« Tu sais bien que je n’ai jamais été sentimentale. Et puis tu as du rêvé, j’ai souris par que je venait de t’imaginer toute nue.. » A son tour de taquiner sa meilleure amie. Au fil du temps, elles avaient noué un lien très fort et à la surprise de beaucoup de monde, elles avaient toujours été très fusionnelles, au point d’être régulièrement confondues pour un couple. Se retrouver dans des situations pareil les avaient toujours amusées au point même d’en jouer. Rafaëlle, comme son amie, se fichaient pas mal de ce que les gens pouvait penser de leur amitié du moment quelle les satisfaisaient, elles. Quelques minutes après, elle s’était retrouver à la cuisine après avoir suivit son amie. Sans plus attendre, elle était allée se servir dans l’armoire à la recherche d’un bon petit apéro pour profiter de leur soirée comme il se devait. Elle lui proposa de trinquer dès qu’elle eut enfin rempli les petits verres de la vodka qu’elles aimaient tant.


Tu refais ton entrée dans le salon, toute souriante prête à faire la fête avec ta meilleure amie, mes ses larmes attisent ta vue et ton portable s’abat sur toi avant de s'étaler à terre. Sans comprendre, surprise de cet acte étonnant, tu restes muette et l'observe rejoindre sa chambre. Tu restes abasourdie quelques instants avant de comprendre qu'elle a peut-être lu un sms de Quentin. L'idée même qu'il s'agit de Logan ne t’effleure même pas l'esprit, à tes yeux, il n'existe plus. Tu soupires en te présentant à sa porte. Tu cognes légèrement du poing contre le bois. « Jud'ass... » Tu souffles, n'ayant aucune idée dont la manière dont tu peux t'y prendre, les sursaut affectifs et explicatifs, c'est pas ton genre. « Je peux t'expliquer... » Aucune réponse ne parviens à tes oreilles. Seul l'écho de ses pleurs qui parviennent à filtrer la porte se laissent entendre. « Écoute.. Pour Quentin.. » Prononcer ce prénom, comme si c'était un aveux te brule les lèvres et une chaleur rassurante prend possession de toi. Il était peut-être temps de lui avouer ce qu'il se tramait entre vous, bien que tu n'en avais aucune idée.


« Oser me demander, non même pas demander, mais me dire que je n'ai pas le droit de t'en vouloir pour Quentin. Parce que tu penses que je n'ai pas le droit de t'en vouloir pour Logan peut-être ? T'es qu'une putain de traînée. Et le pire dans tout ça c'est que j'aurais été la première heureuse de te voir avec mon frère mais vu la situation actuelle n'attends pas de ma part une quelconque réjouissance. » Paroles tranchantes, tuantes. Elles t'arrachent le coeur, le piétinent. Alors c'était ça souffrir. Les larmes te menacent à nouveau. La petite fille forte que tu étais devenue face au manque d'attention de tes parents étant gosse était entrant de disparaître. Bientôt tu redeviendras cette âme fragile qui ne demandait qu'à être appréciée. Tu ne voulais pas être cette personne et encore moins le redevenir. Bien que la souffrance t'étouffait le coeur, tu devais garder tes esprits. « Oui t'as raison, je suis qu'une traînée, même que la prochaine fois, je penserai à me faire payer, ça devrait me rapporter gros. Surtout avec Logan, t'sais, il en redemandait. Le pauvre, il finirait ruiné. » Tu souffrais, tu lui rendais la pareille. Tu n'étais qu'une salope qui devait frapper plus fort.


« C'est fini. » The end. Fin. Happy bad end. Tel les grands films, le votre marque sa fin. Brutale et insensée, tu déglutis difficilement. Tu n'oses plus croiser son regard, tu le devines. Les cris et la colère s'en sont allés avec sa dernière phrase. Celle que tu redoutais le plus, celle qui aurait l'effet d'une bombe. Celle qui marquerai votre fin tout simplement. Ton coeur se serre alors. Sans elle, tu n'existais pas. « Cette année a été la plus dure de ma vie. Je n'ai jamais eu autant besoin de ma meilleure amie que cette année. Et toi, tu as profité de moi parce que j'avais confiance en toi alors que tu n'as jamais, jamais, jamais été honnête avec moi. Tu m'as consoler quand j'ai su qu'il m'avait trompé. Tu le savais ! Tu as pleurer avec moi et maintenant tu me dis que je n'ai pas le droit. Ça fait mal. Mais plus maintenant. Parce que 'est fini. Oui t'as raison je n'ai plus le droit. »« Et en ce qui me concerne, tu es comme morte. » Muette. C'est ce que tu es à l'instant même. Tu la regardes entrer dans sa chambre et claquer la porte. Tu es impuissante.

