T'es là, le regard ailleurs. T'es là sans vraiment y être fixant ce plafond intensément blanc immaculé comme tout cet appartement qui respire la morosité. Tu n'aimes pas ce lieux, tu n'aimes pas ce quartier ou ces gosses qui se pensent bien en vivant dans un truc mal fréquenté. Mais tu dis rien, les riches rebelles sont ceux qui te font le mieux gagner ta vie Alors tu dis rien, et pire tu en profites. De toute manière t'as pas grand chose de mieux à faire. Non, vraiment rien. Tu tournes en rond, tu vas en cours qu'à la moitié de la journée, tu passes à l'université comme un mec à temps partiel. T'as envie de croiser personne, tu traines avec deux mecs pour qu'ils fassent la conversation et qu'ainsi tu sois pas seul perdu dans tes pensées. Tu te tapes les deux, dans le dos de l'autre. Tu t'en fous. Hier soir tu as même couché avec la copine de l'un d'entre eux. Qu'est-se que t'en à faire ? Rien. Rien depuis un petit moment. Cliché gerbant du gosse qui va mal, tu te fais pitié dès ton levé du lit, le reflet du miroir te renvoyant tous se que tu hais chez les gens. Et ce soir, tu s là, allongé, sachant très bien que tu veux pas y passer la nuit. Hors de question, en plus son lit empeste le parfum trop cher de mauvais goût. Tu te lèves tu enfiles ton jean sans même chercher ton boxer, tu t'en fou. Tu prends tes chaussures. Tu récupères l'argent qu'il te doit de se que tu lui a amené. Et tu te casses. Dans la rue t'allumes une clope, par habitude. Les clopes normalement c'est ton délice, là c'est comme réponse à un malaise. Tu soupires et tu marches, rentrant chez toi sans trop y songer. C'est en passant juste à côté que tu prend conscience de la réalité. De ses deux cons qui se sentent moins impuissant en tabassant un débile d'adolescent. Tu avances, tu laisse faire dépiter... Mais bon, fais chier. Tu soupires, allez quoi tant pis... tu t'approches. Tu t'approches pour le dire d'arrêter, jusqu'à se qu'un semblant de grognement de douleur te fasse déglutir. Tu comprends que trop vite alors que sidéré t'arrives même pas à avancer plus vite. Tu arrives à leur hauteur comme dans une secondes réalité. Bordel. Tu attrapes le coude de Curtis en plein vol t'en servant pour le retourner vers toi ton poing partant s'abattre dans son visage alors que la douleur de ta main tu ne l'écoutes même pas. Sonné, il recule et par contre tu sens l'autre te foudroyer le ventre d'un coup ignoble alors que le souffle coupé t'as du mal à respirer, et le seul truc que tu peux faire c'est écraser ta clope sur sa joue alors qu'un hurlement de rage et de douleur brise la ruelle. Dégages ! Tu lances entre tes dents le souffle court. Tu sais que contre deux mecs aussi baraqué tu y laisserais certainement quelques séquelles, mais tu peux entièrement compter sur la dépendance de Curtis et du fait qu'il ne se mettra jamais son dealer à dos tu l'entends retenir l'autre colosse et lui dire de se casser. Bordel ! Les fixant s'éloigner tu reprends la réalité un instant te retournant en cherchant des yeux dans l'obscurité Adel au sol, tu t'abaisses rapidement. Merde... putain... tu m'entends ? Tu grognes, tu demandes en te penchant vers lui sur le coup inquiet. bordel.

Tu voulais juste rentrer chez toi. Juste être tranquille. Ne plus voir les gens, boire tranquillement, te faire un rail. Et voila. Pas le voir. Pas l'entendre. Pas voir ça. Pas dans cet état. Ne devrais-tu pas t'en foutre ? Ne pas t'en soucier. Pauvre enfant incapable de l'ignorer. Non t'es là à le fixer inquiet. Inquiet car tu peux pas t'en empêcher. Parce que c'est connards ont osé lever la main sur lui. Jamais tu l'admettra pourtant. Tu le questionne et le voyant hocher la tête sans répondre tu bouillonnes. Tu veux faire demi tour, le laisser repartir chez lui, retourner chez toi. Faire comme si de rien était. De rien était. Fallait le faire sept mois avant, quand vous vous connaissiez encore que des quelques jours. Mais non il a continuer à te parler, à venir te voir. Il se foutait que tu sois distant, que tu vois d'autre mec... Non parce qu'à l'usure il t'a eut. A l'usure il t'a bien eut ! Tu grognes frottes ton ventre un peu douleur et tu soupires. Tu soupires parce que tu sais déjà que ça se passera pas comme tu le voudrais bien. Tu viens vers lui passant un bras autour de lui pour l'aider à se lever correctement. Allez viens... Tu grognes entre tes dents l'aidant à marcher, le portant presque les cent dernier mètre jusqu'à ton appartement. Vous enfermez tout les deux dans ton appartement, le dernier des bon plans. Mais le laisser dans cet état t'en ai incapable.

