Je vis le jour un 25 décembre de l’année 1989 dans un petit hôpital de New York. Par la fenêtre de la chambre, on pouvait observer la neige se poser sur le parking de l’hôpital et, à travers les couloirs résonnaient les cris heureux des enfants malades… Je ne vais pas vous mentir, cette phrase, elle n’est pas de moi : ma naissance, je ne m’en souviens pas, comme de ma mère. Cette phrase je l’ai relevé du journal de cette dernière… Mes parents, je ne les ai jamais connus. Ma mère, m’a abandonné par faute de moyens, d’après son journal. Et mon père, serait, aux dernières nouvelles, une histoire d’un soir, un homme avec lequel ma mère avait passé une nuit sans intention de le revoir, mais cela aurait, apparemment, tourné, sans vraiment l’avoir souhaité, à bien plus que ça. Ainsi, à pas plus de quelques semaines, à peu près dès qu’elle fût sortie de l’hôpital, ma mère me déposa au seuil d’un orphelinat de la région où je passerais toute ma jeunesse… Pendant longtemps je vis des enfants avec qui je m’étais liée d’amitié quitter l’établissement tandis que moi, je restais. Je savais que plus je grandissais moins j’aurais de chance d’être adopté. C’est à l’aube de mes 9 ans que passèrent pour la première fois la porte de l’orphelinat ceux que je ne savais pas encore comme étant mes futurs parents. Ils étaient deux, deux hommes en quête d’un peu d’amour à donner. C’est donc cette même année que je pris la route avec mes nouveau papas au volent direction de Montsimpa où ils habitaient tout deux. Mon papa n°1 était coiffeur et mon papa n°2 fleuriste. Il était très attentionnés avec moi, sûrement les meilleurs parents adoptifs dont j’aurais pu rêver. N’importe quel autre enfant aurait tenté de retrouver sa mère, mais moi pas, elle m’avait abandonné et je lui en voulais énormément. Ayant toujours rêvé de devenir chirurgienne, à 18 ans j’intégrai une université réputé sans pour autant trop m’éloigner de mes papas.