[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]are you crazy
Hier je pleurais à cause de la vie, aujourd'hui tu ne me dis même pas ce que je veux entendre mais quelque chose comme "epouse moi". Est-ce que j'en ai envie? Tu ne me laisse pas le temps de décider car tu t'en vas déjà et demain de pleurerai mais cette fois à cause de toi.
[size=11]La fête foraine bat son plein en cette fin de soirée d’été. Toute la ville semble s’être donnée rendez-vous. Le lieu ne manque pas d’animation. Jude se sent alors un peu perdue après avoir quitté ses deux meilleurs amis qui avaient décidés de tenter la maison hantée. Ce genre de trucs, la blondinette les évite. Elle se trouve assez maladroite en temps normal, elle n’a pas besoin selon elle de la provoquer par ses peurs. C’est ainsi qu’elle se retrouve à déambuler entre les stands, saluant au passage certaines de ses connaissances. Parfois elle lève ses mains tenant son appareil, plaçant son œil droit derrière l’objectif puis appuie sur le déclencheur. Toujours deux clichés à la fois de la même scène, elle a toujours peur de rater un de ses clichés, elle est rassurée ainsi. La grande roue, une bande d’enfants tous plus riants et joyeux que les autres, tout y passe. Elle se sent libre, et voit le monde d’un autre œil. En immortalisant ces scènes elle pourra en faire profiter les autres, et ce ne seront pas seulement des souvenirs propres à elle. Marchant à travers la foule, elle trouve une fillette en larmes, qui ne trouve l’attention de personne à part Jude. Elle l’aborde avec un sourire et une main sur l’épaule réconfortante.
« Hey chut chut. » Elle sort de son sac un petit mouchoir et lui tend. La fillette s’en saisit de sa petite main cessant peu à peu ses pleures.
« Maman… J’ai perdu maman… » Jude lui offrit un nouveau sourire plein de chaleur et de tendresse et lui pris la main.
« Ne t’en fait pas on va la retrouver. Comment tu t’appelle chérie ? » Alors que Jude essaye d’en savoir plus sur la jolie Jade et sur sa maman, elle se fait assaillir par une brune qui lui saute dessus. Jude faut tomber sous le poids, pas plume de Prim sa meilleure amie qui morte de rire l’aide à se redresser. Elle regarde la fillette en arquant un sourcil.
« Jade ? Tu t’es perdue ? » Jude hausse les sourcils et après que sa meilleure amie lui ai expliqué la situation elle s’éloigne avec la fillette pour retrouver sa mère. Jude se retrouve seul avec son meilleur ami qui se tortille les doigts nerveusement comme une fille à son premier rendez vous avec un garçon. Cela a le don d’amuser et d’agacer Jude qui roule des yeux avec un sourire râle comme un buffle. Elle passe un bras autour des épaules de Marlin et s’accroche à lui comme un bouée de sauvetage.
« Alors c’était comment la maison hantée ? » « euh… hantée » Ricane son meilleur ami trempé de sueurs froides.
« Ah ah sérieux ? » rajoute Jude le plus sérieusement possible. Elle sourit quand elle le sent fébrile comme une brindille sur le point d’être broutée par une chèvre. Elle s’arrête et l’embrasse au coin de ses lèvres.
« Alors Haden on craque comme un tic tac ? » Elle aime l’embêter, c’est pas souvent, c’est pas si méchant, bien moins que son autre amie, et ça la rend heureuse.
« Tu… Tu veux bien… bien arrêter de te foutre de moi. » « Roooh tout de suite, aller viens gros râleur ! » Elle lui prend la main avec fermeté et l’entraine vers le stand de churros qui lui fait vraiment envie.
« J’ai faim !!! » Jude est souvent considérée comme le ventre sur patte du trio, mais elle s’en fiche elle a trop faim ; Elle commande ses churros Marlin dans son dos, jamais très loin d’elle. Une fois servie elle n’attend pas et s’enfile un churros brûlant dans la bouche.
« Chai envich de chaire du chusil à chpompe ! » Parfois, comme là, Jude perd toute féminité aux yeux des autres, mais que voulez vous, avoir été élevée que par des hommes ça a des répercutions parfois.
« Hors de question, braille soudainement Marlin effrayé.
