Juste après avoir terminer le travail et en cet après midi neigeux, Nolan avait rendez vous chez Norah, avec Norah bien sûr. Cela faisait désormais quelques bonnes semaines qu'il était arrivé à Montsimpa, et Norah s'était imposé comme l'une de ses plus belle rencontres ici. Gentille, drôle, souriante, elle incarnait la femme parfaite aux yeux de l'Irlandais, mais bien évidemment elle était prise. Cela ne les empêchait de trainer souvent ensemble et de s'amuser comme deux gamins, mais ça n'allait jamais plus loin et d'ailleurs la jeune femme ignorait tout des sentiments de Nolan, puisqu'il ne voyait aucun intérêt à les lui avouer. Elle était heureuse avec Keegan et c'était le principal, l'Irlandais en parfait gentleman se réjouissait assez du bonheur de Norah, et du bon temps qu'il avait la chance de passer avec elle. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il sortit du travail le sourire aux lèvres, pressé d'arriver à destination, chez Norah, dans la rue familiale à quelques pâtés de maisons de son travail. Après quelques minutes de marches il arriva en bas de l'immeuble. Il sonna à l'interphone et Norah lui ouvrit instantanément elle avait du l'apercevoir par la fenêtre. Il monta les escaliers jusqu'au 2ème étage, et frappa doucement à la porte qu'elle avait déjà ouverte. Son sourire s'illumina à la vie de la ravissante brune, magnifique en toute occasion. Après l'avoir enlacé brièvement en guise de salut, il montra un sac qu'il cachait jusque là derrière son dos et alla derrière cette grande cuisine américaine pour le poser. Sortant ce qu'il y avait à l'intérieur il dit assez fort pour que la jeune femme restée au salon l'entende. « J'ai pris quelques articles au boulot. Qu'est ce que tu dirais de préparer des bons cookies maison ? Je sais que vous les américains êtes les rois de ce dessert, mais j'ai ma petite touche irlandaise je te promets. » Il rit quelque peu et remarqua en levant les yeux qu'elle se trouvait face à lui de l'autre côté du plan de travail. Il la fixa quelques instants dans les yeux, puis retrouva ses esprit, se saisit du sac de farine le leva et lui montra. « Alors ? Prête à jouer au grand chef ? » Il lui fit un nouveau sourire attendant patiemment sa réponse. De toutes manières ce n'était pas comme si elle pouvait refuser.

Isaiah s'était absentée, comme presque tous les après-midi. Son travail occupait un temps fou dans sa vie, et je me retrouvai parfois seule à la maison, dispensée de quelques assomment cours de fac. J'aurai très bien pu me rendre à la bibliothèque et aller me plonger dans des révisions jusqu'à la tombée de la nuit. Pourtant ma détermination et mon envie de réussir ont leurs limites. J'avais ainsi décidé, en mon âme et conscience, de m'accorder une journée de repos que j'estimai largement méritée. C'est avec Nolan que j'avais décidé de la passer. Nolan Flinnigan, un jeune homme irlandais que j'avais eu le bonheur de rencontré quelques semaines plus tôt. Il était devenu un excellent ami en un temps record. Attentionné, drôle et adorable, je ne pouvais qu'apprécier passer du temps en sa compagnie. C'est d'ailleurs pour cette raison que je l'avais invité à se rendre chez moi, une fois son boulot terminé. C'est en allant chercher je ne sais plus quoi dans la cuisine que je le vis, s'approchant de ma petite maison, un sac sur le dos. (hé oui, c'est une maison et non un appart (a)) Anticipant son arrivée, j'allai directement ouvrir la porte, lui épargnant la corvée de frapper. Il m'adressa un large sourire chaleureux que je ne pu m'empêcher de lui rendre. Nous nous étreignirent brièvement avant qu'il ne se rende directement dans ma cuisine. Il faisait comme chez lui, ce qui ne pouvait que m'arranger. « J'ai pris quelques articles au boulot. Qu'est ce que tu dirais de préparer des bons cookies maison ? Je sais que vous les américains êtes les rois de ce dessert, mais j'ai ma petite touche irlandaise je te promets. » Je le suivis dans la cuisine et me plaçai face à lui, les coudes posés sur le plan de travail. « Les Américains doués peut-être, mais en ce qui me concerne je suis incapable de préparer un dessert digne de ce nom. » Je lui lançai un regard d'excuse. La cuisine n'était en effet pas mon fort, même si je me débrouillai plutôt bien niveau salé. J'allais certainement devoir compter sur ses talents pour ne pas risquer une intoxication alimentaire au moment de la dégustation. « Alors ? Prête à jouer au grand chef ? » Nos regards se croisèrent, et je vis qu'il n'accepterai aucun refus. « C'est à tes risques et périls, mais oui, prête. » Un sourire radieux s'empara de mes lèvres tandis que je fixai le jeune irlandais avec une certaine appréhension.

