouissant mon visage au creux du tissu frais pour en humer l’odeur. Lessive. Bouark. Je grimace, inspirant un bon coup avant de m’étirer, faisant ainsi craquer les muscles de mes jambes. Je ferme mes paupières, gardant solidement mes sourcils froncés. Chuck, comme je l’aurai deviné, me demande ce qui ne va pas. En riant en plus ! Je gonfle mes joues, comme un gosse. Avant de brusquement me retourner vers lui, le coussin toujours bloqué entre mes bras. Je lève les yeux vers mon aîné, le toisant un moment. Puis, agacé par son regard rieur, je lui cache vivement la face avec le polochon. « Rien ! Tu m’énerves ! » Bien sûr, je chuchote. Je ne veux pas réveiller Zola, oh ! Bref. La réaction de l’autre grincheux ? …Bon sang. Je sens ses mains agripper mes hanches et m’attirer contre lui. Mon palpitant explose. Mes joues s’embrasent. Automatiquement, je pose mes mains sur son torse, comme pour maintenir une certaine distance entre nous. En vain. Je le laisse docilement me blottir contre lui. Tss, quel soumis je fais ! Et le pire, c’est que je baisse les yeux. Un instant du moins. Je ne vais pas me laisser marcher sur les pieds non plus ! Je lève mes pupilles vers lui, le fixant un long moment, paupières plissées avant de lui pincer le peu de gras du bide qu’il lui reste. Un tas de muscle ce mec, c’est tout ce que c’est ! Rahh. « Arrête donc de te moquer de moi, sale poney ! » Mon dieu, moi qui m’était juré de ne plus injurier les gens de poneys…C’est raté.

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Ce sourire…Je ne l’aime pas du tout. Pas du tout du tout même. Méfiant, j’entreprends de me décoller gentiment de lui. En vain, malheureusement. Et le pire, c’est qu’il revient à la charge en glissant ses mains sur mon postérieur. Heu ? Ouais, vas-y, fait comme chez toi surtout ! Non mais, d’où il me tripote lui ? Je rêve ! Je plisse mes paupières, outré par son geste. Et non, je ne suis pas prude ! Vos gueules. Rah. Ni une, ni deux, je lui choppe les mains pour les éloigner le plus possible de mon fessier. « Ca va ? Tranquille ? » Lui dis-je, d’un ton accusateur, et ironique à la fois. Sérieusement. Je ne suis pas son jouet hé. Par ailleurs, je rajoute : « Tu n’as pas honte de tripoter un homme devant les yeux chastes d’une enfant ? Monstre ! » J’esquisse un large sourire, plein de malice. Quoi ? Il veut s’amuser, moi aussi ! Et je ne manque pas d’idée pour le désarmer face à ses pulsions. Quitte même à lui faire peur. « Imagine un seul instant ce qu’elle pourrait s’imaginer dans sa tête…Et puis ! Elle raconterait tout à sa maman. Je suis certain que ça t’enquiquinerait ! Non ? » Œillade pleine de provocation, et sourire en coin. Si je le teste ? Un peu. Car bon, on ne va pas se mentir hein, s’il n’y avait pas eu Zola je ne l’aurai pas autant charrié sur ses manières. Limite même je me serai laissé faire comme un gros soumis. Enfin…Dit comme ça, je passe pour une merde. Mais j’ai au moins le mérite de vous avouer la vérité ! Hem. Passons. Je lui lâche enfin les mains, prudemment, surveillant presque de façon paranoïaque ses faits et gestes. Est-ce qu’il va de nouveau riposter ? Ah ! Nous verrons bien. Pour le moment, je reste docilement allongé, le crâne posé confortablement sur le matelas du lit. Presque prêt à m’endormir, ouais. Mais je résiste ! Et pour ce faire, je fixe le visage de Chuck. Mon sourire moqueur de tout à l’heure se changeant progressivement en un petit quelque chose de tendre. Oui ! Je me suis calmé. Et je suis fier de moi. Teh. Enfin bon…C’est aussi grâce à la fatigue, hein. Sans elle j’aurai continué à emmerder Chuck pendant un bon paquet de minutes. Mais là…Non. Je suis mort. Vraiment. Et en plus j’ai le dos en compote. De même pour la nuque ! Pire qu’inconfortable sa bagnole, parole de scout ! Ne jamais s’y assoupir. Bref. Je ne bouge plus. Je ne pense à rien. J’fais que contempler Chuck. Qui d’ailleurs m’emmerde avec son physique d’apollon et sa face à croquer. …J’ai envie de l’embrasser. NON ! Ne pense pas à ça Danny. Ressaisis-toi ! Ferme les yeux. Mon cœur s’affole un peu. Je fronce légèrement les sourcils. C’est qu’une sieste hein. Alors dors maintenant ! Sale patate ! Va au pays des nuages roses et des papillons jaunes ! Maintenant !

