Journée pas top je dois dire. Tout commença dès les matin. Je faisais comme à mon habitude ma promenade matinale, jetant des cailloux sur les petits vieux qui passaient de temps à autre, quand j’aperçus que l'un d'eux était en fait accompagné d'un mec balèze, grand et qui n'aimait apparemment pas que quelqu'un embête sa mère. Une course-poursuite s'en suivit, et je pu remarquer que ce gars là courrait très vite, mais je réussis tout de même à le semer. Bizarre d'ailleurs, j'étais nul en sport à l'école. Probablement qu'au fil des années avec mon corps de rêve est venu l'endurance. Ce petit "accrochage" aurait peut-être dû me servir de leçon, mais non, ce n'est pas ça qui m'empêchera de continuer ma routine matinale dans les prochains jours. Ensuite, me baladant dans les rues en centre-ville, je remarquai une petite vieille en train de mandier. Deuxième course-poursuite de la journée après avoir tenté de voler les deux euros dans son bol. Pour une sexagénaire, on peut dire qu'elle pétait vraiment la forme ! Plus que le balèze de tout à l'heure d'ailleurs, ce qui me valut de me prendre pas mal de coups de canne en pleine face. Ridicule je dois dire. Bon, j'en avais vraiment assez de courrir. Donc, après tout ça, j'avais décidé de me rendre au parc pour décompresser un peu. On était en fin d'après-midi, et arrivé là-bas, je vis des dizaines d'enfants en train de jouer près des toboggans et des balançoires. Toujours les mêmes, à squatter encore et toujours ce coin de jeu. Bon, y en a marre de ces gosses ! Après tout, cet endroit ne leur appartenait pas ! Et puis, c'est pas comme si il y avait un panneau indiquant "de 2 à 12 ans" à l'entrée non plus. Quand une balançoire se libéra ENFIN, je couru m'y asseoir, bousculant un petit au passage. Il couru vers sa mère. Bon, il s'en remettra de toute façon. Je commençai à me balancer, allant de plus en plus vite, quand je mis -accidentellement- un coup de pied dans la tête d'un passant. Merde. ▬ Oups, j'suis désolé, mec ! Mais avoue que t'aurais quand même pu faire plus attention.

Jon & Dorian

Je m’étais levé vers six heures du matin afin d’aller courir comme tous les matins, j’étais passé dans les rues encore vides à cette heure-là, et j’avais traversée une petite partie de la ville ainsi. Je m’étais rendu chez moi, transpirant pour ensuite me doucher afin de me mettre en condition pour aller au travail. D’après mon agenda, je n’avais pas grand monde aujourd’hui et c’était le cas lorsque j’étais arrivé ce matin à mon bureau, un café bien chaud m’attendant sur celui-ci. Je n’étais ni en avance, ni en retard, je m’étais fait bien trop de fois réprimander par ma secrétaire, une femme blonde d’une quarantaine d’années qui avait un sacré caractère, elle était pire que ma mère, me dictant ce que je devais faire à chacune de mes arrivées et surtout à me faire savoir ce que je faisais de mal. D’un côté, j’étais content de l’avoir avec moi, car au moins j’étais sûr de ne pas faire les choses de travers. La matinée s’était très bien déroulée et je débauchai à seize heures contre les indications de ma secrétaire qui me disait d’attendre dix-huit heures. Seulement c’était calme aujourd’hui, tous mes rendez-vous étaient prévus pour demain, la plupart se faisait en début de matinée. Je ne passais pas par chez moi par la suite, décidant de prendre le bon air de Montsympa alors qu’il faisait beau. Je cherchais que faire de mon après-midi, m’asseyant sur un banc devant une boutique en premier et guettait les personnes qui passaient près de moi. Je me remis en marche ensuite, traversant les rues à pied avant de me diriger vers le parc. Cela se voyait qu’il était presque quatre heures et demi de l’après-midi, on voyait pas mal d’enfants courir un peu partout dans le parc de Montsympa. Je marchai derrière les balançoires, habitué à ce que les enfants ne se balancent pas trop haut, trop fort. Seulement, aujourd’hui, c’était différent et je reçus un coup de pied en pleine face. Autant dire que je l’ai senti. Je me frottai le front, fusillant du regard celui à qui appartenait le pied. « Oups, j’suis désolé, mec ! Mais avoue que t’aurais quand même pu faire plus attention. » Je le regardai avec des gros yeux. « Attends, rappelle-moi ton âge ? » lui répondis-je aussitôt. Je me calmais, j’étais de bonne humeur aujourd’hui, il avait de la chance. « Bon, oublions ça. » Je me remis à marcher vers un banc, touchant mon front à la recherche d’une éventuelle bosse.

