◊ le fantôme du passé.
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◊ le fantôme du passé.

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MessageSujet: ◊ le fantôme du passé. ◊ le fantôme du passé. EmptyLun 2 Juil - 12:40


LLOYD
“ le fantôme du passé ”

◊ ◊ ◊
Dans un claquement sourd elle referma le manuel explicatif du bricolage pour les nuls et appuya vivement sur le radio-réveil qui sonnait à tue-tête, indiquant en lettre lumineuses : 5H05 du matin. Elle s'était endormie, les lunettes sur le nez, alors qu'elle tentait en vain de comprendre les bases du bricolage. Apprentissage assez désastreux qui ne semblait pas portait ses fruits pour l'instant. Elle finit tout de même par se lever, d'un pas trainant et agar, affichant son éternelle humeur morose depuis le décès de son mari. Et elle passa une bonne heure sous l'eau brulante de la douche, espérant ainsi perdre le plus de temps sur sa journée. Non pas qu'elle s'ennuyait réellement, mais depuis qu'elle s'était retrouvée seule, elle ne voyait simplement plus aucun intérêt de s'occuper et de faire des activités. Certes la semaine précédente elle s'était rendue à la galerie d'art, mais depuis, plus aucune sortie en perspective. Pourtant, Olive ne manquait pas de projets. Son métier lui consacrait 50% de son temps, le reste était dispersé entre diverses activités comme la pêche, la poterie, l'art floral, apprendre à faire du vélo avec Mir ou prendre des cours de tir et de défense avec Isabel sa voisine. Non, elle ne manquait pas d'occupations. Malgré tout, le chagrin qui l'animait depuis la mort de Leroy ne semblait pas s'atténuer. A croire que plus les jours passaient, plus sa tristesse grandissait. Un de ses collègues avait beau lui avoir expliqué que ce n'était qu'une question de temps, le temps justement qu'elle fasse son deuil, Olive n'y arrivait pas.

La maison était impeccable, parfaite. Si certains conseillés à Olive de soigner ses TOC, celle-ci trouvait qu'au moins elle avait toujours une maison propre. C'est seulement après avoir enfilé une chemise de son mari et un short que la jeune femme rejoignit le bas de la maison. Elle pénétra dans la cuisine alors qu'elle s'attachait les cheveux en un chignon et entreprit de préparer le petit déjeuner. Son chat vint lui tenir compagnie, ronronnant parfois lorsque Olive lui faisait une légère caresse sur la tête. Sur la table elle posa deux bols, deux cuillères et deux verres de jus d'orange. La disparition de Leroy n'avait en rien changé les habitudes de Olive en ce qui concernait ses tâches ménagères. Elle s'évertuait à faire comme ci son mari se trouvait encore à ses côtés. Un peu glauque quand on y pense, mais cela rassurait la scientifique. A table, voir le paquet des céréales favorites de son mari à côté du sien – qu'il jugeait d'insipide autrefois – oui ça la rassurait. Et un vague sourire se dessina sur ses lèvres au souvenir des critiques de Leroy à l'égard des céréales de sa femme. Pourtant au souvenir de ce moment passait avec Leroy, la jeune femme ne fit rien, hormis fixer son bol d'un regard absent et nostalgique. Elle le repoussa sur la table et se leva, triste, en direction de la porte d'entrée.

Elle se sentait perdue et seule. Ramenée violemment en arrière après sa rupture avec Thaddée. Son unique petit-ami, à l'époque, lui avait expliqué sa vision d'un couple qui ne correspondait pas à l'image que Olive se faisait de l'amour. Quand elle tua accidentellement son copain qui suivit sa relation avec Thaddée. Olive avait toutes les raisons de se croire maudite. Mais Leroy, lui, elle l'avait aimé avec une férocité sans pareille, sauvagement amoureuse de ses manies, de son sourire et sa voix. Peut-être son mari n'avait-il jamais eu réellement conscience de tout l'amour que Olive lui avait porté et lui porterait toujours. Durant toute leur relation, elle n'avait existé que par lui et pour lui. Aujourd'hui, elle ne voyait plus aucune raison de se lever le matin. Certes, elle continuait à vivre, mais par simple obligation, non pas envie. Alors, dehors, elle s'arrêta un moment sur le perron de sa maison, elle regarda le quartier qui commençait à s'animer et les voisins qui sortaient pour se rendre au travail ou prendre le courrier. Olive fit la même chose, évitant soigneusement de regarder l'emplacement où la voiture de son mari aurait du se trouver. Elle regagna vivement l'intérieur du foyer avec ce sentiment de malédiction qui planait au dessus de sa tête.
