∞ nom : Ustav. Fidèle en estonien et pas totalement faux finalement. ∞ prénom : Nahel. ∞ âge et date de naissance : vingt-quatre ans, depuis le onze mai 1988 ∞ lieu de naissance et origines : hôpital de Sillamäe, origines estoniennes. ∞ études ou profession : au chômage. Détective privé pour lui-même. ∞ statut civil : Pas de vie. ∞ traits de caractère : Manipulateur, tous les moyens étaient bons pour retrouver son frère. Inconnu. Sombre. Anti-social. Fou. Indécis. Obsessionnel. ∞ groupe et aspiration : sims ordinaire, aspiration famille.



Froissée. Abimée. Déchirée. La photo, jaunie par le temps, noircie par les bougies, tient juste entre tes doigts. Elle a parcouru le temps et toute l'Estonie, t'emmenant avec elle dans cette lutte effrénée pour le retrouver. T'as toujours su que t'arriverais à le retrouver et parmi les policiers et ta famille, t'es le seul qui a jamais perdu espoir. On dit que l'espoir fait vivre, certains disent que ce n'est qu'un leurre. Pourtant, toi, l'espoir de revoir un jour ton frère t'as fait tenir, t'empêchant de sombrer dans une folie maladive comme tout ceux qui t'entouraient. Mais le temps passe et dévaste tout sur son passage, le voile noir que tu cherches désespérément à fuir te rattrapes. Il faut que tu le retrouves, vite. Vite ou ce sera trop tard. Trop tard pour retrouver cette vie que tu as mise de côté pour le retrouver. Ryles, reviens-lui.

Tu avais une année à peine quand il est arrivé dans votre vie. C'était ce qu'il manquait à cette famille parfaite : un petit garçon aux grands yeux et à l'innocence intacte. Vous étiez envié, adulés, adorés. Comme une bonne vieille comédie romantique où tout finissait bien. Le décor était posé, les personnages parfaitement trouvé, l'équilibre était parfait et rien n'aurait pu changer ça. Sauf eux. Ils ont brisé une année de parfaite harmonie en une seule soirée. Les fondations tombaient, te laissant dessous. Ryles avait disparu. C'est toi qui a été le premier à le découvrir et cette image te hante. Tu as pleuré, pleuré parce que t'avais peur, pleuré parce que inconsciemment tu savais qu'il ne reviendrait pas. T'es resté deux jours, allongé sur son lit, cette photo dans les mains et de chaudes larmes coulant le long de tes joues, finissant leur course à la commissure de tes lèvres. Deux heure après, la police avait envahit la pièce, vous laissant dans l'espoir qu'ils le retrouverait. Un espoir qui a duré trois mois, tu t'en souviens. Ce fut les semaines les plus longues de ta vie. Mais ça ne faisait que commencer. Et puis un jour, plus rien. Finit les recherches. Plus aucun mot n'était prononcé dans cette maison devenue obscure où les avis de recherches s'empilaient. L'air devenait acide, invivable. Fuyant la difficulté, vous avez déménagé. Maman d'un côté. Papa de l'autre. Tout avait explosé et au cœur de cette famille décomposée, il y avait toi. Petit roi tombé de son trône, super-héros en mal de vivre. C'est sûrement ce jour là que ton enfance s'est terminée, elle avait à peine commencée. Envolée. Explosée avec la disparition de ton petit frère. Celui qui hantera tes nuits et qui continuera des années durant. Ils t'ont volé ton âme à toi aussi cette nuit-là.

« Arrêtes Nahel, juste arrêtes. J'en peux plus. » Les paroles étaient claires. Même trop. Et malgré tout le mal que tu voyais s'échapper à travers ses larmes, ton rythme cardiaque restait impassible. Tu ne ressentais rien et ce, depuis bien longtemps. Trop longtemps, selon ceux qui t'entouraient. Comme beaucoup avant elle, elle en avait eu marre de vivre pour une personne que beaucoup avaient déclarée morte. Ce soir-là, tu l'avais regardée en silence, elle, une parmi des dizaines à avoir essayé de te changer. Tu t'en foutais. Tu ne voulais pas d'elle, tu ne voulais pas d'un amour sincère et d'une famille heureuse. C'était aussi simple que ça et les psychologues, psychiatres ou tous ces médecins que tu étais incapable de différencier, étaient tous arrivés à la même conclusion : il n'y avait rien à faire, seulement espérer, qu'un jour tu le retrouverais. Pour que tous ces sentiments inexistants ressortent enfin, que tu décides de vivre pour toi et non pour un fantôme, une illusion que tu modelais depuis vingt ans. Son mascara créait une mer noir autours de ses yeux vert alors que lentement, tu te dirigeais en direction de la porte. Elle avait tout dit. Résumer ce que tu ne ferais sûrement jamais : arrêter. Les laisser gagner, leur faire comprendre que tu acceptais qu'ils te prennent la personne que tu aimais sûrement le plus. Rien que cette idée te donnait des frissons et ta main s'abattit sur la poignée. Ton geste de la tête fut rapide. Elle pouvait sortir. Sortir de la pièce, sortir de ta vie aussi vite qu'elle y était rentrée. Personne au jour d'aujourd'hui ne serait capable de le remplacer dans ta vie et si il y avait bien une chose que tu ne pouvais pas supporter, c'était ces filles hautaines qui pensaient pouvoir remplacer Ryles. Ryles prenait une place impressionnante, carrément flippante, dans ta vie et personne ne pourrait changer ça.

Montsimpa. Tu frissonnes à la lecture silencieuse du mot. Vingt-trois années de recherches et pour la première fois, tu sais que ton but approche. La personne à qui tu as dédié ta vie va se dévoiler devant tes yeux, comme le dernier acte d'une pièce dramatique. Le rideau va se lever, te permettant enfin de mettre un visage sur cette illusion parfaitement entretenue depuis toutes ces années. L'idée te fait du bien. Un bien que tu as essayé d'imaginer tant de fois et qui te réchauffe comme une cheminée un soir d'hiver. Tu ne seras pas déçu, tu le sais, tu le sens. Et pourtant. Pourtant tu vas tomber de haut Nahel. Comme le jour où il est parti, ta souffrance ne va jamais s'arrêter parce que celui que tu croyais parfait n'est autre que le reflet macabre de ce que tu n'aurais jamais voulu qu'il devienne. Petit roi tombé de son trône, super-héros en mal de vivre, tu n'as pas fini de souffrir.

∞ prénom et pseudo : léa dites far away : la suisse. ∞ âge : seize aaaans ∞ sexe : trois fois par semaines ∞ comment as-tu connu le forum ? hé, la question ne se pose pas, voyoooons ∞ t'es plutôt du genre à traumatiser tes sims où à aimer les belles et grandes familles parfaites ? Oh le bon vieux temps où je faisais la famille parfaite que je finissais par détruire des façons les plus affreuses possibles . ∞ raconte-nous ta vie : pas maintenant, gros. ∞ tes autres comptes sur pwl : aucuns. ∞ célébrité : vladimir ivanov, gosh.