always up for some fun with you,

Avec une profession comme la sienne, tout semblait tellement facile quand il s’agissait de forcer une serrure, de se montrer la plus discret possible, de se fondre à travers une foule ni vu ni connu, de savoir se défendre, de dissimuler des indices,.. Et ce tout mélangé en une seule journée sous les yeux d’un témoin ne pouvait que lui présager bien des problèmes. Pourtant, elle espérait que Seth ne se poserait pas de questions. Mais c’était trop beau de rêvé. Elle crocheta la serrure de la porte avec une facilité déconcertante, enfin ils étaient libres. Évidement cet acte avait évidemment suscité à nouveau la curiosité de Seth et il avait commencé des questions, même trop, du moins, c’est ce que pensait Rafaëlle au vu qu’il n’était pas très réceptif à ses baises. Et l’inévitable arriva. Les yeux presque écarquillés, il finit par lui lâcher la phrase qu’elle redoutait. Celle qui la déconcertait sans doute au plus haut point. « Tu sais vraiment tout faire ? Bientôt, je vais croire que tu serais capable de me tuer et de faire disparaître mon corps après. » Elle le regardait dans les yeux sans prononcé un seul mot. Elle se contenta de lâcher un petit rire nerveux. « Tu fais quoi dans la vie en fait ? Tueuse à gage ? Cambrioleuse ? Autre chose d’encore pire ?» Elle aurait aimé lui dire que oui elle travaillait dans l’illégal, qu’elle était voleuse et que c’était ce qu’il la passionnait. Elle aurait aimé pouvoir leur en parler mais elle restait silencieuse. Il ne comprendrait surement pas ce qu’il la poussait à pratiquer cette activité. Mais son silence qui pesait semblait en dire long. Il ne servait à rien de lui mentir mais si elle gardait le silence, elle le perdrait sans doute. Alors d’un sens où dans l’autre, ça revenait au même, elle était prise au piège par son propre métier. Elle se rapprocha alors de Seth qui se trouvait presque en dehors de l’hôpital, déposa l’une de ses mains contre sa joue qu’elle caressa. Elle enfonça ses prunelles dans celles de Seth et fit durer le moment quelques secondes. « Tu ne pourrais pas comprendre. » Enfin elle prenait les paroles mais ce n’était pas pour le rassurer. C’était un peu comme une concession. Une concession qui marquait la fin de leur petite sauterie devenues presque plutôt fréquentes. Pour ne pas avoir à subir son départ et à ce qu’il la laisse en plan sans rien dire, elle prit la décision de partir d’elle-même. Elle fit retombée sa main le long de son flanc et se retourna pour partir. Décidément, elle était vulnérable aujourd’hui.