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MessageSujet: Re: ◊ le fantôme du passé. ◊ le fantôme du passé. EmptyMar 3 Juil - 14:40



Il ne se sentait ni affamé, ni épuisé. Il ne ressentait plus rien si ce n’était un grand vide à l’intérieur, comme un manque qu’il ne pouvait pas combler. Il n’était plus vivant après tout, manger n’était plus vital et il se sentait reposé comme s’il avait dormi une éternité. Il pourrait aller n’importe où, mais il avait choisi d’élire domicile chez eux, de rester auprès d’Olive et veiller sur elle. Il ne voulait pas la laisser seule, même si techniquement elle l’était. Il la suivait parfois en journée, puis quand elle s’en allait travailler il errait ailleurs jusqu’à son retour. De son vivant il ne la voyait qu’à la maison, et il en faisait de même maintenant. Mais il ne pouvait pas s’empêcher de la suivre lorsqu’elle sortait en compagnie d’un autre homme, même mort il restait possessif tout en ayant conscience que la vie continuait pour elle. Il n’était pas parti depuis très longtemps et le manque se ressentait aussi bien d’un côté comme de l’autre. Il aurait aimé lui parler, la toucher ou même qu’elle puisse le voir et savoir qu’il veillerait toujours sur elle, mais il n’avait jamais osé se montrer en pleine nuit. Elle prendrait peur à coup sûr, alors il avait préféré attendre. Il l’avait observée toute la nuit, depuis qu’elle s’était endormie jusqu’à la sonnerie du réveil, l‘heure qu‘il affichait le fit sourire et il se souvint de tous ces matins où il avait prit l‘habitude de se lever en même temps qu‘elle..

A ce moment là, il était redevenu invisible à ses yeux. Bien qu’elle eut déjà quitté la chambre, il resta un moment dans celle-ci et vint frôler les draps. Aucune sensation et sa transparence commençait à lui peser. Il finit par quitter la pièce et descendre au rez-de-chaussée pour occuper la cuisine, elle le rejoindrait bientôt. Elle portait l’une de ses chemises, une chose qui le rassurait en un sens, mais il ne voudrait pas qu’elle vive dans le passé pour toujours. Même si lui-même ne parvenait pas à tourner la page et accepter son sort, il aurait mal de la voir se remarier, mais il avait tout aussi mal de la voir comme ça. Elle prépara le petit-déjeuner pour deux, comme elle avait l’habitude de le faire tous les jours, et de nouveau il sourit. En un sens, il se sentait un peu moins mort, même si elle ignorait sa présence. Il l’observait toujours, il ne semblait faire que cela et ça ne semblait pas l’ennuyer non plus. Puis elle se dirigea vers la sortie et dut sûrement aller chercher son courrier, il vint alors jusque dans l’entrée et laissa son esprit divaguer le temps qu’elle revienne. Il sentait cependant qu’on l’observait et il tourna les yeux vers la boule de poil qui, allongé dans un coin, le fixait calmement. En effet le chat avait remarqué sa présence depuis le début, quand on dit que les animaux sentent les choses mieux que nous.

