Un téléphone qui sonne. Une nouvelle à écouter. Un bouleversement. Une culpabilité. Rebekah avait été appelée par le commissariat par rapport au vol de voiture commis par Rafaelle et Seth. Ou plutôt Keegan selon la police. Elle avait été étonnée d'entendre que le jeune homme s'appelait vraiment Keegan, puisque c'était le nom qu'avait employé Rafaelle pour lui en parler. Peut-être s'étaient-ils disputé, ou peut-être n'était-il en fait qu'une conquête qu'elle voulait rayer de sa vie. Elle n'en savait rien, mais en tout cas, le jeune homme avait été retrouvé et Rebekah devait aller le confondre au commissariat. Elle s'en voulait d'avoir donner ce portrait robot. Elle s'en voulait de faire de cette conquête une victime encore plus malchanceuse de toute cette histoire avec sa soeur. Rafaelle était déjà une vraie harpie, mais si elle s'y mettait aussi, ça n'allait pas le faire. Elle s'en voulait, et cela ne fit qu'accroître sur le chemin tandis qu'elle allait voir le commissariat de Montsimpa. Quand elle entra, on lui demanda de s'asseoir et d'attendre que l'interpellé arrive. Elle redoutait cette confrontation. Et si il savait qui elle était, et s'il lui en voulait, et si. Et si. Les deux mots qui tournaient en boucle dans sa tête. Elle était pleines de scrupules. Contrairement à sa soeur ainée. Elle avait le sens des valeurs et du respect, et elle avait trahi tout ça pour tenter d'énerver sa soeur, et cela n'avait même pas fonctionné. Elle se sentait particulièrement stupide à cet instant précis, mais elle ne pouvait plus rien faire. C'était la police qui était là. Elle essayait de se calmer en se disant que ce n'était pas comme si elle ne l'avait pas vu avec Rafaelle poser cette voiture, mais cela ne réussissait même pas. Ses genoux tremblaient, elle attendait sans patience. Sa tranquilité, sa sérénité d'artiste avaient disparu en cet instant. Elle scrutait la porte. Les petits talons de ses bottes heurtaient parfois le sol sous le tremblement de ses jambes, montrant sa nervosité. Elle ne devait rien se reprocher, mais elle ne pouvait s'en empêcher. Elle était la bonté même. Peut-être trop, elle le savait. C'était les seuls cas où elle enviait sa soeur d'être si froide et de ne pas se faire ni marcher dessus ni de souffrir. La méchanceté semblait plus payer qu'on ne le disait. Mais c'était nouveau chez Bekah de renvoyer les coups, et elle ne voulait plus jamais le refaire, c'était désormais décidé.

La porte s'était ouverte sur un jeune homme. C'était bien lui. Trait pour trait. Ce ne pouvait être que lui. D'un côté, ça la rassurait, car elle dénonçait un vrai coupable, mais bon, elle cachait quand même la vérité en ne disant rien sur sa soeur. Elle se sentait mal, et le regard du jeune homme ne changeait pas cela. Elle baissait le regard, comme si elle était coupable d'une quelconque bêtise, pourtant elle ne savait pas dans quelle erreur judiciaire elle se fourrait. Si seulement elle savait qu'il n'était qu'une très flagrante ressemblance de l'homme qui avait aidé Rafaelle, et non l'homme lui-même. La froideur des mots de l'homme la troublèrent. Elle se sentait fébrile. Non, pas le genre de fébrilité dû à des sentiments amoureux, mais celle de la culpabilité, de la peur. Elle leva les yeux vers lui dès l'instant où sa phrase s'arrêtait. Elle tenta de faire la forte, sûre d'elle. Les confrontations avec Rafaelle lui avaient permis de se construire peu à peu une carapace face à la méchanceté. "- Je ne te connais pas non plus, mais ça ne t'a pas empêché de poser cette voiture