Un instant après avoir revu son frère, l'italienne s'était demandée pourquoi n'était-elle pas revenue plus tôt à Montsympa. L'absence de Quentin était son point le plus sensible, c’était quelque chose qui lui manquait véritablement. Son regard glissa sur son frère, elle essaye de distinguer son visage malgré le gramme d'alcool qui était toujours en elle. « Toi .. toi aussi ! Aller viens là, ! » dit-il. Il se dépêcha de la prendre dans ses bras et de la serrer comme avant. Après quelques secondes, il se détacha d'elle et la fit tourner sur elle-même. « Comment tu as changé, regarde moi ça ! » dit-il accompagné d'un grand sourire. Tout semble si parfait, deux jumeaux qui se retrouvent après sept ans. Si Juliet n'avait pas aussi bu, elle lui aurait déjà craché ses quatre vérités. « Que fais-tu ici ? Je veux dire en cellule ? Tu as fais quoi ? Ce n'est pas ton genre les conneries ! » ajouta t-il. Juliet se sentie d'un seul coup perdue. Pourquoi avait-elle bu déjà ? « J'ai essayé de te chercher et... et... j'ai pas réussi... j'ai fini par boire un verre, puis deux... puis trois... » bafouilla-t-elle comme une adolescente qui venait de faire une connerie. Elle se pencha vers son frère, profitant de la dernière seconde où ils ne les entendraient pas, « Tu t'enfouis pas cette fois-ci hein ? » chuchota t-elle avant de plonger son regard dans le sien. Les pas du policier se rapproche, il se pointe devant eux et s'excuse d'avance de les embêter. « Vous avez payez la caution Mr Vantini, votre soeur peut sortir. » Son frère le remercie alors que Juliet reste toujours aussi silencieuse face aux policiers qui sont venus l'arrêter. Elle se dégagea le visage de ses cheveux qui lui étaient tombés dans les yeux et elle détourna le regard une seconde du policier pour se redonner un peu de courage par rapport à ce qu’elle venait de faire. La vue troublée, la marche mal assurée la blonde avançait maladroitement vers la voiture de son frère. La jeune femme percuta un des lampadaires « Pardon Madame… » dit-elle en le caressant puis sourit en le fixant à nouveau « j’adore votre chapeau ! » Sa respiration devint plus hésitante. Elle se planta en face de lui en se pinçant la lèvre. Elle leva son doigt menaçant et appuya sur son torse doucement. « T'avais pas le droit de partir comme ça. » s'exclama t-elle. Ils étaient peut-être sorti du commissariat mais leur discussion est loin d'être terminée...

« Je ... désolé .. » lui chuchota-t-il, il avait toujours du mal à s'exprimer contrairement à sa soeur. Juliet n'a jamais eu un penchant pour l'alcool, à vrai dire, elle déteste ça. Ce soir fut une exception. Les larmes ont commencé à couler le long de ses joues, les effets de l'alcool ont accentué ses sentiments, ce qui n'est pas forcément bon pour Quentin. « Ah ouai t'es désolé? Rien que ça? T'as pensé à moi lors de ses sept dernières années, hein Quentin? T'as pensé à moi? » s'exclama t-elle. Juliet eu un mouvement de recul, l'envie d'exploser venait de s'emparer d'elle. « Et quand j'avais besoin de toi ? Je fais comment moi, hein ? Tu m'expliques ça ? Tu crois que des e-mails allaient me réconforter ? »ajouta-t-elle. Juliet va jusqu'à la voiture et se laisse tomber contre celle-ci, ramenant ses jambes contre sa poitrine et encerclant celles-ci de ses bras tremblants de peur. Elle essaye de respirer et de reprendre son courage à deux mains. « Papa a commencé à péter un câble lorsque t'es parti. » lui avoua-t-elle. « C'est pour ça... que j'ai réfléchi et que je suis partie de la maison pour te retrouver... » Quentin finit par se rapprocher d'elle avant de s'asseoir à ses côtés. Si seulement elle pouvait lui expliquer son état de ce soir, les jumeaux ne sont pas censés être séparés et quand il s'agit de Quentin et de Juliet, la séparation est encore plus difficile qu'il ne parait. Juliet a toujours vu son grand-frère comme quelqu'un de très grand, un peu comme son héros. Elle n'a jamais cessé d'être fière de lui, malgré la distance, elle a toujours cru en lui. C'est juste que ce soir, l'amour s'est transformé en haine et l'alcool n'a pas arrangé les choses. « Tu sais, je ne suis pas comme ça (...) enfin je veux dire, ça sera la première et dernière fois que tu me verras ici. » lui confiaèt-elle. « Je t'en veux Quentin.. que tu sois parti... j'ai fait que de penser à toi ses dernières années et t'as même pas eu le culot de me voir.. » lui dit-elle en le regardant dans les yeux.