Le soleil était encore une fois présent sur Montsimpa, il l’était à vrai dire quasiment toujours et comme d’habitude il me mettait de bonne humeur. En me levant ce matin j’avais eu la soudaine envie de partir faire un tour à la plage de la vieille jetée, elle était plutôt longue et certaines personnes avaient même la chance d’habiter tout près de la plage. Personnellement j’habitais plus près des collines – de l’autre coté – que de la plage mais prendre un taxi pour m’y rendre ne serais pas contraignant. J’y serais bien allé à pied mais, comment dire, c’est tout de même l’autre bout de la ville quoi ! Anyway, je pris une douche en vitesse et passai quelques minutes devant le miroir à dompter mes mèches folles avant de finalement enfiler un jean et un t-shirt. J’avais pris ma guitare sur mon dos et sortit de la maison, la plage était un lieu idéal pour composer, pour se détendre, pour être seul. Je sortis de la maison et vis le taxi juste en face de l’allée qui menait à la rue, je souris en y entrant et saluai le conducteur qui en fit de même. Heureusement ce type n’était ni causant, ni chiant. Une fois arrivé à la plage je lui tendis l’argent qui lui était du plus un petit excédent, il ne m’avait pas fais chier alors il le méritait. Le chauffeur repartit à la recherche d’autre clients et moi, ma guitare sur le dos, je descendis sur la plage. Je finis par retirer mes chaussures au bout d’un moment, c’était vraiment désagréable de marcher dans le sable avec des baskets ! Soit, je finis par retrouver mon coin perso et m’y installai, sortis ma guitare de sa housse et après avoir vérifié l’accordage, je me mis à gratter les premiers accords.

Il faisait beau dehors, le ciel était bleu et le soleil brillait de toute sa splendeur, là-haut. Je m’étais octroyé une journée de congé bien mérité – en fait, ce n’était pas vraiment ça. Je n’en avais pas eu le choix. J’étais trop épuisée pour être capable d’assimiler quoique ce soit aujourd’hui. Il y avait encore une nuit d’insomnie derrière moi, la troisième cette semaine. Mais bon, ce n’était pas tant ce qui allait m’empêcher de profiter de cette journée. La plage m’appelait et je m’y étais rendu assez tôt ce matin, pour y faire ma course. Ensuite, je m’y étais installée confortablement pour profiter des rayons de l’astre solaire qui occupait tout l’espace du ciel. La chaleur était bientôt apparue et il m’avait fallu me battre avec moi-même pour ne pas succomber à l’irrésistible envie de m’endormir là, sur ma serviette de plage, vêtue de mon bikini. Ironique, car j’en avais grand besoin, mais je n’avais pas envie de me transformer en homard ! J’étais d’ailleurs sur le point de me rendormir à nouveau, mes yeux se fermant sans effort, lorsque j’entendis le grattement distinct d’une guitare, non loin de moi. Ce son eut le don de me réveiller, puisque de prime abord, il m’avait surprise. Me relevant, je tournais la tête à droite et à gauche, cherchant la provenance de cette mélodie. Pas très loin de moi, un peu plus à gauche, j’avisais finalement le musicien. Et sa tête, immédiatement, éveilla chez moi un souvenir. Du genre qu'on préférait oublier. « Tiens donc, Alexis... comme on se retrouve. » lui lançais-je, un sourire au coin des lèvres, en me tournant vers lui. Oui, je le connaissais, et oui, j'étais rancunière. Ce n'est pas parce que j'avais bu quelques verres de trop que j'allais l'oublier, lui. Ou plutôt ce qu'il avait fait. Mais pour autant, j'avais appris à bien me conduire. Il y avait juste un peu d'hypocrisie dans mes propos, c'est tout. La question était : allait-il se souvenir de moi. Les hommes avaient tendance à oublier, avec l'alcool.

Je ne l'avais pas encore remarqué mais une jeune femme se trouvait dans les parages, alors que je jouais tranquillement un morceaux que je venais de composer, la jeune femme se leva et viens m'aborder. Harper. Un léger sourire sournois se dessina sur mes lèvres tandis que je levai les yeux sur elle. Elle n'avait pas été la seule femme que j'avais finalement repousser aux portes du paradis (hm hm) et donc certainement pas la seule à m'en vouloir mais son panache m'étais resté en mémoire. « Tiens donc, Alexis... comme on se retrouve. » « N'est-ce pas... Je t'aurais sûrement laissé entrer dans cette tenue tiens ! » fis-je remarqué en la détaillant du regard. C'était une belle femme, on ne pouvait le nier mais depuis quelques temps et depuis toujours même je repoussais de temps à autre la compagnie des femmes, aussi belles soient-elles. Je ne sais pas vraiment pourquoi, ce qui clochait chez moi mais c'était comme ça et je n'arrivais pas à faire autrement. Posant la guitare sur la housse, je me mis les jambes en tailleur en attendant la répartie de la jeune femme.