Plu jamais de ma vie, tu retoucheras à un fusil à pompe. La dernière fois j’ai fini aux urgences, et j’ai bien cru que jamais je pourrais procréer ! » Sur les dernière paroles du jeune homme, elle éclate de rire et Marlin s’empourpre rapidement. Elle veut immortaliser ce moment et brandit son appareil photo devant son œil. Elle va pour appuyer sur le déclencheur mais quelqu’un la bouscule, elle perd l’équilibre et pour le retrouver elle se sent obliger de faire un demi tour. Seulement dans sa reprise d’équilibre elle déclenche malencontreusement le flash et prends en photo quelqu’un qui ne semblait pas être près à un flash si près. Un grognement se fait entendre quand Jude se sent enfin en sureté sur ses gambettes.
« Je.. Je … pardonnez moi j’ai été bousculée et…. » Ils continuent à se faire bousculer et tenir un discours d’excuse correct semble bien impossible. Elle prend alors le bras du jeune homme qui semble désorienté dû à l’éblouissement qu’il a subit. Elle l’emmène alors s’assoir plus loin au calme sur un banc à l’écart de la fête.
« Je suis vraiment désolée… Je… » Elle ne trouve pas les mots, comment s’excuser correctement quand les mots vous échappe d’un coup sous une agréable surprise. Il a ouvert les yeux, il la fixe avec quelque peu de difficultés mais il la regarde. Ses yeux sont si sombres que Jude à l’impression que tout tourne au ralentit et que la terre tangue sous ses pieds. Il se lève, pose ses mains le long de ses bras, fronce les sourcils et la force quelque peu à s’asseoir. Jude porte une main à sa tempe et la masse.
« Je pense qu’on a du vous cogner à la tête. » Sa voix est douce, tendre, presque inquiète, ou concernée par la personne de Jude. Il est grand bien plus grand que Jude, maintenant assise, et bien bâti, trop bien bâti même. Mais bien vite il s’agenouille devant la jeune femme et d’une main assurée lui tâte l’arrière de la tête jusqu’au moment où Jude fait la grimace qu’il attend.
« Ça va aller ? » Il cligne des yeux un long moment avant de fermer les yeux fortement, tout en appuyant fortement son index et son pouce sur ses paupières. Jude se sent un peu plus coupable et s’en mordille la lèvre inférieure.
« Je.. Je vais bien mais… » « Ça va déjà mieux. » fit le jeune homme en réouvrant ses yeux sombres et profonds. Jude déglutit difficilement, ce n’est pas la première fois qu’elle se retrouve seule avec un jeune homme, mais elle agit comme le ferait… Marlin. Non sincèrement rester en la présence de Marlin va finir par la rendre plus incapable que lui avec les filles mais elle avec les hommes, quelle malédiction. Elle maudit son meilleur ami d’avoir une si mauvaise influence sur elle en marmonnant à elle-même des paroles bafouillées dans une barbe imaginaire. Le jeune homme pouffe de rire en la voyant, et Jude vire au rouge pivoine devant le sourire envoutant du jeune homme.
« Je… » « Vous êtes désolé pour le flash, j’ai compris, j’ai été aveuglé, pas rendu sourd. » Piquée au vif l’expression de Jude se durcit perdant toutes les belles couleurs qui le rendait plus attrayant, même s’il reste très attrayant.
« Et si pour vous faire pardonner vous m’accordiez un verre. » « Et en quoi j’accepterai votre requête ? » Elle se redresse de toute sa petite hauteur comparé au jeune homme qui lui sourit encore.
« Vous avez failli me rendre aveugle ! » « Mais vos yeux vont bien je ne me détrompe ? » Un sourire malicieux nait aux coins des commissures de la blondinette et croise les bras sur sa poitrine, le regardant d’un petit air défiant.
« Mes yeux sont tous pour moi, je demande réparation pour cet incident. » Les yeux de Jude s’agrandissent et elle pouffe de rire avant de céder à un petit rire cristallin. Elle porte une main à son visage pour se cacher et le regarde toute souriante.
« Vous vous croyez au temps de la reine victoria à demander réparation comme si je vous avais donné un soufflet ? » Et comme pour appuyer ses dires elle dépose sa main à plat contre la joue un peu rugueuse par une barbe pas plus de trois jours.
« Très bien mon seigneur. » Une petit révérence et la voilà se faufilant entre la foule, le brunet sur ses talons. Ce qui aurait du être un verre se termina à 4 ou 5 thé glacé pour la demoiselle. Mais cette soirée fut vraiment agréable pour elle, qu’elle ne reprocha pas au jeune homme « sans nom » de l’avoir accaparé le reste de la soirée, et de lui en avoir fait oublier ses amis qui n’apprécièrent pas cette abandon.
