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aimer, haïr, danser (bonnie)

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MessageSujet: aimer, haïr, danser (bonnie) aimer, haïr, danser (bonnie)  EmptyMer 29 Fév - 20:50

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La musique nous envase dans la nuit. Les corps se meuvent vides de sens. Ils ne sont plus que des cadavres animés dans une boîte à débauche. Sur leur visage flotte un sourire commun, un leurre qui se mourra au crépuscule. Dans le vice de la boisson, ils recherchent un fragment de bonheur. Bonheur putréfié, égaré. Un hédonisme mondain, ils prônent. D’une indifférence grossière, je regarde l’abaissement de l’espèce humaine. Médiocrité et prosaïsme déguisent leur peur. Obscurantisme miteux à deux heures du matin. « FIND YOUR LOVE » crie le DJ, pour annoncer le titre de la chanson. En un bruit sourd la foule crie pour ovationner ce choix. Devant les paroles remixer, le dégoût me prend acre face à la facilité des sentiments. L’amour, le mot m’écorche et m’éreinte. Il ne trône que stupre et paillardise. Te détruire, se complaire de rien, belgicisme vers l’indéfini. Mon désir est syncopé par les leurres et différends. Je n’en peux plus. Mon corps tombe avachi sur le comptoir du bar, le regard perdu dans l'éternité du vide.
Dans un halo de couleur, ce corps danse majestueux. Devant cette grâce archère mon coeur s'affriole. Soudain son visage se tourne dans ma direction. "Bonnie" prononce inconsciemment mes lèvres. L'alcool me t'il délirer de mes souvenirs détruits et désirs refoulés ? Comprimé par le doute mon corps s'élève en sa direction. Peu à peu que je m'approche, le doute s'égare. C'était elle, C'était Bonnie. Dans un mouvement brusque, j'attrape son bras la forçant à se retourner dans ma direction. Son regard sur moi fait brûler en mon être un sentiment néfaste qui exige de détruire ce qui me plait, pour en devenir l’unique propriétaire. La haine se mélange à la rancune que je lui porte de n'avoir donné aucun signe de vie depuis plusieurs années, et de s'être servi de moi.
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MessageSujet: Re: aimer, haïr, danser (bonnie) aimer, haïr, danser (bonnie)  EmptyJeu 8 Mar - 0:16

[Seuls les modérateurs ont le droit de voir cette image]

    Le bruit de la détonation résonne dans la ruelle. Le corps tombe, sans vie. Une sorte de jouissance malsaine fait battre mon coeur plus vite. J'ai l'habitude de ça. C'était facile. Peut-être, trop facile. Une vie de moins, de l'argent en plus. Ainsi était construite ma vie. Une main se pose sur mon épaule et la presse. Il sait. Il connaît ça lui aussi. L'adrénaline quitte mon corps. Lentement. Comme une rivière coulant doucement. Sa voix murmurée me sort de ma léthargie, et je tourne un regard mort vers mon paternel.

    « Trésor ? Ton avion va bientôt partir, tu devrais y aller. Je m'occupe du corps. »
    « Ouais … Tu m'appelles ? »
    « Comme toujours ma Bonnie. Comme toujours ... »

    Je t'aime, papa, tu sais. Malgré tout ça, tout ce bordel, je t'aime. Les mots refusent de franchir mes lèvres. Les larmes remplissent mes yeux, les noyant. J'ai mal. Je vais mal. Il le sait. Ils le savent tous, mais personne ne connaît l'ampleur de mes maux. Là où je devrais détester mon père, pour m'avoir demandé de le tuer, je n'y arrive pas. Il est mon père. Celui qui m'a donné la vie. Celui qui me protègera toujours. C'est plus facile de haïr Clyde que lui. C'est plus facile, moins compliqué. Il m'attire contre lui et me serre dans ses bras, avec une force que je ne lui connaissais pas. Je cache ma tête contre lui et je respire son odeur. Cette odeur qui m'a bercé pendant des années. L'odeur de mon enfance. L'odeur de mes souvenirs, quand tout était plus facile. Quand la vie n'était rien qu'une sorte d'illusion illusoire. Quand le futur n'était qu'un rêve trop lointain. Je soupire en le sentant s'éloigner. Sa main caresse ma joue avec douceur, et mes yeux se ferment, sous la caresse paternel. Il est là et il le sera toujours. Je le sais. Doucement, on s'éloigne l'un de l'autre, et je me détourne. Je range mon arme et pars. Lentement. Mes pas se font hésitant sur le bitume. Étrangement, la neige n'est pas tombée ici. Heureusement. Malheureusement. Je devrais continuer à tuer, et je ne pourrais pas me reposer. Jamais. Derrière moi, il parle, une dernière fois. Avant la prochaine fois.