Tu l'as ramener chez toi.A ton appartement, lieu dont tu l'as chassé et bannit il y a bien longtemps. Tu n'aimes pas qu'il soit là, trop de souvenir y sont encore encré. Mais tu dis rien, t'as mal au ventre, et t'es en rogne. Bon ok, t'es toujours en rogne. Constamment, c’est ta nature d'être grognon. Merci... tu n'avais pas à faire ça...[/b] Ouais ça tu le sais. Tu lèves le regard sur le plafond, tu réponds rien. T'as pas envie.Tu aurais pas du le ramener, mais t'étais incapable de le laisser dans la rue, ni de le laisser rentrer seul. [i] ça...ça va, toi ? Tu soupires tes sourcils se froncent un peu. T'as connu vraiment pire. Mais bon c'est pas agréable tu vas pas le cacher. ça va... c'est rien. Tu grommelles lentement alors que t'as pas le temps de réagir à son geste et tu sens ton tee-shirt se relever, la fraicheur ne te surprend pas. C'est le toucher, ses doigts sur ta peau endoloris, sur ta peau, sur ton ventre. Tu te contracte brutalement, de surprise, de ce "tu-ne-sais-quoi". Tu te contractes d'un seul coup et c'est nettement plus douloureux ainsi, tu grognes en grimaçant te redressant. tu as mal ?Tu ne retires même pas sa main. Non, tu peux pas. Je t'ai dis... c'est rien. Tu répliques en te redressant abandonnant, à regret, le contact de ses doigts. Tu te lèves péniblement. Restes là.. Se qui veut dire "bouges pas du canapé, sinon je râle." tu t'éloignes vers le bout de ton loft, immense pièce avec un bout ton salon et à l'autre bout ton lit immense. Tu vas à la salle de bain qui se contente de se cacher derrière un mur en plein milieu de la pièce, mur de verre embué. Tu aimes que ton loft soit sans barrière entre les pièces. Tu attrapes des compresses, et du désinfectant. En passant tu attrapes des médicaments certainement trop dosé pour ta douleur, tu t'en fou, tu les ingurgite sans eau. Avant de retourner vers le salon. Tu observes un moment Adel, tu as mal, de le voir comme ça. T'as mal où ?

tu ne sais pas ce qui te prends de soulever ton t-shirt pour le toucher. ça te paraît si naturel. après tout, combien de fois avais-tu parcouru sa peau, ses lèvres, son corps tout entier ? il râle, il râle toujours, ça fait parti de lui. de toute manière, tu ne le reconnaitrai pas si il ne râlait pas. il te dit qu'il va bien - même si tu vois bien que ce n'est pas le cas - et il se lève tout en t'ordonnant de rester à ta place. tu l'écoutes. de toute manière, tu ne sais même pas si tu as la force de te lever à cause de la douleur qui t'arrache l'estomac. tu le suis du regard, sans dire un seul mot. tu as honte, d'un côté, d'avoir toujours besoin de lui pour pouvoir te sentir bien. tu es dépendant d'une seule personne, et cette personne est furieux contre toi. il revient alors, et te demandes où tu as mal, tenant des compresses dans les mains. nul part.. ça va. tu dis d'une petite voix. ce n'est pas vrai. tes muscles te déchirent de douleur. tu fais seulement le fort, seulement le fier devant lui. comme si tu avais besoin de l'impressionner, alors que tu sais qu'il n'en es rien.

