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babybel › we're gonna start a fire

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MessageSujet: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptyJeu 30 Aoû - 23:00

Cette soirée est l'occasion parfaite pour se montrer sous son jour le plus séduisant. Ca, et aussi sortir un peu de l'hôpital, son unique résidence ces derniers temps. Pratiquement vivre à l'hôpital est une chose, mais les matelas inconfortables, les cafés horripilants et les vas-et-viens à l'intérieur de la salle de repos à toute heure de la journée, en sont d'autres. Et si Nathaël était resté plus longtemps dans cet endroit, il en serait probablement devenu fou. Vous savez, le genre à se taper la tête contre les murs pour savoir si c'est plus terrible encore. Heureusement, il avait pour lui toute une journée complète sans travailler. Ca relevait du miracle, surtout pour Nathaël qui enchaînait les heures supplémentaires au point de ne plus les compter. Le boulot est aussi bon qu'une gueule de bois, et en plus il rapporte. Les gens devraient se consacrer à leur boulot plutôt que de plonger dans la bouteille, ça leur coûterait bien moins cher. Qui sait, leurs efforts pourraient même leur apporter une promotion. Bientôt, on créerait des expressions pour désigner l'action, et on écrirait des articles dessus. Et enfin, Nathaël aurait peut-être toute l'attention qu'il mérite. D'accord, il ne serait pas l'auteur de la découverte d'un grand vaccin, il n'aurait pas trouvé non plus de remède à des maladies incurables, mais il aurait relancé toute l'économie du pays. Si ça, franchement, ça valait pas tous les prix Nobel au monde... Alors ce soir, il allait en profiter. Il avait l'impression de ne plus rien connaître du monde extérieur, d'être resté enfermé dans une cave tandis que le monde continuait à tourner sans lui. Et pourtant, c'est bien au Brightmore qu'il se rend ce soir, le club le plus sélect de Bridgeport, au bras d'une des jeunes femmes les plus en vues du moment. Descendant de la même voiture, ils s'avencent avec assurance vers le videur qui leur libère l'accès en gratifiant d'un sourire la jeune femme. Seul, pas si sûr qu'il serait rentré, lui qui pourtant était si populaire dans le monde de la médecine. D'ailleurs, les journalistes à potins sont bien là, mais pour la divine créature pendue à son bras. A tous les coups, elle fera la une des tabloïds demain matin et on criera scandale au moindre faux pas qu'elle fera. Nathaël, lui, est présent plus par chantage amical que par pur volonté. Encore une fois, Beebel avait réussi à le malmener avec toutes sortes de propositions si bien qu'il s'était retrouvé dans l'obligation d'accepter son invitation - qui sait à quel point elle lui aurait pourri la vie s'il avait osé décliner. Pourtant, toute cette attention était loin de lui déplaire ; une femme sublime avec qui passer la soirée et des photographes les attendant à la sortie, on avait connu pire dans le genre. Prenant place dans le salon VIP, la soirée pouvait enfin commencer. Un serveur vint tout de suite leur apporter des verres - qu'ils n'avaient absolument pas commandés - et Nathaël fut surpris d'une telle attention. Il semblerait que le temps où chacun allait chercher son verre était révolu, et il nota pour lui-même qu'il devrait vraiment sortir plus souvent. « Alors, comment tu expliques ma présence ici, cette fois ? » Ce n'était pas la première fois que Nathaël accompagnait son amie à diverses soirées. Gala de charités, soirées VIP, tout y était passé, et il avait eu droit à toutes les excuses qui puissent exister mais il se demandait vraiment si, au fil du temps, elle n'avait pas trouvé meilleur compagnon.
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MessageSujet: Re: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptyLun 3 Sep - 18:03

Elle aimait l'attention qu'on lui portait, ces sourires qu'on lui lançait et ces compliments qui venait systématiquement flatter son égo. Elle avait ce besoin oppressent d'être entourée et d'avoir de la compagnie. Peut-être parce qu'elle n'avait jamais eu de véritables amis qu'elle attachait aujourd'hui autant d'importance aux regards des autres. Comme ci leurs yeux ou leurs éloges pouvaient combler ce manque affectif. Elle entretenait un rapport conflictuel avec les relations humaines, elle en avait conscience. Face à l'entrée du Britgmore elle faisait ce qu'elle savait faire le mieux, surjouer et plaire aux autres. Elle s'était accrochée au bras de son cavalier comme à une bouée et ils étaient rentrés ensemble dans cet endroit pourtant si sélect, rendant un sourire faux au videur. Sa couleur de cheveux, son visage et son nom parlaient pour elle. Elle pensait tout contrôler, alors qu'elle ne contrôlait rien. Les journalistes ameutaient dans le club passèrent inaperçu aux yeux de la belle qui se contentait de garder son sourire tandis qu'elle tenait toujours le bras de son cavalier et qu'ils avançaient vers le coin VIP. La jeune femme savait pertinemment que Nathaël était ici par contrainte et non pas réelle envie de se retrouver avec elle, du moins c'est ce qu'elle pensait. Mais Beebel avait voulu que ce soit lui et pas un autre qui l'accompagne. Et elle n'avait pas caché sa joie lorsqu'il avait fini par accepter son invitation. Encore une fois elle avait fais la fille capricieuse pour obtenir ce qu'elle désirait tant. Sans doute Nate avait-il craint les foudres de la rousse puisqu'il avait accepté sans combattre. Mais la perspective d'une soirée en compagnie de son médecin attitré rendait Beebel étrangement joyeuse et faisait aisément disparaître d'éventuels remords qu'elle pourrait ressentir. Elle aurait pu demander à n'importe qui, mais non, elle ne voulait que Nathaël. Il n'était pas la nouvelle lubie de l'héritière, mais elle aimait faire croire qu'elle pouvait très bien se débarrasser de lui à tout moment. Ce qui, pour l'instant, n'était pas près d'arriver. Car il était apparemment et visiblement le seul à capter et à attirer l'attention de la tigresse rousse qui n'accordait habituellement que peu d'importance aux autres. Il avait ce truc en plus qui faisait toute la différence. Peut-être son côté paumé ou cette façon qu'il avait de ne jamais trop savoir quoi dire ou faire. Malgré sa célébrité dans le milieu de la médecine, Beebel avait clairement remarqué que en dehors de l'hôpital, Nate n'était pas au top, pourtant elle aimait s'afficher avec lui lors des soirées. Ils vinrent néanmoins s'assoir dans le coin VIP tandis qu'un serveur venait leur apporter deux verres. Habituée à recevoir une attention immédiate, Beebel attrapa un verre alors qu'elle adressait un sourire hypocrite au serveur juste avant qu'il ne s'éclipse de l'endroit. « Alors, comment tu expliques ma présence ici, cette fois ? » L'héritière tourna le visage vers son ami, un sourire taquin sur les lèvres alors qu'elle l'observait silencieusement. Parfois elle lui disait la vérité, quand à la raison de sa présence à ses côtés, et d'autres fois, elle se contentait d'un mensonge effronté et scandaleux. « Une terrible envie de t'avoir rien que pour moi durant une soirée. » Elle bu une gorgée de son verre avant de reporter son attention sur son voisin. Ses yeux glissèrent sur Nathaël, le dévorant doucement du regard, sans se cacher de l'intérêt particulier qu'elle lui portait tout à coup. « Mais si à tes yeux m'accompagner est une corvée, et bien, tu as le droit de me demander ce que tu veux en échange. » Depuis quand une Losange rendait-elle des services aux autres ? Ou non, depuis quand essayait-elle simplement d'être gentille à l'égard de quelqu'un ?
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MessageSujet: Re: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptyLun 3 Sep - 19:38

Beebel l'avait toujours impressionnée, en particulier depuis qu'ils avaient pris l'habitude de se rendre ensemble aux évènements auxquels étaient conviée la jeune femme. Les sourires, quelques mots pour chacun, les gestes de la main et les tours de passe-passe pour échapper aux journalistes, elle était réellement devenue en experte en terme de jet-set. Bien sûr, quand elle s'était pointée dans son service, la main en sang parce qu'elle voulait voir si son doigt allait repousser "comme dans Heroes", la jeune Losange était déjà une célèbre héritière mais il semblait que depuis que Nathaël avait appris à connaître la jeune femme, son talent n'avait fait qu'accroître. Elle n'avait, depuis ce temps-là, plus cessé d'attiser sa curiosité comme elle n'en avait plus jamais fini de le faire tomber sous son charme. « Une terrible envie de t'avoir rien que pour moi durant une soirée. » L'idée était séduisante, il fallait l'avouer. Passer toute une soirée en compagnie d'une Losange, il était certain que tout homme qui se respecte en avait déjà rêvé. Mais il semblait reconnaître ici l'incroyable don de la jeune femme à berner tout le monde, comme elle venait de le faire avec les photographes et c'est pour ça qu'il ne releva pas. « Mais si à tes yeux m'accompagner est une corvée, et bien, tu as le droit de me demander ce que tu veux en échange. » Il se contenta de prendre une grande gorgée de son verre avant de reporter son regard sur la jeune héritière. « Une corvée ? J'aurais plutôt choisi une torture, un châtiment. Un supplice. » Un sourire fendit son visage tandis qu'il attendait la réaction de sa cavalière. Sa présence était loin d'être si pénible, mais qu'est-ce qu'il y pouvait, il ne pouvait juste pas résister à son regard assassin quand il la charriait. « Mais si j'ai droit à un laisser-passer, la soirée s'annonce tout d'un coup beaucoup plus amusante. » Bien sûr, il était surpris d'une telle attention, elle qui ne cédait d'habitude sur rien. Il envisagea même de vérifier son verre à la recherche de drogues hallucinogènes, se demanda si finalement, cette histoire n'allait pas lui retomber dessus puis préféra penser que la jeune femme était simplement d'une humeur très clémente. « Ce que je veux, c'est sûr ? » Il la jauge d'un regard, comme pour vérifier qu'elle ne plaisante pas. Après tout, il n'a rien à perdre à part une éternité de misère. « Très bien. » Il plonge une nouvelle fois dans son verre avant de sonder du regard son amie sans la moindre gêne. « J'aurais besoin d'une fausse petite-amie, faussement intéressé par les exploits de mon paternel, mais véritablement célèbre. Deux heures, dimanche prochain. Tu dois bien avoir ça dans ton catalogue d'amies super sexy ? » Un grand sourire moqueur et de quoi faire rager la sublime rousse, il l'espérait. Il comptait bien sur Beebel pour qu'elle l'accompagne, c'est vrai, mais c'était tellement plus amusant de la mettre en colère pour l'instant.
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MessageSujet: Re: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptyMar 4 Sep - 3:40

