Help me, I need you !

Alexander & London

Soutien morale.
L'une après l'autre, dans l'ordre que mon père avait envoyé ses lettres, chacune d'elles me faisait haïr ma mère. Par sa faute, je n'ai jamais eu une épaule paternelle pour m'aider à faire face à l'une des nombreuses situations qui aurait pu gâcher ma vie. À cause d'elle, je ne connais pas non plus mon frère ainé, qui par ailleurs, doit aussi me haïr car lui a du vivre sans ma... notre mère. Mon cœur se serrait de plus en plus au fur et à mesure que je lisais les lignes. J'eus soudainement un haussement de cœur. Non ! Je ne pouvais me permettre de pleurer, pas ici, pas ma mère qui est en bas et qui elle aussi, doit se lamenter de ses actes. De toute façon, la vérité aller forcément éclater un jour, elle devait s'en doutait que ça arriverait. Bien fait pour elle, au fond, elle n'avait que ce qu'elle méritait. Il fallait que je prenne l'air, d'urgence. Malgré qu'il pleuvait comme vache qui pisse, je devais me détendre mais dehors. Il fallait que j'évacue ce trop-plein d'émotions d'urgence, me défoulait quelque part ou peut-être même sur quelqu'un, ce serait plus divertissant. Écouteur aux oreilles, je mis le volume au max. Enfilant mon sweat à capuche puis mon manteau, je dévalais les marches à toute vitesse et sortis avant que ma mère me demande quoi que ce soit et me mit à courir je ne sais où.
Main dans les poches, le regard figeait sur le sol, il fallait que je vide mon sac. Mais à qui ? À mes coéquipiers ? Non, il ne réussirait qu'à me rendre soûl dans un de leurs bars préféré, ce n'est pas une solution plausible. Draguer une fille pour me distraire et passer la nuit avec elle ? Possible mais ça ne me donnerait le moral que pour la soirée, demain ça reviendrait au même que maintenant, ce n'était donc pas envisageable. Je ne voyais vraiment pas où ou chez qui, je pourrais me changer les idées. Tout d'un coup, quelqu'un me vint à l'esprit, London. Il y a peu elle est revenu à Sunset Valley, et il n'y avait qu'elle a qui je m'étais confié du temps où on sortait encore ensemble. Quelle idée j'ai eu d'ailleurs de la larguer, c'que j'pouvais être con quand je m'y mettais. Bien que sans ce pari, je ne l'aurais jamais connu mine de rien. Pas le temps de ressasser le passé, il fallait que je la voie. Sauf que, je n'avais pas son adresse. Ah ça pour être con, je bats des records mondiaux... Sortant mon téléphone de ma poche, j'allai sur son Facebook et je me mis à chercher son adresse. Résidence Keaton. Par chance ou par coïncidence, ce n'était pas très loin de là où je me trouvais. Quand je fus dans l'entrée de l'immeuble, mon doigt glissait sur tous les noms des locataires. Grisenwald, bingo ! L'ascenseur étant occupé, j'étais trop pressé pour l'attendre et j'optais pour les escaliers. Malheureusement, une fois à l'étage, j'étais resté bloqué devant sa porte pendant au moins, cinq bonnes minutes. Je n'osais pas frappé. Qu'est-ce que je vais lui dire ? "Eh salut je passais dans le coin ! Ça va ?!" Surtout que je ne pouvais pas prendre un air enjoué tellement j'étais secoué par la situation. Me décidant enfin à frapper à sa porte, je me rendis compte que j'avais froid, pas étonnant étant donné que j'étais trempé de la tête aux pieds. Je me mordais les lèvres, j’espérais sincèrement qu'elle était là et qu'elle n'avait pas eu la même idée que moi de se mouiller.

Help me, I need you

Où en était ma vie ? Au néant, au vide complet et c'était désespérant. Quand je faisais le point sur ma vie sociale, ça devenait encore plus déprimant, c'était ridicule. J'avais eu beaucoup d'amant, mais des amoureux ? Quasiment zéro. Bon, peut être pas. Je ne pouvais pas oublier Alexander, qui avait été mon premier et seul amour, mais ça ne voulait pas non plus dire que c'était facile. Au contraire, en plus. Et dire qu'il m'avait bien eu.. Au Carnaval, il m'avait officiellement prouvé qu'il était le plus gros con de l'univers, le mec le plus ridicule qui soit. Un soir, il prétendait m'aimer et la seconde d'après, voilà qu'il se mettait à draguer une inconnue. Manque de chance, l'inconnue sous le masque de Carnaval, c'était moi et moi seul. Du coup, j'avais réellement envie qu'il arrête ses conneries maintenant. Ca ne tournait pas rond, ça n'avait pas de sens et ça me bouffait l'estomac. Pourquoi dire qu'il m'aimait, après tout ce temps, alors qu'il ne le pensait pas ? J'aurais dû partir avec Max ce soir-là, et pourtant, je ne l'avais pas fait. Certes, il était le plus gros crétin de l'univers, et il ne me voyait que comme un objet, mais au moins, lui, il n'avait jamais prétendu être amoureux de moi. Et au lit, ça ne se passait pas si mal que ça.