Tu l'observes un moment, sa mine blessée, dépité et torturée. Il réussirait presque à te ressembler par moment. Paumé, totalement blasé, totalement perdu sans repère. T'as longuement eut ce reflet dans le miroir, seul dans la salle de bain. Seul. Parce que depuis des années tu t’endurcis tant et si bien qu'on a l'impression que tu t'en fou. Fou de tout. nul part.. ça va. Tu soupires, tu grognes en serrant les dents. Il te donne toujours envie de râler, de pester, c'est impossible. Il est comme ça. Et pourtant... Tu lui tends les compresses et le reste. Sois pas stupide. Tu réponds d'un ton brute alors que tu lui fais signes de s'en saisir, le laissant donc. Joues pas au dur... Tu répliques simplement, nettement moins froidement, sans pour autant aller plus loin dans ta phrase. Tu récupères une bouteille de bière qui traine sur ta table, t'en bois une gorgée en grimaçant un peu vu le goût qu'elle a. Tant pis. Tu te poses sur ta table basse face à lui, râlant intérieurement de la douleur au ventre. Mais ça passera, vus e que tu as prit. Tu consommes beaucoup trop de médicaments, et alors ? Tu te penches vers lui, lui remontant le visage en le prenant par le menton attrapant une compresse pour virer le sang de sa joue un peu ouverte. Quasiment rien sur son visage, ils ont l'air de s'être plus acharné sur son corps, tu constates, une colère froide en toi. Qu'est-se qu'ils te voulaient ? Tu demandes indifférent, concentré sur son visage et non sur ses yeux.

tu as toujours eu l'impression que Chuck était plus fort que toi. ce qui était la stricte vérité, en fait. il se montrait fier, et fort, alors que toi, au contraire, tu étais beaucoup trop émotionnel. tu étais le sensible, il était l'"insensible". mais malgré tout ça, son attitude, tu savais bien qu'il avait des sentiments. il les cachait bien - même très bien - mais il en avait tout de même. il grogne, comme il sait si bien faire, lorsque tu dis que tu n'as pas mal. pourtant, tu crèves de douleur. tu attrapes les compresses et le désinfectant qu'il te tend. je joue pas au dur, tu minaudes en levant ton propre t-shirt pour regarder les dégâts. des énormes echymoses s'étaient déjà formés, et des plaies étaient ouvertes, ce qui te fait grimacer. tu comprenais maintenant pourquoi tu souffrais autant, ça paraissait évident que tu étais clairement amoché. Quand à Chuck, il s'occupe de ton visage. et le voir si près de toi fait battre ton coeur beaucoup trop vite. tes yeux détaillent son visage, s'attardant peut-être un peu trop sur ses lèvres, même beaucoup trop. tu avais cette envie maladive de lui sauter dessus à chaque fois que tu étais près de lui, et pourtant tu savais que tu n'en avais pas le droit. mon porte-monnaie... tu finis par répondre en haussant les épaules. ça devait se lire sur ton visage que tu n'étais pas d'une famille pauvre. et pourtant, ce n'était pas une raison pour que tu cèdes à ce genre d'agression. tu grimaces de douleur, et puis tu finis par demander : t'as pas des cachets ? parce que la douleur devenait plutôt insupportable.

Tu fixes son ventre quand il relève son tee-shirt. Ça pourrait être par simple envie de son corps, mais le résultat des multiples coups des deux types t'enlève vite ces idées pour rester figé sur son état. Sérieusement ? T'en as rien à faire des autres qui se font taper, t'es pas un justicier. Ok tu dirais peut-être aux mecs d'arrêter en passant mais tu t'impliquerais pas... mais là, c'est entièrement différent. C'était pas n'importe qui... Alors pour pas éclater de colère tu te focalise sur son visage nettoyant le sang de sa joue en regardant la simple et légère égratignure qui laisse cependant voir un léger hématome. Comment peut-on avoir idée de l'abimer lui ? Même toi dans tes pire instant de colère contre lui, jamais tu t'en ais prit à lui. Ou pas directement, les murs ont encaisser, les objets, ses affaires, tous. Mais jamais lui en personne. mon porte-monnaie... Si peu ? Même pas un réglement de compte ? Quoi que Adel le fils parfait, tu vois mal en quoi il pourrait s'en attirer les foudre. Et ça valait ce genre de conséquence la thune dans ton porte-monnaie ? Tu demandes entre sidération et agacement. Ok t'es pas si riche que lui, bien au contraire, t'as toujours su te démerder seul, entre boulot et deal tu t'en sors plutôt bien mais loin de son image à lui. Mais vu sa carrure et sa connaissance de la rue, quelques billets auraient largement pu être perdu. t'as pas des cachets ? Tu termines sa joue l'observant un moment avant de revenir à la réalité en hochant après un long moment la tête. Ouais... j'vais t'chercher ça. Tu répliques en te levant lentement. Vas te laver ça sert à rien que tu te soignes si t'es crade. J'te ramène chez toi après.. Tu lances avec aucune émotion. C'est pas comme si il l'avait pas fait des centaines de fois chez toi non ? Tu t'éloignes vers le bout du salon ouvrant un tiroir pour en sortir des médicaments.