« Une corvée ? J'aurais plutôt choisi une torture, un châtiment. Un supplice. » Elle fusilla Nathaël du regard, agacée par la manière dont il tournait ses propos. Beebel Losange était une bombe à retardement, un volcan en sommeil prêt à exploser à tout moment. Il suffisait que l'on vienne l'irriter un peu pour que tout s'embrase, elle, et tout ce qui aurait le malheur de se trouver sur son passage. Déjà à l'époque du bac à sable elle dictait sa loi et terrorisait les enfants en leur volant leur goûter, aujourd'hui c'était toujours ainsi sauf que son terrain de jeu s'était agrandi. Mais il y en avait qu'un qui réussissait miraculeusement à échapper à la tornade rousse. Nathaël l'avait toujours fasciné par sa capacité à supporter le phénomène Losange. Il avait le don à la fois d'accaparer l'attention de Beebel, et de la mettre dans une colère monstrueuse. Il la fasciné dans tout son ensemble, sans même le savoir. « Je ne te retiens surtout pas Nathaël. Va donc jouer avec une infirmière de ton service si tu préfères. On verra plus tard pour le châtiment. » Elle se faisait violence pour ne pas éclater dans une nouvelle crise de colère signée Losange dont elle seule avait le secret. Ils venaient tout juste d'arriver et même si habituellement elle ne se gênait pas pour piquer une crise, cette fois-ci, elle avait bien dans l'intention de provoquer Nate sur son propre terrain. Il voulait énerver Beebel, très bien c'était parfaitement réussi, maintenant il allait en payer le prix. « Mais si j'ai droit à un laisser-passer, la soirée s'annonce tout d'un coup beaucoup plus amusante. » Elle regretta bien vite son idée en voyant Nathaël se réjouir d'une telle proposition. Beebel ne souhaitait pas qu'il se mette en tête qu'il pouvait lui demander tout et n'importe quoi, pourtant il semblait l'avoir compris ainsi. Car lorsqu'il demanda si il pouvait demander ce qu'il voulait, l'héritière se contenta de lever les yeux au ciel. Alors pour évacuer son agacement qui ressemblait plus à un volcan sur le point de se réveiller, elle vida son verre cul sec, ne se souciant pas à un seul instant des regards qui pouvaient se poser sur elle à tout moment. « J'aurais besoin d'une fausse petite-amie, faussement intéressé par les exploits de mon paternel, mais véritablement célèbre. Deux heures, dimanche prochain. Tu dois bien avoir ça dans ton catalogue d'amies super sexy ? » La première chose qui frappa l'héritière, c'est cette envie explosive de faire bouffer à Nathaël ce sourire moqueur qu'il osait affichait. Elle était scandalisée par la façon dont il lui avait demandé cela. Ce ton désinvolte et nonchalant. Si habituellement Nate avait cette faculté étrange, volontaire ou non, de réussir à énerver et à séduire Beebel en même temps. Cette fois-ci, il n'avait fait que la mettre dans une colère dévastatrice. Elle le maudissait intérieurement pour avoir osé un tel affront à son égard et s'imaginait déjà entrain de lui pourrir sa vie durant les prochaines années à venir. « Tu as cru quoi Nate ? Que j'étais la fille de Cupidon, que je me promenais avec le catalogue des Pages Jaunes sous le bras et qu'ici c'était Meetic ? » Elle se retenait fermement de ne pas éclater son verre entre ses mains ou de ne pas hausser le ton encore plus. Se maitriser, elle y arrivait, mais jamais très longtemps. Quand bien même elle le cassait ce foutu verre, qu'elle ne sentirait rien. Son regard était braqué sur Nathaël, et à cet instant elle lui en voulait de l'avoir charmé et de lui avoir fait croire qu'il s'intéressait à elle pendant tout ce temps. Elle s'étonna à ressentir de la déception, ainsi qu'une horrible pointe de jalousie dans l'estomac, mais sa fierté l'empêchait de fondre en larme ou de le gifler. « Mais, si c'est ce que tu désires vraiment alors... » Tête haute elle se contenta d'attraper son sac dans lequel se trouvait son portable et de le prendre. Les noms de ses amies défilèrent dans le répertoire et elle s'arrêta sur un nom bien précis. Maggie, une mannequin avec un grain de semoule à la place du cerveau. Le numéro apparu sur l'écran et Beebel glissa sur la banquette où ils étaient assis afin de venir se coller à Nate, elle plongea son regard dans le sien, dégoutée qu'il ne lui ait pas demandé à elle de l'accompagner. Mais à nouveau sa fierté l'empêchait de l'avouer. Elle tendit le téléphone vers Nate, un sourire joueur collé sur ses lèvres. « Tiens, son numéro. Elle s'appelle Maggie. »
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MessageSujet: Re: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptyMar 4 Sep - 16:47

Il ne savait pas ce qu'il y avait chez cette grande rousse pour le désarmer si facilement. Il en serait probablement mort s'il aurait dû l'avouer mais il appréciait la compagnie de la jeune femme, même si sa présence le transformait en véritable connard. Le pire, c'était qu'il n'avait aucune idée de la raison pour laquelle il agissait ainsi. Il souhaitait, peut-être par l’intermédiaire de son humour douteux, de ses moqueries incessantes et de l'élan de défi qui l'emportait à chaque fois que la jolie rousse posait ses yeux sur lui, se montrer à la hauteur de la jeune femme. Lui qui pouvait se passer de contacts humains pendant plusieurs jours se montrait tout d'un coup sous son jour le plus farceur aux côtés de la jeune Losange. Il devait bien le reconnaître, il n'avait absolument aucune idée de la façon dont il fallait agir avec elle. Il en faisait parfois trop, il ne faisait parfois rien, mais à la moindre parole il avait la terrible sensation de tout bousiller. Il ne savait pas trop si Beebel en avait conscience, ni même si elle lui donnait volontairement cette impression, mais jamais il se se sentait plus confus que lorsqu'il était avec elle. « Tu as cru quoi Nate ? Que j'étais la fille de Cupidon, que je me promenais avec le catalogue des Pages Jaunes sous le bras et qu'ici c'était Meetic ? » Un peu comme maintenant, même s'il l'avait bien mérité. Il s'était mis lui-même dans cette situation et Beebel ne comptait pas une seule seconde l'aider à s'en sortir. Il se surprit à penser qu'il aimait la voir se mettre dans tous ses états pour une phrase, un mot déplacé et il se délectait de la vitesse à laquelle elle sortait les griffes. Mais il craignait toujours d'aller trop loin et que la jeune femme finisse par ne plus lui pardonner ses petites inconvenances. Il pivota pour lui faire face, prit appui sur le dos de la banquette et murmura quelques mots. « Je pensais juste qu'une fille aussi jolie devait certainement avoir des amies tout aussi séduisantes. » Et si sa réaction demeura un mystère pour Nathaël, il la suivit au moins du regard jusqu'à ce qu'elle efface le peu d'espace qu'il restait entre eux. Nathaël s'étonnait de cette soudaine proximité, mais ce n'était pas pour lui déplaire. Beebel s'était peut-être tout simplement mise à jouer elle aussi. « Tiens, son numéro. Elle s'appelle Maggie. » Il la remercia d'un sourire joueur et nota le numéro sur son propre téléphone. Il savait que c'était bien trop beau pour qu'elle lui accorde ce qu'il veuille sans aucune représailles, et pourtant, il n'y pouvait rien. Il avait conscience qu'il finirait par se brûler, mais c'était plus fort que lui, il ne pouvait s'empêcher de jouer avec le feu. « J'espère qu'elle en vaut la peine, au moins. Sauf si évidemment, la jalousie te force à vouloir ruiner mon déjeuner. » Il imita la jeune femme et vida son verre d'un trait avant de plonger à nouveau son regard dans celui de son amie. Il avait du mal à se reconnaître, mais s'il était certain d'une chose, c'est que jamais ils n'avaient été plus en forme que ce soir.
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MessageSujet: Re: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptyJeu 6 Sep - 23:52