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« Ok j'irais voir dans une autre chambre plus tard alors... » Attendez. Il n’est pas sérieux là ? J’écarquille mes yeux avant de me redresser. Je fronce les sourcils. Je marque un blanc. Non ? Sérieusement ? « Genre ? » Pas que ça m’emmerde mais voilà quoi. Non, non et non. Ca ne se fait pas, c’est tout. Et puis oh ! S’il m’a invité, il reste avec moi. Un point c’est tout. Tss. « J’suis pas d’accord. » Comment ça je m’emporte ? C’est légitime ! Et croyez moi, je ne vais pas le lâcher de tout le week-end ! Possessif vous dites ? Légitime, encore une fois. Et ne me sortez pas l’histoire du couple ou pas couple. J’m’en fiche. […] Je plisse mes paupières, le toisant avec un regard assassin. J’ai bien envie de le provoquer là, mais Zola est à quelques mètres à peine de nous. Ouais, ça me bloque. Je n’ai pas envie qu’elle voit ce genre de chose ! Dans une autre mesure ça me rappelle ma mère et ses conquêtes. Et c’est dégueulasse. Vraiment. Je crois d’ailleurs que c’est à cause de ces petites anecdotes que je suis devenu gay. Bref, changeons de sujet. Je reporte mon attention sur Chuck. Ce qu’il peut m’énerver celui-là ! Je soupire, agacé, avant de me recoucher correctement en prenant soin de récupérer mon coussin. Je tourne le dos à mon voisin, une nouvelle fois boudeur. Ou presque. Je laisse les minutes s’écouler durant un long moment. Le sommeil ne vient pas. Je fixe le lit de Zola qui dort profondément. J’ai…Vraiment envie de câliner Chuck, mais pas là. Pas maintenant. J’trouve que c’est malsain devant un gamin. C’est quand même des choses d’adulte éh. Même s’il n’y a pas du sexe ou je ne sais quoi d’autre. Un baiser. Des caresses. Ce n’est pas rien, oh. […] Bon. Zut. Je me tourne vers Onekung, doucement, avant de chopper la couette et de la remonter jusqu’à nos visage, les dissimulant ainsi. Inutile ? NON ! Au moins elle ne voit pas ce qu’on fait. Elle prendra sûrement ça pour un jeu. Et puis…J’me sens plus rassurer. Bref. Avant même qu’il n’ait le temps de grogner, râler ou faire chier son monde avec son mauvais caractère, je capture ses lèvres. Doucement, tendrement. Mes sourcils se froncent. Je lui offre un nouveau baiser sur la bouche, vif, rapide, avant de m’écarter légèrement. Ok, espérons maintenant qu’il ne me foute pas un sublime vent. Franchement, ça ferait mal ! Surtout que je ne demande qu’un peu de…De gnan gnan, tout à fait. Pour ce qui est du sexe, on verra plus tard. Là j’suis pas en confiance ! Pas dans cette pièce en tout cas. Après c’est sûr, il y a toujours la salle de bain…Mais j’vais pas non plus le jarter du lit rien que pour l’emmener batifoler en face. J’aurai l’air con ! Et pas mal obsédé aussi…Ce qui n’est absolument pas le cas ! Je tiens à le souligner !