Je zappais, furieusemnet le programme télé, et il n'y avait rien à regarder. Ma soirée était déprimante. Je n'avais absolument rien fait, si ce n'était être restée sur ce stupide canapé. Alors oui, je pouvais parfaitement dire que ma vie était nulle. Et il allait falloir que je fasse quelque chose pour que cela s'arrange, au moins un peu. La faim finit par me sortir de ma léthargie, me levant pour aller jeter un coup d'oeil au frigo qui se révéla bien trop vide. Mais c'était clairement déprimant. L'heure n'était pas trop tardive, au moins, j'allais pouvoir passer à l'épicerie, histoire de chopper deux trois trucs à grignoter. J'irais faire des courses demain. Hors de question que je claque tout mon fric dans cette épicerie hors de prix !

Sauf que lorsque je pus enfin ouvrir la porte, mon regard se posa sur Alexander. Le regard vide. Je n'y comprenais pas grand chose, je ne savais pas du tout pourquoi il était là. C'était.. Quelque peu flippant, aussi. J'avais envie de le faire partir, de lui hurler de dégager et d'arrêter de m'emmerder. Mais son visage, le fait qu'il soit trempé de la tête aux pieds.. Me poussa à rester là, me poussa à me taire, et à le faire entrer.

« Je vais te chercher une serviette. Et des habits de rechange »

J'avais deux trois bricoles, laissés par les cons avec qui j'avais couché. Ca ne pourrait que lui aller. Mais à côté de ça.. Je ne pouvais m'empêcher de me trouver complètement con, de l'avoir laissé entrer, de lui filer un coup de main. Ce gars m'avait brisé le cœur. Deux fois.

Alexander & London

Coup de froid.
Attendre, il n'y avait que ça que je puisse faire. Attendre qu'elle ouvre sa porte et me gifle. Car oui, la dernière fois qu'on s'était vue c'était dans un bar et je l'avais envoyé dans un taxi sans même prendre la peine de lui dire : Au revoir. Ce qui, si elle n'avait pas changé depuis que je la connaissais, m'aurais incendié en me traitant d'abruti mais en général, quand on s'énervait, on finissait la nuit ensemble, là je doutais fortement de cette possibilité. Le froid commençait à se répandre sur tout mon corps, provoquant ainsi de nombreux frissons qui parcouraient mon dos jusqu'à mes membres. Des gouttes ruisselaient de mes cheveux jusqu'à mon visage. J'en frissonnai de partout. L'espoir commençait à disparaître quand sa porte finit par s'ouvrir. Le couloir était sombre et seule une peine lumière éclairait London dans son dos, elle restait figée en face de moi.

« - Salut.
- Je vais te chercher une serviette. Et des habits de rechange. »

C'est vrai que pour des secondes retrouvailles, je fais fort mais étant donné mon moral à zéro, je n'avais trouvé que ça à dire. Mon ton n'était pas méchant ni blessant seulement, je n'étais simplement pas dans mon assiette et mon expression devait suffisamment le prouver. J'aurais voulu dire, que ce n'était pas la peine qu'elle aille chercher une serviette et tous le reste mais bon, vu les circonstances je n'avais pas vraiment le choix. Entrant donc dans son entrée, mes doigts glissèrent sous ma capuche trempée et la remirent en arrière provocant un grand "Splash" à cause de l'eau sur mon manteau. À cause de moi -ce qui change de d'habitude, je ne fais jamais rien sans provoquer quelque chose- de l'eau stagnait sur son paillasson. Je suis le plus grand des abrutis du monde ! Quelle nouvelle me dirait-on mais bon, je n'aurais plus qu'à passer la serpillière. Soudain, je sentis un léger picotement. Oh non ! C'était bien le moment.

« Atchoum ! »

Me voilà bien à présent, j'étais enrhumé. Eh oui, sortir sans parapluie, sans écharpe et ne pas se changer dans les minutes qui suivent voilà ce qui arrive. C'était vraiment le moment pour tomber malade. Je me sentais vraiment stupide tout d'un coup. N'ayant pas le choix, j'enlevais ma veste et mon sweat les posant tous les deux sur le port manteau à côté de moi. Pour la seconde fois, j'attendais que London revienne.

« Désolé de venir à l'improviste mais... Il faut que j'te parle... De quelque chose... »

La suite n'arrivait pas à me venir tellement elle me faisait mal. Pourtant, ce n'était pas bien compliqué de dire que ma cousine avait débarqué un soir et m'annonce que j'ai un père qui avait toujours voulu me contacter. London était la seule à qui j'avais parler de mes problèmes familiaux. Par ailleurs, je possédais toujours sur moi cette photo où on y voit mes parents souriant et mon frère jouant au ballon en arrière-plan. Si jamais elle n'y croyait pas plus que moi, j'avais cette preuve sous la main. Pour l'instant, j'étais trempé mais à l'abri. Utilisant mon téléphone comme miroir, j'essuyais mon visage, car les gouttes qui ruisselaient me gêner et me piquer les yeux. C'était pourtant vrai, je n'avais pas du tout bonne mine, j'étais même plutôt pâle.

