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dear diary.

Aujourd'hui je n'ai pas pus sauver des vies et des gens sont morts. Pire encore, des enfants ont péri. Je suis dévasté, honteux, et je me sens si coupable. Un incendie, rien de plus basique, j'en rencontre tous les jours et les combats corps et âme. Sauf qu'aujourd'hui ce combat c'est terminé par un échec. Face à la férocité des flammes je n'ai pus mettre mon art aux services des victimes qui ont toutes péries. Quand j'ai vu ensuite l'état dans lequel se trouvait les familles, je me suis sentis mal. Plus particulièrement cette jeune femme que j'ai retenu de mes bras pour l'empêcher d'approcher du bâtiment en feu. Elle y a perdu son fils, autrement dit ce qu'elle possédait de plus cher à ses yeux. Je fus celui qui lui ait annoncé la nouvelle. Son regard empli d'incompréhension, de désespoir et surtout d'une profonde tristesse m'a touchée. Pourtant, depuis le temps que j'exerce, c'est-à-dire six ans, j'ai rencontré des gens à qui je devais annoncer la mauvaise nouvelle, mais cette fois ce fut différent. Je ne pourrais expliquer pourquoi, pour elle je n'avais pas que de la compassion, j'ai ressenti sa douleur. Ensuite elle s'est évanouie et je l'ai transporté jusqu'aux urgentistes qui se trouvaient sur place. Voilà déjà plusieurs heures que j'ai terminé mon service et pourtant je ne cesse de penser à cette journée. Pour dégager une part de pression je suis allé me confesser. J'en ressentais le besoin, et j'avais besoin de parler à quelqu'un. Cela faisait un moment, que je n'avais franchis le seuil d'une église. À vrai dire avec les horaires de mon boulot je n'ai plus autant de temps pour me consacrer à dieu. Mais il a toujours une place importante en moi, et cela grâce à mes parents. Ils sont croyants et pratiquants. Du coup depuis que je suis môme la religion occupe une grande place dans ma vie. Même si dorénavant mon boulot compte autant pour moi. Petit je rêvais déjà de devenir pompier. Quelques années plus tard mon rêve est devenu réalité et je suis fier d'arborer mon uniforme chaque jours qui passent. Même si aujourd'hui je me suis sentis plus honteux qu'autre chose. J'ai toujours vécu dans cette ville. New York, c'est là où je suis né, où j'ai grandi et où aujourd'hui je vis. Cette ville me tiens à cœur et pourtant je vais devoir la quitter. Suite à cette rude journée j'ai finalement déposé ma démission, et cela sur un simple coup de tête. De changement, c'est se dont j'ai besoin. Il me faut prendre l'air, souffler un peu et reconsidérer mes principes. Je vais donc quitter New York dans les mois à suivre. Je ne sais encore quand, mais je sais que cette ville n'a plus besoin de moi. Cela est donc la dernière fois que j'écris, je préfère me concentrer sur mon départ à venir. Que dieu continu de me protéger quelque soit l'endroit où je me trouve.

Le jeune homme lâcha un petit rire avant de balancer au feu ce morceau de journal intime. Il l'avait préservé tous ce temps, et trouva que c'était le moment de brûler ceux qui appartenaient au passé. Ce jour, jamais il ne l'oubliera, et même si ça peut paraître anodin comme événement, cela peut changer la vision d'un homme. Buvant une nouvelle gorgée de son whisky, le jeune homme regarda autour de lui. Sa vie n'était plus celle d'autrefois, celle du bon petit pompier dévoué à son métier et à dieu. Il a abandonné la religion ayant perdu la foi. Jewon a bien changé. Sa gentillesse débordante, sa sociabilité, sa générosité, toutes ces qualités brûlent en même temps que ce fichu journal. Enfoncé dans son canapé miteux, de son vieil appartement situé au dernier étage d'un des immeubles les plus pourris de New York, Jewon se resservit une nouvelle fois. Et oui il habite toujours à NY. Ses projets de quitter la ville ont coulé, et il gagne sa vie avec des petits jobs miteux. Il déteste sa vie, il se déteste. Cela l'agace de rester ainsi à se bourrer la gueule dans un appartement aussi minable. Le jeune homme se gratta les parties puis décida finalement de se lever. Il se dirigea alors vers la salle de bain avec la ferme intention de se laver, car il empestait la pisse de chien, chat ou peut être bien la sienne. Il ressortit de celle-ci sapé d'un débardeur blanc (propre?) et d'un vieux jean troué. Il chopa sa bonne et vieille bouteille de sky afin de la terminer. Quelques gorgées suffirent pour qu'elle se retrouve vide et éclatée contre le mur d'en face. Déprimé et bourré, quel bon mélange. Mais voilà Jewon avait besoin de changement, du changement qu'il avait espéré depuis si longtemps mais qui malheureusement n'a pas eut lieu. Du coup sur un méchant coup de tête, il partit dans sa chambre, rassembla quelques affaires (le strict minimum) dans un vieux sac, prit l'ensemble des économies qu'il possédait et quitta son appartement. En faisant cela il abandonnait sa vie, ce qui était d'une grande bouffée d'air frais pour lui. Se mettant au volant de sa vieille cadillac, il fit tourner le moteur avant de s'en aller vers d'autres horizons. (l'alcool au volant ce n'est pas bien, ne pas reproduire sa bêtise)

Je ne te baise pas que les pieds.