« Oui, je vais bien ! (...) Maureen, puisque je te dis que je vais bien, arrête de stresser ! Demain, je rentre à Montsimpa et je rentre entier, comme à chaque fois ! (...) Oui bon, la dernière fois j'ai été blessé certes, mais je suis en vie, c'est le principal ! (...) Oui oui, aller je t'aime petite soeur, à demain ! » Je raccroche et je pose mon téléphone sur la table, levant les yeux au ciel. J'aime ma soeur, c'est l'une des personnes les plus importantes à ma vie, mais il faut vraiment qu'elle arrête de stresser comme ça. Là, je me dis que c'est ma soeur, mais qu'est-ce que ce sera plus tard quand ce sera ma femme ? Et mes enfants ? Je préfère même pas y penser sur le coup ! Il me tarde demain, de rentrer et d'arrêter cette mission là, en Espagne. Je ne sais pas pourquoi, mais je déteste l'Espagne. Et comme mon patron le sait, on dirait qu'il s'amuse à m'envoyer là-bas exprès, ce connard. Je soupire, me levant de ma chaise et retournant auprès de mon collègue, voyant que c'était toujours le calme plat. Cinq jours déjà qu'on est là, comme des cons et qu'il ne se passe rien. Il n'y a pas plus ennuyant comme situation, sérieusement. On parle, on joue à des jeux, on essaye de faire passer le temps. On est des agents du FBI merde, on devrait pas se tourner les pouces comme ça, pour rien. Mais un bruit sourd me sort de mes pensées, la grande porte de l'entrepôt s'ouvrant enfin. J'avais presque envie de sauter de joie. On laisse entrer toute la jolie petite famille de délinquants et hop là, on rentre en jeux, sortant de partout pour ne leur laisser aucune chance. Malheureusement, ils ne se laissent pas faire et commence à tirer, au bout de cinq minutes de combat, je me prends une balle dans l'épaule, super. Je me planque derrière un poteau en vitesse. « Et merde ! » Je soupire, alors que mes collègues arrivent à tout prendre en main et à les arrêter. L'ambulance arrive et me prend en soin, ainsi qu'un autre collègue blesser à la jambe. Je sais déjà que Maureen risque de me tuer et d'être dix fois plus inquiètes maintenant, moi qui lui ai dit quelques minutes plus tôt que je rentrerais entier. Mais bon, c'est les risques du métier et je suis déjà prêt à lui répéter pour la quinzième fois demain, une nouvelle fois.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]