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Bien sûr, je n'étais pas foutue de savoir pourquoi il était venu frapper à ma porte mais la chose la plus compliquée n'était pas là, ce que je comprenais encore moins, c'tait la raison qui m'avait poussée à ouvrir la porte et à le laisser entrer. Oui parce que dans le fond, je ne lui avais pas vraiment ouvert, puisqu'il était derrière la porte quand j'avais voulu sortir. Je n'avais pas grand chose à lui proposer et de ce fait, j'espérais qu'il ne demanderait pas grand chose, qu'il ne me ferai spas non plus franchement chier. Je ne voulais pas qu'il reste, je voulais qu'il parte mais vu qu'il était trempé de la tête aux pieds, je n'osais pas le lui dire. Ca me rendait dingue mais.. Je l'aimais, quoi qu'on en dise, je l'aimais toujours et il fallait que je me taise parce que je ne pourrais pas faire plus. Je ne pourrais jamais faire plus. Alors qu'il entrait, il foutut de l'eau un peu partout, parce qu'il en avait légèrement stocké dans sa capuche. Je me tus, gardant pour moi les insultes qui me vrillaient le cœur, parce que je voyais bien qu'il n'était pas au mieux de sa forme, le secouer un peu plus, cela n'aurait pas vraiment servi à grand. Il était malade, d'ailleurs, au vu de l'éternuement. Ca allait vraiment vite, ce genre de chose, surtout lorsque l'on n'était pas assez habillé.

« Tu veux peut être prendre une douche chaude avant ? », lui proposai-je à travers les murs, alors que j'étais dans ma chambre.

Mais il refusa, se contentant de se sécher avec la serviette que je lui avais amené. Il n'avait pas l'air bien et quoi qu'il puisse bien vouloir me dire, il allait falloir qu'il vide son sac très vite, parce que bientôt, il ne serait probablement plus en état de se confier, d'une façon ou d'une autre. Non que je craigne pour sa santé, il ne devait couvrir qu'un petit rhum mais en même temps, je ne pouvais pas nier le fait que je ne voulais pas qu'il s'éternise, je n'avais pas envie qu'il passe son temps à squatter dans mon appartement alors que je n'avais pas grand chose à lui dire. Il devait vider son sac, je le voyais bien, alors je voulais qu'il le fasse vite. Je n'avais vraiment rien à lui dire, et j'espérait qu'il soit en mesure de le comprendre assez vite. J'avais beau avoir encore des sentiments pour lui, ça ne voulait pas dire que ça allait changer grand chose, il m'avait menti, il m'avait dragué aussi, sans savoir que c'était moi. Je ne voulais pas lui faire de mal, au vu de comment il se sentait là tout de suite, mais je n'avais pas non plus envie de me montrer agréable.

« Qu'est-ce que tu veux me dire ? »

Alexander & London

Craquage de nerf.
Avant qu'elle ne revienne, elle me proposait de prendre une douche chaude. Or, cela ne nous ferait que perdre du temps et il fallait vraiment que je lui parle. D'un côté, j'étais égoïste car en venant chez elle mon seul but était de me confier. En y réfléchissant, j'aurais dû aller chez un psychiatre mais le problème aurait été les heures mais surtout l'argent que j'aurais dû lui fournir. Donc, un ou une amie en qui j'étais proche était ma seule solution, donc London. Depuis que je suis capitaine, je ne peux pas dire que je revois beaucoup voir même pas du tout mes anciens camarade de classe. Parce que peut être tout comme moi ils ont finis par me fuire, ce qui ne serait pas surprenant de leur part. Prenant la serviette qu'elle avait pris la peine de me chercher, je commençai par me sécher les cheveux en priorité. Puis, tout en enlevant mon t-shirt qui est devenu bien moulant une fois mouillée, je préférais me mette à l'abri de son regard.

« Je sais que tu m'as déjà vu à poil mais ce n'est plus une raison. » lui fis-je remarquer avec un léger sourire alors que ma tête dépassée du mur qui nous séparait.

Même dans les moments durs, mon sens de l'humour ne s'en va pas en un claquement de doigt. Après m'être séché et changer avec les habits qu'elle m'avait donnés, je la rejoins enfin dans son salon. Inspirant à fond et m’apprêtant enfin à lui parler, j'osais enfin la regarder dans les yeux.

« Tu te rappelles quand je te disais, que si mon nom était sur les murs, les journaux et j'en passe, mon père finirait par me retrouver ? C'est ... Un peu plus compliqué que ça en réalité. »

Mon regard à finit par craquer, je ne pouvais plus la regarder et mes pas me diriger vers la fenêtre, posant mon bras sur la vitre. Ma rage commençait à remonter, me provoquant une bouffée de chaleur. Et dire que c'est de sa faute à elle, à ma mère !

« J'étais dans l'un des restaurants chics de la ville attendant qu' -oh on ! Je ne pouvais pas dire que j'attendais une fille quand même !- un pote arrive. Or il se trouve qu'il n'est pas venu et ce serait ma cousine paternelle qui m'aurait retrouvé. »

Je n'arrivais plus à tenir en place, je revins sur mes pas et m'assieds sur son canapé, balayant des yeux le sol.

« Tu te souviens de ce que disait ma mère ? C'était quelqu'un qui aimait voyager en solo, qui l'avait trompé tout ça. En réalité, il serait chef d'entreprise avec en prime, un fils ainé. »

Sortant la photo de ma poche, je lui tendis mais au moment où je reposais mes yeux sur elle, je finis par craquer. À force de garder trop longtemps cette émotion en moi elle avait finit par céder. Posant mon front sur son épaule, plusieurs sanglots me firent tressaillirent. J'avais honte mais à un point... Au moins, cela faisait du bien d'enfin me confesser, surtout à London.

