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« A demain ? » demanda Rayner en levant les yeux vers Calliope. C'était une journée triste, où la pluie s'était abattu dans toutes les rues de Montsimpa et pourtant, certains s'amusaient. Rayner avait passé la journée avec une vieille amie et un plan cul régulier aussi. Calliope était sa meilleure amie, comme une sœur depuis son enfance et elle le connaissait sur le bout des doigts. Après tout, ils venaient du même milieu. Un monde de richesses. Rayner était issu d'une famille très connue pour son héritage et son argent. Cuillère en argent dans la bouche, il pouvait tout avoir et il avait toujours tout eu, mais ça ne le rendait pas prétentieux, au contraire, ça faisait de lui, une personne ouverte et intéressante, enfin, d'après Calliope. « Non. Demain j'ai mon cours de danse. On se voit lundi. » dit-elle en se levant pour lui embrasser le front. Calliope attrapa son pantalon qu'elle enfila avant de sortir. Hm. Rayner resta silencieux. Calliope était une amie et quand ils ont décidé de découvrir c'était quoi le sexe, ce fut ensemble, comme-si c'était naturel au fond. Mais aujourd'hui, pouvait-il affirmer aimer son amie ou aimer le sexe avec son amie ? Il était perdu et il resta dans son lit, sa nudité cachée par les draps. Le grand manoir de la famille Vladimachiv semblait lugubre quand Rayner était seul. Tout semblait morose même. Il n'avait goût à rien sans elle et, finalement, il pensait en être amoureux. Tout en fixant le plafond, Rayner laissait son esprit vagabonder. Il repensait à sa vie, son parcours. C'était un surdoué et il avait une éducation aristocratique. Il savait quelle fourchette prendre au restant en fonction du plat et ainsi de suite. Des normes qui faisaient de lui, quelqu'un de complet, mais qui l'éloigné de la plupart des jeunes de son âge. Sa vie sociale était presque vide et Calliope était l'un des seuls éléments. C'était peut être pour ça qu'il couchait avec elle et qu'il s'y attachait. En fait, c'était par dépit et si c'était ça, c'était triste et surtout, pas de l'amour.

の の の の

Rayner était silencieux. Il devait réagir, puisque l'interne devant lui, de dernière année, n'y arrivait pas. Le patient devant eux était un jeune enfant de quinze ans qui venait de faire un arrêt cardiaque et... Le titulaire du service n'était pas encore arrivé. « Bouge ! » ordonna-t-il en poussant l'interne. Un certain Gaspard. Rayner prit le relai, enfilant des gants avant de se tourner vivement vers les infirmières présentes. Ca suffit ! Qu'on arrête de laisser ce gamin s'enfonçait en le regardant. Titulaire ou pas, il fallait agir. « Chariot de réa vite ! » et il attrapa les palettes avant d'ordonner de charger à 200. « on dégage ! » un premier choc. Le corps du garçon se souleva et retomba. Aucune réaction, encore une fois et... Un pouls ! La tension remonte. Rayner soupira de soulagement et c'est à ce moment là que entra le titulaire qui s'occupa du patient une bonne heure avant de féliciter Rayner, mais de l'engueuler également... Puisqu'il avait agit seul, mais un médecin, un chirurgien devait faire ça, quelque part. « La prochaine fois... N'hésite pas à le refaire. Ce gamin te doit la vie, Vladimachiv. » Sauver une vie. Une chose magnifique en somme et Rayner hésitait encore sur sa formation. Après tout, il avait suivi ce que son père voulait qu'il fasse, mais en remarquant qu'il avait fait un miracle quelque part il en était persuadé, il avait suivi le bon chemin et cette vie était la première qu'il avait suivi, mais pas la dernière.