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Mon cœur s’agite. Sa proximité. Son souffle. Ses lèvres. Mon dieu ! Je me sens rougir. C’est fou comme je peux adorer ces rares moments de tendresse entre lui et moi. Moments qui par-ailleurs se soldent souvent pas une dispute ou je ne sais quoi du genre. Mais passons. Je souri face à sa remarque. Si moi je suis instable, comme il dit, alors qu’est-ce qu’il est, lui ! C’est vrai après tout, monsieur aussi me fait des avances avant de clairement me repousser, ou me vanner. Je ne l’ai pas inventé, hé ! Dois-je vous rappeler la raison de mon balançage de cookie dans la face ? Bref. Je sens l’une de ses mains passer dans mon dos. Frisson. Nos corps se collent l’un à l’autre. Un peu de chaleur, enfin ! Je commençais à grelotter moi, de l’autre bout du lit. Une nouvelle fois, j’esquisse un petit sourire amusé, avant de lui mordiller malicieusement la lèvre inférieure, comme pour entamer un jeu dans notre baiser. Je glousse, bêtement, tout en glissant l’une de mes mains sur son torse, que je caresse, délicatement. […] Soudainement, une idée surgie dans mon esprit. Enfin. Quand je dis idée, on pensera plutôt à remarque, ou question. Timidement donc, j’entre-ouvre la bouche. « Eh…Tous les soirs, vers 17h00, il y a un goûté pour les enfants il me semble. Hum…On pourrait y déposer Zola pendant une petite heure le temps qu’on puisse…Ehh… » Mon dieu, je rougie. On ne se moque pas ! S’il vous plait. Roh. J’suis du genre à m’exprimer avec des gestes moi, pas des mots ! Surtout pour demander ce genre de chose. Gosh. Mon palpitant s’agite comme une merde. Allez Danny ! C’est bon bordel. C’est rien c’que tu demandes là. Enfin… Enfin si un peu quand même. « Tu vois quoi ! …Parce que bon, s’il y a un enfant juste à côté, j’peux pas…C’est dégueulasse ! Et puis j’suis pas vraiment discret…Enfin même si je me retiens, parfois ehh…C’est dur. Surtout avec toi ! » OKAY. Le surtout avec toi était légèrement de trop. J’veux pas qu’il prenne la grosse tête hein. D’ailleurs, j’vais lui faire remarquer, tiens. « Mais c’pas ce que tu crois hein ! Prends pas la grosse tête non plus. » Je fronce légèrement les sourcils, avant de baisser les yeux. Raahhh je suis embarrassé putain ! Je n’aime pas ça ! Et puis c’est son regard là…Il me gêne. En plus avec tout ce que je viens de dire, il doit me prendre comme un gros allumeur. Ou quelque chose comme ça. Enfin je ne sais pas. Bordel ! Je ferme mes paupières, lui tapotant un instant ses abdos avant de me blottir contre lui. « Bref. Bonne sieste ! » Ceci dit, je l’embrasse une dernière fois, rapidement, avant de me laisser bercer par ses battements cardiaques. Le silence de la pièce aura raison de moi ! Tout comme ma fatigue d’ailleurs, qui petit à petit m’attire au pays des rêves.