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Lorsqu'il évoqua le fait que je l'avais déjà vu nu, je ne voyais pas pourquoi il me sortait ça. Je savais que nous avions un passé. Un bien douloureux passé que je voulais qu'il n'évoque pas, alors que j'étais là, à ses côtés. Je n'avais absolument pas envie qu'il veinne me prendre la tête avec notre histoire alors que c'était très clairement du passé et que tout ça ne le concernait absolument plus. Je ne voulais pas qu'on en parle, et même s'il avait essayé d'être drôle, ça ne marchait pas vraiment sur moi. Je ne trouvais rien de tout ça drôle. J'avais beaucoup trop souffert pour que cela puisse me sembler amusant une seconde.

« Je proposais ça pour toi, pas pour te voir à poil », lui dis-je d'un ton froid.

Il devait me parler et l'ambiance retomba bien vite, il se dirigea vers la fenêtre pour ne pas avoir à me regarder pendant qu'il se confiait. Il me parla de son père, d'une cousine. Il parla d'un pote alors que je savais qu'il parlait d'une conquête. Donc il avait un frère et un père aussi. Soit. Non que je sois sans cœur mais je ne pouvais pas nier le fait que toute cette histoire ne me concernait pas. Je comprenais qu'il puisse vouloir qu'on se parle, qu'il puisse vouloir avoir un quelconque contact ou ce genre de chose. Je comprenais qu'il puisse être perturbé, et je ne m'en inquiétais pas plus que ça. Mais malgré ça, et malgré tout ce qu'il pouvait me dire, je ne pouvais pas nier que je ne comprenais pas pourquoi il me parlait de tout ça. Et bien qu'il ne soit pas en état pour en prendre conscience, je ne pouvais pas m'empêcher de lui en toucher deux mots.

« Ecoutes.. Je comprends que tu puisses être frustré et perturbé, c'est une sacrée nouvelle que tu as là, c'est.. Incroyable, c'est sûr. Mais pourquoi venir m'en parler ? Alex, on ne s'est pas vu pendant des années, on s'est recroisé à une soirée et c'est tout. Pourquoi venir te confier à moi ? ».

J'étais désolée de lui foutre ça dans la gueule. Mais c'était sa vie, et je n'étais plus concernée par tout ça. C'était justement ça qui me rendez dingue, qui me faisait flipper, en réalité.

Alexander & London

Amour
L'ambiance devenait bien pesante sur le coup. Relevant la tête, pivotant sur le côté en croisant mes jambes, j’enfouissais ma tête entre mes mains, séchant mes larmes. J'étais toujours aussi honteux de mon acte. Je n'arrivais plus à réfléchir, mes pensées s'embrouillaient à chaque fois que j'essayais de les remettre en ordre. Perdu. J'étais complètement perdu dans ce merdier. Ça ne pouvait pas se passer autrement ? Et puis, sa voix me fit revenir à la raison, comme un écho dans mon crâne qui aurait tout remis en place.

« Parce que tu es ma seule amie. »

C'était sorti naturellement. Ma voix ne m'avait pas trahit comme je le faisais d'habitude quand je mentais ou cacher quelque chose. Par ailleurs, j'avais un tic qu'elle m'avait assez souvent répété ou même les autres, ma main passe dans mes cheveux quand je ne suis pas franc. Or là, mes mains étaient jointes et mes yeux étaient plongés dans les siens. Rien ne pouvait me trahir sur cette révélation.

« Si je te disais pourquoi je suis là tu ne me croirais toujours pas, tu ne m'as pas cru la dernière fois. »

Je l'aimais, c'était une évidence. Mais elle ? Je n'y croyais plus. Quoique quand je lui avais tourné le dos elle m'avait subitement embrassé, je crois que c'était surtout sur le coup de l'émotion. Toutefois, j'avais encore agi comme un crétin, demander un taxi n'était la meilleure idée que j'avais eue. Cependant, il y a une chose que j'ai pu retenir.

« Tu m'aimes toujours n'est-ce pas ? »

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Lorsqu'il lâcha que j'étais probablement sa seule amie, je ne sus pas vraiment quoi lui répondre. Je ne m'attendais pas à l'entendre dire quelque chose comme ça et cela ne me mettait pas vraiment à l'aise non plus. J'étais perturbée, par sa révélation et en même temps, ça me touchait, bien qu'il ne faille sans doute pas que ça m'atteigne comme ça. J'étais pétrifiée, par mon envie d'en savoir plus sur lui, par mon envie de l'entendre. Je ne savais même pas quoi répondre à ça, mais ça me touchait et ça, je ne pourrais sans doute jamais le nier. C'était étrange bien sûr, qu'il puisse me balancer ça comme ça et qu'il puisse, en même temps, sembler si sincère. Ca me touchait. Disons que je m'attendais surtout à ce qu'il me sorte son refrain habituel et là, il semblait jouer la carte de la sincérité. Ce qui me touchait vraiment et qui me semblait adorable de sa part. J'étais incapable de savoir si je pouvais vraiment le croire, malgré tout. Mais j'étais persuadée que ça ne pourrait qu'aller, ne serait-ce qu'un peu quoi. J'étais touchée mais en même temps, je ne savais pas vraiment quoi répondre et j'avais, disons-le, l'impression que le silence n'aiderait en rien.

