« Je m'en vais. » « Non, reste ! Je t'en supplie. Reste. Qu'es-ce que je vais devenir sans toi ? » « Je suis.... Je suis désolé Isaac. » Notre histoire était digne des contes de fée, nous étions les personnages principaux de cette histoire magique et nous devions avoir un happy ending. Tout ne se passe jamais comme on l'avait imaginé surtout pas en amour. L'amour n'était pas destiné pour moi, j'avais toujours trouvé les couples gnian gnian et sans grand intérêt. C'est vrai, quoi. Ils changeaient quoi de spéciale dans le monde ? Quelle importance avaient-ils de si particulier ? Si ce n'est qu'être égoïste et s'afficher devant tout le monde pour faire voir à quel point ils étaient heureux. Le solitaire que j'étais ne pouvait pas trouver une logique à ça. J'avais beau être un surdouer autodidacte, j'avais deux pieds gauche en ce qui concernait l'amour. Pendant seize années j'avais été vierge de toute affection, de geste de tendresse, d'importance dans la vie de quelqu'un d'autre. Et voilà qu'elle venait bouleverser ma vie et celle de mon frère avec sa soeur jumelle. Deux paires de jumeaux, fou l'un de l'autre, qui l'eus cru ? *lustucru* Maintenant elle me quittait et je me sentais seul, apeuré, vide... Jamais je l'avais prise avec des pincettes, nous étions si complémentaires et si différents à la fois. C'était difficile à expliquer mais nous étions certainement plus différents que complémentaires. Elle aussi avait eu un passé un peu père similaire et il faut dire que dans le genre c'est une teigne, c'est une rebelle, c'est une fille elle atteignait des sommets. « Comment je te l'ai mise sévère ! » « Tu sors de ma chambre. » C'était une geek aussi. J'étais mauvais joueur alors à chaque fois je boudais lorsqu'elle me gagnais. Ce qui était quasiment tout le temps, quasiment parce que parfois j'envoyais le pâté pour sauver mon honneur. Ce n'était pas la même pour Erza et sa jumelle. Non lui il avait hérité de la plus féminine des deux. Ces filles c'était des démons, je vous jure il n'y avait pas pire qu'elles deux. Dans le début elles s'amusaient à se faire passer l'une pour l'autre, n'ayant pas confiance ni en l'un ni en l'autre, elles nous testaient sournoisement. On n'y voyait que du feu après tout on était des garçons, les garçons c'est aveugle. C'est ainsi que j'avais fait ma première fois à halloween dans mon costume de batman avec la mauvaise catwoman et vise versa pour l'jumeau. Elles étaient à notre hauteur et question vengeance on ne faisait pas mieux. Elles savaient nous faire payer nos erreurs et surtout nous remettre à notre place. C'est fou ce que je pouvais l'aimer, c'était tout le contraire des vagues, c'était constant et tout le temps. Nous nous étions rencontré sur un jeu en ligne sous les pseudo batman04 et catwoman07, mon coup de foudre fut d'abord sur son pseudo, ensuite par sa notoriété sur le site puis après par son visage que je voyais à travers skype chaque soirs. Nous étions destinés à finir ensemble, c'était ainsi, c'était écrit. Malheureusement j'avais le chic pour me faire jeter la pierre et elle savait très bien viser surtout quand il s’agissait de moi. Pour elle ce côté geek s'en était fini. Pendant deux ans elle est partie dieu sait où faire ses études et quand elle est revenue, c'était comme si on l'avait lobotomisé le cerveau. « Rammène toi à la maison, faut que je te montre le mordern warfare 3. » « Je peux pas, j'ai ma manucure. » C'était comme tomber du haut d'un immeuble de 90 étages, de se faire gifler en pleine figure, de se prendre une balle dans la tête et finir s'écraser la face contre le sol. Qui avait osé faire ça à celle que j'appelais encore il y a deux heures, mon petit bout de linux ou encore ma recherche google préféré ? Comment avais-je pu louper ça ? Ce n'étais pas elle, j'étais certains qu'elle me cachait quelque chose. Je m'imaginais qu'elle voulait juste me foutre les boules. Et non, elle était bien devenue ainsi. J'avais accepté son nouveau elle, cette façon de se vernir les ongles de pied avec ce liquide rouge et moche, cette façon de mettre son eye-liner bionique sur son visage, cette façon de porter des talons qui faisait qu'elle atteignait presque ma taille et cette façon de me refiler son goût de framboise avec son rouge à lèvre de l'espace lorsqu'elle m'embrassait. J'acceptais tout mais elle, non. « C'est ta console ou moi. » « Bonne blague raconte m'en une autre ! » « Je déconne pas Weaver, soit elle, soit moi mais pas les deux. » Une autre chute violente contre le bitume à croire qu'elle avait envie de me surprendre, de me faire une crise cardiaque et de m'achever telle une catcheuse de la parole. J'avais bien raison ce n'était pas elle, c'était encore une nouvelle façon de me tester, j'en avait marre des tests. Un soir alors que j'étais complètement bourré, je me suis mis à coucher avec une autre fille et elle nous avait surpris. Non je n'avais pas le droit à l'erreur, mon blackout de la cervelle le lendemain ne m'avais pas aidé non plus à me défendre. C'est ainsi qu'elle m'avait quitté et était devenue comme sa meilleure amie, une fille superficielle, laissant son esprit de côté en le remplaçant par un petit pois. Néanmoins physiquement, elle restait la même. Toujours aussi simple avec un côté décalé. On est toujours aussi fou amoureux l'un de l'autre et on fait les mêmes études. Médecine. J'ai toujours bien aimé le film Frankestein mais encore plus Grey's Anatomy. Je suis le docteur Shepperd et elle Meridith Grey. Un amour possible mais compliqué. Nous aimions l'auto-destruction car rompre ensemble on le faisait tous les jours mais cette fois c'était plus difficile car notre rupture durait bien trop longtemps à mon goût. J'étais devenu millionnaire avec mon frère, monsieur le grand flemmard professionnel tandis que moi j'étais hyper-actif, changeant toujours de fauteuil lorsque je restait toute une nuit devant mon ordinateur. C'était certainement pour ça que j'avais décidé de continuer mes études car contrairement à lui, je n'appelais pas le livreur de pizza pour lui demander dans la fouler de m'emmener la télécommande... Enfin ça dépendais de mon humeur. Quoi qu'il en soit j'étais déterminé à la reconquérir, elle ne voulait pas que son avenir se résume à un canapé, des chips et une console, très bien notre vie serait alors excitante et dangereuse.