c'était la première fois que ce genre de chose t'arrivait. une agression de la sorte. et autant dire que c'était plutôt traumatisant, particulièrement pour ton estomac qui avait encaissé tous les coups de pieds. peut-être que la prochaine fois, tu reconsiderera ta réponse à quelqu'un qui te demande ton porte monnaie et qui a l'air violent. ah sa question, tu fronces les sourcils. est-ce que ça valait ce genre de conséquences ? il savait comment tu étais, et il savait déjà ta réponse, quoi qu'il dise. excuse-moi si je crois qu'il y a toujours des personnes censées dans ce monde. tu étais toujours celui qui voyait le monde d'une meilleure manière qu'il était. ces conneries, ces violences, ce n'était pas ton truc, et tu gardais en tête que ça n'arrivait pas si souvent, qu'une personne te demandant ton porte monnaie se contenterait de faire demi tour si tu disais non. tu étais naïf, oui. peut-être un peu trop, parfois. tu le regarde nettoyer ton visage, te retenant de dire ou faire quoi que ce soit que tu pourrais regretter. tu lui demandes des cachets et il te conseille de te doucher en premier. tu te contentes de hocher la tête, car ce n'était pas si débile que ça, au fond. tu te lèves - difficilement - et tu n'attends pas d'être dans la salle de bain pour te déshabiller. après tout, il avait dû te voir un milliard de fois nu, ce n'était pas comme si tu étais pudique avec lui, malgré vos relations maintenant. une fois tout nu, tu te diriges vers la salle de bain, et tu commences à ouvrir l'eau pour la mettre à la bonne température. si il n'y avait pas eu toute cette histoire, si tu n'étais pas fiancé, si ta mère ne t'obligeait pas à faire semblant d'être hétéro, si chuck n'était pas en colère contre toi, tu lui aurais demander de te rejoindre sous la douche sans hésiter une seule seconde.

T'arrives pas à croire qu'il ait pu se laisser tabasser pour si peu, ça te sidère. T'en aurais presque envie de l'engueuler de son acte stupide. T'en fais rien, c'est pas à toi de faire ça. excuse-moi si je crois qu'il y a toujours des personnes censées dans ce monde. Là par contre tu lèves les yeux au ciel, te retenant vraiment de le frapper. Comme si tu connaissais pas le quartier. Y'a aucune personne de censé par ici. Et pour sur il le connait ce quartier pour y avoir trainé des milliers de fois avec toi. Combien de fois tu l'as vu débarquer le souffle court devant ta porte, te disant qu'il était quasiment sur que quelqu'un le suivait. Ça te faisait marrer. Maintenant ça t'exaspère de te dire que ça te manque.
Et tu n'ajoutes rien, le laissant se lever et partir vers ta douche. Observant Adel se déhsbailler tu ouvres la bouches pour lui dire que bordel ton loft est pas une porcherie et qu'il peut faire ça prêt de la douche. Mais tu dis rien, ton regard descendant juste le long des muscles de son dos jusqu'à ses fesses dénudée par son manque totale de pudeur dans ce loft. Tu dis rien alors, tu te contentes de soupirer en récupérant ta bouteille de bière et tu laissant tomber sur un fauteuil en gémissant un peu de douleur, ravis qu'il n'en ait rien entendu à l'autre bout de la pièce sous l'eau. Derrière le "mur" de verre flouté, tu le vois finir par rentrer sous l'eau et tu le laisses tranquille. Te retenant d'y aller, alors que ces paroles de votre dernière entrevue et son choix pour cette nana te laisse encore un goût trop amère. Tu t'allumes une clope, regardant la buée de la douche parcourir un peu la pièce vers ton lit. Il a le don de faire renaitre les souvenirs des lieux où il va. Tu soupires. Tu te lèves, tu ramasses ses vêtements en silence, allant à l'espace de la sallede bain les posant sur le lavabo alors que tu chopes un tee-shirt à toi trainant pas loin, le balançant sur son jean alors que le sien taché de sang tu le balance dans un coin plus loin. Qu'est-se que tu faisais par ici ? Tu demandes en t'appuyant contre le mur de verre face à la douche.