Il était vrai que la plupart, pour pas dire la totalité des gens qui jouaient dans ce genre d'endroit étaient des enfants. Mais après tout, les adultes ont le droit de s'amuser, non ? Certains s'amusent en se shootant à l'adrénaline en sautant d'un avion, mais moi une bonne balançoire me suffit largement ! Et puis, à Montsimpa, c'est loin d'être le truc le plus bizarre qui puissent arriver.
Je m'amusais réellement avant que l'homme ne vienne m'interrompre. Ce qu'ils sont malpolis les gens de nos jours !
▬ Attends, rappelle-moi ton âge ? Bizarrement, j'ai l'impression d'avoir légèrement irrité l'homme qui s'était pris mon coup de pied dans le visage. Il me fusillai quasiment du regard. Mais c'est qu'il est nerveux le p'tit ! ▬ Ben... j'ai 26 ans, pourquoi ?
L'homme commença à s'en aller, pour se diriger vers un banc. ▬ Bon, oublions ça. Je décidai de le suivre, interloqué. Le pauvre, il avait l'air contrarié et tentait vainement de se contrôler. ▬ Je t'ai pas fait trop mal j'espère ? À vrai dire, je m'en fichai un peu, mais on m'as conseillé d'être plus gentil, voire plus attentionné avec les gens. Pourquoi ? Aucune idée. C'est pas vraiment de ma faute si j'ai des problèmes inattention et si la vie des autres ne m'intéresse pas plus que ça.
▬ T'inquiète mec, ton visage a pas trop morflé. Quoi que... ah non, j'ai rien dis, c'était déjà comme ça avant. et je m'esclaffais comme un débile. Dites donc j'suis vraiment au top aujourd'hui ! Bon, j'avoue que j'dois passer pour un lourd auprès de ce mec. Mais bon, tant que je me fais rire à moi, après les autres je m'en fiche légèrement.

Jon & Dorian

J’avais lancé une remarque censée être ironique à laquelle je n’attendais pas de réponse réellement, et pourtant le jeune homme y répondit, l’air de rien. « Ben…j’ai 26 ans, pourquoi ? » Cela me désespérait encore plus étant donné que cet homme avait mon âge. Je secouai la tête et soupirai intérieurement m’en allant m’asseoir sur un banc un peu plus loin.
Après m’être gentiment reçu un coup de pied d’un jeune homme, j’étais parti m’asseoir sur un banc, espérant enfin trouver la paix que je pensais mériter après le boulot. Seulement, le jeune homme qui était assis sur la balançoire un peu plus tôt, en décida autrement. Il vint s’asseoir à côté de moi, alors que je soupirais intérieurement, me remettant de mes émotions. Il m’avait suivit, et s’était installé, me demandant tout naturellement : « Je t’ai pas fait trop mal j’espère ? » Je le regardai puis touchai mon front, j’aurais probablement une bosse demain ou même ce soir mais sinon je m’en tirai pas trop mal. « T’inquiète mec, ton visage a pas trop morflé. Quoique… ah non, j’ai rien dit, c’était déjà comme ça avant. » Je le toisai. « Ce sont censées être des paroles rassurantes ça ? Dans ces cas-là, je pense que tu peux tout revoir. » Finalement, je me détendis un peu, il n’avait pas l’air bien méchant et semblait plutôt avoir une sacré joie de vivre. « Moi c’est Dorian. Et toi ? Enfin si tu ne veux pas que je te nomme le danger public, tu as plutôt intérêt de me dire ton nom. » lui fis-je un sourire en coin tout en regardant en direction de la balançoire sur laquelle un garçon n’avait pas attendu très longtemps avant de s’y installer après le départ du jeune homme.

