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K. Elle Higgins
nom: Higgins ❆ prénom: Kelsey Elle ❆ âge: 27 ans ❆ date de naissance: le 21 novembre 1984 ❆ origines: américaines, Chicago ❆ études/emploi: professeur de droit ❆ désir à long terme: refaire ma vie, comme si de rien n'était ❆ aspiration: amour ❆
attirances: le charisme, le romantisme & les hommes intelligents ❆ tues-l'amour: la prétention, les vêtements de sport & les personnes qui parlent la bouche pleine ❆ plat préféré: les pâtes à la crème et au saumon ❆ musique favorite: le jazz ou le blues ❆ couleur préférée: le lilas ❆ ton crédo: cela pourrait être pire ! ❆
Ayant pris place sur un des bancs peu confortables du tribunal, je tentais tant bien que mal de contenir ma douleur et ma peine. Tout le monde semblait me fixer avec pitié et je n'avais qu'une seule envie : me lever et les laisser là, en plan. Après tout, ici, j'étais inutile. Mais je me devais d'être forte, pour mon mari. J'avais rencontré Ian lorsque j'étais encore toute jeune et cela avait été la plus belle rencontre de ma vie. A ce souvenir, mes yeux se brouillèrent et je sentis une larme coulée sur ma joue. Je l'essuyai d'un geste précipité. Je voulais rester digne. Pour moi-même et pour Ian. Le tribunal était désormais complet, le procès pouvait donc commencer. Les témoins se succédèrent, de même que les accusés et mon calvaire ne semblait que commencer. Au fil des témoignages, des informations sans queue ni tête s'amassaient dans mon esprit, sans que j'en comprenne vraiment la signification. Viols, meurtre, mafia, Ian. Tout cela était absurde et c'était d'ailleurs ce que je me répétais sans cesse intérieurement, faute de pouvoir le crier haut et fort aux oreilles de tout le monde. C'était au tour d'une jeune femme de parler. La tueuse sans cœur, comme l'appelait la presse. Si je n'avais pas été aussi dévastée, j'aurais certainement eu un petit sourire de dédain. « Avez-vous hésité ? Avez-vous eu un moment de doute, d'hésitation ? Avez-vous tremblé ou avez-vous agi de sang-froid, d'un bout à l'autre, sans vous poser de question, sans aucun doute ? ». Mon cœur se serra lorsque je me mis à imaginer qu'elle avait été la réaction de Ian à l'approche de la mort. Le silence régnant dans le tribunal était insoutenable. « J'ai eu un moment de doute. Plusieurs, même. », lâcha la meurtrière. Ma bouche s'ouvrit l'espace d'un instant. J'aurais voulu hurler, lui cracher ses quatre vérités au visage, mais je n'en eu pas la force. C'était trop dur, trop douloureux. Quelques exclamations discrètes se firent entendre mais le silence revint rapidement. « Mais ça ne vous a pas empêché d'agir ? », demanda l'avocat. « Non ». Je sentais les larmes dégouliner sur mes joues, mais je restais immobile. Je sentis une main presser mon épaule dans un geste affectueux, mais je ne me retournai pas. Je souffrais et peu importait la compassion que pourraient m'apporter les autres, je souffrirais toujours autant. « Éprouvez-vous des remords ? », demanda alors l'avocat. S'en était trop pour moi. C'était beaucoup plus que je ne pouvais le supporter. Dans l'élan du désespoir, je poussai un cri et me levai. Je n'étais plus maîtresse de mes actes, la seule chose que je voulais était sortir d'ici et oublier tout cela, me dire que ce n'était qu'un cauchemar, que rien n'avait jamais existé, que si je rentrais dans notre maison, je retrouverais Ian, à son bureau, en train de passer un coup de fil important et de me faire un petit signe de la main, tout en souriant. Je sentis des mains me rattraper, mais je les repoussai violemment. Je voulais être seule, je voulais sortir. J'étouffais ici et j'avais mal au cœur. Mes jambes tremblaient et je me demandai si j'aurais la force de me diriger jusqu'à la porte du tribunal. Je m'arrêtai et je redressai la tête. Je voulais apercevoir une dernière fois celle qui