Était-ce simplement physique ou est-ce qu'il y avait plus ? Beebel elle-même l'ignorait. Elle savait juste que la présence de Nathaël était à la fois rassurante et horriblement énervante. Il avait le foutu don de mettre Beebel dans une colère monstre au point qu'elle sorte les griffes. Peut-être que c'est justement cela qu'il cherchait constamment à faire ? Beebel ne saurait dire. Les principes de bases de l'amitié lui échappait, quand à ses relations amoureuses, un véritable désastre à chaque fois également. Elle n'avait aucun modèle sur lequel s'appuyer. Alors oui, elle ignorait si c'était son air charmant, ses yeux envoutants, cette façon qu'il avait de systématiquement la déstabiliser par ses actes ou ses paroles joueuses ou bien du fait que inconsciemment, il était toujours là pour elle. Non, l'héritière n'arrivait pas à mettre le doigt dessus, sur ce truc qui faisait toute la différence. La seule chose dont elle avait terriblement conscience, c'est qu'elle ne souhaitait, ni ne voulait voir Nathaël s'éloigner d'elle. Pour la première fois de sa vie, Beebel Losange ne contrôlait absolument rien du tout et à la pensée que la soirée puisse lui échapper également, cela l'effraya et l'énerva encore plus. « J'espère qu'elle en vaut la peine, au moins. Sauf si évidemment, la jalousie te force à vouloir ruiner mon déjeuner. » La jeune femme leva les yeux au ciel et lâcha un soupire exaspéré lorsqu'elle le vit sourire. Elle avait déjà dans l'idée de prévenir son amie Maggie d'accepter le rendez-vous mais de ne pas s'y rendre. Nathaël avait visé juste, elle comptait ruiner son rendez-vous. Alors sur l'instant Beebel se contenta d'offrir un sourire hypocrite à son ami. Elle regarda Nate vider son verre tandis qu'elle réalisait cette soudaine proximité entre eux mais elle resta ainsi, bien décidé à profiter de la situation. C'est d'un geste naturel que l'héritière vint relâcher la pression autour de son verre, assez fière de ne pas l'avoir éclaté entre ses doigts. « Jalouse de qui et de quoi ? » demanda-t-elle avec une indifférence profonde et cette éternelle pointe de prétention. Elle aurait aimé être plus sèche dans ses propos et lui montrer à quel point il était indifférent à ses yeux, qu'il pouvait très bien inviter la première venue que cela ne lui ferait ni chaud, ni froid. Pourtant la jalousie et l'agacement que lui procurait la situation venait habillement transpercer sa voix. Il n'était pas difficile de comprendre qu'elle lui en voulait terriblement pour ce qu'il venait de faire, et qu'elle allait le lui faire payer de la seule manière dont elle s'y prenait à chaque fois ; la méchanceté, et le jeu. Elle posa son verre vide sur la petite table qui leur faisait face, croisa les jambes et osa un regard en direction de Nathaël. Il l'attaquait et jouait avec elle, Beebel le sentait. Pour l'instant c'est le jeune médecin qui dominait aisément la partie, car il n'était pas bien difficile d'énerver Beebel. Elle adressa à son tour un sourire joueur à Nate, se tourna vers lui et se surprit à apprécier la tournure que prenait la conversation. Elle vint poser habillement sa main sur le col de la chemise de son ami, comme ci elle venait en caresser l'étoffe alors qu'elle s'amusait juste de leur proximité, histoire de taquiner encore plus Nathaël. « Puis si j'étais vraiment jalouse de cette fille, cela voudrait dire que je m'intéresse à toi. Seulement aux dernières nouvelles, ce n'est pas le cas. Ne prends pas tes rêves pour la réalité Harper, tu risquerais d'être déçu. »
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MessageSujet: Re: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptyLun 10 Sep - 19:48

S'il y avait bien quelque chose chez la jeune femme qui l'intriguait, c'était qu'elle était tout à fait imprévisible. Nathaël avait pendant longtemps essayé de comprendre pourquoi elle continuait à s'infliger toutes sortes de blessures et finalement il avait abandonné l'idée qu'il puisse un jour la connaître par coeur. Et bien qu'il avait cette foutue habitude d'organiser sa vie selon un plan bien précis, quand il était en présence de Beebel, plus rien n'était certain, ce qui le déroutait énormément mais qui l'attirait aussi plus que de raison. Parce que c'était comme ça, il n'y pouvait rien ; Beebel rendait l'inconnu sacrément irrésistible et cette constatation avait le don de le rendre nerveux. Pourtant ce soir, il se contentait de tout oublier et d'entrer simplement dans le jeu. Jouer, ça semblait si facile. Ca semblait aussi plus amusant que les gens normaux qui avaient des conversations normales avec d'autres gens normaux. Et à voir comme il suffisait à la jeune femme d'un rien pour froncer ses sourcils, ça l'était. Il admettait volontiers que son comportement changeait du tout au tout quand il quittait l'hôpital et il n'avait pas la moindre idée de la raison pour laquelle il se transformait en un mec si détestable. Aujourd'hui, il s'en fichait simplement. Il adorait juste rendre Beebel folle de rage d'autant plus qu'il était conscient d'être la raison de son exaspération. « Puis si j'étais vraiment jalouse de cette fille, cela voudrait dire que je m'intéresse à toi. Seulement aux dernières nouvelles, ce n'est pas le cas. Ne prends pas tes rêves pour la réalité Harper, tu risquerais d'être déçu. » Touché. Losange avait du répondant, ça c'était certain, et c'était certainement pour cette raison que Nathaël ne pouvait jamais s'empêcher de la taquiner. Parce que chacune des paroles de son amie le mettait au défi et l'obligeait à se surpasser. Et ne vous méprenez pas, mais agir normalement avec la main de son amie glissant lentement le long du col de sa chemise était la chose la plus éprouvante qu'il ait eu à faire aujourd'hui. « C'est dommage. » Il posa un regard confiant sur la jeune femme alors que son souffle fondit en un sourire provocateur. Non seulement il était fou de cette fille qui semble sans attache mais la perspective qu'elle puisse être jalouse de cette amie dont il venait tout juste apprendre l'existence lui plaisait tout autant. Effleurant le bras de Beebel d'une main, il s'approcha encore pour murmurer à son oreille, pas seulement parce qu'il avait vu ça dans un film et qu'il avait toujours voulu faire ça. « Parce que j'aurais adoré que tu m'accompagnes. » Il n'aurait jamais su déterminer la part de vérité de la part de provocation de cette demande implicite même s'il avait compris au dernier moment que ça permettrait sans doute à la jeune femme de tourner la situation à son avantage. Et si elle en profitait pour attaquer à son tour, c'était un risque que Nathaël était prêt à prendre.
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MessageSujet: Re: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptyMer 12 Sep - 17:19

Sa vie sociale était au point mort en réalité. Elle avait beau être une garce, elle restait néanmoins une garce sans ami, et sans attache. « C'est dommage. » L'héritière releva les yeux vers Nathaël, l'interrogeant doucement du regard pour savoir à quoi il faisait allusion. Incertaine de bien comprendre ce qui se passait et le pourquoi de tout ce revirement de situation, elle attendit davantage d'explications. En réalité, elle n'aurait su dire si c'est son aveu ou leur proximité qui la mettait ainsi mal à l'aise et la déstabilisait. Beebel, qui habituellement était si sûre d'elle se retrouvait à patauger dans ses propres sentiments, ne sachant comment s'en sortir. Elle avait l'impression d'être novice dans ce domaine là, et cela avait le don de l'agacer à nouveau. Lorsqu'elle sentit la main de Nathaël glisser habillement sur son bras, elle lui adressa un regard furieux, mais ne retira pas sa main pour autant. Elle se surprenait à apprécier son contact, alors que dans une autre situation, quiconque aurait osé la toucher se serait vu décoller une jolie claque. L'envie de lui dire « laisse-moi tranquille » la démangea, néanmoins elle fut dépassée par les évènements. Car elle commençait à doucement perdre le contrôle et quand bien même elle trouvait cela agréable, sa fierté légendaire ruminait en silence. Mais ce n'était que le début. Lorsque Nathaël s'approcha à son tour, réduisant encore plus l'écart qui les séparait l'un de l'autre, l'héritière haussa légèrement les sourcils, son expression se relâcha rapidement, son cœur s'emballa alors qu'il refermait la distance entre eux et vint murmurer quelques paroles à son oreille. Il la narguait ouvertement. Pire, cela l'amusait. « Et bah, je... » lâcha-t-elle, tout à coup, à court d'argument. Beebel se noyait dans ses sentiments, peu habituée à ressentir un flot si important de sensation. Elle le détestait pour ça, pour tout ce qu'il lui procurait. Car elle n'avait aucun contrôle là-dessus. Pour la première fois depuis longtemps, la célèbre Losange semblait chercher ses mots. Celle qui avait pour habitude d’avoir toujours réponse à tout, jamais en reste d’une réplique cinglante et toujours heureuse de pouvoir cracher son venin en venait à peser les mots qu’elle allait utiliser. Harper venait de faire tomber Beebel de son piédestal. « C'est vraiment dommage, effectivement. » dit-elle, finalement, le souffle court parce qu'elle ne savait quoi répondre réellement alors elle se contentait de répéter les paroles du jeune homme, en écho, le regard toujours plongé dans celui de son ami. Le contredire serait admettre qu'elle s'intéressait clairement à lui, garder le silence aussi. Son instinct lui ordonnait de repousser Nathaël, afin de retrouver pleinement le contrôle de la situation, mais il y avait ce truc, ce petit plus qui lui disait de rester là, proche de Nate. Après ses relations amoureuses toutes vouées à l'échec et son mariage raté avec Reedel, Beebel s’était jurée de ne plus avoir de sentiments, de ne plus jamais sentir son cœur battre la chamade en présence d’un homme, comme il le faisait chaque fois qu’elle était proche de Nathaël. Elle essayerait tant bien que mal de ne pas y faire attention tant que Nate ne ressentirait pas la même chose à son égard. Et quand bien même cela venait à arriver, elle était effrayée. Mais Beebel n'était pas complètement stupide, et elle était consciente que s'attacher à Nathaël c'était rejeter son dévolu sur lui. « Et puis, je croyais qu'être en ma compagnie était une torture. » Un sourire joueur apparu sur ses lèvres alors qu'elle continuait de s'amuser à faire glisser sa main dans le cou du jeune homme. Elle ignorait clairement si cela l'agaçait ou non, en tout cas cela ne l'empêchait pas de continuer. « J'ai deux théories là-dessus. Soit tu aimes souffrir, et dans ce cas-là j'ai vraiment de la peine pour toi. Soit tu es désespéré à l'idée que tes parents découvrent que tu es encore célibataire. » A ses yeux, il n'y avait pas d'autre explication. Elle retira sa main du col de la chemise de Nate et vint la poser sur la sienne alors qu'elle relevait les yeux vers les siens. Et de la même façon que Nathaël avait fais pour indirectement lui proposer de l'accompagner, elle demanda : « Hum, tu as donné des informations à tes parents sur la fille qui t'accompagnait où tu leur as juste promis de ne pas venir seul ? » Avant d'accepter, toujours s'assurer que ce n'était pas un coup foireux.
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MessageSujet: Re: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptyDim 16 Sep - 20:47