« Rafaelle , Rafaelle , Rafaelle , tu n'aurais pas pris du bide toi ? » Il s'était mis à rire. Un vrai gamin. Rafaëlle avait sourit à son tour. Il allait regretter amèrement le coup de pute qu’il lui avait fais quelques temps auparavant. Ne jamais sous estimer le revanche d’une blonde. Surtout pas Rafaëlle Coolidge ! « Ta vue doit te jouer des tours, d’ailleurs, rien qu’en voyant ta gazelle du soir, il n’y a aucun doute la dessus. » Elle lui accordait un clin d’œil malicieux avant de reprendre en s’adressant à la conquête de Quentin. « Ma gazelle, si je serai toi, je ne m’approcherai pas de Quentin, aux dernières nouvelles, il s’est chopé des morpions, ça serait dommage que tu t’en chopes à cause d’une partie de jambe en l’air. D’un mauvais coup en plus. »


« Je crois que tu n'as rien compris … de ton cul, je m'en passerais, mais moins de ta présence … . Désolée d'être simplement maladroit concernant les excuses, car de toute façon je suis sûr que tu t'en balances … laisse tomber ! » Elle le regarda s’en aller. Elle était incapable de prononcer un mot. Elle était là, plantée au milieu de la foule. Elle ne bougeait même pas un pouce. Elle le suivit de regard, il ne s’était pas retournée, la laissant dans l’incompréhension la plus totale. Pour la première fois de sa vie elle se sentait.. CONNE.


« … Tu sais rafou, être avec toi c'était cool, et j'aurais jamais du te laisser comme ça comme une merde. Je pensais que tu t'en foutais, que tu irais en sauter un autre et qu'après ça, ça irait … . mais je vois que non, je me sens … hum on va dire plutôt dire que je regrette, ok ? Car bon les petites niaises que je lâche, ok, car elles ne sont bonnes que à baiser, elles n'ont rien d'autre pour elles, d'ailleurs c'bien malheureux … mais toi tu n'es pas une petite niaise qu'on lâche comme ça ...et je crois que je l'ai compris trop tard ! … et tu vois .. » Elle lui jeta un coup d’œil. Sans y faire attention, elle resserra l’étreinte de leurs mains.


Le bruit des vagues guidait presque leur respiration, celle de Rafaëlle du moins, qui avait finit par tourner la tête pour regarder dans la direction de Quentin. Elle baissait les yeux quelques instants, histoire de repérer sa main dont elle s'était saisi aussi tôt pour la porter à la hauteur de son cœur. Elle l'avait ensuite posé contre sa poitrine. « Tu sens mon cœur battre.. » Elle avait fait une légère pause pour le regarder les pupilles brunes de Quentin avant de reprendre, « Il bat vite. C’est l’effet que tu lui fais. »


Rattrapant à nouveau la main de Quentin, elle l’avait tiré à l’intérieur pour le coller contre l’un des murs de bois. Elle avait plongé son regard dans celui brun chocolat de Quentin, et avait fait durer le désir. Sans rien dire, elle avait enfin séparé toute distance qui les séparait, scellant en même temps leurs lèvres.


« Salut ma jolie ! Je t'offre un verre ... ? » Tu ne comprends pas tout de suite d'un mec vient de te draguer, tu ne voyais quasiment que Quentin et son sourire béa. Tu souffles en détournant les yeux vers l'homme, lentement, doucement, presque blasée qu'il ne t'ait arraché à ton doux moment de plénitude. Okai, il était pas mal, et il te proposait un verre.. Tes lèvres s’entrouvrent, tu es prête à répondre. « Elle n'a pas soif !! Enfin je veux dire ... je viens de lui en proposer un donc .. » Son ton, presque autoritaire et net, te surprennent. Tu ne t'attendais pas à sa réaction, surtout pas à cette réaction. Tu n'avais même pas imaginé qu'il réagisse. Mais... Ça t'avait étrangement plu.