tu devrais déménager, dis-tu le plus calmement du monde. il venait lui-même de confirmer qu'il habitait dans un endroit dangereux. et toi, ça t'angoissait. oh, tu savais très bien que Chuck pouvait se débrouiller tout seul, qu'il savait se défendre etc. mais ça ne t'empêchait pas de t'inquiéter pour lui.
mais qu'importe. malgré la douleur, tu te déshabilles sans aucune gêne devant lui à l'endroit même où tu es. de toute manière, tu ne comptes plus les fois où il t'a vu nu. et puis tu vas sous la douche, essayant de ne pas trop faire attention à ton ventre te tiraillant de partout. Ces personnes n'y étaient pas allé avec douceur, tout ça pour quelques billets. qu'importe, tu finis par te glisser sous la douche beaucoup trop froide pour toi - il faut dire que tu as toujours aimé les douche brûlantes - et tu commences à te laver en essayant de penser à tout sauf à Chuck dans la pièce d'à côté. Tu te rinces, en essayant de ne pas trop appuyer sur ton ventre, et puis tu entends alors Chuck non loin te poser une question. tu ne réponds pas pendant quelques instants avant de dire : des problèmes familiaux, j'avais besoin de prendre l'air. c'était toujours mieux que de lui dire "ma mère veut des petits enfants dans les 2 ans qui suivent." tu savais que Chuck allait être furieux si tu lui disais ça. tu ne voulais pas d'enfant, pas avec une personne que tu n'aimais pas. et pourtant, il semblait que tu n'avais plus vraiment le choix.... et tu ne savais pas comment tu allais faire pour te sortir de ce pétrin. tu étais tout simplement dans la merde. une belle et vraie merde. une fois ta douche finie, tu sors pour te poster - tout nu et trempé- devant lui. parce qu'il y a une chose qui te tracasse et que t'as besoin de lui demander. tu étais heureux avec moi ? tu sors alors, sans réfléchir. t'as l'impression qu'il n'était jamais heureux, toi. mais au moins, tu saurais la vérité - même s'il allait sûrement te mentir. tu détournes finalement le regard pour te chercher une serviette, ne te gênant pas pour te servir. et et en te baissant, tu grimaces de douleur.

tu devrais déménager Tu lèves juste un sourcils à sa phrase dénuée de sens. Tout le monde sait que te faire déménager serait relever de l'impossible. Ton loft, tu l'as eut par pur hasard, et aujourd'hui tu n'en retrouverais jamais un de tel sorte. Tu as trop galéré pour faire construire ce simple mur de verre fumé entre ton espace salle de bain et le reste de la pièce. Tu as trop passé de temps à fumé allongé sur ton lit à observer le plafond écaillé. Non, impossible. Tu ne réponds rien, il n'y a rien à répondre. Personne ne pourrait te faire bouger de là. Même pas ta propre mère.
Et vous migrez vers la salle de bain, tu le laisse se laver, tu fumes simplement te rendant compte que la douleur de ton ventre est beaucoup plus sourde, sans doute la grosse dose de médicaments que tu as ingéré, tu aimes l'effet. Tu expires la fumé de tes poumons encrassé. des problèmes familiaux, j'avais besoin de prendre l'air. Tu relèves le regard vers la douche observant sa silhouette derrière la vitre en plastique de celle-ci. Alors comme ça tout ne vas pas bien chez les De Lavauderie ? Tu en jubilerais presque. Au lieu de ça, un mince sourire sarcastique étire le côté de tes lèvre. Quelle surprise... que se passe-t-il donc ? Oui là tu es curieux... Enfin ta curiosité s'interrompt en le voyant sortir de la douche alors que tu ne pestes même pas contre l'eau qu'il va mettre au sol. Oh non. Non, ton regard glisse simplement sur son corps sans gêne, retrouvant les muscles qui dessinent toujours aussi bien son ventre, bien que tu t'arrêtes surement pas qu'à son ventre. T'es ni prude, ni raffiné. Et Adel... il t'a assez fréquenté pour cela. tu étais heureux avec moi ? T'arrêtant dans tes pensées, tu finis par relever le regard vers lui sourcils légèrement froncé alors que tu le fixes un instant. C'est quoi cette question ? Elle sort de nul part et t'as aucune envie d'y répondre. T'as jamais vraiment su comment lui parler, comment tenir à lui, alors être heureux avec lui ? Comment l'évoquer. Tu grognes, il te saoule avec ses questions. Tu tires sur ta clope. Pourquoi ? Tu l'as rend pas heureux ta greluche ? Tu répliques en détournant la question intérieurement mal à l'aise, alors qu'extérieurement ça passe par une légère agressivité.

