Une autre soirée, un autre rendez-vous. Il fallait que j’oublie Jep, il fallait que j’oublie Alec, et mes amies étaient bien placées pour le savoir et pour régler la situation. Cette fois c’était Bretzel qui avait décidé de me présenter à un de ses amis. Malgré la soirée qu’elle et moi avions passé, elle avait bien compris que c’était un homme que je désirais dans ma vie. Elle voulut donc m’aider sans hésitation. Elle me présenta donc l’un de ses amis alors que nous étions sorties prendre un verre. J’avais déjà quelques verres dans le nez à ce moment-là alors je n’étais plus du tout gênée. Ce soir, je n’étais pas certaine d’aimer l’idée de me retrouver seule avec lui, disons que cela me mettait inconfortable – et si jamais je le trouvais affreux une fois sobre ? Comment me défiler ? Et si je ne savais pas quoi lui dire ? Bref, j’angoissais à l’idée de rencontrer un parfait inconnu dont je ne connaissais que le nom et le physique pour ne lui avoir parlé qu’une heure au maximum. Landry, grand gaillard aux cheveux bruns rasés. J’avais tout de même mis le paquet sur ma tenue et mon apparence, pour faire bonne impression au cas où ce serait le prince charmant, le tant attendu homme de ma vie ! J’avais donc revêtit une magnifique robe noire décolletée et assez courte qui moulait mon corps mince – tout en demeurant modeste, il fallait avouer que mes heures d’entraînement portaient fruits. Bref, montée sur mes grands talons hauts noirs, je me dirigeai vers le restaurant auquel nous nous étions donnés rendez-vous. Le Messalini, un restaurant italien assez chic et ma foi très réputé pour ses pâtes et son vin maison. J’entrai à l’intérieur et averti l’hôtesse qu’une réservation avait été faite au nom de Landry O’Neal. Elle me confirma que mon compagnon n’était pas encore arrivé mais que je pouvais tout de suite aller m’asseoir. Je refusai et mentionnai mon envie de l’attendre ici, debout. Je m’appuyai donc contre le mur et fixai le stationnement, attendant que le jeune homme pointe le bout de son nez. Quand je le verrais arriver, je prendrais une posture plus féminine. Pour le moment, tant pis, j’avais mal aux pieds.