Elle s'était levée en sursaut, sueur froide et pourtant elle tremblait la pauvre Khezia. Elle tire les rideaux de sa chambre avec paresse, elle souffle se demande ce qu'il se passe. Il doit être à tout casser 17 h, mais putain quel jour on est ? Elle ne sait même pas. Elle essaye de chercher son portable pour savoir, elle courbe l'échine pour voir sous son lit. Bingo. Putain il est mardi. Elle voit des appels manqués, rien que 10, tous de son agent, rien que ça. Un message vocal. Elle l'écoute avec appréhension même si ce n'est pas la première fois qu'elle se fait crier dessus par cet imbécile. Khezia ... tu fous quoi ? BRAVO MAIS VRAIMENT BRAVO. T'as juste perdu un contrat en or ? Tu compte te nourrir comment Mademoiselle qui refuse l'argent de ses parents fortunés ? Désolé, je sors ce qui fait mal, mais tu me pousses à bout. J'attends un appel de ta part, et les détails de ton incompétence je veux pas en entendre parler. Elle ne sait pas comment réagir, quel connard, c'est des larmes qui perlent son visage ? Elle ne sait même pas la Khezia, elle prend une douche, s'habille et sort. Elle ne l'appellera pas, pauvre con va. Elle se dirige vers un bar, pas pour boire, surement pour partager sa solitude, surement. Elle regarde autour d'elle, et d'un seul coup, elle tousse, beaucoup trop. Elle se fait remarquer par tout le monde, les gens doivent se demander ce qu'elle a cette pauvre folle. Un Barman lui demande si elle veut de l'eau, du robinet ? Elle hoche la tête, la boit d'une seule traite, et elle tousse encore plus. " Vous avez mit quoi ... quoi dans l'eau." Elle s'échauffe, la petite. Le barman lui répond que rien, il ne comprend pas. Elle essaye de partir, elle l'insulte par ailleurs, quitte à évacuer sa nervosité hein. Mais la pauvre elle n'arrive même pas à franchir la porte, tellement elle semble dans un état minable

Tu étais là à faire ton petit sport, plongé dans ton monde merveilleux où tu étais le plus beau, le plus fort et le plus séduisant des hommes de la planète.  Oui rien que ça. Tu avais ressentis le besoin de sortir te défouler et prendre l’air. Tu appréciais à sa juste valeur la sensation de liberté que te procurais n’importe quel effort physique. Tu courrais, forçant sur tes muscles, le visage rouge dû à l’effort. Ton corps était bouillant, mais la légère brise de vent créait un parfait mélange. Tu portais très peu d’attention au paysage qui défilait sous tes yeux, tu avais simplement besoin de te dépenser. Tu voulais te sentir fatigué, et avoir cette impression d’avoir tout donné, d’être allé jusqu’au bout.  Depuis que ton frère était parti du jour au lendemain sans laisser de trace, tu avais voulu montrer à tout ton entourage que tu étais capable de te battre et que tu étais une personne forte qui n’avait besoin de l’aide de personne. C’était ainsi que tu avais vraiment commencé à te mettre au sport. Sentant que ton corps faiblissait, tu décidas de ralentir la cadence en faisant des plus petites foulées. Alors que tu pétais la forme quelques minutes plutôt, tu te sentais soudainement mal à l’aise. Comme d’habitude tu avais du trop forcer. Tu avais soif, même très soif. Tu avais bu avant de partir, mais la brulure d’en ta gorge t’indiquais parfaitement que cela n’avait pas été suffisant. Marchant pratiquement, tu décidais d’aller prendre quelque chose à boire dans un des bars qui se trouvaient dans la rue. Après l’effort, le réconfort. Alors tu t’apprêtais à ouvrir la porte, celle-ci s’ouvrit brusquement, laissant entrevoir une jeune demoiselle qui semblait avoir ton âge. Au début, tu ne lui prêtas pas une grande attention, mais ayant une forte impression qu’elle allait s’écrouler sur le sol du bar. Tu ne savais pas vraiment si elle avait voulu ouvrir la porte pour se rendre dehors ou si elle l’avait simplement pousser comme ça juste pour voir. Oui, les gens bourrés avaient tendance à faire de drôle de chose. Néanmoins, il était tôt même pour des alcoolos et elle ne sentait pas vraiment l’odeur de l’alcool. « Vous allez bien ?  Vous devriez peut-être vous asseoir. »  dis-tu poliment, ne souhaitant pas la vexer. De toute façon tu n’étais pas vraiment mieux pour parler. Tu avais encore très soif, et tes jambes n’arrêtaient pas de trembler, s’entrechoquant. Oui, tu avais dû t’arrêter trop brusquement tentais tu de te convaincre. Ne voulant pas admettre la moindre faiblesse même si au fond tu ne te sentais pas bien du tout.

Spoiler:

« Vous allez bien ? Vous devriez peut-être vous asseoir. » elle tourne lentement la tête. Non elle n'allait pas bien, et le pire c'est qu'elle ne savait pas pourquoi. " Non ... mais mais je vous assure je vais bien, je dois être fatiguée." Oui, oui et c'est pour ça que tu n'arrives même pas à aligner deux mots Khezia ? Arrête un peu. Elle l'observe et il n'a pas l'air en meilleur état qu'elle, vraiment ... " Par contre ... vous ... ça ... ça n'a pas l'air d'aller." Elle veut sortir d'ici mais impossible. Elle titube presque et le jeune homme qui avait voulu l'aider n'a pas l'air au top de sa forme non plus . Elle se demande si il a aussi bu de l'eau car c'est à partir de ce moment là qu'elle a commencé à complètement partir en vrille. " On devrais s'asseoir non ? Tout le monde nous regarde ..."Oui elle était mannequin mais elle n'aimait pas ça. Elle en profite pour dire " Oh et puis je m'appelle Khezia." Elle regarde le barman avec un air méprisant, elle n'a même plus la force de l'insulter, tellement elle se sent faible.