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ma chère fille,

certaines choses sont difficiles à vivre pour une mère, notamment les premiers instants où on sait que l'on porte une vie en soit. Surtout lorsque l'on n'a que dix-neuf ans et que l'homme qui vous a mis en cloque a pris ses baskets sans se retourner une seule seconde. Je t'ai chérie, ma petite montagne russe comme personne ne l'auras fait sur la terre comme de là où tu nous observe sans doute, du haut de ton petit nuage. Je t'imagines radieuse, comme tu l'as toujours été, forte pour nous deux et sans doute la conscience de deux personnes au complet. Malgré nos différences, tu as toujours été mon petit trésor et dès que j'ai su ta présence, dès que je t'ai senti bouger dans mon corps, j'aurais vendu mon âme pour seulement voir ta frimousse. Il n'était plus question de penser à l'avortement, à t'abandonner, non. Je me souviens lorsque tu m'affirmais que mes repas étaient toujours bons, même lorsqu'ils étaient brûlés, que tu dévorais les gâteaux au fromage que je faisais, même lorsque je les ratais, que tu n'hésitais pas à abandonner tes émissions pour simplement t'asseoir sur mes genoux et que je te démêle tes cheveux. Tu es ma petite montagne russe à moi, personne ne te remplaceras, tu es celle qui a complètée ma vie et qui la laissera complètement vide. Je n'ai jamais été douée pour les mots, j'ai été capable de te raconter des histoires qui venaient droit de mon imagination et que parfois... elles n'étaient franchement pas très bonnes. Tu es la meilleure fille que j'aurais pu avoir. Même lorsque tu criais, que tu voulais frappé et claquer toutes les portes qui croisaient ton passage, que tu t'es entêtée à aller faire des études en histoire, alors que je t'ai répété maintes fois que ce n'étaient pas une bonne idée. Sauf que c'est comme si je t'aurais parlé russe. Tu es sans doute la jeune femme la plus talentueuse que je n'ai jamais vue... Et la plus bornée, mais je suis fière d'affirmer que cette jeune femme, c'est ma fille. On s'est chicanée de nombreuses fois, je m'en veux. J'aurais aimé te dire une nouvelle fois je t'aime, entendre encore une fois ton rire. Je m'en veux. Mais j'espère que là-haut, tu découvriras un monde fait pour toi, que de là-haut tu nous regardes et que tu sembles aussi pétillante que le 70up que tu buvais lorsque tu regardais la télévision, le soir. Je t'aime, Utopiah.

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mon amour,

comment ne pas t'aimer ? Tu passais dans les couloirs de l'école avec un air tellement sûr de lui, le regard fier, tu passais sans me voir qui te regardais avec une espèce d'envie. J'aurais aimé avoir ta fierté, ta façon propre à toi de te sentir un brin supérieure à tout le monde. Je ne savais même pas ton nom, ni dans quel programme tu te retrouvais, mais je te voyais à la cafétéria gesticuler avec tes mains en parlant à vive allure et ça me faisait presque rire. C'est quand même étrange quand on y pense, je t'ai connu parce que tu étais la petite amie de mon meilleur ami. On a passé de longues soirées à trois, parfois à quatre lorsque je ramenais une autre fille, on se connaissait, mais à peine. Seulement, cette soirée-là, je crois, je suis réellement tombé amoureux de toi, quand tu es arrivée, les yeux brillants, la chevelure à moitié défaite et parlant, parlant, tu es passionnée, passionnée par tout ce qu'il y a dans ta vie. J'avais l'impression que je te voyais pour de vrai, après un an à te côtoyer. Puis, quand il t'as laissé, on a commencé à se fréquenter, à dix-neuf ans c'était un peu étrange comme relation, sauf que je ne l'aurais échangé pour rien au monde. On avait nos habitudes, on avait nos surnoms... On était un couple. Un couple solide. Je me voyais avec toi, je suis loin d'être accusateur, sauf que... J'aurais aimé t'en empêcher d'y aller. Enfin, on dit toujours ça, après, mais ce n'est pas comme si je voyais dans l'avenir. Je crois le plus dur, c'est que lorsqu'on connaît quelqu'un qui a autant de vie que toi, c'est compliqué se dire qu'il va falloir vivre s'en priver. Parfois, je t'appellerai encore. Seulement pour entendre encore ta voix sur ton répondeur bafouiller et se tromper, au final raconter qu'un tas de bêtises. Tu es unique mon amour, en ton genre. Et pour ça, je t'aime un peu plus. Je fais toujours un tas d'erreurs, tout le monde fait un tas d'erreurs... Si tu nous observe de ton petit nuage, comme l'a si bien dit ta mère, je veux garder une image d'une Utopiah dont je suis tombé amoureux. De la fille que j'ai demandé en fiançailles maladroitement entre des céréales et un jus d'orange au petit déjeuner le lundi matin, de cette fille qui même endormi s'est réveillé comme si on t'avais mis du café en intra-veineuse et qui m'a sauté au cou en me criant un « OUI » à me faire exploser les tympans. Je veux garder avec moi cette image là, cette image de toi, donne envie de croire que malgré que la vie soit chiante, il y ai encore un brin d'espoir.

