Comme tous les jours, Aleks était dans le complexe sportif de Montsimpa, il considère cet endroit comme une deuxième maison, il y a passe tellement de temps ! Il arrivait son sac pendu à son bras, saluant au passage quelques connaissances, puis arrivant sur le terrain destiné à la pratique du handball. Comme toutes les semaines, il entraînait l’équipe « jeune » des filles de Montsimpa. En tout il y a sept équipes dites jeunes ; les moins de neuf ans filles & garçons, les moins de douze ans filles et garçons, les moins de quatorze ans filles et garçons et enfin les moins de seize ans, filles et garçons. Et il faut l’entraîner tout ce petit monde ! Bien sur Alek’ ne fait pas tous les entraînements la plus part du temps ils s’occupent des petits, les moins de neuf ans, des garçons de moins de quatorze ans et les filles de moins de seize ans. Mais ce n’est pas tout le temps comme ça, il s’arrange en début de semaines avec les autres entraîneurs pour savoir qui fait quoi.

Ce soir la, c’était les plus de dix-huit ans filles qu’il entraînait ; il avait déjà prévu tout un programme. Parce que n’est pas arrivant qu’il se pose la question : « tiens, qu’est-ce que je pourrais faire aujourd’hui ? ». Il prévoit tout à l’avance. Aleksandar est un homme prévoyant, il ne fait pas les choses au dernier moment. Il faut dire qu’avec sa célébrité, surtout lorsqu’il était joueur international de handball et réputé comme le meilleur ailier droit de tous les temps, il fallait bien qu’il prévoit tout s’il ne voulait pas se faire avoir par un journaliste.

Il alla se changer puis les filles arrivèrent. Aleks les briffa vite fait avant de commencer l’entraînement, puis leur dit ce qu’ils allaient faire aujourd’hui. Toute la séance se passa bien, quand vint la fin, il leurs dit ce qui allait et n’allait pas et donna l’heure du match qui aurait lieu le samedi même.

Adrienne, une des joueuses de l’équipe qu’Aleks entrainait, lui fit un petit sourire, il lui rendit et vit alors qu’elle était en train d’appeler quelqu’un, en vain. Au vu de ce qui se passait, Aleksandar ne put s’empêcher de rire dans sa barbe. C’était assez marrant de voir comment une demoiselle de l’âge Addy pouvait réagir. Elle avait l’air acharné sur son téléphone. Il se douta que c’était son père qu’elle essayait d’appeler, comme souvent, il venait la chercher à la fin de son entrainement. Et comme souvent, il n’était pas là, encore en retard. Le père de la demoiselle étant un ami d’Alek’, il alla la voir et lui dit « ton père est encore en retard ? Il ne changera donc jamais ! » il dit cela sur le ton de la rigolade, bien sur, mais il avait quand même une part de vrai dans ses dires. Il prit alors son portable dans la poche arrière de son short et chercha dans son répertoire le numéro du père d’Addy’. Il y avait peu de chance pour qu’il arrive à l’avoir, si même sa propre fille ne pouvait pas le joindre, ce n’est son entraineur qui y arrivera ! Il sélectionna donc dans son immense liste de contacts, certains se trouvant dedans ne sont pas inconnu, certains sont d’anciens grands sportifs internationaux, d’autres des gens prestigieux et connus et dans ce beau petit monde, il y a les inconnus, mais qui comptent tout autant aux yeux d’Aleks. Il appela donc le père d’Addy’ sans grand espoir qu’il réponde.

c'est court désolé

« Je crois qu'il m'a tout simplement oublié. » dit-elle simplement. Alek’ connaît le père d’Addy pour être son ami, il sait qu’il n’est pas réellement très proche de sa fille. Enfin il ne connaît pas non plus toutes leurs histoires de familles, ce n’est pas le genre de choses qui l’intéresse. La vie privé doit rester privé ; il déteste questionner ou parler avec des gens de leur vie privé. Il sait ce que c’est quand on veut cacher et protéger sa famille, à une époque il était sans cesse traqué par les paparazzis, lorsqu’il sortait de chez lui, une horde de paparazzis lui courait après en quête de n’importe quelle information, même totalement banale. Il aurait pu dire qu’il aimait la glace à la vanille, le lendemain, on pourrait retrouver dans les kiosques, en une d’un magasine « Aleksandar Kovacevik, dit l’invincible, aime la glace à la vanille ! » C’est pour cela qu’il souhaite que la vie privé des gens reste privé.

Addy rangea ses affaires et se mit à partir, Aleks n’ayant pas tout de suite remarqué qu’elle partait, étant un peu dans les nuages, se mit à lui courir après elle. Il la rattrapa par le bras pour qu’elle se retourne et dit totalement calme « tu veux que je te raccompagne ? » Il fait froid dehors et la maison de la demoiselle n’est pas tout près du gymnase, il ne va donc pas la laisser rentrer chez elle tout seule, ce serait inconscient. Et puis il est assez protecteur et ne veut que le bien des gens, alors c’est tout naturel pour lui de faire ça !