Passer du temps avec Norah était réjouissant pour le jeune Irlandais, et ceci pour plusieurs raisons D'abord elle n'était pas comme les autres, elle était moins superficielle, plus calme, plus à l'écoute, et puis aussi et surtout elle riait à ses blagues, et ça, ça ne courrait pas les rues. L'humour de Nolan était plus que douteux, il en était conscient, mais c'était ce qu'il le caractérisait. Il avait d'ailleurs salué la jeune femme d'une manière bien étrange puisqu'à peine avait il franchit le pas de sa porte qu'était il déjà en train de se mettre aux fourneaux, et en train de faire un monologue. Une fois qu'il annonça l'activité de l'après midi il regarda avce plaisir Norah, histoire de guetter sa réaction. Peut être en avait elle rien à faire des cookies, et qu'elle souhaitait simplement qu'il la laisse tranquille. Nolan pensa cela l'éspace d'un instant, il n'avait pas une grande confiance en lui ce qui pouvait énerver les autres à force. Néanmoins il ne fit pas part des ses états d'âmes à la belle brune et l'écouta plutôt lui annoncer la bonne nouvelle de l'après midi : elle était nulle en cuisine, ou plus précisement en cookies. C'était l'occasion d'apprendre, pensa-t-il tout de suite. Elle se dit ensuite prête à sauter le grand pas avec Nolan, en terme de cuisinie bien entendu. L'irlandais toujours avec son éternel sourire, lui fit un petit signe de la main ponctué par cette phrase : « Passe de ce côté du plan de travail, je pense que ce sera plus pratique. » Il acheva sa phrase par un léger rire puisqu'évidemment il s'était gentiment moqué de la jeune femme. Une fois arrivée à ses côtés il la regarda dans les yeux l'éspace d'un instant avant de détourner le regard pour le poser sur le plan de travail. La farine, les oeufs, la levure, le beurre, l'Irlandais avait tout prévu, même les pépites de chocolats. Mais il avait promis une spécialité, les m&ms dans les cookies. Il sortit donc un paquet et le posa à côté des autres aliments, sous l'oeil émerveillé de Norah - sans éxagération aucune. Il se saisit d'un récipiant, puis y versa un peu de farine. Le paquet en main il se tourna vers la jeune femme. « Je te passe les commentaires, je veux bien à la place un résumé de ta semaine. Qu'est ce que tu racontes de beau ? » Il termina une nouvelle fois par un sourire, puis lui tendit une tablette de chocolat. « Tu peux casser la tablette en petits morceaux ? » Il savait qu'elle pouvait y arriver, mais il ne put s'empêcher de rire légerement, d'un air moqueur mais sympathique tant la jeune femme paraissait maladroite. C'était mignon, cela dit.

Passer du temps avec Nolan était à la fois reposant, drôle et terriblement agréable. Aucun blanc ne venait s'infiltrer dans la conversation, ou tout du moins ils n'étaient jamais gênants ni inconfortables. En plus de ça, Nolan me faisait rire. Il avait beau avoir un humour assez spécial et parfois incompris, c'était justement ce que j'appréciais. Les blagues prévisibles et réchauffées n'étaient pas mes préférées, même si j'y riais souvent quand même, fidèle à ma réputation de bon public. En fait, Nolan était un peu l'homme parfait, en y réfléchissant bien. Son seul défaut était peut-être celui d'être Irlandais. C'était le genre de garçon incapable de délibérément faire du mal à quelqu'un - enfin en tout cas c'était l'impression qu'il me donnait. « Passe de ce côté du plan de travail, je pense que ce sera plus pratique. » Son petit rire me confirma qu'il était bel et bien en train de se moquer de moi. Je lui accordai une grimace avant de passer de l'autre côté du plan de travail, comme il me l'avait conseillé. D'un côté il n'avait pas vraiment tort, j'étais souvent bien trop tête en l'air, si bien que j'acceptai sa moquerie sans trop de difficultés. Il se mit ensuite à déballer des tas d'ingrédients ainsi qu'un paquet de m&m's. Plutôt étrange pour des cookies. Mais autant en profiter. J'ouvris donc le paquet et en mangeai quelques-uns. Il en aurait sûrement besoin pour la préparation du dessert, mais j'espérai qu'il n'aurait pas besoin du paquet entier. Au pire... Tant pis. « Je te passe les commentaires, je veux bien à la place un résumé de ta semaine. Qu'est ce que tu racontes de beau ? » L'habituelle question qui revenait toujours. Malheureusement ma vie n'était pas bien passionnante, surtout en ce moment. « Pour faire court : boulot, métro, dodo. Je passe mon temps à la fac ces temps-ci, une vraie intello. Et toi ? » Je pose un coude sur le plan de travail, les yeux rivés sur Nolan et son paquet de farine. Autant dire que j'étais plus là pour la déco que pour réellement cuisiner. Le jeune homme sembla s'en rendre compte, puisqu'il me tendit bientôt une tablette de chocolat. « Tu peux casser la tablette en petits morceaux ? » Encore une fois, il émet ce petit rire moqueur, comme si j'étais incapable de faire une chose aussi simple. Je fronce un sourcil soupçonneux, mais ponctué de mon habituel sourire. « Dis-moi, tu me prendrais pas un peu pour une abrutie toi ? »

