4 avril 2010 - California State Prison
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« Vous êtes sérieux ? Un psy ? » « Un accident comme celui que vous avez eu peut engendrer un traumatisme inconscient et nous veillons à ce que vous puissiez évacuer cet événement difficile Mr Stones-Wills. » Les poings crispés sur la table, Navaro se sentait oppressé ici, par cette fausse salle d'entretien psychologique, par les barreaux de sa cellule, par cette combinaison orange ridicule, par ces taulards, par ces 4 murs de prison. Apparemment l'entretien psy était obligatoire, et de toute façon c'était ça ou retourner plier des draps pendant 4 heures. « Je dois faire quoi ? » « Vous êtes né à Seattle en 1989 c'est bien ça ? Vous étiez mécanicien au garage de votre père, vous n'avez pas fait d'études il me semble.. Pas de problèmes d'alcool ni de drogues signaler. J'ai lu dans votre dossier que vous repartiez de Los Angeles lorsque vous avez eu cet accident.. parlez moi de ce qu'il s'est passé » Navaro secoua la tête et sourit nerveusement, ça ne rimait à rien pour lui. « Vos papiers savent déjà tout. Je peux fumer ? » Le docteur lui fit un signe approbateur de la tête puis se mit à lire le dossier en face de lui. « Vos parents, votre petit frère Aaron et vous étiez venus rendre visite à votre autre frère Austin, qui fait ses études à Boston. Sur le chemin du retour vous vous êtes disputés avec votre père à propos du fait qu'Austin aurait du rester à Seattle à vous aider pour le garage. Vous étiez en colère, et donc pas attentif. Vous n'avez pas vu le feu rouge et vous êtes rentré dans cette voiture. Vous avez réussi à sortir que votre petit frère mais vos parents et les passagers de l'autre voiture étaient mort sur le coup, Aaron a tenu jusqu'à l'hôpital mais en vain. |...| Mr Stones-Wills, ça ne me dit rien de comment vous l'avez vécu. » Navaro regarda son interlocuteur sans décrocher un mot, tirant sur sa cigarette et jouant avec la fumée uniquement. « J'ai lu également que ce n'est pas votre premier accident de voiture, à 16 ans, vous aviez bu et vous aviez écrasé... » « Un lapin. » « Exact. Écoutez Navaro... je peux vous appelez ainsi ? » « Non. » « Vous pouvez exprimer ce que vous ressentez, je suis là pour ça. Vous savez 2 ans c'est très long pour un jeune homme de 21 ans comme vous. Apparemment vous êtes très proche de votre frère Austin. Vous n'avez pas d'autre famille à part lui c'est exact ? Ni oncles, ni tantes, ni cousins, ni cousines. Vous n'avez jamais quitté Seattle à 2 exceptions près, une fois pour partir voir votre frère et la seconde ici. Vous avez déjà déclenché plusieurs bagarres à ce que je lis, depuis votre adolescence. Est ce que vous auriez du mal à vous contrôler lorsque vous êtes en colère peut être ? |...| Vous n'êtes pas très bavard, très bien... mais vous savez que je suis à votre disposition pendant toute la durée de votre incarcération Mr Stones-Wills » « Ce qui veut dire que j'peux vous sonner dès qu'une envie de jus d'orange me prend ou bien.. ? » Dr Ashmith secoua la tête, légèrement désespéré par l'inutilité de cet entretien. Une sonnerie désagréable signifia la fin de cet entretien, et l'heure pour Navaro de retourner dans sa cellule. Le jeune homme se leva de sa chaise et regarda une dernière fois le docteur. « J'vous l'avais dis, vos papiers savent tout de moi.. » Il se dirigea vers la porte, l'ouvrit et avant de quitter la salle, il ajouta : « … Excepté mon plan d'évasion Dr Ashmith. »

