| Sujet: (r) life is always a test Lun 10 Fév - 18:57 | |
| life is always a test FT JULIAN O'DONNELL
Je portais un nouveau regard vers une vielle horloge faite main que j'avais trouvé chez un antiquaire, afin de vérifier si j'étais toujours dans les temps. J'avais la mauvaise habitude de tout faire au dernier moment, et souvent, j'arrivais bien trop en retard dans mes rendez-vous, ce qui était plus gênant qu'autre chose, moi qui aimais qu'on soit à l'heure. Je souris timidement, voyant que pour une fois, je n'avais pas à trop m'inquiéter. Il était vingt heures dans une vingtaine de minutes, et j'avais bientôt terminé de me préparer : un timing parfait qui ferait plaisir à Maze, qui était que bien trop habitué à m'attendre de longues minutes. Dans ma vie privée, je n'avais jamais réussi à m'organiser, tout partait toujours dans tous les sens, ou bien me dépasser complètement. J'avais pourtant une minutie à toute épreuve dans ma vie professionnelle, portant un réel intérêt au métier que j'exerçais et croyant de tout mon coeur que c'était bien le seul endroit où je pouvais être vraiment utile. J'avais passé ma vie à chercher une métier, ou une passion, ou tout autre chose d'ailleurs, qui me ferait me sentir importante, et après plusieurs années de recherches et d'expériences, j'avais enfin découvert ce qui me permettait d'accéder à cette jouissance suprême : le métier de détective privé. Non seulement le sentiment d'aider autrui et l'épanouissement, j'avais su trouver un collègue, un mentor, et mieux encore, un ami, en la personne de Maze. C'était quelque chose d'assez important, moi qui étais toujours tournée vers une solitude trop casanière. Il n'était pas inhabituel qu'on se retrouve hors travail Maze et moi, et ce soir était d'ailleurs un de ces moments où l'on se retrouvait pour rire, discuter, décompresser, même si à un moment ou à l'autre, notre passion de l'investigation revenait obligatoirement sur le tapis. Habillée d'un jean slim foncé, d'une chemise en soie rouge et de bottes en cuir noires, j'étais fin prête à partir de chez moi pour rejoindre le domicile de celui que je pouvais considérer comme une frère désormais, celui que je n'avais jamais eu. Enfilant un trench noir, je me mis au volant de ma voiture, un 4x4 blanc -qui était très cliché américain aux grosses voitures, je devais bien l'avouer- et pris la route. Une dizaine de minutes plus tard, je me retrouvais devant le palier de sa porte, bouteille de vin en main, souriante. Je sonnais, pressée de lui montrer que je savais aussi être ponctuelle. Il ouvrit finalement la porte. "Je sais, je sais, je suis à l'heure, ne me félicite pas surtout !" J'entrais sans attendre lorsqu'il m'y invita, avant de l'enlacer amicalement, et de retirer mon manteau. Dès lors qu'il avait refermé la porte derrière moi, la sonnette retentit à nouveau. "Tu attends quelqu'un ?" Demandais-je, surprise, mais j'eux pour seule réponse un sourire en coin et un regard malicieux, ce qui ne laissait prédire rien de bon. |
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