ça fait plusieurs mois que tout va mal pour toi, et être là, dans son appartement n'arrangeait pas vraiment les choses. tu souffrais, dans tous les sens du termes, et cette douche n'arrangeait rien à ta douleur. Chuck te rejoint finalement dans la salle de bain où il commence à te poser des questions. et tu te contentes de rester vague. même si tu savais qu'il était heureux rien qu'à entendre le tait que tu aies des problèmes avec ta famille, au lieu d'être inquiet pour toi. pourtant tu ne sais pas pourquoi, tu réponds tout de même à sa question. de toute manière, tu n'es pas très doué pour cacher des trucs. elle veut des petits enfants. et part "elle", tu parlais de ta mère. mais tu savais qu'il comprendrait directement. tu ne rajoutes rien, te contentant de sortir de la douche, lui posant une question qui te tracassait. est-ce que Chuck était heureux avec toi ? ça te tracassait. tu savais bien que tu n'étais pas qu'un plan cul pour lui. sinon il ne ferait pas tout ça, sinon il ne prendrait même pas la peine de s'énerver et d'être irriter par ta question. tu le regardes fumer et insulter une énième fois ta pauvre fiancée. arrête de l'appeler comme ça. elle n'y était pour rien dans toute cette histoire. elle ne savait même pas que tu faisais semblant. alors non, que tu l'aimes ou pas, tu voulais qu'on la respecte. laisse-tomber, tu ne comprends jamais rien de toute façon, tu te contentes de grommeler dans ta barbe en entourant une serviette autour de toi, tentant de ne pas trop grimacer de douleur à cause des coups que tu avais reçu. Chuck ne répondrait jamais à ta question, tu en avais conscience, et pourtant ça t'irritait tout de même. tu voulais partir de là. tu voulais l'oublier.

Tu aimes bien le fait qu'il s'entende pour une fois pas avec une décision quelconque de sa mère. Oui t'es un connard, et tu penses égoïstement à cela plutôt qu'à lui mais bon. Dans un sens tu as longtemps vécu à t'inquiéter de ça, à lui dire d'envoyer chier sa mère etc. Il ne faisait que ramasser les conséquences de son allégeance à cette femme manipulatrice et intolérante. Le reste tu t'en fiche un peu. Il l'a cherché, mais si c'est sa mère, jamais tu aurais aimé que tamère agisse ainsi. elle veut des petits enfants. Et le reste n'a plus d'importance. Tu dis rien. Tu l'entends rétorquer, te demander d'arrêter ça et de la respecter. T'en as rien à foutre de cette p*te qui se tape ton homme. Oui ton homme, parce qu'il a beau avoir dégager, t'es possessif. Mais de ça, tu t'en fou, pour cette fois. Non juste sa première phrase te reste en tête. Ton ventre se tord et tu dégueules mentalement. Tu te fermes, à lui, au monde à tout. Ton visage se durcit alors que tu te redresses distant. Casses toi de chez moi, t'as rien à foutre ici Adel... Tu es calme, alors qu'intérieurement c'est le contraire. Tu quittes la salle de bain. Prends tes merdes de fringues et tires toi. Avat-il besoin de te dire pour la volonté de sa mère ? T'en sais rien, mais toi ça te fout hors de toi. Et là tu tentes tant bien que mal de te controler...

la tête de Chuck change du tout au tout lorsque tu dis que ta mère veut des petits enfants. et toi, tu ne comprends pas. tu ne comprends pas pourquoi il agit de la sorte, alors que ça t'affectait beaucoup plus que lui. tu ne voulais pas d'enfants. c'était trop tôt. et tu n'en voulais pas avec elle. mais qu'allais-tu faire pour empêcher ça ? cette question restait encore sans réponse pour toi. et puis voilà que Chuck te demande de dégager, et tu n'as même pas la force de répliquer. t'as plus aucune force, ni physique ni morale. alors tu le regardes quitter la salle de bain, et tu te rhabilles tant bien que mal, supportant comme tu pouvais la douleur qui te tiraillait de partout. et une fois prêt, tu passes devant lui, silencieux. sans même le regarder. mais une fois devant la porte, prêt à partir, tu te retournes pour poser ton regard sur lui et lui dire : si tu ne voulais pas savoir, il ne fallait pas demander. et ça te tuait encore plus que lui, cette idée d'être père.

