| Sujet: ✩ How does it feel to be different from me? (r) Dim 13 Nov - 21:50 | |
| ❝ I'm young, and I am free, but I get tired, and I get weak, I get lost, and I can't sleep But suddenly, suddenly. Would you comfort me? Would you cry with me? How does it feel, to be different from me? ❞
Ce jour-là, Ginny se réveilla avec un goût amer dans la bouche. Non, bien sûr que non, elle n'avait pas bu. C'était une image, une expression. Durant toute la journée d'hier, elle avait été obsédé par cette agoraphobie qui la caractérisait tant. Elle avait pensé durant de nombreuses heures à sortir de cette minuscule maison, de ces murs qui l'emprisonnaient afin de respirer le même air que ses voisins, de pouvoir sentir les rayons de soleil sur sa peau, au lieu de se cacher derrière ses rideaux. Elle aurait tellement apprécié le fait de sortir. D'en être capable. Malheureusement, son courage avait des limites. Puisqu'il y avait pire que sa simple peur d'être dans un lieu public, il y avait le fait qu'elle avait une peur terrible d'avoir peur. Elle se résigna donc à sortir la tête à l'extérieur, se contentant de lire un énième livre.
Cela dit, le lendemain, le jour présent donc, elle avait envie de changement. Et qui de mieux à appeler que son amie Billie-Elliott pour ce faire? Depuis de nombreux mois maintenant, elle savait qu'elle pouvait compter sur la rouquine pour l'aider. Cela ne devait pas être facile pour elle et pourtant elle était là pour elle. Ginny n'aurait pas cru réussir à trouver qui que ce soit comme elle. Peut-être ne croyait-elle pas assez en la générosité des gens? Quoi qu'il en soit, lorsqu'elle avait appelé son amie pour lui suggérer de passer voir la blonde, celle-ci accepta et quelques heures plus tard seulement, peu de temps après midi, elle entendit de légers coups contre sa porte. Souriante, elle alla ouvrir. « Bonjour Billie. » la salua-t-elle en se décalant pour la laisser entrer. « C'est gentil d'être venue, j'espère que je ne t'empêche pas de faire quoi que ce soit de plus d'important. »
Dernière édition par Ginny Duquette le Mar 15 Nov - 9:25, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: ✩ How does it feel to be different from me? (r) Lun 14 Nov - 23:41 | |
| Passer la journée à tricoter avec mamie et l’entendre insulter ses comparses de l’âge d’or à répétition, ou passer la journée avec Ginny et bien me marrer même si nous resterions probablement cloîtrée chez elle ? La décision n’était pas bien difficile. C’est un peu triste pour ma grand-mère, elle qui a si grand cœur et qui s’ennuie tellement de moi ! Toutefois, j’étais passée la voir deux jours plus tôt et je la verrais lors d’un dîner familial la semaine prochaine. Elle pouvait bien attendre pour me raconter ses nouvelles histoires qui ne devaient pas être très nouvelles, je me doutais fort bien. C’est pourquoi, dès que Ginny me téléphona pour m’inviter chez elle, je fus ravie. J’adorais quand les gens pensaient à moi pour combler leur temps libre ; je me sentais alors privilégiée. J’acceptai sans hésitation, et raccrochai le combiné téléphonique en appréhendant drôlement le moment où je l’annoncerais à ma mamie. Heureusement, cette dernière reçut la nouvelle assez bien, ne manquant par contre pas de me faire sentir mal en affirmant que mes amies étaient bien plus importantes que ma vieille grand-mère qui radote. Je la rassurai à la blague avant de raccrocher et de me rendre chez Ginny, m’arrêtant quelque trente minutes afin de casser la croûte dans un café-bistro. Je cognai finalement à sa porte en début d’après-midi. « Bonjour Billie. » Je souris et entrai dans la maison de mon amie. « Salut Ginny ! » Lançais-je d’un ton joyeux. Après tout, c’était ainsi qu’on me qualifiait : d’un joyeux luron. « C'est gentil d'être venue, j'espère que je ne t'empêche pas de faire quoi que ce soit de plus d'important. » Je secouai la tête tout en délivrant mes pieds de mes petites bottines. « Non pas du tout ! Au contraire tu me délivres d’une journée passée à entendre des ragots de vieilles et de prendre du poids dans les brownies et les carrés au rice krispies ! » Je rigolai puis me tournai finalement vers elle, les yeux grands ouverts. « Oh mais ne va pas croire que je t’utilise pour poser un lapin à mes grands-parents hein ! »
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