devant chez moi." Elle essayait d'être froide, de montrer qu'elle s'en fichait d'envoyer un homme en prison, mais elle n'était pas comme ça. Elle fut étonnée devant sa manière de nier le vol de voiture de police alors qu'elle l'avait formellement décrit et reconnu. C'était lui, c'était sûr, elle ne pouvait pas se tromper, c'était impossible. "- Bah oui, je t'ai juste vu sortir de la voiture que tu as posé juste devant chez moi, mais c'est pas ton style hein ! Mais c'est ma faute hein ! Pff, on aura tout entendu" Rebekah venait de s'énerver, elle ne voulait pas passer pour la méchante, elle détestait cela. Elle n'avait pas du tout apprécié sa manière de lui parler comme si elle avait fait un faux témoignage, comme si elle était stupide pour passer son temps à mettre des innocents en prison. Elle s'énervait, alors son regard avait changé, devenant tout aussi froid que le ton qu'elle avait employé face à cet inconnu dont elle reconnaissait avec certitude le visage. Comment osait-il nier ? Elle respirait pour essayer de se calmer. Il avait laissé faire Rafaelle dans son plan machiavélique. Il connaissait Rafaelle. Il n'avait eu aucun scrupule à laisser la voiture devant chez elle et ses parents. Elle ne pouvait pas s'en vouloir de l'avoir décrit aux policiers, et encore moins de s'énerver face à sa fausse-innocence, qui en fait était vraie.

Dans cette pièce du commissariat, un quiproquo se formait. Chacun croyait l'autre incroyablement fou d'oser renier ses dires. Tous deux avaient cependant raison, que ce soit Keegan en disant qu'il était innocent que Rebekah en disant qu'elle l'avait vu. Enfin, qu'elle avait vu un homme lui ressemblant comme deux gouttes d'eau. Un rire nerveux explosa entre les dents de Rebekah quand Keegan lui dit que ce n'était pas lui. Elle lui riait clairement au nez, à moitié par le stress, et l'autre à cause de l'étonnement et du fait qu'il se moquait clairement d'elle et qu'elle n'aimait pas ça. "- Toi peut-être ! Mais celle qui était avec toi me connait ! Vous étiez deux ! C'est sûr ! Je t'ai clairement identifié, cesse de faire l'innocent bon sang ! Ne me prends pas pour une imbécile, je t'ai vu, de mes propres yeux ! Tu crois que moi je suis devin et que j'ai deviné ton visage sans t'avoir vu ? Je sais que tu étais dans cette voiture, que tu as au moins aidé à la voler, si ce n'est toi qui l'a fait tout court !" Elle avait réutilisé l'argument que Keegan avait utilisé juste avant pour le tourner à son avantage parce qu'elle ne voulait lui laisser aucune possibilité de la faire douter. Tout concordait si bien que ce ne pouvait être que lui. Elle l'avait vu, elle s'était exactement rappelé son visage, elle avait entendu son prénom être prononcé par Rafaelle. Tout ça ne pouvait être de simples hasards. Tout concordait si bien. Mais tout n'était pourtant que piège créé par Rafaelle et le hasard. "- Je suis d'accord. Je ne sais pas pourquoi tu te justifies. Tout prouve que tu es le coupable ! Comment veux-tu que je trouve tant de détails d'un visage si j'ai des problèmes de vue !" Elle n'avait jamais aimé qu'on la prenne pour une fille stupide, méchante ou pouvant être détaillé par n'importe quel adjectif négatif. Elle détestait cela, car souvent, cela la rapprochait de la démone qu'était sa sœur aînée. Elle était désespérée par la manière d'agir du jeune homme, espérant que cette scène cesse vite, elle détestait avoir l'impression d'être le bourreau. Elle ne voulait pas qu'il aille en prison par sa faute, même s'il n'avait pas agi par sa faute.