« Oh.. », fut la seule chose que je fus en mesure de lui dire.

Mais il enchaîna en disant qu'il m'aimait, encore une fois. Il ne l'exprima pas clairement mais je savais que c'était de ça qu'il était question. Et ça m'irrita aussitôt. La place que j'avais dans son cœur n'existait pas, et je refusais d'imaginer que ça pouvait être le cas, d'une manière ou d'une autre. Je savais qu'il n'était pas bien et que ça jouait sur son comportement et sur les choses qu'il pouvait bien dire, mais en même temps, me rappeler le faitq u'il mentait sur ses sentiments, ça n'avait absolument rien d'évident à mes yeux. Je l'aimais, comme je n'avais jamais aimé personne et mes sentiments n'étaient jamais partis. De ce fait, je refusais qu'il s'en prenne à moi comme ça, je refusais qu'il puisse se permettre de croire qu'il pouvait me dire tout ce qu'il voulait, même lorsque ce n'était pas le cas. J'avais envie qu'il comprenne et qu'il arrête de tourner autour du pot, qu'il me dise une bonne fois pour toute ce qu'il pensait de moi. Mais là, pour le moment, je détestais qu'il me parle de sentiments qu'il n'avait plus à mon égard. Ou en tout cas, s'il en avait, il s'y prenait vraiment comme un con.

« Ecoutes. Faut vraiment que tu arrêtes de me dire ça. Je.. Au Carnaval, c'était moi la fille au masque. A aucun moment, tu n'as dit que tu en aimais une autre. Est-ce que tu balances ça à toutes les filles qui croisent un jour ta route.. ? ».

Je baissais les yeux, lâcher ça me faisait un mal de chien et je ne voulais pas lui faire autant de mal. Je ne savais plus vraiment quoi lui dire, et c'était assez perturbant, en réalité. Je n'avais pas envie de lui faire de mal, je n'avais pas envie de le blesser, mais il fallait vraiment qu'il comprenne qu'il ne pouvait pas continuer à me faire du mal comme ça. Je ne pouvais pas le supporter. Et quand il me demanda si je l'aimais encore, j'en fus fatiguée.

« Qu'est-ce que ça change.. ? ».

Alexander & London

Révélation.
« Sauf qu'à chaque conquête je ne cessais de les comparer à toi ! »

Sur le coup, je ne sais pas ce qui m'a pris. De la colère ? Peut-être, puisque je venais d'apprendre qu’apparemment c'était elle derrière le masque. Elle s'était bien fichue de moi la garce. J'avais donc du sortir ma phrase sur le coup de l'émotion. Je m'obstinais à croire que ce n'était pas mon jour de chance. Mais ai-je eu droit à une seule chance dans ma misérable vie ? Je n'en avais pas vraiment l'impression. Mise à part la rencontrer je crois, mais je n'ai pas pu tenir ma chance assez longtemps. Quand j'y repensais, j'ai préféré mes études à la seule personne qui comptait pour moi. Je fis un long soupir en baissant la tête.

« Excuse-moi. »

J'avais envie de prendre ses mains, les serraient contre les miennes et lui faire comprendre combien j'étais désolé, que je voulais me racheter. Mais à quoi cela servirait ? Jamais elle ne voudra me pardonner de ce que je lui ai fait subir. Quand elle me demanda ce que cela pourrait changer, mon cœur se pinça.

« Je crois que ça change beaucoup de choses au contraire. -Je marquais une pause- Tu avais peut-être raison, on devrait réapprendre à se connaître. »

N'y tenant plus, ma main agrippa la sienne, mon pouce caressant le haut de sa main. Je ne pouvais me résoudre à la perdre une seconde fois. J'étais déterminé à ne plus la quitter sans en venir à la blesser.

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Je n'étais pas sûre de vouloir l'imaginer en train de me comparer aux filles avec qui il avait déjà eu l'occasion de coucher. C'était un truc de dingue et, de toute évidence, ça n'avait rien du tout de simple. Ca me rendait dingue, encore plus s'il était vraiment en train de penser une seule seconde qu'il allait pouvoir se faire pardonner comme ça. Parce que bon, ce n'était pas parce qu'il pensait à moi au moment de l'acte que ça excusait le fait qu'il puisse coucher avec une autre fille hein. Je sais que nous n'étions plus ensemble et que je n'avais absolument pas le droit de lui en vouloir parce qu'il avait tourné la page. Mais il prétendait qu'il ne l'avait pas fait et c'était sans doute justement ce qui me permettait de me montrer plus ou moins désagréable avec lui. Et je trouvais que c'était déjà pas mal.

« Même si t'es sincère en disant ça, tu ne peux pas me reprocher de ne pas pouvoir prendre ça pour un truc sincère et.. Censé me pousser à t'excuser ou un truc comme ça. »

Je voulais vraiment qu'il comprenne que cela ne pouvait pas fonctionner comme ça, parce que les choses étaient déjà bien assez compliquées, de son point de vu et il préférait ne pas y réfléchir. Bien qu'il ne soit pas aussi facile que ça d'oublier quoi que ce soit. C'était déjà bien assez le foutoir.