Il le fixa un moment lui aussi et eut comme une prise de conscience. Il ne voulait plus attendre, elle réagirait beaucoup moins bien que le chat sans doute, mais il devait bien se manifester un jour non ? A moins que ce ne soit égoïste de sa part ? Elle continuait à vivre comme s’il était toujours à ses côtés, peut-être aurait-il dû lui faire un signe. Il lui en ferait un aujourd’hui. Elle était revenue à l’intérieur et avant qu’elle n’aille occuper son esprit à autre chose, il se mit à l’œuvre. Il déplaça son paquet de céréales favorites sur la table basse du salon et alluma la télévision. De préférence sur une chaîne qu’il avait l’habitude de regarder le matin avant d’aller travailler. Il y avait ses avantages à être un esprit tout de même, pouvoir faire toutes ces choses sans besoin de les toucher, il aurait presque l’impression d’être un super héro ! Enfin, ce n’était vraiment qu’une impression. Il jeta un œil vers sa femme et guetta alors la moindre de ses réactions. Elle qui voulait tant rencontrer des êtres surnaturels, elle en avait un sous le nez.
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MessageSujet: Re: ◊ le fantôme du passé. ◊ le fantôme du passé. EmptyMar 3 Juil - 20:06

L'intérieur du foyer lui sembla trop vide et trop froid, elle aurait aimer se rendre au travail maintenant et retrouver l'ambiance conviviale que lui offrait ses partenaires de travail. Certes ils étudiaient des squelettes et déterminaient la cause d'un décès, l'ambiance n'aurait jamais du être à la rigolade, et pourtant, depuis le décès de Leroy, c'est là-bas que Olive se sentait désormais le plus en famille. Ils avaient beau être perçus comme des exclus de la société, des scientifiques un peu étranges et bizarres, ils restaient néanmoins le meilleur soutien aux yeux de Olive. Chacun à leur manière venait lui exposer sa façon de voir les choses et lui expliquer que la vie continuait. Certains aimaient lui dire qu'il y avait une fine possibilité que Leroy soit devenu un fantôme et que, pourquoi pas, serait-il encore présent parmi eux. Après une soirée en compagnie de sa meilleure amie Billie, celle-ci avait également laissé entendre que Leroy pouvait être toujours là, à errer autour d'elle. Mais Olive, l'anthropologue qu'elle était, ne pouvait se rattacher à quelques paroles réconfortantes, elle aimait dire que sa rationalité l'empêchait de croire à cela.

A l'entrée du salon elle fut accueilli par le chat, roulé en boule, le nez en l'air qui fixait probablement la poussière. Olive passa à ses côtés, un sourire furtif au coin des lèvres et regagna le salon où elle trouva la télé allumée. D'abord surprise elle regarda derrière elle si personne ne se trouvait là, ce qui expliquerait l'écran allumé. Puis elle fixa le chat un moment, le suspectant d'avoir fait une bêtise qui échappait pour l'instant à Olive. La scientifique prit la télécommande dans sa main lorsqu'elle remarqua ce qui clochait dans le tableau. Déplacer les objets était une chose qui perturbait Olive, parce qu'elle veillait toujours à ce qu'ils soient à leur emplacement exact. Elle était prise d'une panique incontrôlable lorsque quelqu'un s'amusait à changer les objets de place. Furieuse et paniquée, elle se tourna vers le chat, lui seul pouvant être coupable. Elle voulait se convaincre qu'il ne s'agissait que du hasard, que le chat était monté sur la table et avait involontairement bousculé le paquet de céréale et allumé la télé en appuyant sur la télécommande. « T'es monté sur la table Chat ? » questionna-t-elle platement, alors que le chat se déplaça dans le salon en ronronnant pour s'installer sur le sofa. Olive soupira, éteignit la télévision ne s'attardant pas sur l'émission qui passait à l'écran et remit le paquet de céréales à sa place initiale. C'est seulement lorsqu'elle