En retard, Jude l’est bien assez et son portable n’arrête pas de sonner pour un oui ou pour un non. Ses meilleurs amis semblent encore à ses chercher des noises. A propos de quoi cette fois ? Jude n’en a pas la moindre idée car elle ne prend pas la peine d’ouvrir leurs messages, déjà bien assez retardée comme cela. Elle dévale les escaliers de la demeure en imitant un troupeau d’éléphant. Elle attrape plusieurs objet dans les pièces du rez-de-chaussée qu’elle traverse et arrive au hall.
« Tu cours où comme ça ? » Son frère Emrick de cinq ans son ainé se pose de manière nonchalante sur l’encadrement de la porte d’entrée.
« Chez Marlin… » Elle essaye d’enfiler sa première chaussure en sautillant sur place, de manière très élégante.
« Ca va pas être possible p’tite tête ! » Jude s’arrête et fixe son frère qui lui sourit comme quand il lui prévoit une crasse.
« Qu’est-ce que tu vas foutre Emrick, j’ai pas le temps. Tu as à manger dans le frigo. » « Y’en a assez pour deux ? » Jude s’arrête de se battre avec sa chaussure et fixe son frère agacée. Elle inspire et expire profondément s’empêchant de défouler ses nerfs sur son ainé.
« Ecoute Emrick, si tu comptes avoir un rencard c’est ton droit, mais je ne suis pas ta boniche alors ne fais pas ton radin et fait chauffer ta carte bleue ! » Emrick pouffe de rire alors que Jude ne fait plus attention à lui et essaye encore une ultime fois de se battre avec sa chaussure qui ne veut pas rester à son pied comme il faut.
« T’as entendu ça Jarrod, t’es mon rencard. » Jude sursaute et fronce des sourcils. Elle se demande depuis quand son frère est de ce bord-là. Elle se retourne et manque de tomber à la renverse, mais se rattrape à la rampe in-extrémis. Venant de passer le pas de la porte, et se tenant droit comme « i », monsieur charmant sans nom. Jude sent son cœur s’emballer dans sa cage thoracique, l’air lui manque et cette sensation désagréable du passé la saisit dans une douleur vive. Elle déglutit en un petit bruit qui ressemble à un « gloups » et essaye ridiculeusement de se faire toute petite en attrapant son manteau et de se cacher derrière.
« Faut que j’y aille. » Aussitôt dis aussitôt fait ou presque.
« Bonjour mademoiselle flash. » Jude se stoppe nette et sert les dents. Durant un court instant elle émet un sifflement entre ses dents.
« Tu la connais ? » Son frère ne semble pas au courant de leur petit entrevue d’il y a quelque soir. C’est bien la veine de la pauvre Jude, qui sent le savon venir.
« C’est la jolie blonde de la fête foraine. » Avec un intérêt soudain Jude se redresse et fixe les deux hommes. Jolie. Ce n’est pas le qualificatif du siècle, mais ça a la chance de piquer l’intérêt de la blonde qui reprend de l’assurance. Alors comme ça il la trouve jolie, lui le beau jeune homme charmant à la conversation intéressante et l’allure pas du tout désagréable.
« Tu… JUDE ! » Les yeux de la petit blonde se fond aussi ronds que des balles de ping-pong et tente de s’enfuir mais son frère l’attrape et la traine par le bras jusque dans la cuisine. Le savon est enfin arrivé.
« Depuis quand tu te laisses aborder par des hommes plus âgés que toi ! » Durant un lapse de temps très court, Jude mime sa réflexion.
« Depuis à peu près... En fait depuis que je porte de l’intérêt aux garçons, ce qui remonte un peu avant ma premier menstruation ! » Jude passe peut être un peu trop de temps en compagnie de sa meilleure amie et de son franc parler. Cela ne va pas arranger ses affaires de parler de ses règles mais ça a le mérite de déconcerter son frère quelques minutes.
« Tu es trop jeune. » Le dos de Jude se voûte un peu et elle grimace.
« Sérieux Emrick joue pas au super protecteur ! Je suis prudente, et puis va me dire que ton ami est une mauvaise fréquentation. » Elle laisse alors son frère sans mot, et fière d’elle sort son portable.
