Vous avez deux possibilités. La première, écrire l'histoire basique de votre personnage, en passant par un style rp, des anecdote, le style épistolaire, journal intime...

Elle était là. Assise devant moi. Elle ne me contemplait pas beaucoup. Elle préférait regarder à droite et à gauche les gens qui entraient et sortaient du salon de thé. Elle ne me prêtait que peu d'attention en fait. Pourquoi ? Parce que je lui avais dit que je ne m'en fichais qu'elle vienne ou non me rejoindre pour boire un café. Elle s'était assise, toute souriante, me saluant gentiment et je n'ai qu'eu à répondre « Ah, t'es là. » D'un coup, son sourire s'évinça de son joli visage pour me regarder avec un semi-dégout ou je ne sais quoi. Mais quelque chose de pas très positif pour moi. L'avais-je blessée ? Normal. Pourtant, j'étais plutôt content qu'elle soit venue me rejoindre. Je ne lui avais qu'envoyer un sms lui proposant de venir si elle voulait boire le meilleur café du monde, histoire de me faire encore pardonner. La veille je l'avais envoyée bouler, après qu'elle m'ait demandé de sortir avec elle et d'autres personnes pour la soirée. Je n'aimais pas être trop gentil avec elle. Et je n'aimais pas l'éloigner de moi non plus. Cependant, je le devais. C'était tout juste impossible de m'imaginer, que quoi ? Que je ressentais quelque chose pour elle ? Foutaise. Je ne pouvais plus m'accepter ce genre de torture, plus depuis que la femme à laquelle je m'étais fiancé il y a 2 ans, ne se présenta pas le jour du mariage à l'église. Elle avait décidé de fuir. Sans rien dire à personne. Et vous savez quoi ? C'était pour être avec un de mes meilleurs amis. Maintenant, ils sont mariés et ont des enfants. Et maintenant, je ne veux plus entendre parler d'eux. C'est cette lâche qui me transforma, faisait de moi cet être vide d'amour et d'émotion qui a préféré se plonger dans son boulot. J'avais réussi à terminer mes études l'année dernière. La musique me sauva un peu. J'étais devenu ingénieur son dans un label à Montsimpa, ville dans laquelle je m'étais installé il y a maintenant 10 ans de cela. J'y avais débarqué avec ma famille. Parents et frère/soeur. Cela ne va sans dire que je ne vis plus avec eux, et que j'ai perdu contact avec eux aussi. Douloureux souvenirs que de repenser à ce mauvais jour de mariage ou de ma famille. Je ne savais pas pourquoi je ne m'étais pas remis de ces événements, pour être meilleur que je ne le suis. Deux années s'étaient écoulés tout de même... Et pourtant, je me refusais toujours de me penser amoureux d'une femme. Ce n'était pas encore le bon moment. Pendant ce temps, je préférais passer du bon temps avec elle, dans mon lit, dans le leur ou avec certaines, pour des relations plus amicales. C'était le cas avec Norah-Eden. Au début, j'avais essayé de la prendre que par sa beauté et son physique qui me plait tant, elle n'était pas le genre de fille à mettre ses principes de côté pour le sexe. On m'avait donc dit non. Elle m'avait dit non. Peu de filles le firent, elle le fit, alors je ne pouvais m'empêcher de lui montrer que je lui en voulais. Mais pourquoi ? C'était pourtant ce que je préférais chez les filles, qu'elles se distinguent de par leur beauté intérieure et pas que de leur physique parfait, mais je veux aussi qu'elle soient moins fortes que moi pour que je sois celui qui ait le contrôle des situations. Pour ne plus me faire avoir de nouveau par une femme. Je ne suis pas insensible à mes émotions, j'ai au contraire été anéanti à cette époque, c'est juste que maintenant, je ne me soucis plus de ce que je ressens. C'est sans doute mieux comme ça. Je ne suis pas prêt à re-ouvir mon coeur, causant du mal à celle qui me plait. Parce que oui, elle, elle me plait. Je n'irai pas plus loin dans mes confessions. C'était déjà suffisant. C'était peut-être la raison pour laquelle je me devais de la faire souffrir et que malgré ça, je revenais vers elle, je me préoccupait d'elle. Sans le montrer évidemment. Elle était peut-être en train de me re-transformer petit à petit... Pour être enfin quelqu'un de bien, de mieux ? Je ne détenais pas la réponse. Je ne voulais même pas la connaitre. Quoi qu'il en soit, la belle brune restait importante pour moi.
Retour au café, la jeune femme était splendide, comme d'habitude. Et comme à mon habitude, je ne lui fis pas part de cette précision. J'évitais de la regarder, sinon je commençais à la complimenter sur tout. Au moins, pour le moment j'avais son amitié. Mais pour combien de temps ? Se lassera-t-elle de comment je la traitais ? D'un coup bien et d'un coup comme un crétin. Me pardonnera-t-elle à chaque fois encore ? Suis-je trop buté et aveugle pour voir que ce n'est pas le moyen pour que je guérisse ? Je m'enfous. Elle était là, assise devant moi, je ne savais plus quoi lui dire. J'arrivais pas à savoir ce que je voulais avec elle, au point de la détester par moment. Bon, j'avais prévu d'aller rejoindre des potes, qui m'attendaient pour boire un verre, dans un bar situé un peu plus loin du salon de thé. Je n'allais pas refuser. Je me levais alors et je la regardais. Des mots sortaient de ma bouche, sans que je sache pourquoi, fruit de mon inconscient sans doute. Il y a des choses qui ne s'expliquent pas. « Je dois partir. Merci quand même. Remet cette robe la prochaine fois, elle te va bien. »