« Je rentrerais probablement tard ce soir, ne m'attends pas pour coucher Lukas » dis je à mon frère. Voilà une semaine qu'il venait de réapparaître dans ma vie. Et si je ne lui pardonnais rien, ça ne m'empêchait pas de me servir de lui comme babysitter, pas vrai ? Après tout il se faisait un plaisir de garder mon fils. Or après toutes ces journées chargées, à trimer comme une malade, en jonglant avec mon boulot et mon bout de chou, j'avais bien le droit à une soirée rien que pour moi non ? Bien que ça m'embêtait un peu de laisser mon fils, je méritais bien de penser un peu à moi. Et puis malgré tout je le savais entres bonnes mains.  « Tu ne crois pas que tu... » Tim ne semblait pas apprécier la situation. Il avait toujours fallu qu'il joue le frère protecteur dès qu'il s'agissait de mecs. Mais honnêtement, je m'en foutais pas mal qu'il n'approuvait pas mon comportement. Il n'avait pas le moindre mot à dire sur ma vie. D'ailleurs il s'en rendit compte, s'arrêtant dans sa phrase pour finalement lâcher un  « D'accord. Passes une bonne soirée » Le fait qu'il pensait que je m'apprêtais à retrouver un homme pour un rendez vous. Je m'étais bien gardé de lui dire qu'en réalité je comptais voir Dylan – une femme – pour ce qui était, avouons le, un plan cul régulier. Déjà qu'avec un homme, il n'apprécierait certainement pas que j'ai un tel comportement, mais une femme ? Il nous ferait sûrement une crise cardiaque. Ce n'était peut être pas digne de l'image de mère célibataire, bien sous tout rapports, que j'étais censée renvoyer, mais et alors ? Le fait d'avoir mis entre parenthèse ma vie amoureuse ne signifiait pas forcément que cela devait en être de même pour ma vie sexuelle. Dieu merci non.
Je n'avais pas prévenu Dylan que je comptais passer chez elle, étant une décision de dernière minute. En espérant qu'elle soit chez elle. Si ce n'était pas le cas, je trouverais bien autre chose à faire, même si je serait probablement déçue, et quelque peu frustrée. Je sonnais à sa porte. Je portais une jolie petit robe, assez courte – sans être vulgaire -, mettant en valeur mes courbes. Lorsque la porte s'ouvrit sur la demoiselle, un sourire éclaira mon visage. « Je passais par là et j'ai vu de la lumière. » prétextais je faussement. Bien sur on savait toutes les deux qu'il n'en était rien. « Tu m'invites ? » lui demandais je, un sourire aguicheur aux lèvres.