Ҩ Naitre d’une mère pute sans connaitre son père n’arrive pas à tout le monde pourtant, c’est la base de mon histoire. Je n’ai été qu’un bête accident de parcours alors que ma mère prenait du bon temps les jambes en l’air à faire je ne sais quelle position dans le but de satisfaire son client qui dans ce cas là était mon père juste pour un minable paquet de blé.

Ҩ Je n’ai jamais compris pourquoi elle avait décidé de me garder au lieu d’avorter. Sans doute que durant sa grossesse, elle prenait encore plus de bon temps alors elle s’était dit « Oh mais pourquoi ne pas mettre bat » ne pensant qu’à son petit plaisir personnel en se foutant complètement de la vie merdique qu’elle allait gentiment m’offrir.

Ҩ Je n’ai jamais eu une vie de rêve, ma mère ne s’est jamais occupée de moi, à la place, elle me laisser pleuré dans mon berceau alors qu’elle s’envoyait en l’air. Ses cris filtraient à travers des fines cloisons qui séparaient chaque pièce du petit appartement miteux dans lequel on habitait.

Ҩ Je crois que je me suis toujours sentie seule, mal aimée et repoussée par mon seul parent qui était sensé me couvrir d’amour et m’apprendre la vie. Finalement, elle m’a fait don d’une autre. Elle n’a fait que répéter mon histoire mais cette fois, j’étais présente pour ma sœur. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle est née le même jour que moi ? Le destin. Je ne sais pas, bizarrement, j’ai cessé d’y croire le jour où mon petit ami est décédé.

Ҩ A l’époque, je venais de fêter mes 17 ans lorsque Sucker, ma sœur s’était ramenée près de mot au parc, un sourire béa scotché le long des lèvres. Je me souviens qu’elle était accroché aux bras d’un type qui faisait pratiquement trois têtes de plus quelles. Je les avaient vu s’approchant et j’avais poussé un long soupir en me demandant ce qu’elle avait pu faire comme conneries. Toutes ses inquiétudes qui s’étaient comme envolé quand mon regard s’était plongé dans celui de ce mystérieux homme.

Ҩ C’était le meilleur ami de Sucker, Julian qu’il s’appelait. Après cette fameuse journée au parc, nous n’avions pas résisté à nous revoir en cachette. On avait remis ça à plusieurs reprises avant qu’il ne finisse par me retenir la main alors que je devais partir pour me coller à lui et m’embrasser. Mon premier baiser. Mon cœur avait comme exploser dans ma poitrine. J’avais l’impression d’avoir le vertige et de tomber dans le vide. D’après ma sœur, c’est ce qu’on appelait l’amour. J’étais amoureuse.

Ҩ Pourtant, je ne suis jamais parvenue à être honnête envers lui comme j’aurais aimé, ayant trop honte de ma mère. Plus le temps avançait et plus ses questions à son propos se succédaient. Mais, je n’avais pas seulement honte de l’activité professionnel de ma mère, j’avais aussi honte de la mienne, faire du téléphone rose selon les recommandations de ma mère qui n’avait cesser de me dire à quel point c’était bénéfique pour moi de faire ça, que c’était bien payer et que grâce à ça, le loyer était payer à temps. Je savais que ma sœur elle, était tombée plus bas que moi mais je n’osais pas lui en parler. C’était peut-être lâche de ma part mais je savais qu’elle n’aurait pas bien réagit alors j’avais gardé le silence en faisant l’autruche.

Ҩ Ma relation avec Julian était au beau fixe, plus le temps avançait et plus nous commencions à avoir des projets d’avenir, c’était complètement fou mais on était jeune et pleins de rêves. Quand j’en avais parlé à ma sœur, elle y a décelé une certaine menace, elle a cru qu’elle allait perde son meilleur ami alors elle lui a avoué l’histoire de la famille. Il avait foncé me chercher à l’appartement en m’agrippant le bras. Il semblait tellement furieux. Je n’avais pas compris ce qu’il se passait. Il a mis le moteur en route et a commencé à roulé, il m’avait avoué connaitre toute l’histoire, il m’avait demandé de lui dire que ce n’était qu’une blague de mauvais gout mais devant mon manque de réaction et mon silence, il avait compris.

Ҩ C’était ce soir même que tout avait pris fin, du jour au lendemain, tout ce que lui et moi avions construit s’était lâchement envoler ne me laissant plus que l’ombre de moi-même pour me consoler de cette perte qu’avait été la mort de Julian. Je voulais qu’il arrête la voiture. Je voulais juste qu’il comprenne que cette vie, je ne l’avais pas choisie.

Ҩ J’ai survécu miraculeusement. J’aurai préféré mourir. Je vis avec cette culpabilité qui me détruit un peu plus chaque jour en me disant que peut-être si j’avais été honnête envers lui dès le départ, les choses auraient finie différemment. Que je ne l’aurai pas perdu. Que je n’aurai pas perdu ma sœur qui avait commencé à me haïr du plus profond d’elle-même me jugeant coupable de sa mort, elle-aussi.

Ҩ Plutôt que d’honorer à mémoire en arrêtant mon métier comme il le souhait, je l’ai continué en me faisant plus sensuelle que jamais. En provoquant encore plus d’érections chez ses hommes désespérés qui rechercher un peu d’affection à travers une voie féminine que filtrait leur téléphone. Plutôt que de me reconstruire, je me laissais mourir dans ma culpabilité et m’emprisonnait un peu plus chaque jour. Je laissais ma mère faire ce qu’elle voulait de moi. J’étais presque devenue une réelle fierté à ses yeux, elle n’attendait plus que je ne me prostitue comme elle pour me féliciter de mon chemin parcouru.