Finalement, ils étaient plutôt bien installés. Nathaël, en tout cas, l'était. Autant la présence de Beebel pouvait l'exaspérer, quand elle s'amusait à jouer avec ses nerfs, en particulier lorsqu'elle attendait quelque chose de lui comme elle l'avait fait pour le traîner ici, autant elle avait cet espèce de pouvoir sur lui au point qu'elle accapare toutes ses pensées quand ils étaient ensemble. Et pourtant elle avait réussi à faire de lui son cavalier, encore une fois. Elle l'avait amené dans un de ces endroits dont elle a le secret, encore une fois. Et encore une fois, il l'avait suivie les yeux fermés. Ca devait bien vouloir dire quelque chose, pas vrai ? Nathaël, lui, ne souhaitait pas vraiment se pencher sur la question. Il appréciait leur situation. Il les appréciait comme ils étaient, maintenant. Tout proche l'un de l'autre, oscillant entre dispute et séduction. Il aimait ce jeu et si trouver la réponse à cette question signifiait perdre leur amitié, le jeune médecin ne voulait pas s'y aventurer. « Et bah, je... » Ce qu'il aimait encore plus, c'était voir Beebel aussi confuse. C'était bien la première fois qu'il la voyait perdre ses mots. Un sourire surpris, quasiment à la limite du rire fendit son visage alors qu'un sentiment indescriptible montait en lui. Il était fier, c'était certain. Fier d'avoir détrôné la jeune femme toujours si cinglante, peut-être même qu'il venait de trouver là son point faible. Et pourtant, il était certain que ce n'était pas tout. Non, il y avait autre chose, et pourtant il ne saurait dire quoi. « Et puis, je croyais qu'être en ma compagnie était une torture. » Nathaël haussa les épaules, sans vraiment savoir quoi répondre. Il savait parfaitement que c'était le revers de la médaille, la petite vengeance de son amie pour l'avoir taquinée quelques minutes plus tôt. Il ne voulait pas non plus s'aventurer à y répondre alors que la jeune femme pourrait tout à fait être en train de considérer sa demande, si tout du moins elle ne la considérait pas comme une autre blague stupide. Il acceptait la remarque avec un sourire, après tout, la soirée était loin d'être si horrible. « J'ai deux théories là-dessus. Soit tu aimes souffrir, et dans ce cas-là j'ai vraiment de la peine pour toi. Soit tu es désespéré à l'idée que tes parents découvrent que tu es encore célibataire. » Nathaël baissa les yeux rien qu'une seconde à la dernière hypothèse de son amie, mais il ne pouvait s'empêcher de penser combien elle avait le don de toujours mettre les pieds dans le plat. Il ne savait pas trop ce qu'il était censé répondre, continuer l'hypothèse de l'héritière ou bien éclairer sa lanterne, mais au regard de la jeune femme qu'il sentait posé sur lui, Nathaël avait le sentiment de lui devoir des explications. Enfin, il avait le sentiment que c'est ce que n'importe qui ferait. Il lui devait bien la vérité, la vérité sans détour, cette fois. « Qu'est-ce que tu veux, ce sont d'éternels insatisfaits. » Bien sûr, c'était la vérité, mais pour être totalement honnête avec elle, Nathaël aurait dû lui raconter les vingt-sept années d'enfer qu'il avait vécu avec ses parents, et avec son père plus particulièrement. Il aurait dû lui expliquer combien il se faisait désagréable et mesquin à chacune de leur rencontre, combien l'espoir de voir un jour son fils suivre ses traces s'anéantissait quand il lui demandait s'il avait fait une découverte importante en connaissant déjà la réponse. Et tout comme la médecine, les reproches portaient aussi sur tous les autres sujets qui pouvaient composer la vie de Nathaël. Quand nous présenteras-tu ta petite-amie, Nathaël ? Tu devrais songer à t'installer, à fonder une famille, Nathaël, la descendance Harper se doit d'être assurée. Tu ne portais pas déjà la même chemise la dernière fois, Nathaël ? Bientôt, c'est ta mère qui devra faire ta lessive. Et ça continuait pendant des heures. « Hum, tu as donné des informations à tes parents sur la fille qui t'accompagnait où tu leur as juste promis de ne pas venir seul ? » Et bien voilà, il y était parvenu. Enfin presque. Si Beebel ne lui avait pas officiellement donné son accord, il semblait que la balance penchait en sa faveur. « Ils attendent juste quelqu'un qui pourrait relever mon niveau. » Une pointe d'ironie dans la voix, Nathaël fit signe au serveur de leur apporter d'autres verres. C'était un sujet sur lequel il n'avait pas envie de s'étaler et pourtant, l'héritière semblait être la candidate parfaite à ses yeux. « Ils t'adoreraient, j'en suis sûr. » Il était persuadé qu'avec la présence de Beebel à ses côtés lors de leur prochain déjeuner, les parents de Nathaël auraient certainement d'autres sujets de conversation que de savoir à quand remonte la dernière fois où il a lavé sa vaisselle. A vrai dire, il était même persuadé qu'avec Beebel à ses côtés, ses parents iraient même jusqu'à oublier son existence pendant deux heures. Et c'est pour cela qu'il ne voulait qu'elle à son déjeuner, peu importe tout le mal qu'il s'était donné pour lui faire croire l'inverse. Parce qu'il savait, qu'il n'y avait bien que Beebel pour être capable de tels miracles.
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MessageSujet: Re: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptyMer 26 Sep - 10:17

Qu'espérait-elle en agissant ainsi ? Si la présence de Harper à ses côtés s'avérait plus que plaisante, elle s'étonnait de ne pas l'avoir encore repoussé et insulter pour cette main posée sur son bras. Certes, c'est Beebel la première qui avait brisé cette distance qui les séparait, et justement c'était pour chercher le contact du médecin. Contact particulier, bien que agréable, elle le reconnaissait. Mais comme à chaque fois qu'il la touchait son cœur s'était emballé, elle en perdait ses mots et en oubliait de répondre à ses confidences lorsqu'il évoqua ses parents particulièrement exigeants. Elle s'était abandonnée à Nathaël à partir du moment où il avait posé sa main sur sa peau et se retrouvait désormais à court d'arguments et de réparties cinglantes. Elle s'était alors contentée de bêtement hocher la tête. Geste qu'elle considéra de particulièrement idiot. Novice dans ce qui était sujet aux relations humaines, elle avait particulièrement du mal à comprendre ce qu'elle ressentait réellement pour Nathaël. Elle était terrorisée, mais incapable de l'avouer. Incapable d'admettre que tout ça l'effrayait. Aussi bien ce qu'elle ressentait à l'égard de Nathaël, que l'invitation qu'il lui avait faite. Au fond d'elle, l'héritière essayait juste de se convaincre que c'était uniquement de l'amitié qu'elle éprouvait pour Nate et rien d'autre. Drôle d'amitié dans ce cas. « Ils attendent juste quelqu'un qui pourrait relever mon niveau. » C'est le ton ironique du médecin qui fit réagir Beebel. Elle releva la visage vers son ami et lui décrocha un sourire taquin. Il fallait qu'elle se ressaisisse au plus vite. « Relever ton niveau ? Tu veux carrément toucher les nuages là. » répondit-elle, un brin prétentieuse. Son égo démesuré allait visiblement très bien. Mais être accroché au bras d'une Losange, ou ne serait-ce qu'être ami avec cette famille relevait pratiquement du miracle ou d'un privilège. Ce n'était pas donné à tout le monde. L'héritière était néanmoins étonnée que se soit à elle qu'il demande un tel service, parce qu'il semblait que Jessie était la plus aimable des jumelles Losange et qu'il aurait pu volontiers le lui demander à elle. Peut-être voulait-il simplement éviter de s'attirer les foudres de Beebel. A la pensée que Nathaël l'ait invité par « contrainte » et non par réelle envie agaça l'actrice qui finit par relâcher le col de la chemise de son ami avant de se rassoir convenablement sur la banquette qu'ils occupaient. « Ils t'adoreraient, j'en suis sûr. » Elle accueillit sa remarque avec un sourire et un hochement de tête prétentieux. Mais dans un soupire exaspéré, pour ne pas changer de sa mauvaise humeur habituelle, elle rétorqua simplement : « Tout le monde m'adore, Harper, réagis ! Et ravale ton sourire, je n'ai pas encore dis oui. » C'était totalement faux. Hormis l'élite, Beebel était détestée de tous. Elle était bien trop détestable et épuisante pour que quelqu'un puisse réellement l'aimer. Finalement elle prit un verre lorsque le serveur vint leur en proposer des nouveaux et se contenta d'observer le coin VIP dans lequel ils se trouvaient. Elle essayait tant bien que mal de retrouver son ton exécrable et ses remarques désobligeantes qui faisaient d'elle une véritable Losange. Mais en présence de Nathaël elle se surprenait à fondre comme une adolescente amoureuse devant lui. Si cela avait le don de l'énerver au plus au point qu'il arrive à lui faire un tel effet rien que par sa présence, cela arrivait également à lui couper clairement la parole. « Tu m'agaces. » lâcha-t-elle alors qu'elle fixait son verre. C'était sa façon à elle de lui dire qu'elle l'appréciait, mais pas sûre que Nathaël comprenne ainsi. Elle n'avait aucune idée de la manière dont elle devait s'y prendre avec son ami, et la situation commençait doucement à lui faire faire et dire n'importe quoi. « J'ai du mal admettre que je vais te rendre service. » Elle afficha une moue boudeuse sur son visage, baissa la tête et évita soigneusement de regarder en direction du médecin, car elle flancherait à nouveau et n'arriverait probablement à ne plus parler. Et il était naturellement hors de question de donner à Nathaël se plaisir, ni même un tel pouvoir. Car il semblait officiellement le seul à lui procurer cet effet. « Dernière chose, si tu essaies de m'embrasser, devant tes parents ou derrière leur dos, je n'hésiterai pas à te frapper. » dit-elle en penchant légèrement la tête sur le côté, avant de se mordiller les lèvres, se trouvant particulièrement idiote d'évoquer un tel sujet avec lui. Elle tourna le visage, lui adressa néanmoins un sourire sardonique tandis qu'elle venait tinter son verre à celui de Nathaël pour sceller leur accord. Elle n'était pas certaine des propos qu'elle avançait, mais le but était simplement de dissuader son ami de tenter quoique se soit. Car elle se souvenait très bien la première fois où Reedel l'avait prise au dépourvue en déposant ses lèvres sur les siennes. Il avait déclaré la guerre ce jour-là, et encore aujourd'hui il en mordait la poussière.
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MessageSujet: Re: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptySam 29 Sep - 15:20

