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Le jour venait de se lever mais je me trouvai déjà au milieu du parc, à courir sur les sentiers de terre, faisant attention à ne pas me prendre une branche dans les jambes pour ne pas terminer ma course par terre. Mes cheveux étaient retenus en arrière par une queue de cheval haute qui se balançait de gauche à droit en rythme avec ma course, je portai un débardeur noir ainsi qu’une veste noir et or et un jogging de même couleur. J’avais mes écouteurs dans les oreilles, me coupant ainsi du reste du monde. J’étais levée depuis une heure et je courrai depuis presque autant de temps : ça me permettait de tenir la forme et de me réveiller. Certains prenaient des douches ou restaient plus que nécessaire dans leur lit pour émerger, moi je sautai dans un une tenue de sport et je sortais dans le parc qui n’était pas si loin de chez moi. Et puis, ça permettait d'être endurante !

Sans oublier que ça me permettait à réfléchir. Je ne savais pas pourquoi, mais j'étais l'une de ces personnes qui ne laissent pas leur passé tranquille, qui le ressassent sans cesse en espérant trouver des réponses à leurs questions muettes. Moi, j'en avais des tonnes : pourquoi notre père nous avait fait subir tout ça, à ma jumelle et à moi ? Est-ce que, si les infirmières ne se sont pas trompés dans la remise des bracelets d'enfants, notre père aurait été si sadique et méchant envers nous si nous avions su qui avait réellement tué notre mère ? Et si elle n'était pas morte, est-ce que nous aurions tout de même eu cette vie de merde ?

Une fois ma course terminée, je rentrai chez moi et délaissai mes vêtements pour aller prendre une bonne douche. L’eau chaude qui coulait sur ma peau détendit mes muscles après l’effort d’endurance qu’ils venaient de fournir. Une fois que je fus propre, je sortis de ma douche, enfilai un peignoir et une paire de tongue avant d’aller devant mon miroir et de me maquiller d’un petit coup de crayon et de mascara, sans plus, avant de me brosser les dents puis de me démêler et de me sécher les cheveux.

Je passai la journée à glandouiller devant ma télé, zappant les chaînes les unes après les autres, cherchant quelque chose d’intéressant à regarder. Mais je ne trouvai rien, je finis par m’endormir sur mon canapé, une couverture sur moi et un coussin entre les bras, ma tête reposant dessus. Je ne rêvai de rien pendant ce temps, et c’était un sommeil réparateur. Ma jumelle devait être partie au travail pendant que je faisais mon jogging ; elle était Danseuse professionnelle et était très fière de ce qu'elle était devenue. Comme quoi notre passé ne définissait pas notre futur !

Je me réveillai environs deux heures plus tard et remarquai qu'il faisait presque nuit. Je n'allai pas restée ici encore ce soir non plus ! Je me levai du canapé, délaissai mon peignoir et enfilai des sous-vêtements noir avant de mettre une petit robe à motif léopard qui m'arrivait à mi-cuisse et des talons noirs ; je me passai un nouveau brin de maquillage ainsi qu'un coup de brosse dans ma crinière et sortis de chez moi.

J'entrai dans la boite comme si elle m'appartenait et me dirigeai directement vers le bar : « Une Vodka Caramel ! » Je souris au barman pendant qu'il me servait et, prenant mon verre entre mes mains, je regardai autour de moi.