Le temps n'était pas propice à la bonne humeur, il faisait un temps moche dehors et comme à chaque fois qu'il y avait de la pluie, j'étais en rogne. Je détestais le mauvais temps, si on m'écoutait j'inventerais le soleil pour tout les jours. Je ne voulais pas bouger de chez moi, et j'en profitais donc pour me faire un bon chocolat chaud devant ma télé. Il n'y avait rien d'intéressant à cette stupide télévision, et du coup cela me mettait encore plus en rogne. Je tournais encore ma cuillère dans mon chocolat sans me rendre compte que j'étais dans les nuages. Je me leva pour aller me prendre à manger, mais c'est avec horreur que je remarqua que j'avais plus rien dans mes placards et mon frigo. Je m'habillais rapidement et j'allais au supermarché. Une fois sur place je prenais tout mon temps dans les rayons, j'avais cette mauvaise manie de comparer tout les prix, de tout les produits. Et puis au rayon produits laitiers, je continue mon affaire quand une personne me bouscule sans faire attention à moi, manquant de me faire tomber par terre. "Non mais ça va pas la tête" disais-je en lui criant dessus. La personne se retourna et commença à me hurler dessus en me disant que c'est de ma faute. Hors de moi, je prends un paquet de crème fraîche que je lui balance à travers la figure. Elle s'explose sur son visage, et dégouline sur ses vêtements. Je suis contente de moi même si je pense que je n'aurais jamais du commencer, mais cette personne m'a vraiment poussé à bout ! Je ne m'arrêterais pas là ! De toute façon dans ce supermarché je sens que je vais trouver la perle rare des produits à balancer à la figure des gens.

Jour pluvieux, Khezia était habituée, elle avait passé son enfance et la moitié de son adolescence à Paris, puis à Londres. Es-ce pour autant qu'elle aimait la pluie ? Pas vraiment ... d'ailleurs elle ne comprenait pas ces gens qui disait aimer l'odeur de la pluie. Elle détestait. Par contre la pluie l'inspirait, elle aimait bien rester chez elle, devant la fenêtre en train de regarder un film, parler au téléphone en criant sur sa mère, ou encore jouer de la guitare. Sauf qu'il fallait faire les courses ... Absolument. Elle avait envie de s'auto flageoler pour avoir fait était la princesse de la procrastination, ça lui apprendra. Elle s'y rend en trainant des pieds. Elle zigzague dans les rayons quand elle aperçoit une bagarre de nourriture. ON AURA TOUT VU FRANCHEMENT. Elle essaye de s'éloigner sauf qu'elle en reçoit, et elle clignote même des yeux car elle aperçoit qu'une énorme barbe pousse sur l'une des personnes, une brunette à la peau matte. Ouais ça doit être la faim, ou elle est magicienne où je ne sais quoi. En attendant elle gueule parce qu'elle a reçu de la nourriture et ça lui plait moyen surtout que c'était une fringue qu'elle devait retourner à l'agence merde.

Je suis totalement prise dans mon jeté de nourriture que je ne remarque même pas sur qui je la lance. Aujourd'hui pour moi, tout le monde est coupable. Ce qui est pire, c'est qu'en même pas trente secondes une barbe me pousse. Mais pas la mini barbichette toute mignonnette, non c'est de la barbe de compétition que je me traîne là. J'aurais pu faire genre je m'en fous on la voit pas, que dalle oui on ne voit plus que moi et les gens sont assez effrayés, ce que je peux comprendre. Une jeune femme m'agresse pas elle est moyennement contente de la nourriture qu'elle a reçue dessus. "Bah c'est à dire que c'est pas vous que je vise à la base, mais bon vous vous êtes trouvez dans mon champ de vision." disais-je tandis qu'elle s'endormait devant moi. Je le prends de suite très mal, genre je l'ennuie alors que j'essaye de m'excuser. Merde alors ma voix est si soporifique que ça ou quoi ? J'essaye de plus faire attention à cette jeune femme, et je continue à chercher la personne qui m'a agressé auparavant. Je manque de tomber sur le carrelage du supermarché. Heureusement que j'ai le réflexe de m'accrocher à un étalage de tomate. Cette barbe commence sérieusement à me prendre le chou. Je me rends compte que je ne suis même pas affolée par la pousse de celle-ci. A croire que c'est totalement normal. En fait pour le moment ce qui me préoccupe c'est de retrouver l'imbécile qui m'a mise en rogne. Je prends deux trois tomates, et je commence à rôder dans les rayons à sa recherche.

Franchement si elle avait su, Khezia serait restée dans son plaid, devant la fenêtre, mourrant de faim en choisissant la goutte d'eau qui finirait la première comme quand elle était gosse. Là c'était pire que les batailles stupides qu'on voyait dans les films. Elle était en train de gueuler parce qu'elle s'imaginait déjà morfler en nettoyant ces saletés. " Oui oui j'vois mais bon en attendant, je suis le dindon de la farce quoi." Ben ouais, après ces mots, elle s'endort la Khezia. Elle tombe comme une feuille, comme si elle avait un malaise, mais à entendre sa respiration c'est plutôt un petit somme. Elle est vraiment insolite cette Khezia, franchement.