« J'ai du mal admettre que je vais te rendre service. » Pour être franc, il avait du mal à y croire également. C'est vrai, il ne comptait plus les fois où ils s'étaient trouvés tous les deux dans la situation inverse, où Beebel s'était approprié son bureau à l'hôpital en refusant qu'il s'occupe d'autres patients sans avoir accepté son invitation auparavant. « Si ça peut t'aider, pense à toutes les fois où je t'ai rendu service. » De ce point de vue, Beebel pouvait bien lui accorder une faveur, après toutes les fois où il l'avait aidée. Il faisait bien évidemment allusion à cette même soirée qu'ils étaient en train de passer dans un club réservé aux célébrités, ainsi qu'à toutes les autres où il avait dû jouer son cavalier. Cela ne l'avait pas dérangé, même s'il avait souvent exagérément prétendu le contraire. Mais voilà, aujourd'hui c'était à Nathaël de susciter l'aide de son amie et il espérait vraiment qu'elle accepte. Il voulait à tout prix éviter l'habituelle débâcle des repas chez les Harper, qui généralement, se déroulaient tous de la même façon : quelques banalités échangées avec gêne, un dîner cuit à la perfection cuisiné par les soins de Mme Harper qu'on a jamais le temps de terminer, trop occupé à se reprocher tout ce qui va mal dans le monde. Et la plupart du temps, les dîners se terminent sur un départ précipité de Nathaël ainsi qu'une dispute entre Mr & Mme Harper pour savoir lequel des deux a rendu leur fils si peu reconnaissant. Il avait pourtant l'impression qu'avec la présence de Beebel, ils auraient pu jouer à la famille parfaite, rien que le temps d'un repas. C'était peut-être une lubie à laquelle s'attachait trop Nathaël et pourtant il ne pouvait s'empêcher d'y penser, de ce demander ce qu'on pouvait bien ressentir dans la peau d'un fils parfait, élevé par une famille parfaite. « Tu m'agaces. » Animé par un sourire malicieux, Nathaël sentait son amie céder doucement. Il y avait longtemps qu'il ne prenait plus vraiment les paroles de Beebel au sérieux, et c'est pour cette raison qu'il ne pensait pas qu'elle ait prononcé cette phrase méchamment. « Dernière chose, si tu essaies de m'embrasser, devant tes parents ou derrière leur dos, je n'hésiterai pas à te frapper. » Il trinqua avec Beebel et Nathaël compris qu'ils avaient là un accord. Sa remarque lui décrocha un sourire ironique tandis qu'il reporta son regard sur la jeune femme. « Rêve pas trop Losange. Je sais encore me tenir en public ! » Il se contentait de paraître impassible mais quelque part, Beebel venait de déclencher quelque chose chez lui. Peut-être était-ce simplement l'évocation de ce sujet auquel il n'avait même pas pensé, ou bien peut-être était-ce parce que lui même ne savait même pas s'il en avait envie ou non. « Et porte quelque chose de joli, d'accord ? » La voix du médecin se fit plus douce comme pour la remercier implicitement. Mais la réaction de Beebel le laissait plutôt perplexe et il ne savait plus s'il devait regretter ses paroles ou bien laisser couler. A vrai dire, l'idée de cette prochaine rencontre le rendait plutôt nerveux. Il détourna la tête et sembla se perdre dans la contemplation du lieu qui les entourait. Il ne voulait pas non plus qu'elle ne prenne mal sa remarque mais les Harper étaient plutôt exigeants dans le genre, pour ne pas dire complètement vieux jeu. Et il ne voulait pas risquer de tout faire foirer à la dernière minute.
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MessageSujet: Re: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptySam 6 Oct - 17:35

« Si ça peut t'aider, pense à toutes les fois où je t'ai rendu service. » Elle pinça ses lèvres dans une moue réprobatrice et visiblement agacée, détestant ces moments où Nathaël lui rappelait gentiment qu'il était là par contrainte et non par envie. Elle ne pouvait pas le blâmer, il disait vrai. Mais elle avait espéré qu'avec le temps, si il continuait à accepter de venir, c'était uniquement parce qu'il l'appréciait un peu. Apparemment ça semblait trop lui demander que d'éprouver un peu d'estime pour Beebel. Et il paraissait vraiment agacé de l'accompagner, lui même l'avouait. Rien d'étonnant à ce que tout le monde aient une préférence pour Jessie. Elle était peut-être tout aussi épuisante que Beebel, mais elle semblait moins exécrable quand même. Pourtant c'est à elle que Nathaël venait aujourd'hui réclamer de l'aide. Quelque chose lui échappait sans doute. Elle abdiqua dans un silence révélateur alors qu'elle se contentait de regarder son verre, plus pour éviter de fixer Nate que par réel intérêt pour sa boisson. « Rêve pas trop Losange. Je sais encore me tenir en public ! » Ça, elle le savait, après tout si elle le choisissait à chaque fois comme cavalier, c'était pour une raison bien précise. Jamais elle n'irait s'afficher avec un homme qui pourrait détruire l'image des Losange. Même si elle devait reconnaître qu'au départ, c'était plus pour s'amuser qu'elle avait exigé de lui qu'il l'accompagne. Leurs rencontres – quasiment quotidiennes certaines fois – à l'hôpital étaient tellement professionnelles que Beebel avait souhaité voir Nathaël en dehors de son bureau. D'abord parce qu'il lui plaisait physiquement – pas besoin de se mentir, jamais elle n'aurait pris un moche comme cavalier – et ensuite parce que ça l'amusait d'exiger de lui tout et n'importe quoi. Elle bu une gorgée de son verre avant de soupirer bêtement. « Vraiment ? Tu es beaucoup trop sérieux Harper, il faut te décoincer ! » Un peu mal placée pour dire cela la Beebel. Et elle posa sa main libre sur le genoux du jeune homme avant de la glisser innocemment dans celle de Nathaël, entremêlant ses doigts aux siens, se surprenant de la facilité qu'elle eut pour établir un tel contact. Habituellement, elle n'aurait pas essayé une chose pareille, n'y aurait d'ailleurs même pas pensé. Que ce soit en privé ou en public, Beebel n'était pas très démonstratrice de gestes affectifs. Encore moins envers Nathaël. Elle aurait du se sentir mal à l'aise et pourtant elle se contentait de fixer son verre, évitant soigneusement le regard de Nate. A l'hôpital jamais elle ne se serait permise de le provoquer ainsi, c'est évident. Elle prit une nouvelle une gorgée de sa boisson, posa son verre et finit par se tourner à demie vers le médecin, gardant soigneusement sa main dans la sienne. « Et porte quelque chose de joli, d'accord ? » C'est à une Losange, à Beebel qui plus est, qu'il osait dire cela ? Il n'avait pas l'air de dire cela méchamment certes, son ton était naturellement calme et doux. Même si il s'obstinait à la taquiner parfois, il s'était toujours montrer prévenant à son égard, Beebel en avait conscience, mais sa fierté l'empêchait de reconnaitre les efforts qu'il faisait. Évidemment l'héritière n'attendait pas de lui qu'il lui fasse des compliments, pourtant elle n'en était que davantage vexée par sa remarque. Elle resserra son étreinte autour de la main de Nathaël, pour une fois qu'elle arrivait à se contrôler et à ne pas s'énerver pendant plus de cinq minutes, non, il fallait que le médecin vienne tout briser. Elle fronça les sourcils passablement furieuse. « Tu plaisantes là n'est-ce pas ? » Son ton sec laissait au moins entrevoir la façon dont elle avait pris la nouvelle du médecin : mauvaise. « Ose dire que je m'habille comme un sac pour voir. Tu parles à une Losange, la mode, c'est de famille ! » Elle finit par soupirer et lever les yeux au ciel avant de lâcher la main du médecin, de lui adresser un regard mauvais et de croiser les bras. Décidément ils n'arrivaient jamais à être d'accord sur rien. Ou c'est peut-être simplement Beebel qui était trop compliquée et qui - contrairement à lui - ne faisait aucun effort. « Tu n'es qu'un parfait idiot Harper, tu ne mérites même plus mon attention, tu peux partir. »
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MessageSujet: Re: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptySam 6 Oct - 18:50