Il était vrai que j'avais évoqué la possibilité de nous laisser une chance, qu'il fallait avant toute chose que l'on réapprenne à se connaître. Et puisque c'était moi qui avait évoqué l'idée, je ne pouvais plus revenir dessus. Est-ce que cela voulait dire que c'était une bonne idée ? Evidemment. Ou en tout cas, c'était le seul moyen pour qu'on reparte avec de meilleures bases, c'était la seule et unique chose à faire et il allait réellement falloir qu'on le fasse.

« Pour ça, il va vraiment falloir que tu arrêtes de me parler de tes sentiments parce que.. Je ne comprends pas grand chose à toute cette histoire. Je veux dire.. Si tu continues à me dire que tu m'aimes, je ne pourrais pas apprendre à te connaître en faisant comme si les choses étaient plus simples, tu vois ? J'ai besoin de recommencer depuis le début parce qu'on a changé, tous les deux. Tu comprends ? ».

Alexander & London

Connaissance.
C'était la meilleure chose à faire de toute évidence. Puisque de toute manière, m'obstinais à vouloir qu'elle revienne dans ma vie ne servait à rien. Et puis, j'avais bien dit "amie", ce qui pouvait lui faire douter de mes désirs. Il fallait que je regagne sa confiance comme la première fois où on s'était rencontré, ça n'était pas compliqué et pourtant, ça l'était. Je finis par lâcher sa main, ça ne servait plus à rien. Secouant mes cheveux légèrement, je finis par les remettre en place, ils avaient enfin séché. La pluie avait cessé de tomber mais les nuages étaient toujours là.

« Je comprends. »

Que dire d'autre ? Tout ce que je souhaitais, c'était être avec elle pour me changer les idées. Par ailleurs, j'en avais marre d'être enfermé, et puis marcher-nous ferait peut-être du bien à tous les deux.

« Ça te dirait de prendre l'air ? La pluie à cessé. »

Ouvrir la fenêtre aurait peut-être été aussi une solution mais j'avais envie de me dégourdir les jambes, pas à rester assis attendant que les nuages décident de partir. Me levant, je pris un sweat qu'elle m'avait donné et revint face à elle à quelques mètres.

« Alors, puisqu'on doit tout recommencer. Que deviens-tu ? »

C'était la seule question qui m'était venu à l'idée. A vrai dire, je ne savais pas trop quoi lui demander pour qu'on puisse réapprendre à se connaître.

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Je regardais pas la fenêtre alors qu'il me demandait si je voulais aller prendre l'air. La pluie avait cessé oui, mais j'avais également l'impression qu'il faisait un froid de canard. Je n'avais pas vraiment prévu de sortir, à cause de ça. Mais puisqu'il me le proposait et que c'était la base même de notre nouveau départ, on ne pouvait pas vraiment dire que j'avais la possibilité de dire que je ne voulais pas sortir. Sinon, ça aurait tout bêtement voulu dire que je ne voulais pas faire d'effort et dans ce cas, il allait sans doute être préférable pour nous deux de ne pas continuer sur cette voie. Cela aurait été complètement con, si on voulait vriament être honnête. Ou en tout cas, de mon point de vu, les choses allaient être plus simples comme ça. Un sourire se dessina alors doucement sur mes lèvres, tandis que je tentais de prendre une légère contenance. Ca n'avait rien d'évident, bien sûr. Mais en rester là n'aurait pas eu le moindre sens. Je préfère ne pas y réfléchir, en réalité. Mais ça n'avait rien d'évident.

« Bien sûr. Allons-y ».

Si on voulait pouvoir tout recommencer, en tout cas, il était évident qu'il allait falloir se poser des questions, il allait uniquement falloir se questionner, et puis... Voir ce qui avait changé. J'avais changé, il l'avait fait, lui aussi, sans aucun doute. Mais que les choses soient simples ou non, il allait uniquement falloir faire avec, de toute évidence.

« Je suis en deuxième année d'arts plastique, je peins quoi.. Et toi ? »

Alexander & London

Course.
Arts plastiques ? Ainsi donc c'était vrai, elle avait vraiment changé. À l'époque si je me souviens bien, il me semblait qu'elle ne savait pas trop ce qu'elle voulait faire. Dans tous les cas, je ne la voyais pas sur la voix artistique en art moderne. Vraisemblablement aussi, elle ne partageait pas ses hobbies dans son salon ou dans les autres pièces que j'ai pu voir. De toute façon je n'avais pas non plus détaillé son appartement. Bref, une fois prêt, nous partîmes donc pour prendre l'air.
Sur le chemin, je répondis donc à sa question.

« Dernière année sportive, c'est là que tout va se jouer. »

Mes coéquipiers ne se faisaient pas de mourons pour moi, ils disaient que je réussirais haut la main. J'en étais moins sur à présent, avec toutes ses émotions qui me tombaient dessus, j'avais comme la vague impression que j'allais échouer. C'était pourtant clair, je perdais petit à petit confiance en moi, l'impression que tout ce que j'entreprenais, j'allais le perdre. Aucune question ne me venait à l'esprit, c'était bien beau de réapprendre à se connaître alors que la personne avec qui vous êtes, vous croyez déjà tout savoir sur elle ! Mon Dieu que la vie est cruelle et bien compliquée.

