horizon inconnu, asperge-moi

horizon inconnu,
i'm just a holy fool oh baby it's so cruel but i'm still in love with judas baby.

Bien des jours que je suis enfermé dans cet appartement. En fait, non je ne sais même plus, à vrai dire je ne compte même plus le temps qui passe. Tout ce que je sais c'est que j'ai cette faim constante qui s'accentue en moi, mais n'est-ce pas le prix à payé pour ne plus rien ressentir ? Je le savais en acceptant cette transformation qu'il y aurait des désagréments. Pourtant pour le moment je ne m'y faisais pas vraiment, c'était dur et j'ai vraiment peur de faire du mal à quelqu'un, mais je dois avouer qu'il y a bien longtemps que je n'avais pas songé à autre chose que mes problèmes personnels. Les rideaux fermés, j'ai mal au dent, alors je me dirige dans la cuisine tentent de nouveau de combler ce manque avec de la vraie nourriture. Ça ne va pas marché, je sais très que tôt ou tard si je voulais survivre, je me devais de boire du sang humain. Interrompu dans mes réflexions, la sonnette sonne. Signe que quelqu'un s'inquiétait pour moi ? Enfin. Presque aussitôt j'use de ce que l'on appelle l'hypervistesse, une conséquence de ma transformation que j'apprécie fortement je dois dire. Ouvrant la porte, je vois une blonde assez frêle devant moi. Dans sa main, une annonce que j'avais posté bien avant de devenir cet être surnaturel que je suis aujourd'hui. Sans réellement savoir pourquoi, un sourire s'échappe de mes lèvres. Sans attendre qu'elle engage une quelconque conversation, je le laisse entre dans l'appartement. « Judas Vantini et vous êtes ? » Lui demandais-je en lui tendant la main. « De ce que vous tenez dans votre main, je vois que vous êtes intéressez par mon logement. »

code par losing game.

Invité Invité

ce sont les gens les plus tristes
qui ont les plus beaux sourires.

Et que faire maintenant ? Sa valise dans une main, son parapluie dans l'autre, debout devant l'immense maison des Calvin, Aspen venait de se faire virer. Où aller ? Elle n'avait personne. Personne dans cette grande ville où il était si facile de se perdre. Elle commença à marcher, laissant ses pas la guider au hasard de la vie. Plus rien ne pouvait l'arrêter, de toute façon qu'avait-elle à y perdre. Elle n'avait désormais plus rien, ni job, ni famille, rien à quoi s'accrocher. Sa meilleure amie Giuliana devait sans doute avoir mille choses à faire aujourd'hui ; elle se refusait à l'appeler. Elle n'avait jamais compté sur quiconque, pourquoi commencerait-elle aujourd'hui. Aspen décida de ne s'en prendre qu'à elle-même, à cette connerie qui lui avait fait tout perdre en une fraction de seconde. La petite dernière de la famille, penchée au bord de la piscine, Aspen lisant un magazine féminin dans le jardin. Puis un drame. L'enfant aux boucles blondes qui tombe dans l'eau gelée, risquant d'y laisser la vie. A tout hasard Aspen avait levé le nez de ses lectures mais il était déjà trop tard, le père de famille sortait de l'eau l'ainée de ses trois enfants. Ces mioches insupportables. Si cet incident n'avait pas ôté la vie de l'enfant il avait en revanche détruit celle d'Aspen. Elle envoya valser son parapluie dans la rue, laissant les gouttes d'eau couler sur ses joues. Larmes fictives ne voulant pas s'échapper de ses pupilles trop enragées pour pleurer. L'horizon inconnu s'étendait à perte de vue devant ses pieds trop fatigués pour avancer en direction du bonheur.

huit jours plus tard.

Par chance d'avoir une meilleure amie en or, Aspen reste chez elle quelques jours. Huit plus précisément. C'est par hasard qu'elle tombe sur une annonce, un appartement à Bridgeport vient de se libérer, ou plutôt sa propriétaire recherche une colocataire. C'est ta chance. Au seuil de l'immeuble, elle attend qu'on lui ouvre. Une voix féminine lui répond au parlophone. A la fois chaleureuse et froide. Une sensation étrange envahit le corps d'Aspen ; la peur de ne pas être à la hauteur. Une fois en haut, son coeur bat à cent mille à l'heure mais quand on lui ouvre elle affiche pourtant un regard impassible, un joli sourire flanqué sur une mine insouciante mais confiante. « Aspen-Chloé Irene Griggs, mais Aspirateur suffira. » Elle tente de détendre l'atmosphère car ce n'est jamais facile de se retrouver face à une inconnue. Sans doute la question de l'emploi viendra-t-elle sur le tapis. Elle sait déjà ce qu'elle vas répondre. Puis cette fille a l'air sympa, même si ce qu'elle dégage l'impressionne. « En effet, j'ai vu votre annonce et comme je recherche un logement actuellement je n'ai pas hésité. Bridgeport est vraiment sympa comme coin. » Elle hoche la tête avec un sourire en coin. « Vous me faites visiter ? » Autant prendre les devants, lui montrer que t'es pas là pour blaguer.