tourna le dos au salon qu'elle entendit à nouveau cette voix. A la fois familière et étrangère pour la jeune femme, c'était une voix qu'elle reconnaissait néanmoins pour l'avoir entendu chaque matin depuis quelques années. La scientifique se tourna et regarda la télévision à nouveau allumée où elle vit l'homme qui présentait une émission que Leroy s'était toujours entêté à regarder le matin avant de partir au travail. Toujours aussi paniquée, Olive adressa un regard au chat, l'air de dire : " Toi aussi tu as remarqué ? " Elle fixa encore une fois la télévision un moment alors que son rythme cardiaque s'emballait nerveusement dû à la panique qui la gagnait. La télécommande dans la main, elle ne trouva aucune raison à ce qui se passait et sa seule réaction fut d'attraper le chat dans ses bras et de reculer de quelques pas, braquant la télécommande devant elle comme une potentielle arme pouvant faire fuir l'intrus qui s'était introduit chez elle. Sur le moment, alors qu'elle fixait le salon complètement vide, elle hésitait entre pleurer, hurler, s'évanouir ou s'enfuir. Dans tous les cas, elle se sentait sujette à des hallucinations. Cette fois-ci elle se demanda si ce n'était pas une farce de l'un de ses voisins ou l'œuvre d'un esprit malveillant. Elle aimait croire et garder le fol espoir qu'il s'agissait de Leroy comme le lui avait suggéré ses collègues et Billie... Mais peut-être s'agissait-il d'un psychopathe, d'un tueur en série, ou d'un échappé de l'asile... Olive avait vu assez de série pour savoir quel genre de menace pouvait se manifester dans une maison. Paniquée, elle regarda à droite et à gauche avant de lâcher d'une voix tremblante cette malheureuse phrase : « Il y a quelqu'un ? »
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MessageSujet: Re: ◊ le fantôme du passé. ◊ le fantôme du passé. EmptyJeu 5 Juil - 20:20


Des jours durant Leroy avait réfléchi aux conséquences que pourrait engendrer cette décision, mais à force d’entendre les autres la rassurer, il avait voulu le prouver. Mais qui croyait aux fantômes ? Et mieux encore, qui n’avait pas peur du surnaturel, des esprits et toutes ces choses ? Olive avait beau être fascinée par tout cela, Leroy la connaissait assez bien pour savoir qu’en réalité, elle ne tiendrait pas cinq minutes devant eux. Même si avant sa « situation » il n’y croyait pas. Lui aussi aurait sans doute détalé en voyant un fantôme, ou tout du moins il aurait tout fait pour écourter l’entrevue. Il comprenait donc parfaitement que la réaction de sa femme ne serait pas celle qu’il attendait. Et elle le fut. Mais au moins, sa réaction eut le privilège de l’amuser. « T'es monté sur la table Chat ? » Il eut un sourire grand jusqu’aux oreilles tout en s’empêchant de rire et ainsi, de prévenir de sa présence de façon trop brusque. Elle n’était pas encore prête à entendre sa voix. Mais était-ce plus judicieux de communiquer à travers les objets ? Pas sûr. Cette semaine avait été trop lourde pour lui, il y avait eu trop de tristesse, trop de refoulement…et aujourd’hui, malheureusement pour l’un des deux, Leroy était d’humeur plaisante. Comme il s’y attendait, au fond, Olive ignora les signes et rangea les céréales à sa place. Elle avait la fâcheuse manie de vouloir que tout soit à la place qu’elle leur a désigné, chaque objet avait sa place dans tel ou tel placard, chose que Leroy se fichait complètement avant d’épouser cette maniaque. Il en a pâtit des mois durant avant de s’y habituer, mais pour rien au monde il aurait voulu la voir changer. Non, elle était la perle rare, elle était sa Olive. Il ne pouvait pas s’arrêter maintenant, il avait commencé alors autant ne pas laisser tomber. Elle avait éteint l’écran ? Il n’avait qu’à le rallumer. Le même volume, la même chaîne. Il n’avait plus qu’à se déplacer