Alors tu continuais d'avancer jusqu'à ce que tu ne te retrouves face à une petite maison presque accueillante. Sans réfléchir, tu avais sonné à la porte, tout était tellement embrouillé dans ta tête que tu en avais oublié chez qui tu venais de te présenter en larmes. Peu de temps après, la porte s'était ouverte et ton visages s'était décomposé encore plus. Te retrouver si vulnérable face à lui, dans un état qu'il n'aurait probablement jamais imaginé, c'était comme.. lui avouer quelque chose.


Tu plonges tes prunelles dans les siennes et un océan d'incompréhension te submerge. C'est bizarre comme sensation. C'est comme si ton corps fleurissait par son simple regard sur toi. Tu détournes alors les yeux de peur qu'il ne remarque ton malaise. C'était dingue l'effet qu'il possédait sur toi, l'attraction qui t'animait et l'envie qui te prenait de coller ton corps contre le sien à chacun de vos moindres contacts. Il te rendait presque folle. C'est ça, folle. Folle de lui ? Jamais. Tu ne connaissais pas ce terme et ce n'était pas de si-tôt que tu te l'avouerais.


« Que dois-je faire pour me faire pardonner ..., je suis à toi. Fait de moi ce que tu veux ... » Un de tes doux regard s'était posé sur lui et tu avais frôlé ses lèvres. Il te laissait là la possibilité d'en faire ton esclave. Tu aurais adoré. Oh oui combien tu aurais pu adorer le rabaisser à ce rang de soumis. Mais ça, c'était autrefois. Là, tout ce que tu voulais c'était qu'il continue de te désirer de la sorte et qu'il te le montre. Poussant un soupir avide, tu te rendais compte que ton appétit de lui ne cessait d’accroître. « Montre-moi à quel point tu me veux. A quel point tu tiens à moi. » Paroles dangereuses. Tu t'y étais risquée ne pouvant plus attendre de savoir. De savoir si à ses yeux ce n'était toujours qu'un maudit jeu sexuel qui vous unissait.

Désir partagé, désir impossible, désir malvenu, désir découvert et désir gâché. Passion encombrante. Cet homme avait été ton secret. Ton erreur. Celui qui t'a fait dépasser la limite, qui t'a fait bafoué tes principes amicaux avers elle, celle qui était la plus importante à tes yeux qui qui était perdue à présent. Une sensation de chaleur te prend et ton organe principal s'emballe d'autant plus. Ce n'était pas prévu, rien n'avait été prévu. Il s'était présenté à toi comme un fait accompli et la question ne s'était plus posé. Le désir commun qui animait vos deux corps avait été dominant et dans un moment de folie à l'état pur, vos coeurs avaient battu à l'unisson. Oubliant le reste, il n'y avait plus que vos baisers et vos caresses qui étaient maître. Bien grosse erreur. Elle vous coûterait très cher. Cet acte irréfléchis, pourtant apprécié n'avait eu qu'un but. Celui de vous rendre coupable d'une trahison certaine. Trahir la personne à laquelle vous étiez sensé tenir le plus au monde et respecter par la même occasion faisait de vous des êtres sans coeur ?

« Il faut goûter avant de juger. » Un long sourire s'étirait sur tes lèvres. Tu posais alors ton regard sur lui, observais les moindres traits de son visage. Ils étaient fins, agréable au regard. Il était vrai que c'était un bel homme, il ne fallait pas le nier. « Gouter à quoi ? » Tu joues à l'innocente alors qu'il se rapprochait de plus en plus de toi, laissant apparaitre une légère tension. Coincée entre le mur et lui, tu attends qu'il passe à l'acte. Tu sais bien qu'il ne t'embrassera pas, ça serait bien trop facile, joueur comme il semblait l'être. Sentant son souffle au creux de ton oreille, tu l'écoulais articuler, « Et même là, il te serait impossible d'avoir ne serait-ce qu'une pointe de déception. »

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