Je naquis un beau jour d’été, le 25 Aout de l’année 1986. Mes parents n’étaient guère préparés à ma venue au monde. Mon père était un industriel riche venu en France pour conquérir Paris quant à ma mère, elle n’était qu’une roturière qui rêvait du prince charmant arrivant sur son cheval blanc. C’était ce que fut mon père à ses yeux durant un temps. Il n’avait pas été bien difficile pour lui de la séduire, une ou deux phrases convenues que tous les hommes sortaient pour séduire, quelques gestes tendres, il avait su se montrer gentleman pour la mettre dans son lit en quelques heures. Elle avait été comme toutes les autres, ou presque puisqu’il en tombait amoureux dès la première seconde. Il avait cru au grand amour lorsque mon ingénu de mère lui est appris qu’elle était enceinte. Cela n’avait pas affecté l’amour qu’il ressentait pour elle, bien au contraire, à chaque jour qui passait, il m’aimait d’avantages alors qu’elle ressentait exactement l’inverse. Elle l’avait aimé un temps mais, cela était terminé à présent. Elle désirait avorter mais, il en était hors de questions pour lui. Neuf mois s’écoulèrent et je montrais enfin le bout de mon nez. Le nourrisson que j’étais alors ne savait pas encore dans quel foyer il allait devoir vivre. Au lieu de larmes de joie, je fus accueilli par une mère ne désirant pas de moi et un père malheureux comme les pierres pour avoir mis enceinte une parfaite idiote égoïste. Les années passèrent, je ne savais pas encore marcher que ma mère avait un amant, mon père en ayant eu vent, décida que nous devions déménager, je disais alors au revoir à Paris et bonjour à Montsimpa.

Je n'avais jamais compris pourquoi on se moquait de mon prénom étant enfant, j'avais toujours aimé être différente, Coquelicot m'aidait à être en marge et tant pis pour ceux qui ne comprenaient pas que je n'étais pas comme eux. Je ne me sentais pas au-dessus des autres, je voulais simplement ne ressembler à personne. J'avais réussi, rien que par mon prénom mais, aussi par le fait que tous savaient que ma mère trompait mon père avec un homme différent chaque soir. Je n'en souffrais pas étrangement, elle avait le cœur au bord des cuisses et l'avait toujours eu. Mon père s'occupait du mieux qu'il ait pu de moi, sa petite fille aimée qui était la seule personne ayant encore le pouvoir de faire naitre un sourire sur son visage. J'étais un ange à ses yeux mais, seulement aux siens puisque ce n'était pas le cas. Enfant, je griffais les autres, ceux qui osaient se moquer de moi et de ma petite personne. Les pauvres autres petites filles, elles pleuraient lorsqu'elles remarquaient que leurs cheveux étaient tombés après plusieurs coups de ciseaux dans leur dos. Mon père expliquait cela quant au comportement malsain qui régnait à la maison à cause de ma mère. Pourtant, je savais déjà, j'étais ainsi et ce n'était de la faute à personne hormis la mienne, je n'aimais pas que l'on se moque de moi et je me vengeais mais, il était impossible pour mon père de voir son petit ange comme il était véritablement, un petit démon qui s'exaltait lorsqu'il se vengeait.

Je devins une jeune adolescente, mes parents craignaient que j'en passe par la case gothique mais, cela n'arriva pas. J'étais somme toute normal, du moins physiquement et dans la façon de me vêtir, toutefois j'étais toujours asocial. Je n'aimais aucun de mes camarades et cela était réciproque. Si l'un d'entre eux étaient au début fasciné par mon minois, cela ne durait guère longtemps. J'étais froide, effacée, sérieuse et je ne prêtais de l'importance à personne, même pas à moi-même ou à mon entourage. J'étais sans doute aussi réservée, je n'étais pas de nature méchante mais, j'avais tellement été habitué aux moqueries que je n'osais pas apprécier qui que ce soit. J'étais anesthésié de tout sentiment mais, cela ne remontait pas à mon enfance, j'avais tout bonnement toujours été ainsi. L'amour je ne connaissais pas, la haine non plus. Je ne connaissais que la vengeance et même celle-ci avait terminé par me lacer. Je voulais du renouveau, je désirais essayer de nombreuses choses pour me sentir en vie, la seule et unique chose qui me plaisait était de travailler encore et toujours pour en savoir le plus possible, m'enrichir de tout ce que j'apprenais et il était enfin temps de passer à la pratique.