pour ainsi suivre chacune de ses expressions. Elle fut d’abord surprise, puis confuse. Avait-elle compris cette fois ? Peut-être, mais pas dans le sens qu’il aurait souhaité. Elle était paniquée, de toutes les façons elle ne courait aucun danger alors, ça n’alarmait pas plus notre bonhomme. Elle attrapa le chat et ce dernier râla un moment avant de se lover dans les bras de sa propriétaire. Sacré chanceux, Leroy aurait donné n’importe quoi pour être à sa place. L’animal le regarda à nouveau et il ne fit qu’un geste: celui de placer un doigt devant ses lèvres, d’un air de dire « ne dit rien et regarde ailleurs ». Sa femme était perdue et apeurée, pourtant lui trouvait encore quelque chose d’amusant dans tout ça. Le truc, c’est que s’il avait été visible et consistant, elle lui aurait fait payer cette farce de quelque manière que ce soit. Et cette télécommande qu’elle pointait à bout de bras dans le vide, comme si cela pouvait repousser la menace, c’en était trop. Il riait intérieurement et s’avança près d’elle, il la contempla de longues secondes d’un regard attendri.. Il aurait voulu attraper sa pseudo arme et l’enlacer, voler la place de cet animal et lui prouver que ce n’était que lui, qu’elle n’avait plus à s’en faire et qu’il serait toujours là. Ceci étant impossible, il pourrait lui parler. Mais il ne pensait pas que ce soit la chose à faire maintenant, du moins pas dans l’immédiat. « Il y a quelqu'un ? » Il savait exactement ce qu’il se passait dans la tête de son Olive, elle devait énumérer toutes les explications possibles et inimaginables à ce qu’il se passait et la plupart n’étaient pas optimistes. En même temps, il n’avait pas été très malin non plus, sauf que sa conscience allait très bien. La mort était si ennuyeuse qu’il se donnait bien le droit de s’amuser un peu, et puis ce n’était pas comme s’il avait fait voler tous les objets ou monter le son de la radio pour la traumatiser, non ça il se le réservait pour d’autres… ahem. Il finit par bouger et se retrouva derrière la jeune femme, il se pencha à peine afin que ses lèvres atteignent son oreille. En étant mort il n’avait plus de souffle, mais sa voix était toujours audible, alors il se décida à lui murmurer quelques mots. « J’aime te voir sourire. Olive.. » En une fraction de seconde il avait éteint l’écran et le silence plana autour d’eux. Il s’éloigna un moment et si elle réagissait toujours aussi mal, il n’irait pas plus loin. Il ne voulait pas non plus qu’elle en fasse des cauchemars, alors valait mieux qu’il y aille doucement. Qui sait, peut-être que d’ici un quart d’heure ou moins, ou plus, elle aura eu le temps de réfléchir. Il serait patient, il avait tout son temps à lui accorder depuis qu‘une éternité de repos lui avait été offerte.
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MessageSujet: Re: ◊ le fantôme du passé. ◊ le fantôme du passé. EmptyJeu 5 Juil - 23:09

Elle détestait les fantômes, les vampires, le loups-garou et les zombies. Mais elle aimait faire croire que ça la passionné. Les voir à la télé dans une série ou lire un roman dans lequel ils apparaissaient n'avaient rien de comparable avec la réalité. Là-bas c'était fictif, ici c'était tout ce qu'il y a de plus vrai. Olive le savait, mais elle se voilait fièrement la face. Le chat s'agita un instant dans ses bras avant de se calmer, Olive resserra son étreinte réconfortante autour de son corps tandis qu'elle braquait sa télécommande toujours face à elle. Hormis la télé, rien ne se passa ni ne se manifesta et la panique qui avait déjà envahie la scientifique se fraya un passage jusque dans ses mollets, ce qui la fit trembler de peur. La voix qu'elle entendit dans le creux de son oreille n'arrangea en rien les choses. Après tout, il n'y avait rien de normal à entendre des voix. La télé