✝ Deux petites souris tombent dans un seau de crème. La première souris abandonne très vite et se noie, la deuxième se débat tellement fort qu’elle change la crème en beurre. À partir de maintenant je suis cette deuxième souris.

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Ses doigts glissèrent sur sa guitare reproduisant la musique qu’il avait apprise par cœur, un frisson le parcourue quand son camarade se mit à chanter. Les fans criaient tout en répétant à l’unisson les paroles si limpides de la chanson. Un sourire aguicheur, un regard rapide vers sa meilleure amie à la batterie et une unisson parfaite avec l’autre guitariste et voilà un concert encore une fois parfait. En entrant dans la loge Faun se laissa tomber sur le canapé en soupirant. Une main se balada dans ses cheveux et sa tête retomba sur l’accoudoir du sofa. Noëlyne sa meilleure amie s’installa à ses côtés en lui tendant un bout de cookie qu’il s’empressa de manger. Passant un bras autour de ses épaules, elle vint se lover dans ses bras en ronronnant ce qui le fit rire. Il vint écraser sa main sur sa tête afin d’ébouriffer ses cheveux ce qui la fit râler. « Faun espèce de petit idiot ! » Faun arqua un sourcil et ne put s’empêcher d’exploser de rire façon à l’insulte légèrement pathétique de sa meilleure amie. Un fou rire qu’il ne pouvait stopper rapidement. Noëlyne se mit à le frapper avec le coussin qu’elle avait à côté d’elle afin de le faire taire pour de bon, mais impossible pour elle d’en tirer quelque chose. « Arrête, t’es méchant ! » dit-elle en faisant une petite moue d’enfant, croisant les bras sur son torse … Faun réussit à se calmer et la poussa à l’aide de son épaule (technique de rapprochement bidon certes). « Fais pas la tête ma nono, tu sais bien que je ne suis pas si méchant que ça au fond. » Il s’apprêta à déposer ses lèvres sur sa joue quand elle se recula subitement jouant vraiment la fille pas contente. Un soupire s’échappa des lèvres de Faun et il finit par se lever, pour arranger ses cheveux avant de sortir. « Oh Noëlyne arrête de faire la tronche putain, t’es chiante ! » lança Jaz en levant les yeux au ciel. Noëlyne ouvrit les yeux surprise du ton qui l’employait avec elle. « Mais je t’ai pas sonné toi, retourne avec tes greluches et lâche moi un peu si c’est pas trop demandé ! » Voyant que le début d’une dispute pointait de nouveau son nez, Faun attrapa par la taille sa meilleure amie et la posa tel un sac à patate sur son épaule afin de la sortir fumer une clope tout en lançant un sourire à son chanteur ! Noëlyne se débattait, en tapant le dos de Faun de ses petits poings jusqu’à ce qui la dépose par terre et lui donne une cigarette bien méritée. « Tss ! Il m’énerve. » ne put-elle s’empêcher de dire. « Je sais. » dit Faun. « Mais en sortant avec lui et en rompant par la suite tu savais que ça n’allais pas être facile. » rajouta-t-il. « Il avait qu’à rester fidèle aussi cet imbécile ! » Faun haussa les épaules et prit une taffe sur sa cigarette. « Ouais, mais bon c’est le chanteur du groupe tu te doutais bien qu’avec la tentation qu’il y a tout autour de lui chaque soir il allait sûrement craqué un jour… » Noëlyne se lova de nouveau dans les bras de son meilleur ami, en enfouissant son visage dans son torse laissant le silence répondre tout simplement à sa place parce qu’elle savait qu’il avait raison, mais elle avait encore trop de mal à l’avouer.

✝ Un jour quelqu’un ma dit « garde là pour toujours », c’est le « toujours » qui me pose problème.

