Calypso se réveilla tôt ce matin-là. Elle se redressa paresseusement sur son lit et jeta un coup d'oeil circulaire à la pièce, son chez elle.

"L'appartement" qu'elle louait depuis maintenant quatre ans comportait en tout et pour tout deux pièces minuscules. La pièce cuisine/salle à manger qui contenait avec difficulté un mini frigo, un four, un canapé/lit et son précieux ordinateur portable qui traînait sur la table basse encombré de bouquin, de vieux journaux et une pile de cartons de vieux emballages de pizza qu'elle aurait décidément due jeter depuis longtemps. L'autre pièce lui servait de salle de bain.

Après s'être longuement étiré, elle se redressa, replia le canapé et se mit à faire un peu de rangement. Ce n'est pas parce qu'on habite un logement pourri qu'on devait forcément avoir un intérieur pourri.

Carton, journaux, torchon, vêtement immettable direction la poubelle. Elle fit une pile de vêtement qu'elle amènerait plus tard à la laverie automatique. Un coup de balais dans toute la maison et c'était déjà mieux.

La jeune fille détacha ses rideaux miteux pour les rajouter dans la pile de choses à nettoyer. Ses livres reprirent leurs places sur les étagères au-dessus du canapé.

C'était un de ces jours ou la bonne humeur et la volonté était au rendez-vous. Plus étonnant encore, elle avait envie d'aller faire du sport.

Après avoir bossé soigneusement ses dents, brossé ses cheveux et les avoir attaché en queue de cheval, elle enfila son vieux tew-shirt jaune, son leggins et, les clés en poche, elle sortie dans la rue.

D'un pas sautillant, elle prie la direction de la salle de sport. Le soleil était déjà haut dans le ciel mais, ne possédant aucune montre ou accessoire de ce genre, elle ne savait absolument pas quelle heure il était.

Ce qui expliquait sûrement pourquoi elle avait tendance à être en retard n'importe où n'importe comment.

Quand elle pénétra dans la salle, une abominable odeur de transpiration la prie au nez. Quelle idée loufoque elle avait eu de venir ici. Elle s'apprêtait à faire demi-tour quand une voix l'interpella. Valentina, elle l'aurait reconnue entre mille sa voix, ce n'était pas pour rien qu'elle était sa meilleure amie.

- Qu'est-ce que tu fais là ? C'est bien la première fois que je te vois ici ! On est samedi, tu ne bosses pas à ta boutique de fringues ? Ha eh bien tant que j'y pense, faut que je m'achète une nouvelle paire de chaussures et... Hum, ça va au fait ?

Elle se retourna pour faire face à son amie et lui sourire.

-J'étais d'une incroyable bonne humeur alors bah.. je sais pas ce que je fais là exactement.
Et oui je suis censé bossé aujourd'hui, mais j'ai obtenu un jour de congé alors j'en profite. Sinon oui, ça va, tranquille. Je pense même déménagé pour louer un truc un peu plus grand. J'ai eu une augmentation ! Et à l'université bah.. comme d'hab'.