« Je te préviens première et dernière fois que je vous prépare le repas, et que je délaisse Marlin et Prim
! » Elle pianote sur son BlackBerry des excuses pour son retard à ses amis et attrape son tablier de cuisine, pour enfin se mettre derrière les fourneaux. Si seulement Jude avait su dans quoi elle s’était embarqué ce soir-là il est sûr que jamais elle n’aurait accepté de recevoir Jarrod chez elle.
Les deux semaines qui suivirent l’arrivée de Jarrod chez les Fawkes furent bien plus que spéciales. La présence de Jarrod avait rendu Jude plus anxieuse et donc plus maladroite qu’à son habitude. Cela avait eu l’effet de servir de distraction aux deux jeunes hommes qui n’hésitaient pas à souligner l’évènement pas d’adorables réflexions. Jude en sortit éprouvée, fatiguée et amoureuse. Aussi étrange que cela puisse être elle était rentrée dans la catégorie des « sœurs qui ont le béguin pour l’ami de son frère ainé ». Plus stéréotypé on ne pourrait probablement pas faire. La blondinette était tombé déjà sous le charme du jeune homme attentionné, et mais aussi elle est tombée esclave de ses yeux sombres et profonds. Plus les jours passaient, plus Jude et Jarrod s’apprivoisaient doucement à leur rythme. Ils s’apprirent à se connaître. Mais la séparation était trop tôt au goût de la blondinette. Elle avait déjà redouté le départ de son ainé, dernier membre restant à la résidence des Fawkes à part la blondinette. Mais devoir rajouter le départ de Jarrod c’était comme un couteau qu’on vous enfonce dans le dos. Elle trainait les pieds depuis son levé et refusait d’adresser la parole à l’un des deux jeunes hommes qui le prirent quelque peu mal.
L’ambiance est lourde alors qu’ils descendent du taxi, les deux jeunes hommes en habits militaire. Jude n’attend pas qu’ils déchargent la voiture leurs affaires. Quand Emrick la rattrape il lâche d’un ton sec :
« Si tu ne voulais pas venir t’aurais pu rester à la maison ! » « Si j’étais pas venue tu me l’aurais fait regretter ! » Elle s’arrête, le visage se tordant de tristesse. Son cœur est si lourd. Elle a déjà dit au revoir à son père et son frère il y a quelques semaines, voire un mois pour son père, elle ne veut pas lui dire au revoir sans être sûre qu’il lui revienne.
« Allez vient là. » Son frère dépose son sac et attire Jude dans ses bras pour la serrer fort contre lui.
« Tu chiales pas compris. Entache pas plus la réputation des Fawkes comme ça. » Même si Jude est un vrai cœur d’artichaut, ce n’est pas elle qui est sur le point de pleurer même si les larmes essayent de franchir la barrière de retenue qu’elle veut tenir.
« Parles pour toi ! » Elle s’écarte et rejette sa tête en arrière pour ravaler de potentielles larmes.
« Crétin ! » Un petit rire amer les secoue tous deux et après un dernier sourire son frère prononce que sa sœur redoute.
« Aller j’y vais p’tite tête ! » Il dépose un baiser sur le sommet de son crâne et par en direction de sa porte d’embarquement. Jude ravale l’amertume de cet adieu, et au dernier moment elle lui attrape la main.
« Promet moi de... de prendre soin de toi hein ? » Son frère sourit.
« T’es vraiment un vrai cœur d’artichaut ! Aller t’as encore une personne. » Il lui désigne d’un geste du menton quelqu’un derrière elle et Jude sait. Elle sait que ça risque d’être encore plus dur. Jude ravale les sanglots pour son frère et fait un pas en arrière. Elle se heurte à une personne mais ne prend pas la peine de se retourner ou de s’excuser. Elle reste là, et la chaleur du corps de la personne dans son dos ne bouge pas non plus. Elle baisse les yeux sur ses chaussures et attend. Attendre quoi elle ne sait pas exactement. Peut-être s’en ira-t-il sans rien lui dire.
« Tu vas rester comme ça longtemps ? » Lui souffle-t-il au creux de l’oreille. La chaleur de son souffle fait frémir la blondinette et redresse des cheveux de sa nuque.