Ils ne semblaient vraiment pas se diriger vers l'écriture, bien au contraire puisqu'ils ne se comprenaient pas et s'enfonçaient chacun dans leurs deux versions qui semblaient ne pas correspondre l'une à l'autre, laissant penser qu'une version était fausse. Cependant, les deux étaient des bouts de la réalité, mais il était compliqué de les assembler sans savoir que Keegan ressemblait beaucoup à Seth, le vrai coupable du délit. Rebekah commençait à s'impatienter de la situation, du déni de l'homme face à elle que tout accusait pourtant. Quand il planta son regard dans le sien, elle n'en fut pas déstabilisée, Rafaelle avait déjà fait pire pour la déstabiliser, alors elle n'avait pas peur du tout. "- Rafaelle. Et ne me dis pas que tu ne la connais pas, vu comme tu l'embrassais. Oui, il est vrai, tu n'as pas commis de crime mais un délit ! Alors bordel, avoue !" Quand il se mit à regarder le policier pour proposer le détecteur de mensonges, elle leva les yeux au ciel, trouvant cet argument très mauvais, car les policiers étaient capables de le prendre au mot, et il se trouverait vite derrière les barreaux. Elle soupira, montrant son agacement et aussi l'énervement contre la puérilité qu'elle assimilait à Keegan qui réfutait ce qui était évident, même si en fait, ce ne l'était pas tant que ça. L'entendre hurler la fit sursauter et frissonner. Elle n'aimait tout de même pas qu'il s'énerve autant. Ils avaient beau être en présence de policiers, elle n'était pas rassurée. Elle ne le connaissait pas après tout, il pouvait devenir violent et un coup de poing partait parfois vite. Alors elle recula, tout en gardant un ton assuré "- Et ton prochain argument, c'est que c'est le pape maintenant ?!" Cette phrase aurait pu être un peu d'humour dans d'autres situations, mais là ce n'était qu'une pique supplémentaire. Elle regardait chacun de ses gestes, elle le voyait se crisper, se stresser.

Rebekah n'en pouvait plus. La colère qui montait chez l'homme et l'agacement chez elle rendaient la scène encore plus difficile qu'elle ne l'était. Aucune issue ne semblait possible. Elle avait envie que tout s'arrête, et pour autant, elle savait que c'était lui. Elle ferma les yeux quelques instants, revoyant la scène dans ses yeux, et également de se calmer. Quand il lui parla de convoquer Rafaelle, l'estomac de la jeune blonde se tordit. C'était la pire chose qui puisse arriver. "- Rafaelle, c'est ma soeur, et accessoirement ma pire ennemie. Celle capable de mener un homme à mettre une voiture de police juste devant chez moi histoire de me pourrir la vie un peu plus, et encore, ce n'est pas ce qu'elle a fait de pire." Elle lâcha un gros soupir avant de continuer "- Et je sais ce que j'ai vu, c'était bien toi. Et même si par je ne sais quel miracle, je disais faux, et crois-moi, j'aimerais avoir tort pour cesser tout ça, mais je suis sûre de moi, et bien si je disais faux, elle ne t'aiderait pas à t'en sortir. Elle s'en fout des gens." Elle disait vrai. Le fait qu'il en venait à demander de l'aide par Rafaelle lui faisait peut-être comprendre qu'il ne la connaissait pas. Pour autant, cela ne prouvait pas son innocence, puisque Rafaelle se faisait tellement de gars qu'elle ne devait pas vraiment être le genre à connaître les gens jusqu'à leur prénom pour coucher. Elle cherchait à réfléchir, pour pouvoir trouver un détail qui prouverait qu'il avait raison. Elle ne pouvait rien trouver pour confirmer sa propre version parce que son portrait robot prouvait tellement de choses à ses yeux. Mais elle avait envie de lui donner une chance. Puis un élément revenait en tête. "- Quand je lui ai montré ton portrait, elle t'a appelé Keegan." Elle avait besoin de savoir qu'elle avait bien raison, car elle l'avait vu, de ses propres yeux. Elle ne pouvait pas avoir mal vu, ni même avoir rêvé, elle le savait. Pourtant, la peur de la violence possible de son interlocuteur la forçait à essayer de trouver tous les chemins vers la complète vérité.