s'arrêta aussi vite que la voix et dans un murmure automatique et suspect, elle prononça : « Roy... ? » La scientifique se retourna dans un mouvement brusque, prise de panique, si bien qu'elle perdit l'équilibre. Elle avait beau brasser l'air avec ses bras, elle tomba mollement sur la table, le chat la griffa au passage en sautant de ses bras, tandis que ses mains heurtèrent violemment la table pour amortir sa chute, bousculant ainsi les paquets de céréales qui tombèrent par terre, s'éparpillant partout sur le sol. Mais ne s'attardant pas sur cela Olive s'appuya sur ses coudes et continua de fixer le vide, perdue et apeurée, cherchant le moindre signe lui prouvant qu'il était là. Bel et bien là. Lui, son mari. Son poignet droit la faisait souffrir, les griffures de son chat la piquaient, mais à ses yeux, réentendre cette voix après avoir cru qu'elle ne pourrait plus jamais l'écouter, ça n'avait pas de prix. Un mélange de panique et d'adrénaline explosa dans son ventre, l'empêchant de sourire ou de pleurer. Elle se contentait de fixer le vide d'un regard absent et songeur. Parce qu'elle avait beau forcer, elle ne voyait rien. Simplement les murs du salon, les cadres photos, les bougies et les magazines qu'elle avait soigneusement rangé la veille. Pourtant elle l'avait entendu cette voix. Elle le savait. « Roy ? C'est toi ? » Paniquée et apeurée à l'idée qu'une présence fantomatique ne surgisse devant elle, Olive se leva difficilement et fixa intensément l'endroit où elle se trouvait quelques secondes plutôt. « Si c'est une blague, elle est pas drôle ! » s'offusqua-t-elle avant d'éclater en sanglot. Si Leroy ou un voisin arrivait à plaisanter de la mort de son époux, Olive, elle, n'y arrivait pas. « Où est-ce que tu es ? » Faible tentative où elle espérait que tout cela ne soit pas une farce mais qu'il s'agisse bien de la réalité. Était-ce la folie ? Son imagination qui lui jouait des tours ? Elle espérait tellement y croire. Dans le fond, elle s'en fichait de devenir folle, sa folie était belle après tout. Elle releva le visage ravagé par les larmes, le regard à la fois pétillant et triste, les lèvres tremblantes parce qu'elle mourrait d'envie de le voir et qu'elle ne savait pas où il était, ni où chercher. Ou si même c'était une blague. Où était-il ? Là-bas, derrière, devant, à droite, à gauche... Elle ne savait pas, et ça la torturait de chercher sans trouver. Debout, elle avança jusqu'à l'endroit où elle s'était trouvée avant de tomber. « Enfin... J'veux dire... T'es là ? C'est scientifiquement impossible tu le sais... » L'anthropologue qui parlait. Faible parole entre deux sanglots. Ses yeux faisaient des retours interminables sans jamais s'arrêter sur un point fixe, le cherchant désespérément du regard. Il avait beau être présent, elle ne s'était jamais autant sentie seule qu'à cet instant. Parce qu'elle avait envie de se blottir de nouveau dans ses bras rassurants, se dire qu'en se réveillant le matin il serait là, qu'elle pourrait continuer de se plaindre en disant qu'il aime plus sa voiture qu'il ne l'aime elle... Ce quotidien qu'elle chérissait plus que tout, elle voulait le retrouver.
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MessageSujet: Re: ◊ le fantôme du passé. ◊ le fantôme du passé. EmptyMar 17 Juil - 13:24


