Jour de repos à la vieille des vacances de noël. À vrai dans cette ville, petite selon Purdey qui a toujours été habituée à des villes bien plus grandes du style NY, il n'y a pas réellement de boulot pour une simple conseillère chez un notaire. Qu'est-ce qu'elle s'en veut d'avoir privilégié l'amour au lieu du travail. Mais les regrets ne servent à rien, il faut avancer, se refaire une raison de vivre. Car bon dorénavant l'amour, la belle n'y croit plus tellement. Du moins tant qu'elle n'aura pas rencontré son prince charmant. Déballant les derniers cartons, elle venait enfin d'achever de s'installer, au bout de trois semaines à se débattre contre ses cartons. La belle décida alors de profiter de sa journée libérée pour aller … s'amuser, et visiter en quelque sorte les environs. Enfilant un bonnet bien chaud blanc avec au bout un petit pompon, elle n'oublia pas ses gants et sa longue écharpe assortie. Ces derniers temps le froid c'était installé en ville mais le ciel était d'un bleu. Avec un tel temps on ne peut rester dans une maison face à la TV, et cela même si dehors on se les gèle. Marchant sans avoir où elle allait, finalement la belle termina sa course sur une grande place où trônait une sorte de patinoire installée spécialement pour les fêtes. Sur un coup de tête elle loua des patins pour aller profiter de la piste un court instant. Plutôt douée sur patin, au bout de quelques tours elle se stoppa et s'accouda à la rambarde. Lançant un regard aux personnes qui l'entouraient, elle bloqua sur un jeune homme qui ne cessait de la fixer. Détournant le regard, elle trouvait cela totalement déplacé et gênant.

Voilà plusieurs minutes qu'elle était à la patinoire. Ne connaissant personne, c'est certain que le plaisir de rire avec quelqu'un ou de s'amuser avec est moindre, mais ce n'est pas pour autant que la jeune femme ne comptait pas en profiter. Se sont les périodes de noël, il y a des pères-noël partout, les gens sont heureux, alors pourquoi ne pas l'être ? Heureuse et ravie d'être ici, son bonheur ne fut que passager. Car oui de l'autre bout un homme la fixait intensément avant de venir à sa rencontre. « Est-ce que tu vas m'ignorer encore longtemps ? ». Purdey dévisagea le jeune homme qui venait de faire son apparition. Celui-ci la fixait déjà depuis quelques minutes, trouvant cela étrange dans un premier temps, le voilà qui débarque et lui adresse la parole comme si … comme si ils se connaissaient. La jeune femme le fixa bizarrement avant de regarder derrière elle. Oui peut être qu'il s'adressait à quelqu'un d'autre, quelqu'un derrière elle. Mais il n'y avait que la barrière à laquelle elle se tenait. Lâchant un petit rire nerveux, elle baissa ensuite du regard. « Hum … et vous, quand allez-vous cesser de me fixer tel un pervers en chasse ? Non parce que je trouve cela dérangeant et … très malpoli ! ». Fit-elle avec de gros yeux histoire d'accentuer sa phrase.

« Aller, c'est une blague, c'est ça ? » Le fait qu'il insiste, perturba la jeune demoiselle. Purdey savait que dans les petites villes les gens étaient différents, mais pas au point d'être aussi malpoli. Le laissant continuer, elle fut surprise par quel prénom il la nomma. « C'est bon, Pepper, tu peux arrêter maintenant. » « Pepp .. pep quoi ? Maintenant vous me traitez de salami ! Vous êtes vraiment bizarres les gens ici ... ». Avec les rires des enfants, les parents leur criant dessus, oui l'ouï de Purdey n'est pas fiable à 100%. Pepperoni, elle crut réellement qu'il venait de la traiter de pepperoni. Arborant toujours ce petit regard interloqué, elle se mit à perdre patience. « Je crois que je vais vous laisser, car premio je vous trouve bizarre, et deuzio ... vous êtes vraiment bizarre ! ». C'est du Purdey tout crachée, mais à NY quand un pervers vous interpelles ainsi, la meilleure chose à faire est de fuir. Perchée sur ses patins, elle se décala du bord pour entrer dans la valse infernale que formait les patineurs sur la piste. S'éloignant de l'inconnu, elle espérait qu'il la laisserait tranquille. Et bien, ça ne sera pas pour tout de suite.