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En cette journée, je n'avais strictement rien à faire. Rien à faire à part flâner, en contemplant les vitrines des grands magasins. J'aimais bien cette période de l'année réputée pour être attractive et divertissante. Les rues étaient bondées de toutes sortes de décorations, de la musique classique était projetée de grands hauts-parleurs et parfois, on pouvait apercevoir une chorale qui chantait à l'angle d'une rue. C'était très convivial et chaleureux. Je ne cessais de arpenter les avenues de Montsimpa. Cette ville était moyenne et pourtant, je trouvais toujours des endroits dont je ne soupçonnais pas l'existence. Il fallait croire que je n'étais pas assez curieuse et pourtant (....) Soudain, mon regard se posa sur une boutique de lingeries. Un superbe ensemble parme semblait m'aguicher. Je tentais de résister à la tentation mais rien n'y fit. Je fus contrainte de pénétrer dans le commerce afin d'essayer l'article et - voyant qu'il m'allait à ravir - l'acheta sans hésitation. Peut-être que j'étais en négatif sur mon compte mais quel bonheur de savoir que le paiement avait été accepté. Enfin, je sortis de la boutique, le sourire aux lèvres et la démarche légère. J'avais déjà ma petite idée pour qui, ce cadeau pourrait plaire.

Une demi-heure plus tard et me voilà, descendant d'un taxi. Payant le chauffeur - qui avait, entre autre, tenté une ouverture - je vins à m'éloigner de ce dernier - qui vint à me klaxonner durant quelques secondes avant de bifurquer sur une nouvelle route - J'en étais enfin débarrasser. Je pivotais alors mon regard sur la rangée de bâtisses me faisant face. Une ancienne demeure trônait face à moi. Sur la boîte aux lettres était inscrit en lettres dorées « Mr. Fields Alexander ». Dès lors, un sourire aguicheur s'empara de mes lèvres. Je ne perdis pas un instant. D'une démarche élégante, je vins à gravir les quelques marches menant jusqu'au perron avant de me stopper, à quelques centimètres de la porte d'entrée. Me raclant brièvement la gorge tout en passant une main furtive dans ma crinière blonde, je toquais à la porte. Cette dernière ne mit pas longtemps à s'ouvrir ; faisant alors apparaître le brunet que je désirais voir. Mon sourire s'élargit davantage et je pris par la suite, la parole. « Le facteur m'a déposée. Tu sais ce que ça signifie ? » lâchais-je en arquant un sourcil. Je laissais un peu de suspense puis, je vins à répliquer .. « Je suis le colis darling. » Me mordillant la lèvre inférieure, je m'avançais en sa direction avant de le forcer à s'écarter - une petite tape sur son torse suffit - Puis, m'arrêtant au beau milieu du hall d'entrée - que je trouvais somptueux cela dit - je vins à l'interroger, tout naturellement. « Bon, quand est-ce qu'on couche ensemble ? »

Mon bras était tendu et ma main se plaqua contre l'encadrement de la porte, patientant que cette dernière ne vienne à s'ouvrir. Des pas se firent entendre, témoignant que la maison n'était pas déserte - ce qui me rassurait car je n'avais pas effectué ce chemin pour rien - Puis, la poignée se tourna et un homme apparut, sur le palier. Dès lors, un ravissant sourire séjourna sur mes lèvres tandis que mes yeux se mirent à détailler cet individu avec plus de ... précision dirons-nous. J'usais de mes charmes pour tenter de l'amadouer mais je savais que ce n'était pas gagner : pas encore ! Il en gagnera aucune bataille de cette guerre que nous nous livrons inlassablement. Il connaissait peut-être mes tactiques et l'engouement que j'apportais aux beaux bruns mais ... Je saurais me montrer maligne et surtout, perfide. Garce ? Oui, je l'étais, comme la majeure partie des femmes de mon âge. Trêve de rêveries, je me raidis et passa le seuil de la porte. Alexander ne s'étant pas poussé de lui-même, je ne me gênais pas pour l'écarter de mon chemin et ce, d'un revers de main. Le hall d'entrée était spacieux, chic, idéal pour un célibataire ou pour un couple d'ailleurs. Et dire qu'il était encore célibataire .. Cela me tuait rien que de le savoir. De toute évidence, il aimait son petit chez-soi, son confort. Etait-il casanier ? Peut-être bien. Quoiqu'il en soit, la proposition que je lui fis par la suite sembla offusquer quelque peu la gouvernante - que je n'avais pas vu - qui, passa brièvement à nos côtés. Tordant ma bouche en une petit moue boudeuse, je reportais finalement mon regard en direction du brunet, attendant une remarque de sa part.« Voyons, tu devrais savoir que je suis incorruptible. » J'acquiesçais d'un signe de tête - plus forcé qu'autre chose - avant de me laissé entraîner dans la seconde pièce, accompagner du brunet. « Que dirais tu d’un café ? » Je me laissais, mollement, tomber dans l'un des canapés puis, croisa les jambes, tout en observant les alentours. Je n'étais jamais venue ici mais je trouvais la décoration très jolie. « Tu dois te sentir bien ici. C'est très bien décoré. » Distraire, je me permettais de scruter les cadres photos disposés le long d'un rebord ; sur l'une, je pouvais parfaitement distinguer Alexander entouré d'autres personnes donc Gabriel, mon colocataire. « Oh hum .. Oui, je veux bien un café. Sans sucre s'il te plaît. » Je plantais mon regard émeraude dans le sien avant de le gratifier d'un mince sourire.

