Le dessin - Une excellent façon de s'évader. Dessiner tout et n'importe quoi, pourvu que ce ne soit pas la continuité de mon espace à vivre. Prendre cela comme une sorte de thérapie, aidant à oublier qu'il m'a plaquée, qu'ils m'ont abandonnée, qu'ils ont voulu me tuer. Imaginer un monde, où personne ne me parle, et où je ne parle à personne. La solitude, là est la clé de la tranquillité, du bien être, de la paix intérieur, enfin appelez ça comme vous voulez. Retenez juste que la solitude demeure ma meilleure amie.

La musique - L'instrument, si je puis dire, de ma torture psychologique, distrayante et voulue. Les chansons d'amour, les chansons tristes, joyeuses parfois, glauques souvent. Y penser, encore et encore, jusqu'à s'inventer un scénario tout autre, une vie bien différente. Et si j'avais fait cela, autrement, ou si je ne l'avais pas dit, tout simplement ? Cet art permet à ma grande gueule de se la boucler, pour éviter un nouveau désastre. Chut, écoute comme il souffre, écoute, encore et encore, ne dis plus rien, jamais. Là. Tu vois comme il est plus doux de ne rien dire, et de ne penser à rien qu'à la peine des autres ?

La lecture - Un bon bouquin, au coin du feu. Regardez comme ces mots brûlent lentement. Auraient-ils peur de partir ? Est-ce si dure de mourir ? Disparait, frêle page, contenant l'histoire de ma misérable vie.

La vie - Si douce, si tragique et si grande torture soit-elle, je la déteste. Comme il est rassurant de savoir que nous ne sommes qu'un songe, qu'un rêve, ou bien qu'une pensée, si vite disparut pourtant, mais si longue à notre échelle. Vingt ans, ne serait-ce pas un dixième de seconde, peut-être moins, qu'en savons-nous ? Que savons-nous du monde en vérité, bande de mouton assoiffés de ressemblances, et de reconnaissances.