24 Mars 2012 - Montsimpa
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Dans la vie tout peut changer en seulement une frasque de secondes, la personne que nous sommes ou que nous étions, notre vie absolument tout sans exception. Le monde dans lequel nous vivons est telle une surprise qui peut soit être bonne ou mauvaise. Au fond, nous ne sommes que des pantins face à cet univers impitoyable, c'est cela que ressentait Navaro quand il pensait à sa vie et à tout ce qu'il avait vécu ces derniers mois. Qui que nous soyons, nous ne sommes pas maitre de notre destin, nous avançons vers l'inconnu en espérant une vie meilleure, qu'enfin la vie nous sourit et nous donne cette chance que l'on espère tant atteindre. A un moment, vous devez prendre une décision, les frontières ne maintiennent pas les autres à distance, elles vous enferment. La vie est compliquée, c'est comme ça. Donc, vous pouvez gâcher votre vie en traçant des lignes, ou vous pouvez vivre votre vie en les franchissant. Mais il y a certaines lignes, qui sont beaucoup trop dangereuses à franchir et pourtant, on l'a franchi avec naïveté. Un jeune homme, non accompagné, airait dans les ruelles sombres de Montsimpa. Cela faisait plusieurs heures qu'il errait dans la rue marchant droit devant lui, les mains dans les poches avants de son jean ne sachant où vraiment aller, il ne faisait guère attention et d'ailleurs, ça n'avait guère d'intérêt à ses yeux. Ce soir-là, la nuit apportait solitude, colère et surtout, un déplaisant souvenir qui avait fait basculé la vie du mécanicien

FLASHBACK.

Son téléphone sonna alors qu'il était encore au lit, paisiblement endormit. Il eut une envie irrépressible de l'envoyer valser à travers la pièce. Au lieu de ça, j'ignore pourquoi, sans doute par automatisme, il décrocha. « Allo ? » « Ouais ! » répondit-il d'un ton plein de reproches, à moitié endormi. « Merde, j'espérais tomber sur la messagerie... Euuuh, voilà c'est Allia. Tu ne dois certainement pas te souvenir de moi... » « Effectivement, ça ne me dit rien, au rev... », il n'eut pas le temps de terminer ma phrase.« Non je t'en supplie, ne raccroche pas, il faut vraiment que je te parle. ». il jura. « Ok, vas-y, j'écoute ! » « Il y a environ deux mois et demi, on s'est rencontrés lors d'une soirée plus ou moins arrosée et tu m'as ramenée chez toi... » « Ouais et d'ailleurs le lendemain tu m'as plantée en te cassant en douce pendant la nuit ! Ouais je me souviens ! Et ? ». En effet, il l'avait plutôt mauvaise. Jamais encore une fille ne s'était enfuie en courant après avoir coucher avec lui En général, c'était lui qui le faisait et non le contraire ! Cette attitude l'avait énervé au plus au point. On ne pouvait pas lui faire ça ! Le matin même il l'avait maudite et insultée de tous les noms... « Crois-moi, tu n'aurais jamais eu de mes nouvelles si ce n'était pas important alors laisse moi continuez s'il te plait ! » « Oula, madame s'énerve. Excuse-toi d'abord chérie ! » « Va te faire foutre ! Je suis enceinte, fais ce que tu veux avec cette information, connard ! ». Elle lui raccrocha au nez. Il rit, quelle folle. Il se souvenait très bien de cette soirée et... oh merde ! Il rappela, elle ne décrocha pas. Il se leva d'un pas décidé. Allia. Il ne devait pas en avoir 30 000 dans cette ville !

FIN DU FLASHBACK.

Lui, père ? C'est quoi cette foutue connerie. Bordel, merde. Un chasseur dans un monde remplit de proies toutes très excitantes, allait devenir un pauvre paternel. Vous voyez, ces femmes, toutes plus intéressantes les unes que les autres, c’est pour lui un passe-temps incroyable dont il ne peut se passer. Et, les femmes, elles aiment ça, les hommes avec de l’argent et du charisme. A la Barney Stinson, il aime vivre les choses à fond et déteste n'importe quelles les limites. Un gamin, c'est une limite, une très grosse limite. Infidèle, impossible à taire et libertin. Vous voyez le tableau ? Il y a dans la beauté de chaque femme quelque chose de trop précieux pour ne se satisfaire que d'une seule. Au diable ce grotesque futur.