Tu t'éloignes de cet endroit, tu vas vers ton salon, tu vas vers le canapé, tu vas le plus loin possible de ce mec qui te rend dingue un peu plus à chaque instant. Pourquoi fait-il ça ? Comment peut-il avoir ce pouvoir sur des sentiments que tu ne voudrais pas ressentir ? Tu le hais, ce soir bien plus que d'autres fois. C'est se qui fait qu'il reste aussi important. Mais ça tu t'en fou. Sa mère ? Tu voudrais qu'elle disparaisse. Tu te retiens de beaucoup là, comme de gueuler. Gueuler pour quoi ? T'es pas crédible tu lui répètes n'en avoir rien à foutre de lui, de vouloir qu'il quitte ta vie, qu'il dégage, de plus vouloir le voir... alors de quel droit tu pourrait hurler contre cette connerie de môme et de mariage ?! Alors tu lui dis de dégager, c'est mieux pour lui, pour qu'il voit pas le carnage. Et il faut peu de temps pour le voir décamper. si tu ne voulais pas savoir, il ne fallait pas demander. Tu serres les dents, tu appelles à ta patience. Il va partir gardes ton calme. S'qu'il fallait pas, c'est te rencontrer. T'es un nid à emmerdes, arrêtes de me faire chier avec tes plans hétéros. Dégages. Tu répliques en lui crachant ces mots à la figures de l'autre côté de la pièce.

ce qu'il te dit te blesse. évidemment. et tu perds automatiquement ton calme. est-ce qu'il se moquait de toi ? parce que ça te paraissait clairement être du foutage de gueule. ah parce que tu crois que moi j'avais envie de te rencontrer peut-être ? que j'ai envie de penser à toi 24h/24 ? tu crois que ça aurait pas été plus simple pour moi de jamais tomber sur ta sale gueule et d'aimer ces débiles de femme ? tu bouillonnes. ça ne t'arrive pas souvent, mais c'est pas impossible. tu sais ce qui est pire dans tout ça ? c'est que je suis dingue d'un mec qui n'a même pas les couilles de me dire qu'il tient à moi et de faire quelque chose pour me récupérer et se battre pour moi ! alors entre mes plans hétéro, et ton attitude de tapette, je ne sais pas ce qui est mieux ! tu gueules, fort, tu le foudroies, tu serres ton point, ta mâchoire. c'en est fini de toi.

ah parce que tu crois que moi j'avais envie de te rencontrer peut-être ? que j'ai envie de penser à toi 24h/24 ? tu crois que ça aurait pas été plus simple pour moi de jamais tomber sur ta sale gueule et d'aimer ces débiles de femme ? Tu relèves la tête un peu stupéfait de sa réaction. Un peu seulement car e reste.... pour le reste tu supportes pas qu'il te réponde encore moins qu'il dis ça. Tu te redresses faisant quelques pas vers lui serrant les dents. Ta gueule... Tu le fixes, ok ça pourrait être intéressant de le voir énervé. Mais comme toujours quand il est dans ces états c'est parce que toi tu es énervé depuis déjà un moment et que tu le pousse ainsi donc... non tu fais pas attention à ça Non t'as juste envie de l'étriper. tu sais ce qui est pire dans tout ça ? c'est que je suis dingue d'un mec qui n'a même pas les couilles de me dire qu'il tient à moi et de faire quelque chose pour me récupérer et se battre pour moi ! alors entre mes plans hétéro, et ton attitude de tapette, je ne sais pas ce qui est mieux ! Non avant tu voulais le flanquer à la porte, maintenant tu veux vraiment le tuer. Et au lieu de laisser couler de manière mature non tu le pousses violemment contre le mur hors de toi. Tu te prends pour qui ?!! T'es même pas foutu d'baiser une fille correctement et c'est toi qui me traie de tappette ? Ah se que je sache t'aimes autant ça que moi. Ta gueule Adel !!! Le repoussant de nouveau tu le fixes haineux. Ton cul tu le traines où tu veux, on est plus ensemble. Tu t'es tiré, je vais surement pas revenir ramper comme une gamine pour quoi que ce soit, t'es pas irremplaçable surtout toi. Y'en a des centaines de pédales qui au moins rampent pas aux pieds de leur parents. C'est faux, mais tu 'en fous, t'es près à coucher avec la ville entière pour te prouver que tu dis vrai. Tu le fixes proche de lui. Dégages de ma piaule. Tu donnerais cher pour retourner comme avant, le ramener contre toi, le ramener dans ton pieux, râler parce qu'il se lève trop tot ou autre. Mais non. Tu le déteste juste, la maintenant.