Rebekah se sentait elle-même prisonnière de cette situation sans fin. L'un comme l'autre n'étaient pas capables d'accepter de déformer sa vérité. Le ventre de Bekah se tordait peu à peu, effrayée par la personnalité agacée face à elle qui pouvait donner lieu à bien des surprises. Elle réussissait de moins en moins à garder son calme. Elle était épuisée à force d'essayer de le faire avouer, ce n'était pas son métier après tout. Elle aurait presque préféré ne rien voir. Chaque phrase qu'il prononçait devenait une insulte à ses oreilles, elle avait l'impression qu'il la prenait pour une imbécile qu'il réussirait à convaincre qu'elle avait mal vu. Elle, la photographe, dont les détails physiques du monde l'entourant faisaient le métier, les études, la passion, et quasiment sa vie entière. "- Mais toi j'aimerais que tu te rendes compte que j'ai autre chose à faire que mentir et te faire arrêter pour rien. Je t'ai vu. J'aurais du prendre une photo, je le savais. Tu ne me feras jamais croire que mes yeux m'ont joué un mauvais tour. Je ne t'avais jamais vu avant ce jour-là. Jamais. Comment aurais-je pu deviner ton visage ? Puis Rafaelle arriva dans la conversation, et elle tenta de rester de marbre, mais elle se mit à trembler des jambes. Elle ne pouvait guère plus se contenir. "- Si tu insistes, je vais faire venir ma soeur. Mais tu vas rester longtemps en prison avec elle. Coupable ou non, elle s'en fout. Vraiment. Tu ne vas pas t'en sortir avec elle. Elle se sauvera et t'enfoncera." Quand elle disait ça, son expression passait d'en colère à désolée. Elle était sincère dans ce qu'elle disait sur sa soeur, mais il ne semblait pas comprendre. Elle se leva et alla vers le policier dans la pièce à côté pour lui dire que la personne avec lui était Rafaelle Coolidge, sa soeur, et qu'elle lui avait avoué quelques jours auparavant. Elle allait retourner auprès de Keegan, mais elle le vit à travers la fenêtre et se dit qu'il avait déjà assez payé. Alors, bien que Keegan pouvait peut-être l'entendre, elle dit au policier "- En fait, j'ai du le voir ce jour-là. Et j'ai cru le reconnaître. Je pensais ne l'avoir jamais vu avant, mais en fait, il m'a rappelé que si. Je suis désolée, j'ai dû me tromper." Elle savait qu'elle mentait, mais elle ne voulait pas que ça continue, elle n'en pouvait plus de cette situation. Le policier comprit son trouble en la voyant et ne lui en voulant pas. Elle ne retourna pas auprès du jeune homme et sortit. Elle ne voulait plus affronter son regard. Alors, elle resta juste dehors, prenant l'air et tentant de comprendre la situation. Et si ce n'avait pas été lui. Elle doutait, il avait réussi. Au pire, si ca avait été lui, Rafaelle était la vraie coupable. Elle avait envie de pleurer, mais elle finit par foutre un coup de poing dans une poubelle non loin de l'entrée. Elle se fit plus mal à la main que la poubelle ne subit, mais il ne faut pas le dire ça.