« Tu plaisantes là n'est-ce pas ? » Nathaël se raidit au ton soudain détaché de Beebel. Qu'est-ce qu'il avait bien pu faire pour mériter un tel traitement ? Tout semblait pourtant parfait à ses yeux. Beebel avait finalement accepté son invitation, et, maintenant la main glissée dans la sienne, Nathaël n'avait pas la moindre idée de ce qui aurait pu rendre la soirée meilleure encore. Et pourtant, tout tombait désormais en lambeaux. Le visage béat de stupéfaction, il observait Beebel mettre fin à la soirée, impuissant. Comment ? Pourquoi ? Il était complètement confus. Etait-ce parce qu'il avait refusé de l'embrasser à la fin de leur rendez-vous ? Nathaël n'était pas égocentrique à ce point pour croire à une telle idée. Alors si cet éloignement soudain ne résidait ni dans ses gestes, ni dans leur accord tacite, c'était forcément sur le dernier conseil qu'il s'était permis de lui donner. Nathaël n'aurais jamais pensé que Beebel pouvait le prendre mal, surtout quand il ne voulait qu'éviter le moindre malentendu entre elle et ses parents. « Ose dire que je m'habille comme un sac pour voir. Tu parles à une Losange, la mode, c'est de famille ! » Evidemment, il avait une totale confiance en Beebel pour ses goûts en matière de mode, et jamais il n'aurait remis en question ses capacités. Mais c'était trop tard à présent. Cette fois Beebel était belle et bien énervée, et ce n'était pas pour plaisanter. « Non, attends, ce n'est pas ce que... » Mais elle ne veut rien entendre. Déjà son étreinte se fait plus fort autour de sa main avant que tout contact ne cesse brusquement. « Tu n'es qu'un parfait idiot Harper, tu ne mérites même plus mon attention, tu peux partir. » Sa réaction lui décroche un rire amer, comme si tout était soudain parfaitement clair. Comme s'il avait soudain tout compris. Bien sûr. Il était vraiment trop con. Toute la soirée, il avait agit en pensant qu'il avait une quelconque influence sur la jeune femme, dans l'idée que, peut-être, elle était tout aussi déstabilisée qu'il l'était en sa présence. Il en aurait presque oublié le but principal de la jeune femme : provoquer l'attention des journalistes, faire bonne figure, peut-être même avoir un article consacré rien qu'à elle dans un tabloïd. Il oubliait que ces soirées occasionnelles n'étaient qu'à des fins stratégiques, et rien d'autre. Dire qu'il avait fini par s'accomoder de sa présence. Peut-être même qu'il l'appréciait réellement. Et voilà qu'elle prenait un malin plaisir à se servir de lui comme un vulgaire pantin, à lui rappeler qu'il n'était qu'un parmi des millions. Furieux d'être aussi stupide, Nathaël ne se fit pas retenir. Il ne savait pas si c'était la colère ou la dignité qui le faisait parler, ou bien simplement un sombre mélange des deux mais il savait qu'il finirait tôt ou tard par regretter tout ce qu'il dirait. « Grandis un peu, Beebel. La mode et la célébrité ne te mèneront pas bien loin si tu n'as personne avec qui les partager. » Son intention n'avait pas été de se faire moralisateur ou blessant, mais c'était un des seuls conseils qu'il était en droit de donner. Parce que pour une fois, il savait de quoi il parlait, et il en faisait les frais tous les jours. Rien n'avait plus vraiment d'importance depuis qu'il avait perdu celle qu'il aimait, et il blâmait la jeune Losange de l'avoir mis dans une humeur si exécrable, de lui avoir rappelé ce qu'il mettait un point d'honneur à essayer d'oublier. Soudain pris d'une morosité envahissante et incontrôlable, il décida pour une fois d'écouter Beebel et d'écourter la soirée. Il glissa le peu de liquide qu'il avait en poche sur la table en espérant que cela suffise pour payer leurs consommations alors qu'il fit glisser le numéro de Maggie une dernière fois entre ses doigts avant de le fourrer dans l'une de ses poches. « Merci pour le numéro. » Il remercia une dernière fois la jeune femme par simple courtoisie et laissa sa fierté le guider. Nathaël aurait pu tout aussi bien partir, décider de finir la soirée seul dans son coin avant de s'endormir quand le sommeil viendrait, et pourtant il décida qu'il avait besoin d'un verre. D'un autre verre. L'alcool avait toujours eu de mauvais effets sur lui et pourtant il ne pouvait s'empêcher de s'y plonger comme dans un profond désespoir, comme si c'était tout ce qu'il lui restait. Tournant les talons et franchissant les escaliers qui les séparait du reste du club, il se faufila parmi la foule et s'assit au comptoir dans une banalité excessive. Peut-être bien qu'il aurait dû demander à Jessie finalement. Avec elle, tout aurait été beaucoup plus simple.
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MessageSujet: Re: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptyDim 7 Oct - 0:49

« Grandis un peu, Beebel. La mode et la célébrité ne te mèneront pas bien loin si tu n'as personne avec qui les partager. » lâcha-t-il alors que la concernée n'en était que davantage furieuse. Elle s'apprêtait à riposter, naturellement, lorsqu'elle réalisa ce qui était entrain de se passer. Au moment même où Nathaël posa de l'argent sur la table, Beebel comprit. Il partait. « Tu ne comptes pas partir comme ça hein ?! » D'abord surprise qu'il prenne à la lettre ses propos, c'est ensuite du regret qui l'envahit. L'héritière afficha une moue mi-déçue, mi-furieuse, mais ne fit rien pour l'empêcher de s'éloigner d'elle. Elle se contenta de détourner le regard tandis que inconsciemment Nathaël attisait une nouvelle fois la jalousie de Beebel en évoquant le numéro de Maggie. Son instinct lui soufflait de le retenir, mais il y avait cette fierté – celle héritée de la lignée Losange – qui l'empêcha de faire un geste dans la direction du médecin. Elle resta assise, furieuse contre Nathaël et ses propos. Néanmoins il fallut qu'il s'éloigne d'elle pour que Beebel reconnaisse ses tords, et sa réaction excessive et particulièrement stupide. Elle n'avait pas l'habitude à ce qu'on lui refuse quelque chose ou que l'on essaie d'aller à l'encontre de ses ordres. Ce n'était pas du défis qui avait sonné dans la voix du médecin, il mettait simplement un terme à ce qui les lié l'un à l'autre. C'est tout, c'était terminé. Beebel venait de tout gâcher, encore une fois. S'en voulait-elle ? Étrangement oui, et c'était bien la première fois de sa vie que l'héritière semblait en proie à la culpabilité. Elle ne savait même plus quoi faire. Rester ici lui paraissait désormais inutile, mais partir maintenant elle ignorait ce qu'elle irait faire. Rentrer chez elle et retrouver son immense maison vide ? Doux programme difficile. Son énervement se transforma peu à peu en une humeur déçue et triste. Et elle finit par se lever, décidant qu'elle finirait sa soirée autre part. Elle ignorait où, mais ce ne serait certainement pas ici, ni chez elle. Elle voulait juste un endroit tranquille où elle pourrait déprimer en imaginant Nathaël en compagnie de Maggie. Beebel qui pensait être vide de tout sentiment humain se découvrait à être jalouse et triste, et cela de la pire manière qui soit. Il suffisait que son esprit tordu lui projette l'image de Nathaël et Maggie main dans la main pour qu'elle bouillonne et ressente cette affreuse pointe de jalousie dans l'estomac. Juste pour ça elle détestait le médecin, parce qu'il était le seul à ainsi la chambouler et qu'elle n'avait aucun contrôle sur cela. En fixant la salle du Bridghtmore elle réalisa soudainement que Nathaël disait vrai, Beebel avait beau se donner des airs de madame, à la fin elle était juste seule. Elle s'accommodait de sa situation habituellement, ça lui convenait plutôt bien, mais que Nate le lui lance à la figure l'agaçait. Elle s'apprêtait à descendre les escaliers et à fuir cette soirée lorsque son regard se posa en direction du bar. Incertaine, il fallut qu'elle descende deux, trois marches avant de reconnaître la silhouette paumée de Nathaël assise au comptoir. Il était seul, cela confirma sa pensée. L'héritière s'autorisa un sourire en constatant qu'il n'était pas définitivement parti. Consciente qu'il n'était pas resté pour elle néanmoins, cela n'empêcha pas Beebel de décider de le rejoindre. Et arrivée à sa hauteur elle vint se positionner à ses côtés lui tournant le dos alors qu'elle laissait ses bras reposer sur le comptoir. Puis finalement, elle capitula rapidement et se tourna vers le médecin. « Bon je... » commença-t-elle. A nouveau happée dans un flot de sensation trop important, elle ne su quoi dire et se contenta de fixer Nathaël tout bêtement. Pourquoi fallait-il que ce soit en présence de Nathaël toujours qu'elle ressente une flopée de sensations incontrôlables ? Elle n'aurait su dire si c'était dû au fait qu'il soit parti ou si tout simplement elle réalisait qu'elle appréciait réellement sa compagnie, beaucoup trop même. Peut-être un peu des deux. « Ne me force pas à le dire Nathaël. Je ne sais pas comment on fait. » peina-t-elle à dire avant de se pincer les lèvres et de se terrer dans un mutisme, laissant la musique de l'endroit combler son silence. Inutile de préciser qu'elle parlait d'un éventuel pardon. Elle tendit sa main vers le médecin et souffla faiblement à son attention : « Allez, reviens. » Mais trouvant que la situation tournait un peu trop au mélodrame, elle se rétracta et son bras retomba mollement le long de son corps. Indécise et perdue, elle baissa la tête, se maudissant intérieurement de l'avoir rejoint au bar. Il lui aurait suffit de partir que tout aurait été plus simple. Pourtant elle n'avait aucune envie d'être en froid avec Nathaël, surtout pas avec lui, même si cela arriverait tôt ou tard, comme toujours entre eux. Elle tripota ses mains, mal à l'aise et déstabilisée avant de soupirer et de lâcher précipitamment : « Je suis désolée, t'es content ? » Elle s'enfoncerait dix fourchettes dans le bras qu'elle ne ressentirait rien, et là, il suffisait qu'elle s'excuse auprès du médecin pour qu'un violent élan de panique l'envahisse.
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MessageSujet: Re: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptyLun 8 Oct - 21:08