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Diable que j'étais bien ! Là, le visage enfoui dans le cou de Chuck, et mon corps blottit contre son torse. Il s'est écoulé quoi ? Une heure ? Une heure et quart ? Arf, je n'en sais rien. Et qu'importe au fond ? Cette sieste a été la plus belle qu'il m'ait été de faire. Seulement, je n'en dirais pas autant pour le réveil, franchement brutal. Je vous explique ? C'est simple ! Je me suis reçu de plein fouet une gosse de facilement quinze kilos ! Voire plus. Enfin j'sais pas. Mais elle est lourde la Zola, quoi ! [...] Je gémi, me retournant péniblement sur le dos. « Déjà...? » Je me frotte les yeux, bâillant sans retenu tandis que l'autre choupette sautille comme un bourrin sur le lit de l’Hôtel en gueulant qu'elle veut faire de la luge. Bordel...Je veux dormir ! Et ni une, ni deux, je bascule sur le ventre, dissimulant ma tête sous mon oreiller pour tenter vainement d'atténuer les caprices de l'enfant. Seulement, Chuck s'y met aussi, et me découvre brusquement. Je frissonne ! Grognant avant de me redresser. « Chuck ! » Je l'engueule. Avant de m'asseoir en tailleur sur le lit, couette sur les genoux, tête dans le cul. Je passe ma main dans mes cheveux, les décoiffant de plus belle. Or, Zola s'agrippe vivement à moi, me prenant pour une sorte de peluche ou je ne sais quoi d'autre qu'on câline brutalement. Rectification, elle est limite entrain de m’étrangler là. Je l’attrape maladroitement, la renversant sur le matelas et l'y maintenant fermement pour m'extirper une bonne fois pour toute du lit. Elle rit aux éclats cette folle ! J'vous jure. J'esquisse un sourire devant son minois d'ange. À croquer cette gamine. Ouais. [...] Bref, je me dirige vers mon sac, y sortant ma fameuse combinaison ! Qui pour une fois, n'est pas de toute les couleurs (comme le reste de mes fringues). Non, elle est sobre, relativement classe d'ailleurs. Et surtout : chaude. Je glisse mon bonnet et mes gants dans mes poches, avant d'enfiler ma paire de boots. « Prêt ! » Dis-je, avant de suivre Chuck et Zola qui m'attendaient sagement. Nous traversons l'Hotel avant d'en sortir, ne manquant pas, pas la même occasion, de louer une luge pour la gamine. Pour ce qui est du snowboard, pour moi et Chuck, on verra demain ! il est déjà 15h15, et la nuit tombe vite l'hiver. [...] Nous sortons, empruntant un joli petit chemin entouré de sapin qui, si mes souvenirs sont bons, débouches sur une piste justement réservé à la luge (et où se regroupent généralement toutes les familles avec des enfants de deux à huit ans). Enfin ! Je ne fais que suivre le mouvement, rêvassant à moitié en regardant tout autour de moi. seulement ! Zola vient soudainement me sortir de mes songes en me demandant,quelque chose d'assez...Étrange. « Dis dis, tu es le zamoureux de Tuck ? » Non seulement j'écarquille les yeux, mais en plus de ça je manque de m'étouffer en déglutissant. « C-Comment ?! ... Hee... Nooon...Enfin... C'est compliqué. Va demander à Chuck ! » Moi ? Lâche ? Je vous emmerde ! Rah. M'enfin en attendant, Zola va bel et bien demander à Chuck ce qu'il en pense. Ce que je surveille du coin de l’œil, d'ailleurs... Quoi ? Je suis curieux, oh !

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« Ah tu sais.. Daniel on baise juste ensemble ! » ...WTF ?! J'écarquille les yeux, littéralement atomisé par ses propos. Il n'y pas sérieux là ?! Je presse le pas vivement pour les rattraper et ainsi me positionner à leur hauteur. Je me rapproche de Chuck, qui à la vue de son sourire amusé, se moque encore une fois de moi. J'allais bien sûr répliquer, mais la vue d'une jeune maman, tout aussi outrée par les propos de l'autre Onekung, me stoppe. Je déglutis, me contentant de le foudroyer du regard en silence. Seulement, Zola attire une nouvelle fois mon attention, me réclamant un bisou. Gentiment, je m'approche d'elle, me plaçant tout naturellement face à mon voisin qui pour le coup, est contraint de s'arrêter. Ce qui importe peu de toute manière puisque nous sommes quasiment arrivé. Toute