Il y a des moments, tes journées sont peux excitantes et tu te fais complètement chier. En ce moment ça arrive souvent, surtout peut-être depuis que tu as vu Simon. Il a changé, beaucoup changé, en bien sûrement, mais tu ne le sais pas, tu as en quelques sorte décidé de fuir. Fuir, peut-être parce que tu te sens assez idiote pour retomber dans ses bras. Soit, tu vivras avec, mais en attendant, t'es un peu loin. Rêveuse, l'envie de pleurer. Dans ce genre de situation, tu as ton petit remède, ton petit miracle qui sait comment apporter un rayon de soleil sur ton visage et ce soir t'avais décidé d'en user un peu. Pour ton bien, pour son bien, pour votre bien. Fin' voilà en gros ta raison devant cette porte, après avoir gravit les escaliers un par un. Oui, ce petit con avait eu l'idée de vivre au dernier étage, dans un immeuble. Un immeuble sans ascenseur, mais il te connaissait assez pour savoir que tu détestais être épuisé et il savait très bien comment te recomposer. Tu prends pas la peine de sonner, il te faisait assez confiance pour te dire où il cachait sa clé, tout comme tu lui faisais assez confiance pour les lui confier. C'est comme ça vous êtes amis et vous le vivez bien. Insérant les clés dans la serrure, t'essayes de le faire lentement, sans bruit. Bien t'as réussis ta première étape. La seconde n'est pas bien difficile, comme d'habitude tu le trouves devant son écran à jouer encore à un de ses jeux qu'il adule tant. Discrètement, tu retires tes chaussures et par surprise tu lui sautes dessus, en empruntant sa manette. Rigolant, tu t'amuses à appuyer sur toutes les touches. « Et game over, mon petit loup ! » Tu le dépites, il te déteste à ce moment précis, mais tu l'aimes trop et t'en rajoute une couche en jouant avec ses petites boucles.

T'es comme ça, t'es du genre bonne vivante surtout quand t'es avec Edward. Il est tellement si simple, si adolescent parfois, tu l'envies énormément. En fait, il est en quelques sortes ta bouffé d'air frais quand tu te plonges trop dans le monde adulte. Une grande confiance qui vous permet d'être très proche. Et comme à ton habitude, ton activité favorite est de le faire chier bien comme il faut. Le mettre à bout est une tâche que tu n'as jamais su accomplir, alors tu rigoles parce que tu sais très bien que ce n'est pas un petit game over qui le mettra de rage. « Tu me l'as donnée parce qu'en contrepartie tu savais très bien que j'allais te donner la mienne. » Lui réponds-tu du tac au tac, toujours en jouant avec ses cheveux. « Puis soit dit en passant, je sais très bien que ta première motivation était en réalité d'avoir mes clés pour pouvoir te faufiler chez moi pendant que je prends ma douche. » Et là tu te prends dans un fou rire, tellement que de le dire à haute voix peut paraître stupide quand on connaît Edward. Lui ? Être capable de ce genre de penser ? Non vraiment pas possible, il est en quelque sorte le seul mec de ton entourage à ne pas être un coureur de jupon, voir à ne pas être en contact avec des filles. Pendant que t'y penses, tu ne l'as jamais vraiment vu avec une petite amie. « Ce n'est peut-être pas le tien, mais ça n'empêche que j'ai complètement tué TA partie. » Rétorques-tu en t'allongeant à ses côtés. « D'ailleurs tes cernes c'est parce qu'encore une fois tu n'as pas dormi ? » Demandes-tu alors que tu connais déjà la réponse. Edward ou l'accro au jeu, son gagne pain en même temps.