« Et ta famille a toi, comment va-t-elle ? »

Ses parents avaient divorcé quand elle avait quinze ans, vivant alors avec sa mère et peu de contact avec son petit frère et son père. Depuis, peut-être que ça avait changé ? Ou alors je venais de commettre encore une fois une grosse connerie en parlant "passé familiale". Si ça se trouve, elle n'avait plus aucun contact du tout, ce qui expliquerait pourquoi elle vit toute seule dans son appartement. Le vent se mit à souffler subitement, laissant derrière lui un vieux courant d'air qui passa dans mon dos. Brrr, j'ai horreur de ça ! Regardant du coin de l’œil London, je me dis qu'il fallait qu'on se mette dans un endroit à l'abri du vent mais surtout au chaud. Il y avait un magasin dans le coin qui était encore ouvert à une heure aussi tardive, par chance.

« Viens, on va se mettre au chaud dans ce magasin en attendant. »

Help me, I need you

Au niveau de ses projets, il ne semblait pas avoir changé au moins. Ce que je trouvais assez louable. Il était nécessaire, de toute manière, de s'arrêter sur une idée fixe pour que l'on puisse respecter notre but de vie, ce genre de chose. Certes, je n'utilisais probablement pas les bons mots mais au moins, malgré ça, on ne pouvait pas nier qu'il n'avait pas été jusqu'au bout de ses envies et c'était ce qui me semblait être le plus intéressant. Je ne m'en plaignais pas, en tout cas. Un soupir s'échappa de mes lèvres alors que je ne savais pas quoi dire. Est-ce que je pouvais vraiment me contenter de lui dire que c'était bien ? Ou une connerie de ce genre ?

« Et quand ton année sera terminée, tu feras quoi ? »

Bien sûr, il fallait aussi viser l'avenir. Faire une école ne suffisait pas, il fallait avoir un but de carrière derrière. Enfin. J'avais beau le dire comme si j'en étais consciente, je ne pouvais pas nier que je n'avais pas encore de réelle idée, c'était perturbant aussi.

Il me posa une question à propos de ma famille et j'en fus quelque peu étonnée. Non qu'il ne puisse pas me question sur le sujet, bien sûr, mais je ne pouvais pas non plus nier que cela me paraissait étrange. Mes parents ne l'avaient jamais vraiment apprécia, alors de ce fait.. Je ne parvenais pas à comprendre. Mais à côté deç a, ça me touchait quand même, et je n'avais pas la moindre raison de m'en offusquer. C'était sympa, quoi.

« Ils vont bien oui, ils sont parti en vacances cette semaine. », dis-je avec une voix

Quand il me proposa de se mettre au chaud dans un mggasin, cela me rappela que j'avais des trucs à acheter, histoire de ne pas mourir de faim assez vite. Il était donc plutôt bon de venir ici, là, tout de suite, et de procéder à mes achats. Puisque, de toute façon, nous n'avions pas grand chose à faire ensemble. Non que je sois mauvaise au point de dire que je ne voulais rien faire avec lui, bein sûr. Il était plutôt question de mauvais temps. Les possibilités étaient assez réduites. Et je n'étais pas fan des sorties juste pour sortir.

« Oui, je vais en profiter pour acheter deux trois trucs. Mon frigo est vide. »

Alexander & London

Vieille connaissance.
D'un sens, il est vrai que je n'avais pas vraiment songé de ce que j'allais faire après mes études. Peut-être rester ici et m'engager dans l'équipe de Sunset, partir dans les villes alentour avec des nouveaux coéquipiers et tentaient de gagner. Bref, un basketteur professionnel en somme. Mais je commençais sérieusement à me demander si avec tout ce qu'il se passait, je finirais par réussir cette terminale. Il fallait que j'arrête de me morfondre mais vu tout ce qui me tombait dessus, c'était bien difficile de penser autrement.

« Je n'en sais trop rien, Basketteur professionnel de Sunset certainement. »

Quand elle en vint à sa famille qui partait en vacances, j'eus comme un tilt dans ma tête. Quand je l'ai connu, ses parents avaient divorcé donc, là elle me disait qu'ils étaient partis en vacances. Soit ils s'étaient remis ensemble ou bien par coïncidence, sa mère et son père partaient tous les deux en même temps dans la même semaine. Ce n'était pas cohérent, peut-être me cacher-t-elle quelque chose d'important ? Je n'osais pas insister. Ce n'était pas parce que moi je lui déballais à l'improviste que j'avais "retrouvé" mon père qu'elle devait me confier ses problèmes familiaux. Si elle devait me le dire, elle me le dirait. London, ne refusa pas mon offre et tous deux nous entrâmes donc dans le magasin. Il y faisant nettement meilleure que dehors, ce qui faisait beaucoup de bien. Déambulant dans les rayons, je suivais London, je n'avais rien de particulier à acheter et rien ne me tenter. Sans que je ne m'y attende, quelqu'un me sauta dessus tout en m'embrassant.

« Alexou ! » fit celle-ci.

Rah ! J'ai horreur qu'on s'agglutine à moi de cette façon ! De plus, ce surnom m’horrifie à un point qu'il m’écœure. Attrapant ses bras, je la fis reculer d'un bond, fronçant les sourcils.

« Lâche-moi tu veux ! » braillais-je.