mignonne qu'elle est, elle me tend ses lèvres, en fermant les yeux. J'esquisse un tendre sourire, lui déposant un gentil bisou sur la bouche avant de lever les yeux vers Chuck. « Tuck m'a dit que tu me voulais comme zamoureuse ! » Je ricane bêtement devant son minois d'ange et sa réplique croquante. Délicatement, je viens lui pincer les joues. « J'aurai bien aimé que tu sois mon amoureuse ma puce ! Mais tu es encore trop petite...Et puis j'ai peur que Chuck ne soit jaloux après. » VENGEANCE. Tu veux jouer mon grand ? On va jouer ! Et la petite me servira à moi-aussi de bouc émissaire. Toc. Et d'ailleurs, je vais te provoquer, là, maintenant, devant toutes ses jolies petites familles d'hétéro et leurs bambins courant dans tous les sens. « Tiens Chuck, au passage, tu ne voudrais pas me faire un bisou ? Après tout, on ne fait que baiser ensemble hum ? C'est ce que tu as dit il me semble, non ? » J'esquisse un large sourire, profitant du fait qu'il tient Zola dans ses bras pour lui voler tranquillement un langoureux baiser, en ne manquant pas de glisser ma main dans sa nuque. Ta ta. au bout de quelques seconde je rompt l'échange, me reculant tout en faisant descendre Zola et en lui prenant de surcroît la main pour l’amener jusqu'à la piste. « Allez princesse ! Monte dans ton carrosse ! » L'enfant s'installe sagement, dans sa luge tandis que je la traîne jusqu'au sommet de la pente. Sur le chemin, elle me demande en outre de descendre avec elle. Ah ! On ne me le demande pas deux fois ! Et j'accepte avec plaisir. [...] Comme un grand gamin, je m'installe derrière elle, l'entourant avec mes jambes. Fort heureusement, la luge est assez grande. Enfin...Ouais. Bon. Limite, mais tant pis ! Comme deux fifous, nous dévalons une première fois cette mini-colline, slalomant péniblement entre les différents gamins qui se dressent devant nous. Hé ! Qu'est-ce que vous croyez ? j'suis un pro de la luge, moi ! Et même qu'on arrive pile aux pieds de Chuck, qui nous attendait en bas. Big smile de poney sur les lèvres, je me redresse, m'étirant un peu. N'oublions pas que j'étais plié en quatre hein...Sinon, pour ce qui est de Zola, elle est déjà repartie ! Gravissant avec ses petites jambes la montée, comme une grande ! Avec la luge derrière. [...] Je me place juste à côté de Chuck, lui donnant un petit coup de coude. « Tu ne vas pas en faire avec elle ? T'as peur ? » Provoc ? J'avoue, j'avoue...

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Eh ? Moi qui croyais qu’il allait me faire une belle balayette et me foutre par terre…Et bien non. Quoi ? C’est ce que j’aurai fait moi ! Enfin, pas avec Chuck, mais si j’avais été en face de mon double, je n’aurai pas hésité ! Au lieu de me faire tomber ? Ah, ah, ah. Je rougis. C’est trop mignon de faire ça, je craque ouais ! Je suis faible, et j’assume ! Il me remet une mèche rebelle sous on bonnet. Maternel ? Adorable ? J’sais pas, roh. Mais dans tous les cas, mon cœur s’agite. « Vas donc jouer avec elle sinon je te renvoie à Montsimpa ! » Il me fait avancer en direction de la petite Zola avec une petite tape sur les fesses. Je suis un poney, oui, oui. J’esquisse une moue étonnée. Je sourie. Qu’est-ce qu’il me fait là ? Visage tourné vers lui, j’hausse un sourcil. « Attends attends, tu crois que tu vas réussir à te débarrasser de moi et de Zola aussi facilement ? » Ni une, ni deux, j’attrape l’une de ses mains, l’attirant vers moi en l’observant droit dans les yeux, provocateur, avant de l’entraîner jusqu’en haut de la piste. Prenant, vous l’aurez compris, soin de me poster devant lui pour mieux le traîner comme une mule. Gamin, moi ? Bon, d’accord, un brin. « Allez, allez ! Du nerf mon ami ! » J’éclate de rire, avant de me re-concentrer sur ce qui se passe devant moi. Nous avançons rapidement ! Néanmoins, brusquement, un gosse de sûrement sept ans perd le contrôle de sa luge –ou le fait exprès, c’est à déterminer, et fonce droit sur nous ! « Ouh là ! Pas bon, pas bon du tout ! » Je l’esquive in extremis en me décalant sur le côté. Seulement, je ne sais comment, je glisse et me rétame violemment sur la neige, entraînant involontairement Chuck dans ma chute qui…Malheureusement pour moi et heureusement pour lui j’ai envie de dire, me tombe dessus. Bon, du moment qu’on ne se soit pas fait mal…Et puis je suis bien trop occupé à rire comme un Mongol à cause de sa taulade. Hé ! Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de voir un Chuck Onekung se viander majestueusement ! Or, monsieur semble mal le prendre et se relève en tirant la gueule. Oh ? Je fronce les sourcils. « Hé ! Chuck ! Où tu vas ? Ne boude pas ! » Non mais ? Il est sérieux là ? Je me lève à mon tour, m’apprêtant à le rattraper. Cependant, la voix de la petite Zola capte mon attention. Je me tourne, et je la vois courrir vers moi en traînant sa luge. « Zola ne court pas tu vas tom…Bah voilà ! » La pauvre gamine se casse la gueule en beauté. Je soupire, laissant à contrecœur Chuck pour aller réconforter la choupette qui pleure toutes les larmes de son corps. Je la prends dans mes bras chaleureusement tandis qu’elle s’accroche à mon cou. « Allez allez, c’est rien, tu ne t’es rien cassé ! » Heureusement j’ai envie de dire ! Sinon je n’aurais pas su quoi faire.

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Aie aie aie, Chuck l’ours se réveille : grognement assourdissant sur la belle chaîne de montagnes des trois lacs, et possibilité non négligeable d’un éboulement de neige. Je m’écarte de Zola, version commando, presque en demi-roulade. Sérieusement ? J’ai bien cru l’espace d’un instant qu’il allait me faire un magnifique shoot dans la tête. Il prend la gamine avant de me lancer une attaque-luge. Luge que j’intercepte d’ailleurs maladroitement. « Bon on rentre si c'est ça ! » Hein ?! J’écarquille les yeux, poussant the soupire mi-surpris, mi-outré, mi-déçu. Et il se casse. « Non mais non ! Attends ! » Vivement, je me dresse sur mes deux jambes, choppant de surcroît le joué de la gosse avant de trottiner derrière mon voisin. Voisin qui…Semble pour le coup vraiment très énervé. « Chuck, ne t’énerve pas, elle est juste tombée ! » S’il m’écoute ? Même pas. Je fronce les sourcils, finissant par me la fermer une bonne fois pour toute. Soumis ? Pour le coup, ouais. Enfin non. Je prends sur moi, même si pour le coup il m’agace vraiment. …Oh et puis non. Je n’arrive pas à garder mon clapet fermé ! ‘faut que je pousse ma gueulante, c’plus fort que moi. Et puis la pauvre Zola n’y est pour rien hein. Pourquoi ce serait à elle de subir les excès de l’autre grincheux ? Passons. Je presse le pas, les rejoignant rapidement en bas de la petite colline, près du chemin boisé. Je m’avance à leur hauteur, avant de barrer la route à mon aîné, le fixant droit dans les yeux. « Hé, calme toi un peu Chuck…C’est qu’un enfant, ce n’est pas de sa faute si elle est tombée. » Puis j’ajoute, en lui tapotant le bras. « Et puis déstresse, on est en week-end à la neige quoi ! Si tu veux tu n’as qu’à aller te reposer à l’Hotel, moi j’vais m’occuper de Zola. » J’ai quand même bien remarqué que les petiots et lui, ça faisaient deux, merci. Et puis comme ça au moins, peut-être qu’en lui rendant service je remonterai dans son estime. Même si pour cette fois, passer ma journée avec une gamine aussi amusante est loin d’être une corvée. M’enfin. Pour lui apparemment si. Bref ! Je regarde vivement ma montre avant de soupirer un peu. « Bon, il est presque 16h30, on a qu’à rentrer à l’Hotel, goûter, et après on ira faire un tour à la garderie. Non ? » Zola se réveille, contestant soudainement. « Non !! Ze veux pas aller à la Garderie !! » Aie, le mot qui fâche. Je m’approche d’elle, lui prenant la main. « Ce n’est pas vraiment une garderie ma grande, c’est plutôt une immense salle de jeu où tu pourras rencontrer des copains et des copines, et où il y a plein de jouets ! » Si j’ai été persuasif ? Je ne sais pas vraiment…Mais dans tous les cas, c’est ça où la pauvre est condamnée à rester jouer toute seul à l’Hotel, et moi à supporter la mauvaise humeur de Chuck. M’enfin, ça encore c’est autre chose.