Au revoir jeune adolescente sage qui ne se faisait pas voir, bonjour jeune dévergondée qui allait faire tourner de nombreuses têtes. Les fêtes étudiantes, qui avait-il de mieux pour faire de nouvelles expériences ? Je n'avais alors que 15 ans lorsque je m'invitais à l'une d'entre elle. Bonjour robe sexy et soirée étudiante de jeunes de plus de vingt ans. Je voulais être avec des personnes plus matures que ses jeunes du lycée et je ne m'étais pas trompée d'endroit. Vu ma tenue on ne me donnait guère moins de vingt ans. Je les regardais boire, j'en allumais certains et je goûtais enfin au délice de l'interdit. Il n'était pas questions de boire comme un trou ou de prendre je ne sais quelle drogue, cela ne m'intéressait pas, je voulais du sexe. Depuis plusieurs années déjà j'en rêvais, j'étais sans doute précoce mais, je m'octroyais du plaisir seul dans ma chambre lorsque toutes les lumières étaient éteintes. J'allais enfin passer à la pratique et je commençais fort pour une première fois. Je ne savais pas comment il l'avait su mais, il savait que j'allais perdre ma virginité. Il me faisait monter avec lui dans une chambre, sa petite amie nous attendait mais, cela ne me dérangeait pas. Verrouillant la porte, je rejoignais le lit puisque la jeune femme me tendait la main. Je m'en saisis pour m'approcher d'elle et je déposais mes lèvres contre les siennes. L'excitation était là, comme lorsque j'apprenais quelque chose de nouveau, je me sentais en vie. Nos langues s'ajoutèrent, elle me déshabillait alors que son petit ami nous rejoignait. Il ôta son pantalon et je vis pour la première fois le sexe d'un homme. Cela m'excitait davantage et je mouillais ma petite culotte. La première chose qui me vint en tête fut de la saisir, alors je m'en emparais pour la mettre dans ma bouche. Je n'avais jamais encore fais l'amour mais, tout me venait instinctivement comme si j'avais toujours pratiqué. Après un certain temps avec eux, je m'en allais pour rejoindre la fête. Un autre jeune homme y passa, puis une femme et encore un couple. La nuit avait été comme je l'avais imaginé, prometteuse. À présent j'étais certaine d'une chose, j'aimais plus que tout apprendre mais, j'aimais aussi le sexe. J'étais accrocs au boulot mais, aussi à la luxure.

Les années lycées passèrent rapidement, j'avais eu mon diplôme sans difficulté, j'avais même eu une excellente mention et je rejoignais la faculté. Je ne goûtais toujours pas à l'alcool ni même à la drogue, je m'en tenais aux expériences sexuelles. Je tombais même enceinte une fois mais, j'avortais sans même ressentir la moindre peine. Je n'étais pas fait pour être mère, ni même pour aimer, j'étais faite pour apprendre, travailler et me donner du plaisir mais, aussi en donner. Que cela soit homme ou femme m'importait peu du moment que je ressentais ce plaisir qui me rendait en vie. J'avais choisi le droit pour défendre ceux qui avaient besoin d'être défendu mais, aussi parce que je désirais gouter au plaisir de la victoire, gagner une affaire. J'apprenais à me vêtir comme ses jeunes femmes pratiquant ma futur profession. J'ajoutais toutefois une touche plus sexy avec des talons bien plus hauts et des tailleurs beaucoup plus court. J'étais désirable je le savais et je voulais que le monde entier le sache. Quoi de mieux qu'une jeune femme froide et sévère mais, terriblement sexy ? Absolument rien.