tu sors tout ce que tu as sur le coeur, parce que Chuck te pousses à bout. mais tu regrettes tout de suite. tout simplement parce que tu sais que ce n'est pas une bonne idée de dire ce genre de choses à Chuck. il se lève pour te pousser violemment contre le mur et tu te retiens de toute tes forces pour ne pas grimacer de douleur : ça lui ferait beaucoup trop plaisir, et c'est bien la dernière chose que tu veux en cet instant. pourtant, il t'a fait mal, et il le sait bien. part ce qu'il dit, et ce qu'il fait. tu l'écoutes, en tentant de ne pas broncher, alors que tu sais que dans d'autre circonstances tu pourrais tout simplement te mettre à chialer. t'essaies vraiment de rester fort face à Chuck, alors qu'au fond, ton coeur se brise en mille morceau rien que lorsqu'il te dit que tu n'es pas irremplaçable. ça te tue de le voir avec d'autres personnes. alors j'espère que tu seras heureux avec les autres centaines de pédales. j't'enverrai une invitation pour le mariage et une pour le baptême du petit. tu lances froidement en te dégageant de contre le mur pour te diriger vers la porte. tu n'avais plus rien à faire. peut-être que tu n'en vaut juste pas la peine, finalement. tu lances en claquant la porte de son appartement. et une fois dans le couloir, t'es prêt à t'éffondrer. à peine fais-tu quelques pas que tu te laisses glisser contre le mur pour t'asseoir par terre, repliant tant bien que mal tes jambes contre toi pour enfouir ta tête entre tes genoux et pleurer silencieusement.

Vous en arriver au point où ça devait arriver, tout simplement parce que se mesurer à toi c'est faire en sorte de toujours surenchérir, jusqu'à se blesser, jusqu'à se briser. Tu dis pas que t'es invincible, mais tu laisses pas tes sentiments t'arrêter. alors j'espère que tu seras heureux avec les autres centaines de pédales. j't'enverrai une invitation pour le mariage et une pour le baptême du petit. Tu le lâches à ses paroles le laissant se dégager alors qu'un "tu ne sais quoi" se bloque en toi, se fissure brutalement. Tu dis rien, tu répliques rien. Tu l'envoies pas chier, tu essaye pas de le blesser. Tu le fixes sur le coup lointain. Peut-être que tu n'en vaut juste pas la peine, finalement. Tu ouvres la bouche pour le retenir, mais la porte claque sans qu'il se retourne et c'est bien mieux comme ça. Se retourner pour voir quoi ? Que t'es incapable de garder ton masque de dureté face à ses paroles ? Que t'es debout, livide et beaucoup trop frêle pour une fois ? C'est arrivé. C'est maintenant prouvé que oui, il a le pouvoir sur toi, sur ça. Tu serres les dents laissant retomber ta main le long de ton corps. Le retenir pour quoi ? Le silence dans ton appartement est oppressant, flippant. Tu serres les dents pour pas hurler tapant dans le premier meuble qui passe à ta porté alors que la pauvre table de déco vol au sol sans que tu t'en soucie. Tu voulais pas le blesser. Tu voulais le protéger, tu voulais pas qu'il soit dehors avec ses cons. Tu voulais pas le blesser. Et tu sais pourtant que t'as été bien plus violent dans tes propos que dans leur propres coups. Et tu te hais, buvant une bouteille de cette bière dégueulasse qui finit contre le mur. Tu hais la terre entière, et lui... lui c'est différent. Mais pas ce soir.

et te voilà encore une fois à pleurer à cause de lui. tout ce qu'il venait de te dire t'avait tellement blessé... tu avais tout simplement que c'était la fin. la vraie fin. et tu étais incapable de l'accepter. il ne voulait pas de toi, il ne voulait plus de toi, et tu devais te faire une raison. tu allais te marier, avoir des enfants, et tu n'entendrais plus jamais parler de Chuck. après quelques minutes recroqueviller sur toi même, tu te lèves tant bien que mal, malgré toute la douleur que tu pouvais éprouver, tu donnes un coup de pied dans la porte de Chuck avant de finir par partir, pour rentrer chez toi et retrouver cette femme que tu n'aimais pas.

Énervé, tu tournes à moitié en rond, finissant par prendre ton paquet de clope sans l'allumer ou même n sortir une. C'est cependant un bruit violent dans ta porte de loft qui te fait redresser la tête alors que sur le coup tu met du temps à comprendre... Avant de te dire et comprendre de qui ça provenait et qu'il était toujours là depuis tout à l'heure. Etait. Tu restes interdit un moment avant d'aller à ta porte ouvrant sur un couloir désert. Désert, vide, rien. Tu restes ainsi devant ta porte. Pathétique. Et tu t'allumes une clope, revenant sur tes pas en poussant ta porte qui ne se ferme même pas et dont tu te fous. Tu vas te coucher sur ton canapé, ta colère te quittant totalement pour te laisser telle une coquille vide en imaginant Adel dans les rues, allant retrouver sa blonde...