    « N'oublie pas d'appeler maman ! Je crois que les ptits veulent aller te voir. »

    Je marmonne une réponse, mes bras croisés sur ma poitrine, essayant de me protéger du froid mordant qu'est celui de la Russie. Doucement, je rentre à l'hôtel, récupérer mon unique sac. Un taxi me récupère et m'emmène à l'aéroport, pour rentrer à la maison. À Montsimpa. Et je mentirais pour sauver ma peau.

    [...]

    J'étais revenue depuis quelques heures, à peine. Et j'avais mal. Dans l'avion, les nerfs avaient lâchés. Les larmes étaient tombées. J'avais mal. Et la lassitude me fatiguait. Je ne voulais plus tuer. Mais, pendant quelques secondes, quand la mort se lisait dans les pupilles de mes victimes, quand je voyais leur corps céder sous le poids de la vie, j'étais bien. Je ne pensais à rien. Le bruit de la détonation faisait, étrangement, battre mon coeur. Je vivais grâce aux meurtres. Sans eux, je sombrerai. Parce que, dans ces moments-là, je ne pensais pas. Clyde n'existait plus. Ni lui, ni les autres, ni la vie au-dehors. Juste la mort et la jouissance extrême de les voir partir.

    La musique m'assourdit dès que je passais les portes du bar. Trop fort. Trop violent. Mes yeux se plissent et je cherche. Quoi ? Peut-être la paix. Sûrement. Ou alors, je le cherche, lui. Avec le fol espoir qu'il sera là, qu'il verra la douleur habiter dans mes yeux depuis des années, qu'il verra la mort sur mes traits. Et pour le faire souffrir, pour m'amuser. Pour que ce sentiment de honte parte. Pour que la mort disparaisse de mes souvenirs. La musique est lancée par le DJ, alors que je m'avance vers le bar, demandant un verre. D'alcool fort. Juste pour oublier. Juste pour cette nuit. Juste pour abuser, un petit peu. Et les enceintes qui me donnent l'impression de hurler ce sentiment universel et destructeur. L'amour … Les gens crient leur contentement. Un grognement de douleur sort de mon maigre corps. Ça fait mal. Terriblement et affreusement mal. Mon ventre se noue et les larmes arrivent à mes yeux, prêtent à brûler mes joues. Prêtent à détruire le semblant de vie qu'il restait. Prêtent à tout ruiner. La nausée me retourne complètement l'estomac. Plus violente que tout à l'heure. Mes yeux se fermèrent et je tentais de ravaler ma peine, ma rancœur. Le chagrin. Le passé. Je relève ma maigre carcasse et me dirige, d'un pas chancelant, épaules voûtées, vers la piste de danse. Pour oublier. Juste pour oublier.

    Puis, au loin, on m'appelle. Mais je ferme à l'extérieur. Je veux rester là, avec ma peine, et cet illustre inconnu aux mains -trop- baladeuses. Parce que j'existe. Même un petit peu. Mais, je suis présente. Et j'ai mal. Une poigne forte saisit mon bras et mon corps se tend. Mes muscles se bandent et ma main droite se serre en un poing. Mes ongles rentrent dans ma paume et je sers les dents. En voyant l'inconnu reculer, je sais que mes traits se sont durcis. Je sais que mon regard se fait encore plus vide qu'à l'accoutumé. Comme si c'était seulement possible. Et pourtant, en croisant ses yeux, tout redescend et disparaît. Aussi vite que la pression est montée, elle se dégonfle. Et mon coeur qui bat plus vite, contre ma poitrine. Je déglutis et darde un regard meurtrier sur lui. Son prénom ? Oublié dans les méandres de ma vie. Pourtant, son visage m'est trop connu. Ma bouche s'ouvre, mais se sèche. Mes sourcils se froncent et les images défilent. Ma voix meurt au fond de ma gorge. Mes yeux le scrutent. Intensément. Et ce désir qui augmente, qui me torture. Et cette peur qui me noie, qui me brûle. La fuite et la défense. Il ne me reste plus que ça. Attaquer. Alors, comme par un funeste miracle, ma voix râpe ma tranchée. Elle inonde ma bouche d'une douleur sans nom, de maux sans limite.

    « Qu'est-ce que tu veux ? »

    Et elle claque. Aussi rapide que le fouet. Aussi froide que le pôle nord. Les souvenirs s'estompent, appartenant à une vie désormais trop loin. Trop loin, et trop proche. Mon coeur se vrille dans ma poitrine. Mes doigts tremblent. L'intérieur de mon corps n'est fait que de glace. Mes épaules se ploient sous la douleur et le fardeau. Je souffre. Mais j'existe. Alors, je serre les dents, et je fais semblant.

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