 |  Sujet: don't stop me now, Camryn. Mar 26 Fév - 15:14 | |
| don't stop me now.
camryn&catrìona L’indépendance. Le pouvoir. Le respect. La richesse. Voir les gens de ta tour, hautaine, savourant ta gloire et la prospérité. Ton rêve. Celui d’une femme maltraitée, dans un monde où l’égalité n’existait pas, où les femmes devaient se battre pour se faire une place. Oh, tu t’es battue. Morte, tu continues de te battre, de penser à l’avenir : tu comptes savourer ton rêve une nouvelle fois, cette fois-ci sans l’aide de cette folie si savoureuse mais si… destructrice. La mort t’a soignée et tu en profites, usant de ta ruse pour manigancer ton retour parmi les vivants, dans ce monde inconnu où les femmes sont désormais les égales des hommes, où elles mettent des pantalons, où elles sont libres de choisir leur destin. Tu les envies. Tu aurais aimé naître dans ce monde, tu sais que tu aurais fait des choses spectaculaires sans les cordes qui t’enchaînaient auparavant à ton devoir en tant que femme. Ici, tu aurais fait des merveilles, tu aurais grimpé les échelons et tu serais respectée. Mais ce n’est pas trop tard. Ton statut de fantôme t’offre une nouvelle chance pour t’ouvrir au monde, et si tu trouves le remède à ton état, tu sais que tu arriveras à te faire une place. Pour le moment, tu prépares le terrain, tu observes. Tu as déjà trouvé une cible que tu te délectes d’observer. C’est une belle femme, forte et indépendante, elle reflète très bien l’image de l’évolution de votre condition. Camryn Everdeen. Tu la jalouses de tout ton être et tu as envie de l’écraser. Tu attends. Dans ton état actuel, tu ne peux rien faire. Tu essaies de repérer ses secrets, ses faiblesses, et tout ce qui te donnera le moyen de l’évincer. Elle est à la tête d’une grande bijouterie, un peu tout ce que tu aimes. Les bijoux, l’odeur de la richesse, et être à la tête d’une si grande entreprise… Tu ne craches pas dessus. Alors tu continues de l’observer lorsque tu n’as rien à faire. Comme aujourd’hui. Tu t’ennuyais, errant entre les gens, frôlant tous ces corps vivants qui ne te remarquent pas. Il est très rare pour une… créature comme toi de sortir le jour mais tu ne t’en préoccupes pas. Tu n’es pas un monstre, tu n’es pas une entité à cacher même si tu préfères de loin la compagnie de l’ombre. Tu ne veux pas te résigner à vivre la nuit alors que le jour est si agréable et arriverait presque à insuffler en toi cette vie qui te manque. Tu t’es arrêtée et tu as regardé ces grandes tours qui se dressaient devant toi. Tu es toujours éblouie par ces constructions, les temps ne sont plus vraiment les mêmes. Tu t’y es dirigée, mécaniquement, rejoignant le siège de cette grande bijouterie. Tu savais qu’elle allait être là. Tu n’as pas été déçue. Cela fait maintenant une heure que tu la regardes s’affairer, dynamique, et tu te rends compte qu’elle est douée. Tu te sens presque coupable de lui vouloir du mal, mais c’est pour ton bien. L'égoïsme, pour toi, est l'une des clés majeures de la réussite. Elle ne sent pas ta présence, alors tu en profites pour observer les papiers, les employés, et tous ces détails qui t’aideront dans ton entreprise. Tu n’as pas peur de fouiller, sachant qu’elle pourrait très bien s’en rendre compte. Lorsqu’elle s’en va déjeuner, tu restes seule dans son bureau, t’épanouissant dans le silence. Tu as maintenant l’habitude d’être seule et ta condition ne te fait pas souffrir. Tu aimerais regagner la vie, c’est sûr, mais tu ne te plains pas de la mort, contrairement au tout début. Tu réfléchis à un plan, car tu sais que tu ne peux pas continuer infiniment ainsi, à l’observer, à espérer trouver quelque chose. Si tu ne te manifestes pas avant, tu n’es même pas sûre de pouvoir approcher l’enseigne lorsque tu seras vivante. Tu ne t’es jamais manifestée à aucun être vivant, en tout cas, pas de ton plein gré. Tu hésites, voulant préserver ta condition mais voulant aussi à tout prix construire ton futur. Tu te résignes et tu l’attends, te demandant furtivement si tes talents de manipulatrice sont toujours à ta portée ou si les femmes d'aujourd’hui sont plus intelligentes que les hommes d’hier. Tu entends quelqu'un arriver et tu ne réfléchis pas alors que la personne ouvre la porte. En un coup de vent, tu fais s’envoler tous les papiers qui se trouvent sur le bureau et tu claques la porte d’un geste sec derrière la jeune femme qui vient d’entrer. Tu espères qu’elle sera assez intelligente pour se demander si ce n’est pas un fantôme pour qu’elle puisse t’apercevoir. Tu sais que la moindre allusion au surnaturel te dévoilera à ses yeux alors tu croises les doigts. Sinon, tu improviseras. |
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