Ce matin, tu n'avais pas envie de te réveiller. Avec ton boulot, tu n'as aucune minute à toi, que se soit le soir ou la journée tu t'y consacres, avant première, soirée de lancement, cocktail, rendez-vous d'affaire, tout est pour toi. L'organisatrice de l'ombre. Et cette nouvelle journée n'était pas prête de déroger à la règle. « T'es la meilleure Soé ! » avait dit ton patron un peu paternel. Oui et il sera encore plus fière de toi quand tu l'auras buté. Un peu grognon, tu te balades un peu partout ne lâchant pas ton précieux café de tes mains. T'avais rendez-vous à l'institut d'art moderne, tu devais y préparer un soirée pour présenter une nouvelle recrue de l'agence, une future grande auteur, ton poulain, ta découverte. A l'entrée, tu présentes ton badge, on te laisse rentrer sans problème. Ton interlocuteur t'attends, un homme, un nouveau comme tu peux le voir, vraiment pas mal. Cet entretien allait être plus difficile que prévue. Ce qui t'avait semblé durer une éternité, dure au final à peine une demi heure. Un peu de tes atouts charmes, tu avais obtenue tout ce que tu voulais, même son numéro alors que tu n'avais même pas demandé. Il te propose de te faire une visite de la galerie, prétextant que tu pourrais peut-être avoir des idées de décorations pour la soirée de ce soir, pas faux dans un sens. Un par un, les tableaux défilent sous tes yeux. Tu es admiratives de tant de talent, tu poses des questions, tu veux en comprendre chaque histoire. Plus particulièrement sur un, une copie d'un tableau de Da Vinci, comme tout le monde tu as vu le film Da Vinci Code, pendant que tu es entrain de débattre sur le tableau, des petites mains t'interrompent. « Devine qui c'est ? » Tu n'as pas vraiment le temps de chercher que ses mains se détachent presque immédiatement de fatigue. Te retournant t'as la surprise de voir Deva, ta petite héritière capricieuse d'amie, mais genre vraiment la surprise. « Qu'est-ce que tu fais là ? » T'as envie de rétorquer avec ironie, mais tu t'en empêches, rien que de penser à ce que tu avais envie de dire, tu en ris. « Le boulot, comme toujours ma petite Deva. D'ailleurs... » T'adressant cette fois-ci à ton accompagnateur. « C'était un vrai plaisir de vous rencontrer monsieur Andrews. Je vous vois donc ce soir, toute façon si j'ai besoin de vous, je n'hésiterais pas à vous contacter. » Il te laisse avec Deva à qui tu souris, tu l'aimes bien Deva. « Bon et toi qu'est ce qui te prend d'être ici ? Ce n'est pas le genre d'endroit qu'une Cortès fréquente surtout pas toi, non ? » Tu ris quand tu vois sa tête, en fait ça en valait le coup. Tu n'as jamais hésité à lui montrer qu'elle était capricieuse, un peu too much comme tu lui disais souvent, mais c'est pour ça qu'elle t'aime, ta franchise. « Allez je t'embête un peu. Mais dis moi comment ça se fait que tu as tout ses paquets avec toi, t'as osé sortir sans ton garde du corps ? »