« Roy... ? » Lentement, mais sûrement ils en arrivaient aux choses sérieuses. Même s’il n’avait pas choisi le meilleur moyen pour la mettre au courant, mais que voulez-vous… depuis qu’il était un esprit, son tempérament avait un tantinet changé. Pour commencer, il était deux fois plus farceur et deux fois moins réfléchi. Il ne pensait -presque- jamais aux conséquences, puisque pour lui la situation était évidente: il n’était pas dangereux, il était son mari, alors pourquoi aurait-elle peur ? Or il était le seul des deux à le savoir, Olive était confuse, entre le doute et l’espoir que se soit réellement lui. Mais il n’était pas complètement inconscient non plus, il se doutait qu’entendre sa voix ne l’aidait pas plus que la mettre dans le doute comme cela, mais il ne pouvait pas retourner en arrière. Il n’avait pas pu l’empêcher de tomber non plus. Il s’était retourné aussitôt qu’il entendit le choc entre elle et la table, mais il avait tendu ses bras dans le vide. Il brassait de l’air comme l’on dit si bien, mais cette conséquence le résonna plus que les précédentes. Il n’aurait pas dû lui parler, peut-être aurait-il dû continuer à bouger des objets et rester dans l’ombre. Il était désolé, mais il n’osait plus ouvrir la bouche. Il pensait que ce ne serait qu’empirer les choses.. Il s’approcha d’elle et chercha son regard tout en sachant qu’il ne croiserait jamais le sien. Pas à cette heure-ci du moins. Il baissa les yeux sur son poignet, sur les dégâts que son intervention avait engendrée et à nouveau il tenta de la toucher. Frôlant simplement sa peau, même si ça n’aurait toujours aucun effet. « Roy ? C'est toi ? » De pire en pire. Il devrait répondre, ne pas trop attendre, mais les mots semblaient lui manquer. « Si c'est une blague, elle est pas drôle ! » Aie, voilà qu’il la faisait pleurer maintenant. Ce n’était pas la première fois, mais cette fois là était un peu différente. Il se voyait mal rigoler, la taquiner et la prendre dans ses bras pour la rassurer. Il aurait pu sécher ses larmes et la faire rire pour oublier son mauvais tour, si seulement il n’était pas mort. Que pouvait-il faire ? « Où est-ce que tu es ? » Il n’osait même pas imaginer ce qu’il se passait dans la tête de sa femme, mais il était sûr au moins d’une chose: elle cherchait à le voir. Vraiment ? Alors, s’il lui disait là, direct, qu’il était à vingt centimètres de son visage, elle ne ferait aucun bond en arrière ? Elle retourna à la place où elle se trouvait avant la chute, mais Leroy prit un peu ses distances, sûr de lui il avait prit sa décision. Il irait jusqu’au bout, il en avait marre d’attendre. « Enfin... J'veux dire... T'es là ? C'est scientifiquement impossible tu le sais... » Oh oui, il était le premier à le penser auparavant, sceptique quant au fait que les fantômes ou les vampires existaient.. Jusqu’à ce qu’il en fasse lui-même l’expérience. Il vint se mettre en face d’elle, sans pour autant l’approcher de trop près, et répondit enfin à ses questions. Le plus calmement possible, songea-t-il. « Je suis là, devant toi. J’ai toujours été là, depuis le premier jour. » Il fit une pause et remarqua que la boule de poil qui lui servait d’animal de compagnie était revenue. Pourquoi le fixait-il de cette manière ? Lui qui croyait que les chats regardaient toujours dans le vide sans raison.. Au moins il ne se sentait pas complètement ignoré. « Je suis désolé Olive, je ne voulais pas… j’ai pas réfléchi et… je voulais que tu saches. » Une nouvelle pause. Il se demandait si elle avait bien saisi ses mots ou si elle s’était seulement concentrée sur sa voix, elle devait le chercher des yeux, espérer le voir apparaître, mais… elle devra prendre son mal en patience. « Tu ne peux pas me voir. Pas avant que la nuit tombe… et je ne voulais pas t’apparaître en pleine nuit. Je pensais que ce serait pire, tu comprends ? » Il souriait tristement, bien qu’elle ne puisse pas le voir. « C’est scientifiquement impossible, mais je suis là. Je suis là. Je suis là.. » Il perdit de son enthousiasme au fil des secondes et finit par se taire. Il était là, certes, mais il ne pouvait pas être réellement là. Il rôdait autour d’elle sans pouvoir la toucher, sans qu’elle puisse le voir en pleine journée alors oui, il était là. Mais de la même manière, il serait toujours aussi absent.