La situation avait fini par enfin avancer. Rebekah avait craqué et avait voulu mettre fin à cette scène incroyable. Elle ne savait plus où elle en était, sa tête était dans tous les sens, à cause de la culpabilité et de la peur. Elle s'en voulait d'avoir renoncé à la vérité, et pour autant, elle s'en était voulu de l'avoir mené là, alors qu'il n'était pas seul coupable. Et même s'il était coupable, il n'avait que déplacer une voiture de police, ce n'était pas non plus un meurtre. Mais elle aimait la justice, surtout en sachant que son aînée ne la respectait jamais. Elle était sur les nerfs. Elle aurait pu pleurer, mais pour une fois, ce fut une énergie qui arriva et la fit frapper dans une poubelle. C'était pourtant un geste typiquement masculin, mais elle s'en foutait. Elle s'était faite avoir comme un bleu par ce type qui avait réussi à la faire hésiter. Elle n'allait pas être de bonne humeur avant de longues heures, c'était certain. Elle ne savait pas où aller, elle n'avait pas envie de grand chose. Elle n'avait pas vu sortir Keegan. Elle ne l'avait pas plus entendu. Ce ne fut que face à lui qu'elle se rendit compte que c'était lui. Elle soupira en l'entendant encore dire qu'il était innocent. Elle avait envie de lui hurler dessus qu'ils n'étaient plus devant la police et qu'il lui devait au moins la vérité maintenant. "- Mais bien sûr. Tu as un jumeau maléfique certainement. Ou ton corps est utilisé par un démon quand tu dors." C'était presque de la provocation. Mais elle en avait assez, et au pire, ils n'étaient plus devant la police, elle s'en fichait. Elle n'avait plus envie de garder son calme, surtout pas en s'étant rendu compte qu'elle avait cédé. "- Si tu ne risquais pas le pire avec Rafaelle, crois-moi, tu serais dans ce trou. Alors tu pourrais genre au moins dire merci et arrêter de me faire passer pour la mauvaise de l'histoire." Elle était devenue froide. Ce n'était pas du tout Rebekah pourtant, mais la situation la poussait à bout.

Rebekah était contente d'être sortie mais d'un côté déçue de l'issue. Pourtant, elle ne voulait pas le mettre en prison. Elle était assez contradictoire en cet instant précis, et plus les secondes passaient plus elle se sentait stupide et puérile. Elle agissait comme une enfant, cherchant à se venger par des stratagèmes stupides. Elle avait voulu faire payer Rafaelle en emmenant son copain en prison. Elle avait été bête. En fait, la colère qui montait en elle n'était pas envers Keegan, mais c'était contre lui qu'elle se reportait. Elle désespérait de seconde en seconde. Quand elle entendit la phrase de Keegan sur sa soeur. "- Tu connais pas ma soeur pour dire ça. Pas assez. Elle est capable d'envoyer des gens à l'hopital juste pour rire. Et je sais vraiment de quoi je parle. Il n'y a pas pire. Mais tu n'as pas eu le temps d'y voir apparemment, et tu as de la chance ne serait-ce que pour ça !" Elle lui en voulait d'avoir connu la Rafaelle qui était plutôt sympathique, ou plutôt qui était dragueuse et qui faisait donc tous pour coucher et non pas pour tuer. Elle n'aimait pas le fait que la discussion parte à ce sujet-là. La phrase de Keegan la stoppa net dans sa colère. Dire qu'elle était pathétique à cause de sa soeur lui fit du mal. "- Ne parle pas de ce que tu ne connais pas. Vraiment." Elle l'avait dit sur un ton sec mais pas énervé pour autant. Il l'avait carrément refroidi, elle n'avait même plus envie de s'énerver. Elle l'écouta attentivement avant de le regarder se retourner. Elle lui prit le bras pour qu'il ne parte pas, elle voulait comprendre. "- Désolée. Vraiment. Mais je comprends pas alors. Je suis sûre de t'avoir vu, trait pour trait. J'ai vraiment besoin de comprendre. C'était qui alors ? Et pourquoi ton prénom ?" Elle était calme, et surtout elle était sincère. Son regard montrait qu'elle s'en voulait de cette situation. Elle avait l'impression d'être folle à cet instant précis, car rien n'avait de sens, vraiment rien. Et c'était le genre de situation qu'elle haïssait. D'un coup, elle lâcha le bras et balanca d'un air à nouveau énervé : "- Oh et puis merde, j'en ai rien à foutre ! Au revoir !" C'était assez strict et direct mais au moins c'était dit. Alors, désormais silencieuse, elle se retourna et partit.