Le gars avait vraiment l'air blasé. Voire complètement désespéré quand je décidai de le suivre et de m'asseoir à côté de lui sur le banc. Ben quoi, je voulais être sûr qu'il n'allait pas s'écrouler par terre ou bien commencer à délirer à cause de son coup sur la tête. N'empêche, à me demander si il s'était fait mal et si allait bien, j'en oublie presque que l'action était bien marrante. ▬ Ce sont censées être des paroles rassurantes ça ? Dans ces cas-là, je pense que tu peux tout revoir. ▬ Et bien, c'était une petite blague pour détendre l'atmosphère. Ce qui n'avait pas tellement marché, en soi. Pourtant elle était marrante ma petite blague. Elle m'avait fait rire à moi en tout cas. Peut-être qu'il n'avait pas compris. Je suis assez subtil et parfois, les gens ne me comprennent pas. C'est pas de sa faute.
▬ Moi c’est Dorian. Et toi ? Enfin si tu ne veux pas que je te nomme le danger public, tu as plutôt intérêt de me dire ton nom.
▬ Haha, très drôle. Déjà, je te signale que c'est toi qui m'a foncé dedans. Et ensuite, moi c'est Jon. J'avais l'habitude de ne pas souvent avouer mes fautes, et de toujours les rejeter sur les autres. M'enfin. Sachant que le petit gamin que j'avais bousculé tout à l'air a profité de mon absence pour me piquer ma place à la balançoire - il va morfler celui-là - je me dis que je pouvais bien rester quelques instants là. J'irais me charger de lui tout à l'air, il pouvait bien attendre. Je me tournai vers Dorian, le fixant. ▬ T'as l'air blasé mon p'tit gars, aller raconte ce qui cloche à Jon. J'suis de très bonne oreille. 'Fin si c'est bien ça qu'on dit.

Jon & Dorian

« Eh bien, c’était une petite blague pour détendre l’atmosphère. » Je le regardais, faisant un sourire forcé, ça ne m’avait pas vraiment amusé, à dire vrai je détestais être une victime à qui on a donné un coup de pied, je préférais toujours être celui qui donnait les coups plutôt que d’être celui qui les recevait, c’était bien plus marrant et bien évidemment cela m’évitait une bosse ! L’homme à côté de moi se fichait pas mal de ce que les autres pensaient, d’après ce que j’avais pu voir. Il avait ri seul de sa propre blague et cela ne l’importait que peu, tant que cela le faisait rire à lui-même, cela allait. Au lieu de se faire tout petit, il n’avait pas hésité à venir s’asseoir à côté de moi et pourquoi pas aggraver son cas, il était assez amusant en fin de compte. « M’ouais. » lui répondis-je peu convaincu de sa « blague. » Je lui avais alors demandé comment il s’appelait, essayant moi aussi de détendre l’atmosphère. « Haha, très drôle. Déjà, je te signale que c’est toi qui m’as foncé dedans. Et ensuite, moi c’est Jon. » me répondit-il du tac au tac. Je ris légèrement, ayant également du mal à avouer mes torts, seulement dans ce cas présent, c’était lui qui était en tort ! « Moi ? Non non, rectification, tu te balançais sur une balançoire qui normalement n’est que pour des enfants, et c’est toi qui m’a foncé dedans, parce que figure-toi que je marchais tranquillement, habitué aux gamins, moi ! » fis-je en riant. Je n’avais pas réellement envie de me prendre la tête mais le jeune homme me paraissait assez amusant. Après un moment de silence, Jon reprit la parole. « T’as l’air blasé mon p’tit gars, aller raconte ce qui cloche à Jon. J’suis de très bonne oreille. ‘Fin si c’est bien ça qu’on dit. » Je souris, regardant les gamins jouer. « Je n’en doute pas ! Mais ne t’en fais pas, ce ne sont que des petites histoires sans importance, rien de bien méchant, va. Et toi, c’est normal que tu ailles sur une balançoire ou toi aussi tu es désespéré ? » lui lançais-je à son adresse.