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t'es ma meilleure,

aujourd'hui, ça aurait fait quinze ans que nous sommes meilleures amies. On connaît tout l'une de l'autre, à chaque moment on s'est menacée l'une et l'autre de dire à toute l'école un secret qu'on voulait garder pour nous. Du genre que pour que je sois aussi douée au dance dance revolution, c'est grâce à dance dance britney, mais enfin. Maintenant, ce n'est plus vraiment un secret. On avait une amitié plutôt étrange, mais on était toujours là l'une pour l'autre. On s'est adorée, on a partagé tous nos secrets, mais même si à la fois on avait l'impression que tout un monde nous séparait. On se trahissait, on faisait les hypocrites. Sauf que tu as été l'une des personnes les plus importantes de ma vie et sans toi, comment dire ? J'ai l'impression d'être un peu perdue. Tu me ramenais à la réalité, tu m'as sauvé la vie sans doute plusieurs fois, tu n'as jamais hésité à m'enlever ou à me voler ce que j'utilisais pour ma propre auto-destruction. Tu étais un peu comme mon ange gardien. Et ici la comparaison est tristement beaucoup plus vraie qu'avant. Je m'ennue déjà de nos fous rire, de nos inside que personne ne pouvait comprendre, de nos réplique codées, de nos signaux. Je crois que ne pourrai pas être aussi -et à la fois, si loin- de quelqu'un d'autre que toi. J'aimerais qu'on puisse encore jouer aux barbies ensemble, qu'on les habille horriblement comme on le faisait et qu'on les catégorise. J'aimerais que tu me fasses encore des signes pour dire que le mec assis derrière toi dans le cours de français au lycée, il t'as invité à sortir et t'as dit oui. Il y a pleins de choses que j'aimerais encore. Que je t'envoie un texto pour te dire que j'ai envie de hurler tellement je n'aime pas mon nouvel emploi ou que tu sois découragé que je change autant de « homme de ma vie » alors que toi, tu es du genre fixe. Lorsqu'un mec te tombe dans l'oeil, pas question de fantasmer sur le mignon assistant. Ou enfin si, mais tu n'es pas le genre à le crier sur les toits. Si tu ne connais pas le mot subtilité, pour ça... Ouais. J'aimerais que tu sois encore là. Tu me manques déjà, ma Utop.

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cher monsieur l'avocat,

je vous envoie ces papiers avec ci-joint les discours des personnes proches récités aux funérailles de ma « cliente » ainsi que les seules personnes qui sont sur le testament d'Utopiah Nawel Marquis. Vous pourrez trouver dans ces discours un résumé de la vie de ma cliente et je vous aie joint quelques points manquant qui pourraient peut-être vous aidez à comprendre un peu plus la vie en général de ma cliente afin de pouvoir bien distribuer le contenu du testament correctement.
→ Utopiah Nawel Marquis est née d'une femme âgée de dix-neuf ans qui travaillait comme serveuse dans un bar, son petit ami a fiché le camp alors qu'elle lui a appris qu'elle était enceinte. Ils ont toujours eut de la difficulté à joindre les deux bouts, le pourquoi que l'assurance-vie de ma cliente est légué à sa mère, uniquement et dans tout son ensemble.
→ Elle a performé dans ses études avec une facilité assez déconcertante, contrairemet à sa meilleure amie qui se sont connues dans les premières classes. Elles ont toujours été deux contraires absolus, quoi que j'ai pu remarqué qu'aux funérailles, elle semblait être assez proche du petit ami de ma cliente. Utopiah lui lègue entre autre tous ses journaux intimes, sont lit qu'elle trouve hyper confortable et où elles ont passés de longs moments, elle lui demande aussi de brûler tous les livres d'école qu'elle n'a pas eut le temps de brûler ainsi que tout le reste de ses simflouz dans son compte de banque.
→ Obtenue une bourse pour une université prestigieuse et elle a choisi le programme en histoire, c'est là où elle a rencontré son petit ami. À qui elle lègue tous ses projets en histoire ainsi que tous ses nombreux cahiers et elle lui demande de revendre sa bague de fiançailles pour s'acheter cette planche de surf qu'il rêve tant.
Tous les autres moments et l'importance qu'ont eut ces personnes dans sa vie sont tous relatés dans les discours, je vous prierais donc de lire avec attention afin de pouvoir faire la lecture du testament correctement et bien comprendre la peine que ces personnes pourront avoir. C'est certes original comme manière de fonctionner, mais notre compagnie fonctionne ainsi et c'est surtout à la demande de ma cliente de le faire ainsi pour pouvoir ménager ces personnes qu'elle aime tant.

T. Aeldrinn Malarkey a écrit:

FRISBEEEEEY *0*
Bon choix Bienvenue !
Fantôme en plus, je veux un lien !

Joli choix d'avatar.
Bienvenue & bonne chance pour ta fiche.