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MessageSujet: Re: ◊ le fantôme du passé. ◊ le fantôme du passé. EmptyMer 18 Juil - 23:31

Jamais elle n'aurait cru pouvoir réentendre un jour cette voix. Bien sûr dans un enregistrement, c'était toujours possible, mais là, qu'il lui parle en direct, qu'il soit encore présent à ses côtés, elle l'avait espéré à maintes reprises mais ne pensait pas cela réalisable. Lorsque Leroy reprit la parole pour lui avouer être présent à ses côtés depuis le début, la scientifique ne su comment prendre cette révélation. Elle qui avait eu l'impression de tout perdre d'un coup, et qui s'était retrouvée seule, perdue et désemparée, reçu cette annonce comme un coup de massue. Impuissante, elle releva le visage en direction de l'endroit d'où provenait la voix et essuya les larmes qui coulaient contre ses joues. « Alors tu n'es qu'un égoïste Leroy. » lâcha-t-elle, ses paroles faisant écho à la douleur qu'elle ressentait. C'était trop pour elle. D'abord elle avait cru avoir perdu son amour, et aujourd'hui il revenait en lui révélant avoir toujours était là. Il n'était jamais parti, et pourtant Olive s'était désespérément sentie abandonnée. Elle ignorait ce qui était le pire, avoir cru son mari parti ou savoir qu'il avait toujours été présent sans qu'il ne se manifeste ? Il finit par s'excuser de sa conduite maladroite et la scientifique se contenta de garder le silence, baissant le regard vers le chat venu se lover contre ses jambes. Celui-ci fixait à nouveau le vide, et Olive haussa un sourcil, septique, avant de suivre des yeux la même direction. Fixant alors à son tour ce qu'elle pensait être le vide. « Tu ne peux pas me voir. Pas avant que la nuit tombe… et je ne voulais pas t’apparaître en pleine nuit. Je pensais que ce serait pire, tu comprends ? » A cet instant elle aurait pu hocher la tête, ou répondre oui à sa question. Mais la scientifique se contenta de se taire, d'attendre, et de fixer le point invisible que le chat s'obstinait à fixer depuis son retour dans le salon. Sa tête lui tournait, sa main la faisait souffrir et tandis qu'elle repensait à toutes ses nuits où elle n'avait pas réussi à trouver le sommeil, un soupire s'échappa d'entre ses lèvres. Ses sanglots s'étaient finalement stoppés, mais la tristesse hantait toujours son visage, celui-ci habituellement doux et souriant. Elle n'avait pas repris la parole depuis qu'elle l'avait accusé d'égoïste, et doucement les remords la gagnèrent alors qu'elle porta son regard sur son alliance. Le chercher du regard s'avérait inutile alors elle préférait fixer autre chose que le salon vide. « C’est scientifiquement impossible, mais je suis là. Je suis là. Je suis là.. » L'intonation de la voix de son époux devint plus faible, moins joyeuse que lorsqu'il avait décidé de se manifester en lui disant qu'il aimait la voir sourire. Paniquée à l'idée qu'il ne s'éclipse dans un endroit où elle ne pourrait pas le suivre ni le retrouver, Olive releva le visage, envahit par une vague de sentiment qu'elle pensait disparue depuis la perte de son mari. « Tu ne comptes pas partir hein ?! » Sa voix tremblait, anxieuse à l'idée qu'il parte définitivement. Elle ne survivrait pas à un nouveau départ de celui qu'elle aimait. « Et si j'éteins les lumières, tu crois que je pourrais te voir ? » Elle espérait tellement tout et n'importe quoi à cet instant que sa tête lui tournait. Après la peur, la tristesse et la colère, elle devenait mollement euphorique. La scientifique fit une courte pause, se demandant une nouvelle fois où il pouvait bien se tenir dans le salon. Mais elle finit par abandonner l'espoir de l'apercevoir, lui-même avait jugé cela bon de ne pas apparaître la nuit. « Est-ce que... Est-ce c'est la première fois que tu parles à quelqu'un depuis que tu es... Depuis que tu es devenu invisible ? » A ses yeux elle trouvait cela plus joli et beaucoup plus facile de dire qu'il était devenu invisible que mort. « T'as pas essayé d'effrayer Shawn j'espère ?! » Un sourire apparu alors enfin sur son visage, imaginant son pauvre Shawn, terrorisé à la vue d'objets qui se déplaçaient tout seuls. Par réflexe elle tendit la main, voulant à tout prix entrelacer ses doigts à ceux de Leroy et retrouver son contact et sa présence rassurante. « Je veux que tu reviennes... » murmura-t-elle faiblement en regardant sa main et son poignet qui la faisait souffrir.
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