sorry to disturb you, paisley

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sorry to disturb you
ft. paisley

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you're a mean

one, mister grinch.

En l'espace d'une semaine, deux nouveaux arrivants avaient débarqués, ou plutôt deux habités étaient de retour à la maison O'Donnell. La maisonnée était redevenue bruyante, bien qu'elle n'ait jamais été silencieuse à vrai dire. Mais les voisins ne pouvaient pas ne pas être au courant du retour des deux frères. Ils étaient tellement content de se retrouver qu'ils passaient toutes leurs soirées à papoter, jouer aux jeux vidéos, ou aux jeux de société, pendant des heures. Lorsque la sonnerie de l'entrée se fit retentir, Paisley sursauta. Un coup de trompette. Pour peu, ils se seraient cru à l'armée. Elle parti ouvrir la porte, oubliant même de demander à quelqu'un de le faire à sa place, et là, tomba nez à nez avec une petite schtroumpfette. Elle portait une jupe bleue, collants bleus. Les gens qui portent des couleurs sont relativement fréquents, mais les femmes qui associent leurs collants à leurs tenues se font rares tout de même. Le classique collant noir reste in détrôné, les gens ont peur qu’on se foute d’eux lorsqu’ils mettent des collants de couleurs vive. Et avec son petit bonnet jaune, Paisley avait vraiment l’impression d’avoir à faire à un personnage haut en couleur. Somme toute, ce petit brin de femme semblait tout à fait apprêté. Paisley elle, émanait le chien mouillé. En fait, c’était toute la maison qui sentait le chien mouillée. Il avait fallu laver Dewey, le chien familial, et pour que monsieur se laisse faire, mieux vaut prendre se mettre soi aussi sous l’eau. De ce fait, elle avait également les cheveux tous mouillés. Elle devait avoir l’air un peu penaude ainsi, surtout devant cette élégante jeune femme qui attendait devant sa porte d’entrée. Déconcertée, Paisley se repris pourtant rapidement pour lui demander. « Pardon, je peux vous aider ? » Elle arbora l’un de ses plus grands sourire, un peu tardivement, mais par politesse sincère. Elle ne la connaissait pas, elle ne se souvenait d’ailleurs même pas l’avoir déjà vu quelque-part. Peut-être était-ce une nouvelle voisine. Une sondeuse ou une vendeuse à domicile ? Elle n’en avait pas vraiment l’air, mais, qui sait ? Une recruteuse pour une secte encore ? Oui, Paisley ne manquait pas d’imagination. D’ailleurs sa nouvelle lubie, en ce moment, c’était les mots croisés. Non pas qu’elle y joue non, mais elle s’était mis en tête de devenir cruciverbiste. Ce n’était pas une reconversion professionnelle, et encore heureux, elle avait juste envie de s’y essayer, qui sait, peut-être qu’elle aurait du talent. Elle ne pensa pas tout de suite à ses frères qui avaient peut-être de la visite, et pourtant ce n'était pas quelqu'un de fondamentalement égoïste, c'était juste humain, la vanité humaine.

love.disaster

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« Vous pouvez m'aider si vous êtes la sœur de Darcy, mais, sinon vous ne pouvez pas faire grand-chose pour moi »

« Surtout que je dérange peut-être »

« C'est vrai que je passe à l'improviste, Darcy ne m'attendait pas. Enfin je dis ça, mais peut-être que vous n'êtes pas la sœur de Darcy »

« et vous vous demandez peut-être même qui est ce Darcy, ou alors vous pouvez m'indiquer où il habite ? »

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you're a mean

one, mister grinch.

Elle avait sourit un peu tardivement, personne ne saura jamais pourquoi, peut-être n’était-elle pas très bien réveillé ce jour-ci, ou peut-être avait-elle tout simplement été décontenancée de découvrir cette petite tête brune devant sa porte. Il est vrai qu’en règle général, personne, autre qu’un O’Donnell, ne sonnait à la porte des O’Donnell. La famille n’était visitée que par la famille, les parents, les frères et sœurs, les oncles et tantes, les cousins et les cousines… Mais des personnes autres, ça il n’y en avait pas tellement. Certainement que la clique O’Donnell devait faire peur. Cette meute si soudée entre elle, donnait l’impression extérieure d’être fermée à toute autre relation, autre que celles du sang. Preuve en était, à l’école, Paisley ne s’était jamais fait d’amis. Elle n’avait pas cherché à s’en faire, parce qu’elle avait ses frères, mais personne n’avait cherché à l’approcher, lui parler, sympathiser avec elle, non plus. « Vous pouvez m'aider si vous êtes la sœur de Darcy, mais, sinon vous ne pouvez pas faire grand-chose pour moi. Surtout que je dérange peut-être. C'est vrai que je passe à l'improviste, Darcy ne m'attendait pas. Enfin je dis ça, mais peut-être que vous n'êtes pas la sœur de Darcy et vous vous demandez peut-être même qui est ce Darcy, ou alors vous pouvez m'indiquer où il habite ? » Elle avait balancé ça d’une traite. Une seule et même traite. Paisley se demandait bien comment un tel débit avait pu sortir de ce petit bout de femme. Il fait croire qu’elle pratiquait régulièrement l’art de la rhétorique et de l’argumentation à l’oral. Ou alors était-elle simplement stressée. Angoissée. Les yeux de Paisley s’étaient écarquillés à mesure que ce flot de parole se déversait sur elle sans pause. Remarquant que la jeune femme avait enfin terminé son monologue pour la laisser parler, et elle attendait qu’elle parle évidemment, Paisley secoua la tête, comme pour se remettre les idées au clair, se remettre de ses émotions, de sa surprise. Par la même occasion, ses yeux ébahis reprirent leur taille normale. Elle posa ses mains en l’air devant elle. « Oh oh, calmos calmos. » Cette jeune femme avait vraiment l'impression d'être une fusée. « J’ai pas tout compris, mais j’ai compris que vous cherchiez Darcy. » Qui était-ce ? Une amie ? Une admiratrice secrète ? Bien qu’il utilise un pseudonyme pour son travail littéraire. « Il habite bien ici, je suis sa sœur. » Elle ouvrit un peu plus la porte d'entrée, oubliant totalement l'odeur de chien mouillé qui pouvait se dégager de l'intérieur de l'habitation. « Il n’est pas ici. Vous voulez entrez l’attendre ici ? » C’est vrai qu’elle aurait pu simplement lui dire de repasser plus tard, ou si elle avait un message à lui faire passer… Il n’était pas ici mais il vivait là, donc il allait forcément rentrer à un moment où un autre de la journée. Et en règle générale, il rentre au moins, au plus tard, à l’heure des repas. Lorsqu’ils ne mangent pas à la maison ils se le disent, car le repas est un rituel familial très important chez les O’Donnell.

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