La maladresse de Norah n'était pas un défaut, bien loin de là Nolan l'appréciait en grande partie pour cette partie d'elle. Il y trouvait quelque chose de mignon, d'enfantin de naïf. Il se reconnaissait un peu en elle, si ce n'est qu'elle était beaucoup plus intelligente. Il en était conscient, et sa fierté se portait bien. Elle faisait médecine, et était studieuse, à coup sûr elle deviendrait une grande chirurgienne. Lui, était un simple cuisinier, mais tout comme Norah, il faisait ce qu'il aimait et c'était le plus important. Elle résuma sa semaine, semaine où Nolan n'avait pas eu l'occasion de lui rendre visite. Elle était très prise par ses études, et lui par son travail. Il ne voulait de plus pas s'imposer dans sa vie, et dans celle de Keegan, qui n'était pas très fan de lui. Le petit ami possessif ne voyait pas d'un bon oeil la présence de l'Irlandais chez la jeune femme. Nolan pouvait comprendre la jalousie de Keegan, même si ce dernier n'avait pas de soucis à se faire. Le cuisinier était trop respectueux pour tenter quoi que ce soit sachant que la réciprocité n'était pas de rigueur. « A peu près pareil. Mais dis moi... » Il marqua une petite pause pour capter le regard de la jeune femme, et poursuivit un sourire enfantin aux lèvres. « La fac, c'est ce même endroit où se trouve le beau grand quaterback keegan, non ? » Nolan voulait clairement en savoir plus sur leur relation. Norah en parlait, mais peu souvent. Et puis c'était aussi une nouvelle manière d'éloigner tout soupçons sur la nature de ses vrais sentiments. Il avait utilisé le mot quaterback assez naturellement : à ses yeux Keegan était ce garçon populaire, alors que lui était plutôt le discret que personne ne remarque vraiment. La farine en main, Nolan poursuivit ses diverses pesées, et s'arrêta quelques instants pour rire de nouveau face à l'attitude de la jeune femme qui s'offusquait des moqueries sympathiques de l'Irlandais. Il répondit donc avec ce même grand sourire. « Non, absolument pas. » Il mit sa main dans le paquet de farine, puis fit un trait sur le front de Norah, puis sur les joues, et enfin sur le nez, tout ceci délicatement. Il ajouta enfin, toujours sur le même ton : « Maintenant, oui. » Il rit ensuite avant de reposer le sac de farine, la suite des choses s'annonçait bien plus mouvementée et intéressante. Nolan ne comptait pas aller sur ce terrain là initialement, mais cela semblait pourtant inévitable, et voir le joli visage de Norah à quelques centimètres du sien, le perturbait bien trop pour qu'il reste de marbre. Il était faible, c'était un fait. Malgré sa perfection apparente, il restait un homme.

Raconter mes passionnants cours de médecine à Nolan n'était pas vraiment dans mes plans, et je n'allais certainement pas éveiller son attention et sa curiosité avec des termes compliqués et imprononçables. Pourtant quand lui me parlait de la cuisine, il ne me fallait pas plus de quelques secondes pour être pendue à ses lèvres. Il aimait tellement son métier qu'il arrivait parfois, le temps de quelques minutes, à me transmettre sa passion. Une chose dont j'aurais pu être capable, si seulement je pratiquai réellement la médecine et ne me contentai pas d'apprendre et réapprendre chaque organe du corps humain. « A peu près pareil. Mais dis moi... » Son regard chercha le mien avant qu'il ne poursuive. « La fac, c'est ce même endroit où se trouve le beau grand quaterback keegan, non ? » Question pour le moins déstabilisante. Pourquoi pensait-il à Keegan maintenant ? Je fus quelque peu gênée de sa question, et détournai le regard avec un sourire timide. Keegan et moi ne sortions pas ensemble, mais il était clair que nous en avions tous les deux envie. « Je te trouve bien informé ! Et bien si, en effet... Pourquoi cette question ? » Détourner l'attention, voilà ce qu'il fallait faire. J'avais évité de croiser son regard, encore gênée de repenser à ce probable début d'histoire que nous avions Keegan et moi. « Non, absolument pas. » Le grand sourire qu'il me lança ne m'inspira pas vraiment confiance, et ce qu'il fit ensuite me confirma que j'avais bien raison. Il mit sa main dans le paquet de farine qu'il tenait et me l'étala sur le visage avec douceur. Ma bouche s'ouvrit sous le coup de la surprise, et j'arborai une mine offusquée. « Maintenant, oui. » Mon regard se fit soudain menaçant. Enfin presque. « Tu oses ? » Je mordillai ma lèvre inférieur, vieille habitude lorsque je commençai à m'énerver - ou faisait semblant de m'énerver. Il reposa le paquet de farine sur le plan de travail. Grosse erreur. Je m'en emparai d'un geste, et plongeait les deux mains dedans. La possibilité que je puisse être décoiffée ou salie ne m'effleura même pas l'esprit. Je n'étais pas le genre de filles obsédées par l'envie de rester parfaites en toute occasion. C'est donc sans retenue que je me rapprochai de Nolan et déposai les mains sur son visage puis dans ses cheveux, prenant bien soin de déposer de la farine sur chaque parcelle de sa chevelure. Un sourire triomphant s'empara de mes lèvres. « Quand on me cherche on me trouve, Nolan. Tu devrais savoir ça ! » Ebouriffant une fois de plus ses cheveux, je laissai échapper un doux rire. Nous étions proches. Peut-être un peu trop. Regarder Nolan dans les yeux devenait presque gênant à cause de notre proximité. Mais ce ne fut pas le cas. J'étais à l'aise, et, encore une fois, il me faisait rire. C'était le plus important.

