Elle aimait la danse. Enfin je veux dire qu’elle l’aime toujours mais c’est… différent ? Oui c’était ça, tout était différent à présent. Depuis qu’elle était gamine, Vanellopé avait toujours vu dans la danse un moyen de s’échapper. D’oublier un peu la réalité et ses problèmes. Ça lui permettait de respirer, d’avoir un autre point de vue sur sa vie. Mais tout avait changé avec l’accident, rien n’étais plus comme avant. Elle peinait à tenir sur ses jambes alors danser ? Ce n’était plus qu’un beau rêve. Elle avait dû tirer un trait dessus, définitivement, a son plus grand malheur. Et malgré elle, malgré tous les efforts qu’elle faisait pour ne plus y penser ça lui manquait de se sentir voler alors qu’elle enchainait un à un les pas de danse classique. D’oublier un peu la monotonie de sa vie alors qu’elle virevoltait sur une musique douce et rythmé à la fois. Ça avait été pendant longtemps enivrant de se sentir aussi gracieux, et légère qu’une plume mais le monstre qu’était la réalité l’avait soudainement rappelé à l’ordre, en piétinant net ses rêves et son espoir. Alors que l’accident, lui, avait brisé son rêve le plus fou, pouvoir devenir un jour danseuse professionnelle. Et cela l’avait détruite de l’intérieur, envoyant aux orties le peu de bonheur qui persistait à s’accrocher au plus profond de son corps. Depuis son corps qui avait été tellement gracieux et agile avant était maladroit et décharnée et son visage angélique n’était plus que celui d’une jeune femme brisée par la vie. Son regard d’un bleu clair était vide, morne, plus aucun espoir ne brillait au fond de ses yeux de petite fille. Et peu à peu son corps s’éteignait, s’amincissait a vue d’œil, alors qu’elle perdait jours après jours le peu d’espoir qui l’avait habité jusqu'à présent.

Les jours se suivaient et se ressemblaient cruellement. Et rien, n’y personne n’arrivait à lui remonter le moral ou encore faire renaitre en elle un peu de bonheur. Seule, elle restait prostrée chez elle, les larmes débordant de ses yeux vide. C’était la seule chose qu’elle faisait d’elle-même, pleurer…Les autres choses essentielles a sa survie était fait par obligation ou par automatisme et non par plaisir. Manger était devenu une corvée, boire c’était pareil, rien ne la motivait plus que pleurer. Les mains déposées sur les roues de son nouveau moyen de transport, elle avançait calmement. Evitant soigneusement les élèves pressés qui courait dans ses couloirs noirs de monde. Que qu’elle pouvait détester cet endroit. Et à vrai dire ses élèves aussi. Ses anciens amis l’avaient oublié alors qu’elle était plongée dans le coma et depuis elle n’arrivait à s’en refaire. Sans doute les gens étaient un peu impressionné par le fauteuil…ou ils étaient juste égoïstes aller savoir, c’était l’un ou l’autre. Mais à vrai dire elle s’en fichait un peu ! Elle était bien seule, perdue dans ses pensées et sa douleur et après tout il valait mieux être seul que mal accompagné non ? Elle contourna prestement un groupe de jeune glués contre leur casier qui la suivait du regard, moqueur. Leurs commentaires désobligeant lui parvenait aux oreilles alors qu’elle continuait sa route comme si de rien n’était. Mais au fond d’elle, au plus profond d’elle son muscle pompeux loupait un battement à chaque moquerie qui sortait d’entre leurs lèvres. Sa gorge était douloureusement serrée comme prise dans un étau, une main de fer. Le cœur aux bords des lippes, le corps secoue par des sanglots discrets, elle continuait de rouler dans la direction de son prochain cours de math. Les yeux encore légèrement embués, elle avançait lentement à travers la foule humaine, insensible quant aux regards amusée et aux remarques moqueuses que les élèves laissaient échappés quand ils l’a voyaient. Elle avait fini par s’y faire, je veux dire aux regards des autres mais quelque fois certaines remarques faisaient mal, très mal. Et elle finissait les yeux rougis par les pleurs. Le corps encore tremblotant. Et surtout le cœur en miette.

Toujours en mouvement, la jeune remonta machinalement son sac alors que celui-ci glissait lentement le long de ses genoux, prêt à s’écraser sur le sol crasseux. Des tags ancien marquaient encore le tissus et plusieurs commentaire écrits par des gens qui la regardait comme si elle était une bête de foire a présent lui donna envie de vomir. Comme quoi tout change dans la vie, même les gens, enfin surtout les gens. Sa tête lui faisait un mal de chien, elle avait l’impression qu’un étau de fer enserrait ses tempes de plus en plus forts. En sentant un liquide sur son visage, Vanellopé approcha sa main de sa joue et essuya avec la manche de son pull blanc, les larmes opalines qui c’était vicieusement glisser sur ses joues. Traitresses qui la faisait passer par une pleurnicheuse aux yeux des gens qui peuplait le couloir. Les poings serrés jusqu'à ce que ses jointures blanchies, la jeune femme s’attela à reprendre son calme. Respirant calmement, inspirant l’air saturé de parfum et de transpiration qui stagnait dans le l’université. Expirant profondément quelques secondes après, jusqu'à ce que toute la fureur et la douleur lancinante, qui avait pris possession de son corps et avait été amplifié inutilement s’en aille. Emporté a jamais par l’air expiré. Soupirant un bon coup tout en passant une main dans ses cheveux lissés, la jeune française arriva enfin devant sa salle de cours. Les mains posées sur ses immenses roues elle franchit le seuil de sa classe et les murmures des élèves déjà attablé s’arrêtèrent net alors qu’ils l’examinaient de bas en haut, de haut en bas jusqu'à que leurs profs ne claque dans ses mains pour annoncer le début du cours. Elle lâcha un soupire blasée en voyant que sa place à l’arrière, à côté d’une fenêtre était prise par une fille de sa classe et vue comment la regardait, un grand sourire moqueur aux lèvres elle n’était pas prête de lui rendre.Peu enclin a déclenché une engueulade dont elle ressortirait perdante elle en était sur elle prit une place au hasard.


Pardon c'est de la merde