capucine & jamie

Le réveil fut bien difficile aujourd'hui, alors que c'était une journée plutôt ennuyante qui s'annonçait.. Je n'aurai sûrement pas du sortir la veille sachant que je travallais ce matin, autant dire qu'il fallait se lever de bonne heure et je détestais ça bien que je n'avais pas le choix si je ne voulais pas me retrouver à la rue. Enfin se lever tôt, ça dépend aussi pourquoi; disons que ça ne me dérangerait pas tant que c'était dans mon intérêt ou pour m'amuser un peu, comme par exemple réveiller ma chère colocataire qui dort seulement depuis deux heures à tout casser.. Je lui fais vivre un enfer des fois voire même à longueur de temps mais j'adore ça, puis bon c'est pas comme ci elle savait pas comment se venger. Dommage, aujourd'hui j'aurai pu en profiter encore une fois parce que la dernière fois elle avait éclaté et c'était hilarant à voir, mais bon je me suis abstenu, puis d'ailleurs je ne savais même pas si elle était encore là faut dire que je la surveille pas non plus tout le temps.. Bref, ce matin je bossais et il était temps que je parte, une jeune demoiselle m'avait appelé à cause d'une fuite sûrement banale chez elle, ça sera sans doute rêglé en deux trois mouvements et je pourrai repartir aussitôt & profiter un peu de la matinée qui s'offrira enfin à moi. Arrivé devant chez la demoiselle en question, je me garre puis sors le matériel qui me sera à priori nécessaire; une fois tout en main je me dirige vers la porte d'entrée puis sonne attendant sagement qu'elle m'ouvre (a).

Capucine était arrivée à Montsimpa il y avait de cela 11 mois à présent, et elle avait trouvé son appartement actuel 8 mois après. Au départ, elle avait vécu à l’hôtel, puis elle avait trouvé une petite chambre de bonne chez une grand-mère adorable. Mais elle avait hâte d’être véritablement indépendante, et dès qu’elle avait eu assez d’économies, elle avait déménagé dans ce petit appartement. Il ne cassait pas trois pattes à un canard, il n’était pas bien grand, mais elle s’y sentait à l’aise. Elle n’avait jamais eu à s’en plaindre seulement voilà, cela faisait deux jours que son lavabo de salle de bain fuyait. Elle avait tenté de le colmater elle-même, mais elle avait fini par jeter l’éponge et par appeler un plombier, le matin même. Elle avait prévenu sa collègue qu’elle arriverait sûrement en retard, et en avait profité pour prendre un bon bain et un solide petit déjeuner. Elle avait ensuite enfilé un jean, un tee-shirt rayé et un gilet noir. Elle était en train de se maquiller lorsque la sonnette de sa porte d’entrée retentit. Elle se précipita vers cette porte, glissant sur le parquet de son salon et se rattrapant in-extremis, et c’est essoufflée et pestant contre ces chaussettes glissantes qu’elle atteignit l’interphone et qu’elle ouvrit la porte au plombier. Puis, elle se recoiffa et tenta de calmer sa respiration. Une femme, même au lever, se devait d’être présentable !
Elle ouvrit sa porte pile au moment où le plombier apparaissait en haut de ces escalier, il s’agissait d’un jeune homme, une caisse d’outils à la main. Elle lui sourit, et tendit sa main.

« Bonjour, merci d ‘être venu si vite. »

Ca ne faisait pas si longtemps que ça que j'étais arrivé à Montsimpa, seulement quelques mois environ et j'arrivais peu à peu à m'y habituer; je ne me cassais pas non plus tellement la tête, j'avais décidé d'être plombier parce que j'aimais bricoler et c'était parfait comme ça parce que ça ne me prenait pas tout mon temps, en effet j'avais pas mal de temps libre pour m'amuser un peu notamment avec mon meilleur ami histoire de pas perdre les bonnes habitudes (a). Attendant que la miss ouvre enfin, je m'adosse contre le mur puis me redresse quelques secondes après lorsque je m'apperçus que la porte pouvait s'ouvrir. J'entrai donc à l'intérieur et montai vers le numéro d'appartement de ma cliente en question. Arrivé juste en face d'elle, je lui souris et lui serrai la main en passant « Bonjour ! Aucun souci, c'est pas comme ci j'étais débordé vous êtes la seule ce matin. » Toujours souriant, j'entre dans son appartement, plutôt accueillant et chaleureux d'ailleurs, prêt à régler le problème de la demoiselle. « alors, où est le problème qui vous pourrie la vie? » ma caisse à outils en main, j'attends qu'elle me montre le chemin et qu'elle me dise ce qui cloche. La regardant à nouveau elle m'est étrangement familière, mais bizarrement je n'ai pas l'impression de l'avoir déjà vue dans les parages. « sans être indiscret, ça fait longtemps que vous vivez ici?»

A bien y réfléchir, Calypso se fit la réflexion qu’il était le premier homme à poser les pieds dans son appartement depuis qu’elle y avait emménagé. Elle ne fréquentait pas beaucoup d’hommes, et avait quelques connaissances à Montsimpa, mais elle évitait souvent de les ramener chez elle. C’était son cocon, son nid douillet, son territoire, là où elle pouvait se ressourcer lors des coups durs.
Le jeune homme avait une poigne ferme, vigoureuse, et cela plut à la jeune femme. Elle se fiait souvent à sa première impression, et à l’attitude que pouvait avoir les gens lors de leur première rencontre. Et pour l’instant, le jeune plombier lui semblait plutôt sympathique.

« Et bien, c’est dans ma salle de bain… » dit-elle tout en se dirigeant vers la dite salle de bain. « Le robinet fuit depuis deux jours maintenant, je ne sais pas pourquoi… » Elle avait ouvert la porte et s’était approché du lavabo récalcitrant tout en parlant, espérant que ça ne serait pas trop grave.

Elle ne savait pas si le jeune homme avait besoin d’outils spécifiques, et elle se recula un peu pour ne pas le gêner dans son travail. Etrangement, il lui demanda si elle habitait depuis longtemps à Montsimpa. En avait-il besoin pour réparer son robinet ? Ou faisait-il juste la conversation ? Dans tous les cas, Capucine en était ravie, elle n’aimait pas vraiment les blancs et les silences gênés, étant d’une nature assez sociable.

« Je suis arrivée à Montsimpa il y a quasiment un an… Mais j’habites ici depuis trois mois maintenant. Et vous ? »