« Meelis c’est le grand jour aujourd’hui ! » lui lança le gardien de prison. Un haussement suivit d’un soupire et Faun se laissa de nouveau tomber sur ce qui lui servait de lit. Ses doigts glissèrent le long des marques représentant les jours qui l’avait passé en prison et sans mentir il y en avait beaucoup et ça lui faisait trop de mal de les compter en ce jour de « fête » dirons-nous … La porte de sa cellule s’ouvrit dans un grand fracas et le fit sursauter. « C’est l’heure Meelis. » Faun se leva, troqua sa tenue de prisonnier pour des vêtements plus contemporain, ébouriffa ses cheveux nonchalamment et s’aventura hors de sa cellule. On lui rendit ses effets personnels, il attrapa son sac et prit chemin vers la sortie. La lumière du jour l’éblouit au départ et peu à peu ses yeux s’habituèrent à la clarté de la journée. Une silhouette se dessina au loin, un sourire presque inexistant se dessina sur ses lèvres en reconnaissant sa meilleure amie et d’un pas traînant la rejoignit. Courant jusqu’à lui, elle le prit dans ses bras afin de le serrer le plus fort possible. Même si elle était venue le voir le plus souvent possible, elle lui avait manqué plus que tout. « Salut toi, l’homme de Cro-Magnon. » souffla-t-elle avant d’embrasser sa joue. Elle lui fit un clin d’œil et prit place dans la voiture. Retournant enfin chez eux, elle ne put s’empêcher de lui raconter tout ce qui c’était passé. Noëlyne évita d’évoquer Game. Faun ne l’avait qu’une fois avant son jugement où il fut condamné … Puis plus rien. Aucune visite, aucune lettre, juste l’oubli. Il avait pensé à elle, Noëlyne avait tenté de savoir pourquoi elle n’était plus là, mais c’est comme si elle se cachait comme si elle n’existait plus. En entrant chez lui, Faun se sentit d’abord dépayser. Puis il retrouva rapidement ses repères. Allant prendre une douche, il prit le temps de se raser convenablement afin de retrouver son visage de playboy qui plaisait temps. Il entra dans sa chambre vêtu simplement d’un boxer et y retrouva une Noëlyne en petite tenue. Il la regarda d’abord surpris puis sourit. « Noëlyne qu’est-ce que tu fais ? » demanda-t-il tout en s’approchant d’elle. « Ça fait un moment maintenant et je comprendrais que tu es envie de faire l’amour après tout ce temps. » expliqua-t-elle. « Puis je ne suis pas contre. » Elle déposa ses lèvres sur celle de son meilleur ami avant qu’il puisse rétorquer quoi que ce soit. Un baiser plein de sentiment. Faun se sentit flancher, il ne voulait pas et pourtant elle avait raison il avait une envie irrésistible de le faire. Ses mains parcoururent le corps à moitié nue de sa meilleure amie et il la fit tomber à la renverse sur le lit. Il l’avait fait, il avait brisé les barrières de son amitié avec elle et maintenant ils étaient devenus bien plus que ça. Pourtant en se laissant glisser à côté de Noëlyne, il ne put s’empêcher de penser à Game. Plaçant son avant-bras sur ses yeux, il se surprit à penser à elle, à son sourire et sa voix si douce. « No’ tu sais que je ne pourrais jamais répondre à tes sentiments. » Il tourna la tête vers cette dernière et soupira. Elle lui fit un grand sourire et enfouit sa tête dans le coussin. « Je le sais bien. Mais c’est pas grave, je me conterais du peu que tu puisses me donner. » Elle replaça l’une de ses mèches de cheveux derrière son oreille et sourit de nouveau. « Tu penses encore à elle ça se voit. Alors va la voir. » Il secoua la tête. « C’est pas possible, elle m’était pas là quand j’avais le plus besoin d’elle je ne peux pas lui pardonner … » Il tourna le dos à sa meilleure amie et reste muet, elle comprit rapidement qu’il avait besoin d’être seule et sortit de la chambre respectant cette décision comme à son habitude elle le comprenait et il avait de la chance de l’avoir.