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J'oubliais que monsieur Fields possédait encore une gouvernante. J'avais l'impression que sous ses airs sérieux, Alexander n'était en réalité qu'un grand enfant qui ne savait pas se débrouiller seul. Pourtant, à en voir la décoration de son hall d'entrée ainsi que de son salon, je compris bien vite que je m'étais trompée sur son compte. Enfaite, je ne connaissais pas spécialement le beau brun. Tout ce que je savais sur lui était qu'il soit l'ami proche de Gabriel, son meilleur ami, une personne ayant un rang social assez élevé, un fana de photographies - à en voir l'une de ses étagères regorgeant de clichés pris dans divers endroits d'Europe - Bref, une personne comme je les aimais. Dès lors mon regard se posait sur les éventuels objets que je pourrai emprunter à l'avenir. Une statuette, un bibelot voir même un cendrier ? Qu'importe, tous ces objets représenteront des sommes gargantuesques si j'arrivais à les revendre. A la base, j'étais kleptomane mais il m'arrivait très souvent d'être sur la paille en matière finance et .. Revendre certains objets que je voulais, était assez rentable à mes yeux. De toute façon, il est clair que je ne partirais par d'ici sans avoir dérober quelque chose. La première phase de ce processus était d'identifier la pièce dans laquelle je me trouvais, histoire de voir s'il n'y avait pas de caméras de surveillance, de micros espions - ne sait-on jamais - ... Assise sur le canapé, je ne voyais rien d'anormal - de mon point de vue, of course - « A vrai dire je n’ai rien fais si ce n’est les photos que tu regardes, et les œuvres d’art, mais sinon tout viens d’une grande décoratrice, je te donnerais ta carte si tu veux. » Sa voix me fit redescendre de mon petite nuage. Ainsi, ce n'était pas lui qui avait décoré cette pièce ? Étrangement, je m'en serais doutée mais j'avais préféré poser la question, au cas où. J'acquiesçais d'un vague signe de tête, l'air rêveuse au possible avant de reposer mon regard sur l'homme, assit à moins d'un mètre de moi. « Ta décoratrice a eu bon goût alors. Et d'ailleurs, j'étais en train de regarder tes photos .. Beaux clichés Alex. J'espère qu'un jour, tu pourras moi aussi me prendre en photo, qui sait ? » Je laissais planer un certain suspense avant d'esquisser un mince sourire, taquin comme jamais. Puis, me redressant avec grâce, je me dirigeais vers la rangée d'images photographiques et pris alors l'un des cadres entre mes doigts avant d'observer la photographie montrant Alexander et Gabriel, ensemble. Pendant ce temps, mon ami était allé prévenir sa gouvernante - je supposais - afin qu'elle aille préparer deux cafés. « Alors, pourquoi me rends-tu cette visite ? » Je relevais ma tête blonde en sa direction avant de reposer le cadre et d'effectuer quelques pas vers la fenêtre où les rayons du soleil passaient à travers. Immobile, je me mis à contempler le dehors avant de rétorquer .. « Une simple visite de courtoisie, histoire de voir si tu n'as pas oublié ta blonde favorite. Oh et ... Savoir également si je te manquais, ou non. » Faisant volte-face, un large sourire orna mes lèvres en direction du brunet. Le jeu de séduction se poursuivait à nouveau.