Assis sur sa chaise au comptoir, Nathaël semblait avoir trouvé en ce nouveau verre de Scotch son nouveau meilleur ami. Il comptait ne plus bouger d'ici jusqu'à la fermeture, jusqu'à ce qu'un de leurs vigiles super musclés et complètement flippants ne le mette à la porte. Après quoi, il finirait sans doute son trajet à pied, ou bien en taxi, même s'il n'avait plus de quoi se le payer. Qui sait, peut-être que le chauffeur accepterait la lambada comme monnaie d'échange. Et pourtant, à nouveau, Beebel venait chambouler tous ses plans. Elle semblait l'avoir suivie et avait l'air déterminée à ne pas bouger d'ici, juste quand le médecin aurait apprécié noyer son chagrin dans la solitude. C'étaient peut-être les effets des deux verres qu'il avait déjà bu, mais Beebel semblait plutôt nerveuse. Ou bien était-elle simplement sur les nerfs, enfin, plus que d'ordinaire. Plantée là, devant lui, elle semblait même attendre quelque chose de lui. « Ne me force pas à le dire Nathaël. Je ne sais pas comment on fait. » Ne comprenant pas là où elle voulait en venir, Nathaël la scruta simplement en attendant la suite. « Je suis désolée, t'es content ? » Wow, le choc. La Beebel qui se tenait là, devant lui, admettant clairement ses tords, c'était loin d'être celle qu'il avait connu jusqu'ici. C'était en réalité une personne toute aussi différente. Ignorant ce qui l'avait poussée à s'excuser - et il en déduisait que ça devait être plutôt sérieux parce que Beebel ne plaisantait jamais avec les excuses - Nathaël voulut profiter de ce moment. S'il avait pu immortaliser l'instant pour l'accrocher sur son frigo, comme on fait quand on est fier du bulletin de ses enfants, dieu sait qu'il l'aurait fait. Il l'aurait peut-être même fait agrandir pour l'accrocher derrière l'un de ses avions publicitaires, vous savez ? Il aurait voulu que tout le monde soit au courant, que les journalistes l'attendent à l'extérieur, qu'on en fasse un reportage. Ouais, bon, mieux valait ne pas trop s'en réjouir. « Je ne sais pas. » Jubilant d'avoir à nouveau le contrôle de la situation, Nathaël ne mit pas bien longtemps à retrouver le reste de son estime. « Peut-être. » Le docteur haussa simplement les épaules, conscient que la jeune héritière ne s’assiérait probablement pas sur son égo deux fois. Il fallait qu'il en vienne au fait important, et vite, avant qu'elle ne déguerpisse une bonne fois pour toute. « Seulement si tu m'invites. J'ai laissé tout mon argent au serveur en haut. » Bon d'accord, c'était pas très malin. Il tenta un regard vers son amie, appréhendant déjà sa réaction. Il se doutait que certainement pas la bonne chose à faire quand on essayait de se racheter, mais qu'est-ce qu'il y pouvait s'il était incapable de contrôler son flux de parole. C'était peut-être même trop demander pour une seule soirée, mais il venait tout juste de commander un autre verre et il n'avait pas réfléchit jusqu'à maintenant de la façon dont il allait bien pouvoir le payer. A la place, il préféra penser que c'était une bonne façon d'enterrer la hache de guerre, d'autant plus qu'il détestait être en désaccord avec la jeune femme.
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MessageSujet: Re: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptyMar 9 Oct - 7:47

Elle ne savait même plus quoi penser de la soirée. Revenir vers Nathaël, mettre sa fierté démesurée de côté, et pire, s'excuser, lui semblait irréaliste. C'était trop pour une soirée, trop pour elle en tout cas. Elle ignorait à quoi s'attendre en s'excusant, après tout c'était la première fois de sa vie qu'elle avait recours à ce genre de procédé avec quelqu'un. Étrangement elle offrait son premier « désolée » à Nathaël. Il s'en serait vanté qu'elle aurait compris pourquoi. Après tout jamais personne n'aurait cru que Beebel Losange viendrait un jour à réclamer le pardon à quelqu'un. Alors elle se contentait de fixer le médecin, attendant nerveusement une réaction de sa part sans savoir laquelle précisément. « Je ne sais pas. » A tout, mais pas à ça. Une envie furieuse de le gifler s'empara de l'héritière à ce moment précis, mais à la place elle serra ses petits poings et se retint de faire un geste dans sa direction. Les deux verres d'alcool jouaient sur son humeur déjà morose. Certes elle n'avait pas assez bu au point d'être saoule mais les effets secondaires étaient présents. Il jouait encore, c'est ça ? « Peut-être. » lança-t-il presque fier avant d'ajouter : « Seulement si tu m'invites. J'ai laissé tout mon argent au serveur en haut. » Je ne sais pas, peut-être et un haussement d'épaule pour montrer l'indifférence qu'il éprouvait à son égard. Ainsi donc mettre sa fierté de côté lui coûtait simplement quelques billets balancés sur un comptoir ? Rien de plus, rien de moins. A défaut d'être d'accords, ils semblaient ne fonctionner uniquement avec des compromis. Obtenir quelque chose de l'autre en échange d'un service. Quand l'un semblait apte à faire des efforts, l'autre déglinguait tout sans aucun scrupule. L'héritière finit par sourire amèrement et secoua la tête, définitivement furieuse. Sa tristesse se transforma doucement en colère, de nouveau. Il suffisait qu'elle soit en présence de Nathaël pour que son petit cœur de pierre devienne un artichaut, et elle le regrettait horriblement. Face au médecin soudainement Beebel réalisa pourquoi elle ne s'excusait jamais ni ne pardonnait jamais aux gens. Parce que cela fait toujours plus mal la seconde fois. Aux yeux de Nathaël elle n'était donc qu'un éternel compromis. Il lui pardonnait en échange des consommations payées ? Elle pinça ses lèvres à nouveau, à deux doigts d'exploser et de lui dire d'aller se faire foutre avec sa boisson. Certes elle n'attendait rien d'autre de lui, même si pendant un bref instant elle s'était autorisée à croire que c'était c'est elle qui était en tord, que s'il s'était vexé c'était uniquement parce qu'il l'appréciait un peu mais qu'il n'avait pas aimé sa réaction. Pensées particulièrement stupides. « Donc, je paye les verres, et en échange tu me pardonnes, c'est ça ? » demanda-t-elle avec simplicité. Le dire à voix haute lui fit réaliser à quel point elle venait d'être prise pour la pire des idiotes. Elle, Beebel Losange, s'était rabaissée pour s'excuser et n'en récoltait que l'autorisation de payer les boissons. « Tu me prends pour une idiote ou... » Elle referma sa bouche, trouvant l'idée de discuter avec Nathaël totalement inutile. Partagée entre l'envie furieuse de partir sur le champ, de gifler le médecin ou bien de lui donner l'argent, Beebel le fixa, déçue et énervée. La seule chose dont elle semblait certaine, c'est qu'elle ne voulait plus jamais le revoir après cette soirée. A cette pensée, elle se surprit à regretter cette soirée justement, à regretter d'avoir cherché son pardon et regrettait tout ce qu'elle ressentait en présence du garçon ou lorsqu'elle pensait à lui. Elle effaça l'énervement et la déception qui s'afficha sur son visage, redevenant facilement l'héritière insensible que tout le monde connaissait. « J'ai fais la connerie de croire que je méritais plus que ça. » Elle baissa le regard vers son sac avant de l'ouvrir et d'en sortir plusieurs billets. Dans un geste à la fois automatique et spontané elle attrapa la main du médecin et lui fourra l'argent dans celle-ci avant de le regarder furieusement. Cette fois-ci c'est à deux qu'ils gâchaient la soirée. « Considère-toi comme chanceux, je ne veux plus jamais te voir. Saoule-toi bien Harper. » Elle lui tourna le dos avant de se glisser parmi la foule, elle partait, définitivement. Jolie soirée.
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MessageSujet: Re: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptyMer 10 Oct - 20:11

