 |  Sujet: tell the world i'm here, tell the world i left home. PV JAIME Mar 27 Déc - 20:55 | |
| « TAAAAAXI »
Il n’y avait qu’Abbie pour faire des choses un peu dingues comme prendre le premier vol Sydney – Montsimpa. Pour tout quitter d’un coup, ses parents, son école prestigieuse d’où elle s’était fait virer, ses amis, son petit confort. Son frère lui manquait terriblement. Elle avait l’impression de l’avoir perdu et ressentait comme un grand vide quand elle avait appris son mariage. Jaime qui se mariait ? Non mais franchement, il s’était pris combien d’ecsta avant de faire une telle chose ? Ca correspondait tellement peu à son grand-frère. Elle avait donc besoin de le voir, puis surtout de changer son air australien pour quelques temps. Si Jaime supportait Montsimpa, la ville ne devait pas être aussi pourrie qu’elle le pensait. Les responsabilités viendraient plus tard, après tout, se disait-elle en hélant la main, ce lendemain de Noël à l’aéroport, portant un nombre de valises et de sacs assez délirant. Quand le chauffeur s’arrêta, elle s’engouffra à l’intérieur du véhicule avec son sac à main, le laissant charger toutes les affaires. Elle sortit son blackberry, vit le message de Jaime, esquissa un sourire. Allait-il voir qu’elle était enceinte de quatre mois ? Elle avait un petit ventre qui commençait à se former et à Sydney, cachait le tout avec les vêtements les plus amples qu’elle avait. Personne n’était au courant, même pas son professeur d’économie, avec qui elle avait pu passer des heures délicieuses dans ses appartements. Comment la chose avait été connue des services d’administration, c’était encore un profond mystère pour la jeune fille. Elle appela sa mère qui lui avait laissé une bonne vingtaine de messages après avoir vu que Abbie était partie avec ses affaires, mais tomba sur le répondeur.
« Maman ? C’est moi. Je suis bien arrivée à Montsimpa. Juste pour te rassurer. Désolée de ne t’avoir rien dit, mais je sais que tu ne m’aurais pas laissée partir. J’ai besoin de réfléchir un peu toute seule, de faire le point. Mais au moins, ne t’inquiètes pas, je suis chez Jaime. » Elle éteignit le téléphone et se pencha sur le siège avant, où se tenait le chauffeur, essoufflé d’avoir porté tous ces bagages essentiellement remplis de vêtements. « Où va-t-on, mademoiselle ? » demanda-il en commençant à démarrer. « Rue des Oiseaux. » répondit Abbie après avoir regardé sur le papier griffoné en regardant le paysage, sa joue collée à la vitre. Tout cela la changeait de Sydney. Il n’y avait plus la mer, plus les gratte-ciels. Une certaine mélancolie commençait à naître. Mais la jeune Australienne se reprit vite. Elle n’était plus une enfant, elle pouvait faire ce genre de trucs toute seule. Ils allaient bien rire avec Jaime, en espérant que la nana qu’il ait épousé était cool. « C’est un garçon ou une fille ? » demanda le chauffeur, qui avait mis une radio locale avec des chansons que même les parents River-Field n’écoutaient pas. Le sang d’Abbie se glaça, c’était la première fois qu’on lui parlait de sa grossesse en dehors du médecin qui lui avait dit avec fermeté qu’elle ne pouvait plus avorter. « Je…je ne sais pas et puis honnêtement, je m’en fous. » Elle baissa les yeux et fixa ses talons, qu’elle ne pourra bientôt plus porter. Elle avait aussi besoin de nouveaux vêtements, ses pantalons ne se fermaient plus. Le chauffeur ne prononça plus un mot pendant la durée du trajet et s’engagea d’un coup dans une rue où de grandes bâtisses se dressaient. Une vraie rue de riches. « On y est. C’est quel numéro ? » Abbie émit un sifflement ravi. Alors Jaime habitait là ? « Numéro huit. » La voiture avança devant un grand immeuble. La joie d’Abbie retomba un peu. Evidemment qu’il était en appartement. Elle sortit de la voiture et alluma une cigarette en attendant que le chauffeur sorte ses bagages. En voyant la cigarette d’Abbie, son visage changea de couleur. Elle glissa un billet de 50 simflouz dans sa main. « Merci Monsieur. » La jeune fille regarda sur les boîtes aux lettres si il y avait le nom de son frère, qui en effet se tenait sur une plaque, écrit en doré. Abbie fourra avec difficulté toutes ses valises dans l’ascenseur. Son cœur battait doucement, elle était impatiente de voir son frère. Quand l’ascenseur arriva à l’étage, la jeune fille fit le même procédé pour sortir avec difficulté ses bagages. Elle chercha gaiement le numéro de porte de son frère, se posta devant et tambourina de toutes ses forces sur la porte d’entrée. « JAIME RIVER-FIELD. OUVRE CETTE PORTE, J’AI TES CLOPES. »
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