« parfois les choses auxquelles on ne se serait jamais attendu arrivent. » Je me suis toujours demandé comment je serai une fois adulte. Genre est-ce que je me ferai du fric ou est-ce qu’un jour je deviendrai quelqu’un d’important ? Parfois ce qu’on désire le plus au monde ne se produit pas. Et parfois des choses auxquelles on ne se serait jamais attendu, arrivent.

Une journée normale. En ce moment, Briséïs les enchaînait les journées normales et ça la démoralisait un peu parce qu'elle ne supportait pas la routine. Mais, la routine faisait partie de son quotidien depuis quelques temps déjà. Faire la tassepé, dormi dans son carton, faire son travail, dormi dans son carton, tomber malade, reprendre le dessus. Sa vie était rythmée comme ça depuis un sacré laps de temps mais, elle arrivait tant bien que mal de se relever et de ne pas parler de sa vie aux personnes qu'elles rencontrent et même à ses anciens amis, conquête et tout le toutim. Ce soir, elle avait prévu d'aller dans une boîte de nuit pour faire genre qu'elle sait encore s'amuser mais, c'était surtout dans le but de trouver quelques hommes qui seraient prêts à payer pour passer une nuit inoubliable avec la belle Briséïs. Malgré peu de contact dans sa vie, elle avait réussis à s'inviter chez une soi-disant amie pour pouvoir se préparer correctement pour réussir à entrer dans la boîte de nuit sélectionné par ses soins. Parce que arrivait en mode crado y a vraiment peu de risque qu'elle puisse rentrer à l'endroit prévu. Bref, elle prend son sac de vêtement avec elle pour se rendre chez cette amie et une fois arrivé à destination se dirige immédiatement dans la salle de bain pour pouvoir prendre une bonne douche et faire tout ce qu'elle avait à faire. C'est une demi-heure plus tard que Briséïs finit par sortir de la douche vêtue d'une magnifique robe noire un peu décolleté et moulante. Même son amie n'arrivait pas à la reconnaître étant donné que Briséïs met très rarement voir jamais de robe où jupe donc c'était en quelque sorte un petit choc pour elle. Bref, la belle blonde demande si elle peut laisser son sac de vêtement ici et qu'elle repasserait demain le récupéré et son amie accepta. Briséïs vient à se rapprocher de la porte d'entrée pour ensuite fuir l'appartement où elle était depuis plus d'une heure. La belle demoiselle marchait d'un pas lent dans les rues et ruelles de la ville pour finalement atteindre l'endroit qu'elle avait sélectionné quelques heures auparavant. Elle s'approche des videurs de la boite de nuit pour ensuite entrer avec une grande facilitée et se dirige directement vers le comptoir de la boîte pour finalement commander une boisson. « Une demi-pêche s'il vous plaît. » Marmonna-t-elle en souriant au serveur avant de regarder autour d'elle.

« Bon tu comptes arrêter de bouder un jour ? » Tous les trois assis autour de la table de la cuisine, dévorant un plat de pâtes préparées par Blythe. Pourtant, elle ne sourit toujours pas et elle touche pas à son assiette. « Allez, souris ! » Peut-être que ce n'était pas une si bonne idée de remplacer son shampooing par de l'encre et son dentifrice par de la crème fouettée. Pourtant, ça avait été rigolo à faire avec Noam. Et sa réaction - ou plutôt son cri strident - avait été aussi très drôle. Mais maintenant, elle continue de faire la gueule, bien décidée à nous faire subir son mauvais caractère. Et en fait, ça me fait plus rire qu'autre chose. Alors je lui lance une pâte à la figure. « Le nez : 15 points ! » Le regard que me lance ma sœur serait sûrement capable de me glacer le sang si je ne rigolais pas autant. Et, malgré tout, son visage finit par se dérider, comme à chaque fois qu'elle se joint à moi pour faire des conneries, et elle me lance une pâte. Cinq minutes plus tard, la cuisine s'est transformée en champs de bataille. Une bataille de nourriture entre Noam, Blythe et moi. Ça ne s'arrête qu'une fois que nos assiettes sont vides et nos vêtements tout tachés. Et quand le silence tombe, on se regarde, se demandant qui va nettoyer tout ça. « Il faut que j'aille me laver les cheveux ! » se justifie Blythe. Vite vite ! Il me faut aussi une excuse sinon je vais galérer toute la soirée. « Et moi... je sors ! » Première explication qui me vient à l'esprit. Ma sœur et mon coloc n'ont même pas l'air d'y croire. « Oui j'ai rendez-vous, faites pas ces têtes de calamars ! » Et je sors de la cuisine avant qu'ils ne demandent avec qui. Parce que s'ils le font, je devrais mentir. Et je suis nul pour mentir donc je devrais ranger. Enfin on sait bien que Noam ne va pas le faire non plus. Et la cuisine sera dans le même état demain matin. Tant pis, ça me dérange pas du tout moi ! Je parviens à arriver à la salle de bain avant Blythe qui me crie dessus à travers la porte fermée à clé. Une douche rapide pour enlever les pâtes pleines de sauce de mes cheveux, j'enfile d'autres vêtements et je sors de la maison. Merde, je vais devoir rester dehors si je veux qu'on me croie. Bon bah tant qu'à faire, autant vraiment sortir. C'est Bribri qui serait fière de moi. Le grand Nicholas sort tout seul. Et à Bridgeport en plus ! Bah oui, je ne vais pas faire les choses à moitié non plus ! Surtout que je connais un peu la boite de nuit de Bridgeport, elle est cool. Alors je pique la voiture de Noam sans lui demander et je vais à Bridgeport. Sans penser un instant que je puisse me faire recaler à l'entrée de la boite. Pourtant, c'est ce qui arrive avant que je reconnaisse le visage du videur. « Mais oui, c'est toi ! Triple boules pistache, citron et vanille ! Tu viens à mon camion tous les jours... » Et il me laisse entrer. Je ne sais pas si c'est parce qu'il ne veut pas que j'en rajoute pour son amour pour les glaces ou parce qu'il m'aime bien. Le principal c'est d'être entré. Enfin je ne sais pas quoi faire maintenant. Je ne sors jamais tout seul d'habitude donc c'est mes amis qui décident du programme. Alors je regarde autour de moi tout en réfléchissant. Et c'est alors que mon regard de pose sur quelqu'un que je connais vraiment bien. Briséis. Ah bah ça alors ! Je n'hésite pas une seconde et je vais vers elle, agitant les bras en l'air et criant « Bribri ! Briséis ! » Bizarre qu'elle ne soit pas accompagnée mais tant mieux pour moi. Arrivé près d'elle, je réalise que j'ai été assez ridicule à l'appeler comme ça. Alors qu'elle m'a dit des centaines de fois d'éviter de l'être. Alors je redescends mes bras. « Quel hasard de te voir quand je prends l'initiative de sortir tout seul ! Ouais, je suis sorti tout seul, comme un grand ! » Comme un chien obéissant, fier de sa prouesse, attendant une récompense. Et je monte sur le tabouret de bar à côté d'elle. Enfin essayer serait un terme plus adapté. C'est que ça glisse ces conneries-là ! Je finis par réussir après de longs essais. « Enfin presque grand ! Heureusement que j'ai pas encore bu... » Des fois, on pourrait de demander si je ne suis pas bourré naturellement mais ne vous y fiez pas : c'est bien pire quand j'ai bu. Et pourtant, je commande un verre. « Une vodka orange. » avant de me retourner vers Bribri. « Ça fait longtemps que je t'ai pas vue, tu deviens quoi ? »