« Considère-toi comme chanceux, je ne veux plus jamais te voir. Saoule-toi bien Harper. » Il n'avait aucune idée de ce qui s'était passé entre le moment où Beebel lui présentait ses excuses et celui où elle mettait une fin à leur amitié. Nathaël ignorait d'où elle pouvait bien sortir cette conclusion mais il se rendait compte à cette instant combien la soirée avait pu dévier. Et il n'avait aucune idée de la façon dont ils y étaient arrivés, mais ils avaient réussi. Ils avaient tout gâché, encore une fois. C'était devenu une habitude chez eux. Et maintenant, ce n'était plus l'heure de blâmer l'un ou l'autre mais bien de tenter de sauver le coup, d'éviter de se quitter en de mauvais termes. Et pourtant il le savait, il savait que s'il disait quoi que ce soit, il empirerait certainement la situation, Beebel s'énerverait d'autant plus, et lui frustré de rien pouvoir faire finirait sans doute la soirée à ressasser ce qui venait de se passer. « Je suis le pire des cons, surtout avec toi, je le sais, d'accord ? » Cet élan de vérité ne pouvait qu'être une bonne entrée en matière, surtout sachant que Beebel ne trouverait sans doute rien à y redire. Mais alors qu'il se tenait devant elle, qu'il était désormais l'unique chose qui la retenait de monter dans un taxi et qu'elle pouvait cesser de l'écouter à tout moment pour mettre un terme définitif à leur soirée et certainement aussi à leur amitié, il ne savait plus quoi dire. Surpris qu'elle ait décidé de l'écouter une toute dernière fois, il fallait choisir ses mots avec prudence et tenter de rattraper le coup en finesse. Que de mots auxquels Nathaël n'était pas habitué. Et nerveux, presque haletant de s'être frayé plus ou moins difficilement un chemin parmi la foule, il avait décidé de jouer la carte de l'honnêteté. Même si, par conséquent, il n'avait aucune idée de ce qu'il faisait ou de la façon dont il devait s'y prendre. « Mais j'y peux rien, c'est comme ça, et à chaque fois que j'essaie d'arranger les choses ça ne va qu'en empirant. Et tu as raison, tu mérites sûrement mieux qu'un abruti comme moi, et je comprendrais qu'après ça tu ne veuilles toujours plus me voir mais... » Même s'il réussissait à donner le moindre sens à ses propos, ce qui traversait son esprit à cet instant-même ressemblait plus tôt à un énorme tiroir rempli de papiers classés qu'on venait juste de renverser. Tout était fouilli. Et à y réfléchir deux fois, son discours était lui aussi tout aussi désordonné. « Bref, ce que je veux dire c'est que... » C'est que quoi ? Qu'est-ce que tu veux dire, hein ? Ca te paraît si dur, si loin, si inavouable. Mais je crois que c'est pas le moment de se faire des confidences, de se faire des secrets, Harper. Il prit une grande inspiration et se lança presque les yeux fermés, comme pour éviter la casse. C'était maintenant ou jamais. « Ce que je veux dire c'est qu'aussi fou et insensé que ça puisse paraître, je crois que je t'aime bien. » Je crois que je t'aime bien. Tu parles d'une déclaration. Il avait quoi, six ans ? Mais c'est tout ce qu'il pouvait dire, à présent. Et c'était pitoyable. Il ne pouvait pas dire pourquoi il l'appréciait, même si c'était pour lui terriblement évident. Peut-être à cause de sa crinière flamboyante et parfaite, à cause de son habitude à toujours contredire tout et n'importe quoi, même les trucs sans importance, ou bien encore à cause de son énergie plus qu'épuisante. Non vraiment, il n'en avait pas la moindre idée. Mais c'était le cas. Il l'appréciait, et il ne pourrait sans doute rien faire de ça. C'était vous dire dans quelle situation il s'était fourré, pour avouer de son plein gré que la compagnie de Beebel Losange ne lui était pas si fatale que ça après tout.
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MessageSujet: Re: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptyJeu 18 Oct - 21:50

Face à Nathaël, sur le trottoir devant le Brightmore, Beebel le maudissait pour l'avoir empêché de grimper dans un taxi. Le vent fouettait ses mollets et dans un réflexe idiot mais pourtant humain, elle resserra sa poigne sur sa veste, espérant ainsi empêcher le vent de s'insinuer partout. Elle était frigorifiée, mais étonnée que le médecin l'ait suivi jusqu'à l'extérieur, elle lui autorisa un moment de clémence afin qu'il s'explique. Il se confondait dans des excuses inutiles, et Beebel ne saisit pas immédiatement où il voulait en venir. Elle venait de rompre leur amitié, plus rien ne les rattachait l'un à l'autre. N'était-ce donc pas cela que Nathaël réclamait depuis le début ? Être enfin débarrassé de l'indésirable Beebel Losange ? Apparemment non. Alors l'héritière demeura silencieuse et l'observa, perdue, et intriguée. « Mais j'y peux rien, c'est comme ça, et à chaque fois que j'essaie d'arranger les choses ça ne va qu'en empirant. Et tu as raison, tu mérites sûrement mieux qu'un abruti comme moi, et je comprendrais qu'après ça tu ne veuilles toujours plus me voir mais... » Étonnée, à la limite de la surprise, Beebel fit un pas en arrière alors qu'elle fixait toujours le médecin. Elle était toujours aussi perdue même si son instinct lui soufflait la direction que prendrait la conversation. Nathaël était trop nerveux pour que ce soit l'effet de l'alcool qui le pousse à agir ainsi, pourtant Beebel préférait se persuader que c'était le cas. Elle voulait simplement qu'il se taise, car plus il parlait, plus elle se sentait mal et moins elle ne savait quoi répondre. Elle aurait aimé sentir de l'ironie dans sa voix, afin de l'accuser et de trouver une bonne raison de l'interrompre pour s'énerver. Malheureusement pour l'héritière, hormis de la nervosité, il n'y avait aucune pointe de moquerie, et elle se sentit comme paralysée. Incapable de le couper dans ses propos. Il reprit la parole mais s'arrêta une nouvelle fois, hésitant, alors que Beebel priait tous les Saints et les Dieux pour qu'un taxi s'arrête à côté du trottoir afin qu'elle puisse s'enfuir. « Ce que je veux dire c'est qu'aussi fou et insensé que ça puisse paraître, je crois que je t'aime bien. » Par réflexe à nouveau Beebel fit un pas en arrière et relâcha la pression qu'elle exerçait sur sa veste. Ok, c'était quoi ça ?! Elle chercha pendant quelques secondes le regard de Nathaël avant d'abandonner cette idée puisque visiblement il l'évitait. Elle détestait ça, ces niaiseries et ces preuves d'affection que les gens se donnaient entre eux, voyant cela comme un élan d'hypocrisie démesuré. Pourtant son cœur qui s'emballait à ces mots prouvait qu'elle n'était pas totalement insensible aux confidences du jeune homme. « C'était quoi ça Harper ? » souffla-t-elle, toujours autant perdue, mais souhaitant rompre le silence pesant. Question qui n'attendait aucune réponse. Pourquoi fallait-il qu'il vienne lui dire cela, à elle et maintenant ? « Tu sais très bien que je ne suis pas douée avec tout ça. » Elle fit un geste vague avec la main pour désigner les paroles du jeune homme. Consciente que si elle partait maintenant tout serait définitivement gâché et qu'elle ne pourrait jamais rattraper le coup, elle ne savait que faire si elle restait plantée là face à lui. Perdue, nerveuse et follement déboussolée, pour la seconde fois de la soirée Beebel en perdait ses mots. C'était pire que ça même, elle n'avait rien à répondre. Elle pinça ses lèvres dans une moue gênée, presque timide de se retrouver dans une position de faiblesse. L'exécrable Losange semblait avoir disparu. Du moins en apparence. « Je vais rentrer chez moi Nate. » dit-elle avant de baisser le regard vers ses chaussures et une sensation désagréable lui retourna l'estomac. Apparemment les remords n'étaient pas une chose qu'elle avait l'habitude de ressentir. Aucun « moi aussi » ne réussit à franchir ses lèvres et elle s'en voulait stupidement. Pourtant elle ressentait la même chose et à la pensée qu'elle venait de gâcher définitivement leur soirée elle s'en voulut terriblement. Une première. « Mais, on se voit demain ? » Elle essayait de compenser son manque de réaction face aux efforts que Nathaël avait à son égard, mais cela semblait peine perdue.
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MessageSujet: Re: babybel › we're gonna start a fire babybel › we're gonna start a fire EmptyDim 21 Oct - 14:07

Nathaël se sentait vraiment ridicule, là, debout sur le trottoir, à faire une déclaration digne d'un gamin parce qu'il ne savait pas comment faire autrement. Il aurait très bien pu faire passer ça pour les effets de l'alcool, et il y a certainement un peu de ça mais avec l'air frais de Bridgeport qu'il inspirait à présent, ses idées se faisaient de plus en plus claires, et restaient à la fois totalement floues. Et pourtant il ne pouvait plus nier, qu'il aimait la présence de la jeune femme à ses côtés, qu'il avait même du mal à s'en passer. Et c'était précisément ce qui l'effrayait, d'être si dépendant, Beebel ne semblait pas réagir. Alors ils étaient plus que tous les deux, sur le trottoir, à attendre que quelqu'un dise quelque chose comme s'ils risquaient d'envenimer la situation. « Tu sais très bien que je ne suis pas douée avec tout ça. » Oui, il le savait. Il le savait parce qu'il était exactement dans la même situation. Incapable de mettre des mots sur ses sentiments, encore plus incapable de les exprimer. Il allait très bien avant qu'elle n'arrive dans sa vie. Il s'en sortait plutôt bien, enfin, il le pensait. Il se concentrait sur son travail et ça lui convenait. Alors pourquoi il avait fallu qu'il tombe sur elle, dans la salle des urgences, une fourchette dans la cuisse ? Elle avait perturbé son équilibre, elle avait tout chamboulé et maintenant il devait s'adapter. Le pire, c'était qu'il n'arrivait même pas à lui en vouloir. « Je vais rentrer chez moi Nate. » Il déglutit, peut-être un peu déçu de ne pas avoir de réponse. Et malgré le fait qu'il ait tout fait pour la sondé, qu'il l'ait autant tourmentée depuis le début de la soirée, qu'il ait finit par la rattraper alors qu'elle venait juste de mettre un terme à leur amitié, Beebel restait malgré tout un mystère pour le médecin. Plus que frustrant, plus que déstabilisant, Nathaël était complètement paumé. Il se contenta de hocher la tête alors que son amie, ou peu importe ce qu'elle était à présent, héla à nouveau un taxi. A vrai dire, il ne savait pas vraiment à quoi il aurait dû s'attendre. Pourtant alors qu'il s'était résigné à ne pas éclairer sa lanterne ce soir, Beebel le regarda une dernière fois avant de monter dans son taxi. « Mais, on se voit demain ? » Au moins, tout espoir ne semblait pas perdu, et finalement, il était possible que Nathaël ait pu récupérer quelques débrits de leur amitié, même après avoir agi comme il l'avait fait. Il sourit doucement, comme incertain, venant mettre fin aux doutes de Beebel comme aux siens. « Oui, à demain. » Nathaël ferma la portière du taxi avant de regarder la voiture s'enfoncer dans la grande avenue, restant là, seul quelques minutes, au bord de la route et le coeur encore haletant.
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