« Si oui tu vas faire quoi ? » Le léger rire du jeune homme sonne à son oreille et cela ressert encore un peu plus le nœud qui se noue progressivement dans la gorge de la jeune femme. Elle ne veut pas lui faire face, elle ne veut pas le regarder droit dans les yeux, elle ne s’en pas la force mais Jarrod en fait encore qu’à sa tête comme durant ses deux semaines où il aimait lui diverse chose, aimant se faire servir. Il se place devant elle et passe sa main sous son menton pour lui relever la tête. Les yeux verts de la blondinette et croise le regard du jeune homme. C’est tellement cliché, ce genre d’adieu déchirant. Tellement revu, que Jude espère au fond d’elle-même que sa vie va prendre un tournant comme dans les films. Elle espère ces mots que l’homme sur le départ dit à la femme. Elle les espère secrètement. Aussi ridicule elle espère que sa vie se passe devant les caméras et qu’il y aura un happy end. Mais à la place du « je t’aime depuis le début » si revisité, Jarrod pose quelque chose entre les mains jointes de Jude. Elle arque un sourcil et fixe la petite boite. La texture de celle-ci est agréablement douce, et d’une couleur bleu nuit.
« Ouvre ça quand je serais parti… Considère ça comme un cadeau d’adieu, ou d’au revoir. » Sur ses paroles il lui dépose un baiser sur le front et s’éloigne. Jude doit papillonner des yeux plusieurs fois avant de saisir ce qui de se passer. Mais trop curieuse elle cède à la tentation de l’ouvrir alors que Jarrod n’a pas fait plus de six pas. La boîte est étrangement petite, mais elle porte le sceau d’une célèbre bijouterie. Etrange, Jude ne comprend pas l’intérêt d’un tel cadeau et l’ouvre d’une traite. Elle reste interloquée devant le contenu de la boîte. Une bague, en argent surmontée d’un petit diamant probablement mais ça n’interpelle pas plus que ça. C’est le mot qui l’accompagne qui la fait tombée des nues.
« Je te promets de te la passer au doigt à mon retour. » Elle ne comprend pas. Aurait-elle raté un chapitre ? Comme celui où ils sortaient ensemble par exemple. Elle relève les yeux et voit pas très loin son frère, Jarrod et quelques hommes en habits militaire fixer la blondinette. Les mots qui sortent de la bouche de Jude sont spontanés et pas très réfléchis.
« Je trouve pas ça drôle ! » Aussitôt, le groupe d’homme éclate de rire pour la plus part, sauf Emrick et Jarrod. Emrick tape l’épaule de son ami d’un air compatissant tandis que Jarrod semble vraiment mal à l’aise. Un gars du groupe s’esclaffe tellement fort que Jude perçoit quelque chose comme
« Fawkes ta frangine à des goûts de luxe ! » Jude ne voit pas le rapport, et commence à s’impatienter. Jarrod revient vers elle finalement. Elle tape du pied, et lui tend l’étui du bijou alors qu’il n’est même pas à mi-chemin.
« Tu m’expliques ce qu’il y de si drôle ? Si tu pensais que… » Jarrod ne lui laisse pas le temps de poursuivre et l’embrasse. Un baiser passionnel qui laisse Jude coi durant le baiser et va même la pousser à enlacer le grand brun. Quand ce dernier s’écarte, à la surprise de tous et surtout de Jarrod, Jude semble vouloir s’accrocher à ses lèvres. Quand elle se rend compte de ça elle se recule gênée.
« Ne pense pas une seconde que j’accepte… » Elle se sent attirer vers le corps du jeune homme qui ne lui laisse pas de solution d’issus. Jude a toujours trouvé Jarrod peu bavard en temps normal mais elle le trouve encore plus silencieux et ça l’angoisse. Il baise tendrement son front et le bout de nez et s’éloigne. Comme ça. Jude a envie de crier un « Et c’est tout ?! » mais sa gorge nouée l’en empêche elle le regarde s’éloigner, et passer le pas de la porte d’embarquement. La petite Fawkes se retrouve bien seule au milieu de l’immense hall de l’aéroport, et bien cruche avec cette bague, ainsi que les larmes qui dévalent ses joues. Elle est bien misérable avec cette douce sensation sucrée sur ses lèvres qui disparaît lentement, et cet amour refoulé. Elle se sent bien bête de cette situation et de lui avoir donné cette chance d’avoir tourné en ridicule comme ça son pauvre cœur.
« T’es qu’un crétin Haynes… Imbécile… » Elle continue de l’insulter dans ses sanglots bien inutiles, avant d’appeler sa meilleure amie. Quand la brunette décroche elle ne s’attendait surement d’entendre Jude en larmes prononçait ces mots
« Je suis amoureuse d’un abruti. Et en plus de ça, je suis fiancée à cet idiot. »