avait ôté la vie à mon mari, histoire de mettre un visage sur celle que tout le monde appelle la tueuse sans cœur. Elle me regardait. Je la regardai. Je n'aimais pas son regard. Elle ne devait pas se rendre compte qu'elle venait de foutre en l'air ma vie. Elle ne devait pas se rendre compte qu'elle m'avait brisé, que maintenant, je n'étais plus rien. Brusquement, je détournai les yeux. Je ne pouvais plus la regarder, je ne voulais plus. Je ne voulais plus voir son regard sans l'ombre d'un quelconque sentiment. Je ne voulais plus voir son indifférence. J'aurais pu ramper par terre s'il le fallait, tellement je voulais quitter cet endroit qui me causait encore plus de malheur que je n'en avait déjà. J'avançai, titubant presque et personne ne tenta de me faire rasseoir. Je m'arrêtai cependant sur le pas de la porte. Je voulais une réponse. Je voulais savoir si cette fille, ce monstre, ressentait le moindre petit remord à l'idée d'avoir tué mon mari. Je voulais savoir si elle, elle crèverait en se disant qu'elle n'aurait jamais du agir. « C'était un enfoiré ». Ses paroles résonnèrent dans le tribunal et à mes oreilles. « Je n'ai peut-être pas de cœur, mais j'ai une conscience. Je ne l'aurais pas tué s'il ne le méritait pas. ». Le silence se fit encore plus pesant. Les larmes continuèrent de couler sur mes joues mais, je n'avais aucune envie de les essuyer. « Il le méritait, je n'ai aucun remord. ». Je la regardai une dernière fois en espérant lui faire ressentir toute la haine et le chagrin que j'éprouvais à cause d'elle. Je partis, sans me retourner ni même apercevoir que j'avais arraché quelques larmes à la mythique tueuse sans cœur.
Assise à la table du salon, je ne peux m'empêcher de fixer sans le voir l'article de presse que je serre dans mes mains. Il date, il est en mauvais état, il est froissé, les écritures se sont effacées et une larme est venue diluer le coin en haut à gauche de la photo en noir et blanc représentant mon cher mari. L'annonce du décès de mon mari, le procès, sa double-vie, tout, absolument tout est gravé dans ma mémoire. Et je sais très bien que je ne pourrais jamais rien oublier. Cela m'a trop marqué pour que je puisse arrêter d'y penser. Malgré tout ce temps, les larmes coulent encore sans que j'ai à faire le moindre effort. Elles coulent, sans s'arrêter, à toutes heures du jour ou de la nuit. Chaque minute, chaque seconde de ma vie me rappelle à quel point je me sens seule, trahie et éplorée. Dans un soudain accès de colère, je froisse d'un geste brusque la frêle feuille de papier et l'envoie balader à l'autre bout de la pièce. Je serre le poing, fort, très fort à tel poing que je sens mes ongles s'enfoncer dans ma paume. Puis, je pousse un soupir et me lève. La colère noire et les crises d'hystérie, ce n'est pas pour moi. Non. Depuis tout ce temps, je mets un poing d'honneur à reprendre ma vie en main. A mener un semblant de vie "normale". C'est dur, certes. Mais c'est comme ça. La vie n'est pas toujours rose et j'en ai bien fait les frais. Mais malgré tout, j'ai toujours su rester digne. Ainsi, je me dirige vers la porte d'entrée, le menton levé et sors vivre ma vie, tout en portant douloureusement le poids de quelques évènements passés.
pseudo/prénom: cucumber/marion ❆ âge: 18 ans ❆ sexe: a priori, je suis une fille ❆où tu as trouvé le forum: bazzart ❆ si tu devais y ajouter quelque chose: aucune idée ❆ célébrité: maggie grace ❆ acceptes-tu de doubler ton avatar? en fait, c'est moi le doublon alors, ... (: ❆ toi aussi tu traumatises tes sims? je les traumatisais, je suis plus sage maintenant ! ❆ raconte-nous ta vie: j'aime les moutons arc en ciel et les chips goût crevette ❆ tes autres personnages: aucun pour le moment ❆
Dernière édition par K. Elle Higgins le Dim 18 Déc - 14:39, édité 4 fois
Aeden Chapman
lone wolf
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