A partir dans un jeu comme celui ci, Nolan n'avait pas immédiatement peser les diverses conséquences possibles. Elles étaient pourtant aussi dangereuses que nombreuses. Un de ses principaux problèmes avec Norah était que justement il ne réfléchissait pas assez, et il se transformait un peu en ce garçons pré-pubère devant sa dulcinée. Il n'en était pas fier, mais quelque part cela le touchait peu : il restait heureux dans ces brefs instants, et c'était finalement le plus important. Elle répondit sur Keegan, et fut très discrète à ce sujet. Elle détourna même le regard et Nolan perçut ses pommettes rougirent. Il n'insista pas sur le sujet. Premièrement parce qu'il n'avait peut être pas envie d'en apprendre plus sur lui, par pur jalousie mauvaise, mais aussi parce qu'il voyait que Norah ne souhaitait pas s'étendre sur le sujet. Et il y avait tellement mieux à faire, à dire. Il conclut donc brièvement sur sujet lorsqu'elle l'intérrogea sur les raisons de cette question assez déplacée. « Simple curiosité, désolé. » Il ponctua ses excuses par un grand sourire. Elles n'avaient pas forcément lieu d'être, mais il était comme ça, trop prudent, trop poli. Cela pouvait être agaçant par moment. Lorsque ses doigts farinés rencontrèrent le visage de la belle brune, il frissonna quelque peu, et trépigna d'impatience devant la réaction de Norah. Elle prit un air faussement choquée et contrariée,il devina en fait qu'elle semblait toute excitée que lui à l'idée de retourner aussi bêtement en enfance, et c'était tant mieux. Elle prit la farine, qu'il avait volontairement laissé, souhaitant évidemment lui permettre de posséder les mêmes armes que lui. Elle plongea ses deux mains à l'intérieur avant d'en mettre sur le visage, et les cheveux de Nolan tout en le décoiffant. Il ferma les yeux, recula d'un pas, puis souffla pour enlever la farine présente sur ses lèvres. Il s'essuya les paupières pleines de farines, et une fois les yeux ouverts, il écouta la remarque de Norah, avant d'une nouvelle fois éclater de rire. Il répondit tout en prenant le sac de farine. « Je voulais justement te trouver, ça tombe bien. » Il esquissa un sourire, puis s'approcha considérablement, au point d'arriver à quelques centimètres de la jeune femme. Très perturbé, il tenta tant bien que mal de le masquer, et très vite, il brisa cet instant ambigu pour renverser tout le contenu de la farine sur la jeune femme. Il esquissa un nouveau sourire. Il profitait de cet instant qu'il jugeait débile, qu'on pouvait retrouver dans tous les films à l'eau de rose diffusés à la télévision en ces périodes de fêtes. Secrètement il espérait tout de même que l'issue allait être la même, qu'elle allait ouvrir les yeux et remarquer que Nolan était fait pour elle. C'était à la fois ridicule d'être dans cet état, mais aussi romantique. La spontanéité de la situation la rendait d'autant plus intéressante, l'issue allait très certainement l'être aussi. Toujours aussi étrangement confiant et à l'aise, Nolan vint poser ses lèvres sur la joue enfarinée de Norah, pour faire la forme d'un baiser. Il rit une nouvelle fois avant de conclure. « Voilà, tu es parfaite comme ça. » Désormais il n'y avait plus de farine. Mais des ingrédients bien plus dangereux...