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Sur ce, nous sommes d’accord. On goûte, puis on dépose Zola à la Garderie. Nous quittons donc le terrain de luge pour faire un rapide crochet à la cafétéria de l’Hôtel, achetant d’après la lubie passagère de l’enfant : un chausson aux pommes. Chausson qu’elle ne finira d’ailleurs pas et que je me suis fait un plaisir d’engloutir. Mais passons. Après ça, direction la Garderie, dans un bâtiment annexe. Tandis que Chuck s’hâte à remplir sagement les formulaires, je donne du mien pour motiver la petite à aller parler à d’autre gosse de son âge. Mission réussie, et mon voisin revient vers moi, me rappelant un peu maladroitement que si l’envie me prenait d’aller m’amuser de mon côté, ce serait tout à mon honneur. Hum, hum. J’esquisse un bref sourire, un peu amusé. Avant d’hausser légèrement les sourcils face à ses excuses, qui a mon sens n’ont pas vraiment lieu d’être formulées. « Pas de soucis. » J’agrandi mon sourire, quelque part compatissant à son égard. Après tout, lui il travaille honnêtement durant la semaine, et je doute que passer ce genre de week-end agité et bruyant lui plaise. […] Bref. Je l’observe s’éclipser en silence avant de me retourner vers la salle de jeu où je toise un instant Zola, toute souriante, qui s’amuse avec d’autres enfants. Mon visage semble s’adoucir. Moi aussi j’y ai joué dans cette garderie. Il y a longtemps, certes, mais je me souviens encore du vieux papier pain à motif bisounours. […] Les minutes filent, et je décide enfin à monter à l’étage pour me changer, et au moins prendre une douche. Je prends donc l’ascenseur et traverse lentement le couloir. J’entre dans la chambre, regarde à droite et à gauche, et me déshabille, ne gardant que mon boxer. Sauf que ! Au moment où j’entre dans la salle de bain, je découvre Chuck, tout tranquillou dans son bain. Erf. Je ne vais pas le déranger quand même…Oh et puis zut, j’en ai pour deux secondes, c’est juste histoire de me passer un coup de gant sur la tronche, et me brosser les dents. La douche en elle-même, c’est mort. « Oups…Excuse moi de te déranger, je passe juste histoire de me faire une petite toilette. » Sans franchement attendre une quelconque réponse de sa part, j’attrape un gant ainsi que du savon pour visage. J’humidifie le tissu, puis me débarbouille en fixant mon reflet. Tête de déterré bonjour. J’ai de ces cernes mon ami, pire que les tranchées de la Seconde Guerre mondiale. Suite à ça, je me brosse les keunottes énergiquement. De ce côté-là…Ca peut aller. J’ai connu l’appareil dentaire, et je ne regrette pas ! Loin d’avoir un sourire de star, j’ai au moins les dents bien alignées. Enfin, pour couronner le tout : petit shampooing. J’ai peur d’avoir eu un peu beaucoup chaud sous mon bonnet…Si vous voyez le genre. Donc ! Je m’approche de la baignoire où se trouve Chuck, me penche pour attraper le tube…Et Damn, je ne peux m’en empêcher. J’éclabousse gentiment mon aîné pour le réveiller un peu. « Ne t’endors pas hein. » Oh ! Sourire malicieux.

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