En d'autre termes, c'est moi qui la tenais, elle n'était plus accrochée à mon cou. Elle gémit. Je défaisais mon étreinte sur ses poignets, je devais serrer trop fort sans doute mais c'est pas ça qui la gênait pour autant, elle tournait subitement la tête vers London, la fusillant du regard.

« Ton prochain toutou de compagnie sans doute ? »

Déjà que je n'étais pas d'humeur, le fait qu'elle l'appelle "toutou" n'arrangeai rien. Lâchant ses mains, je lui foutu une baffe sur la joue qui la fit reculer de quelques pas. Voilà, elle avait réussi à m'énerver. Déjà, je ne me rappelais même plus qui c'était mais je n'avais plus tellement envie de le savoir.

« Dégage de ma vue ! Pour commencer elle s'appelle London et elle au moins, ne m'a pris pour un abr*ti quand on était ensemble ! »

Maintenant je m'en souvenais, elle m'avait trompé avec un autre et me l'avait annoncé par SMS, ce qui fait qu'en même temps elle avait décidé de rompre. J'avais été en rage et je n'avais trouvé aucun moyen de la revoir pour lui dire en face ses quatre vérités. Pourquoi déjà j'avais accepté de sortir avec elle ?... Pas par son intelligence en tout cas. La fille s'était rapproché d'une manière que je qualifierais de dangereux face à London. Mes sens étant en éveil, j'interceptais à temps son poignet de toute ma force, en rage.

« - N'ose même pas la toucher !
- P*tain j'en étais sûr ! Tu l'aimes toujours ! T'as jamais réussi à l'oublier de toute façon ! » fit-elle les larmes aux joues.

La repoussant pour la seconde fois elle partit en pleurant. Bon débarras mais mes nerfs étaient à vif. Il fallait que je me contrôle et c'est à peine si j'osais regarder London dans les yeux.

Help me, I need you

Basketteur professionnel. Il était vrai que si c'était le genre de chose qu'il voulait faire, il ne tenait qu'à lui de foncer pour que les choses puissent se passer comme il le voulait. Bien sûr, se spécialiser dans le sport, ça n'avait absolument rien de simple. Il y avait tellement de concurrence, tellement de personnes sur qui il fallait compter ou bien, dont il fallait se méfier.. Ce n'était jamais évident mais j'imaginais qu'il suffisait de persévérer. Et s'il envisageait un tel avenir, je restais persuadée du fait qu'il allait probablement finir par y arriver. Je le lui souhaitais en tout cas. Ce que l'on pouvait souhaiter aux personnes que l'on appréciait, c'était qu'ils réussissent, après tout. Je ne pouvais pas nier que pour ma part, je n'étais pas sûre d'être réellement capable d'arriver à choisir une voie qui me plaisait et m'y tenir, mais j'y croyais et à l'heure actuelle, la peinture était ce que je préférais. J'avais encore un peu le temps de voir. Pour le reste et bien.. Je réalisai tout de même que quoi que je puisse en dire, je continuais à tenir à Alex. Pour une raison qui continuais à m'échapper mais.. C'était ainsi.

" Joli projet de futur. Et tu le sens comment ?"

Lorsque je me mis à parler de ma famille, je réalisais l'écart qu'il y avait avec aujourd'hui et le dernier jour où je l'avais vu. Après tout, la dernière fois où nos routes s'étaient croisées, ils étaient séparés. Et pour une raison qui m'échappait encore, il s'était remis ensemble quelques mois plus tôt. J'en étais heureuse bien sûr, mais ça ne voulait absolument pas dire que c'était si évident que ça. J'avais bien du mal à comprendre pourquoi ils avaient mis autant de temps pour se remettre ensemble mais l'idée ne me déplaisait pas. Au contraire, d'ailleurs. J'étais heureuse de pouvoir les voir à nouveau en duo. Ca faisait tellement longtemps.. Mais il me faudrait encore un peu de temps pour m'y habituer. C'était évident.

La scène qui suivit m'échappa totalement. Une nana qui se pointait et qui se mettait à dire que j'étais un jouet et qui se collait, en plus, beaucoup trop à moi. J'aurais rêvé de comprendre ce comportement pleinement ridicule. Surtout que tout ce bordel manquait clairement de sens. Je rêvais de comprendre ce qu'il était en train de se passer. Mais.. Disons juste que c'était une conquête d'Alexander, une de plus. Et c'était sincèrement en train de me rendre dingue. J'hésitais déjà à lui donner une seconde chance et à chaque fois que l'on se voyait, voilà que tout semblait me laisser croire que lui en donner une serait sans doute la pire erreur de toute ma vie. Voilà où se situait la complication de notre lien. De ce qu'il y avait entre nous. Ne pouvait-il donc pas me montrer qu'il avait changé ? Non, il fallait que ce soit encore le bordel. Et que cette grognasse dise qu'il m'aimait toujours, non, ça ne plaidait pas en sa faveur. Est-ce que justement, ça ne voulait pas dire qu'il était incapable de se poser ? Pouvait-on dire qu'il avait un cœur alors qu'il était capable de sortir avec une fille pour qui il n'avait pas de sentiment ? Je n'en croyais rien.

« Y en a combien des comme ça ? Ecoutes Alex.. Là, c'est abusé.. En fait, on ne peut même pas se voir tranquillement, sortir et ne pas tomber sur une des conquêtes ? C'est épuisant.. »

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