Les dents de la mer • Zola&Elicia
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Les dents de la mer • Zola&Elicia

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MessageSujet: Les dents de la mer • Zola&Elicia Les dents de la mer • Zola&Elicia EmptyMer 26 Déc - 20:46


LES DENTS DE LA MER
ZOLA&ELICIA


    Je ne sais absolument pas pourquoi je suis venue à la plage, moi qui n’aime vraiment pas ça. Le sable, l’odeur de la mer, le vent qui me décoiffe et les coquillages cassés qui s’enfoncent dans les pieds… tout ça, ce ne sont que des souvenirs d’une enfance que j’ai détestée et je ne supporte plus ce décor et cette ambiance. Parfois, il m’arrive de me demander ce que je serai devenue si j’avais eu des parents normaux, si je n’avais pas rencontré Perry… A chaque fois, j’imagine une jeune fille normale, totalement ennuyante, toujours tressée, toujours en jupe, toujours de bonnes notes et pas une once de passion. C’est sûrement Perry qui m’a inculqué cette notion, qui m’a donné l’envie de ressentir du plaisir, et de faire des choses qui m’en procurent. Avant, je n’avais pas le droit de dépasser les limites, je n’avais pas le droit d’apprécier autre chose que ce que ma mère voulait. Ah, la plage. Mauvais pour le moral, contrairement à tous les enfants que je vois s’amuser, à tous ces adultes qui ont l’air paisible. On dirait qu’à la plage, tous les ennuis s’envolent, et les familles sont réunies. Pour moi, ce n’était qu’un podium pour mes défilés en maillot de bain, et c’était la scène préférée de ma mère pour séduire les hommes. Je secoue la tête et pose mes fesses sur le sable. Je construis un petit château, essayant de me forcer à apprécier la texture du sable… en vain. J’enterre mes pieds nus sous mon château, et je regarde l’eau voyager contre les rochers, là-bas au loin. Je me demande, pendant un instant, ce que ça pourrait faire de s’écraser contre ces roches. L’eau, elle, ne ressent rien et brave tous les obstacles, s’immisçant dans toutes les ouvertures… Moi, j’exploserai contre les parois, et j’imagine une scène totalement glauque, avec du sang et tout le tralala. J’aime pas le sang, c’est moche et visqueux, mais je pourrais me faire à sa vue si c’était le sang de quelqu'un que je déteste. Je l’amènerai à la plage, là où il se sentirait apaisé, et je le jetterai à l’eau, le regardant s’échouer contre les rochers et l’eau se teinter de rouge… Mais, pourquoi est-ce que je lui ferai la fleur de l’emmener à la plage avant de le tuer, si je ne l’aime pas ? Alors, ça voudrait dire que ce serait quelqu'un que j’aime bien si je faisais ça… Je ne voudrais donc pas le tuer. Et la vue de son sang me répugnerait. Ah, tout ça n’a aucun sens ! De toute façon, je ne connais encore personne dont je voudrais me débarrasser. Et si jamais, l’enquête mènerait tout de suite devant chez moi !

    En parlant d’enquête, j’aimerai en lancer une sur Zola. Je l’ai rencontrée il n’y a pas si longtemps, et pourtant elle m’intrigue comme on ne m’a jamais intriguée auparavant. Même l’espace ne me fait pas poser autant de questions ! Et c’est dire ! J’ai découvert le secret de Zola, et je ne sais pas si ce que je fais est bien, mais je fais semblant de la croire… et je commence à y croire moi-même sérieusement, à force de trop jouer. Mais, imaginez ! Une super héroïne, avec une double personnalité… une aventure guidée par deux esprits totalement opposés, et qui mèneraient à une victoire écrasante et originale… Ça fait un peu penser à Deadpool, mais au féminin et à la sauce Elicia. Alors je me suis approchée d’elle, et j’essaie d’apprendre ses réactions, ses humeurs, sa façon d’agir… Je me demande comment elle réagirait si elle savait qu’elle est plus ou moins un sujet d’observation, mais le résultat serait certainement plus gore que moi s’écrasant contre les roches de la plage. Je me sens coupable, surtout en ce moment. On se parle assez bien, et je me sens proche d’elle, sans en comprendre la raison. Peut-être que j’ai aussi une sorte de double personnalité, à toujours avoir le besoin de changer. Et puis, son frère… Il m’écoute. Elle aussi, certes. Mais lui, il se tait et il est là. Et s’il existait ? Il me fascine, et il me rebute, parce que tout ça c’est louche, et glauque… tellement glauque.

    Je soupire, et j’aperçois une chevelure blonde au loin. Oui, je suis venue à la plage pour elle, j’ai surmonté mon dégoût de ce décor pour papoter avec une amie - du moins, je crois que c’en est une. Je veux me lever, mais je me suis finalement habituée à la sensation de mes jambes coincées sous le sable, alors je reste assise, déconcertée. Je ne pensais pas pouvoir m’habituer, le sable c’est pour moi un monstre infini qui s’insinue dans les rouages et détruit le fonctionnement de toutes choses. Un monstre énorme et qui gratte les pieds dans les chaussures et qui s’infiltre où il veut, ricanant de ses proies naïves qui le prennent pour un allié de jeu. Je fais un grand signe de main à Zola, oubliant mon imagination atroce, qui parfois dérive trop vers les extrêmes. « Houhou ! » Je hurle, ma voix se perdant dans le vent et dans le froid. J’ignore le frisson d’anticipation qui me prend jusqu’au cœur, et j’essaie de mettre ça sur le compte de l’hiver, sur le compte de mes pieds nus alors que je devrais être emmitouflée dans trois paires de chaussettes par ce temps.



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MessageSujet: Re: Les dents de la mer • Zola&Elicia Les dents de la mer • Zola&Elicia EmptyJeu 27 Déc - 19:02

Les dents de la mer • Zola&Elicia Tumblr_mfly22hg7o1qzg2sjo2_250
J'étais tout simplement heureuse, j'avais en ce moment tout ce dont je rêvais, un travail, un endroit ou vivre paisiblement, mon frère et des amis sur qui je pouvais compter. En parlant d'amis, je m'en étais faite une nouvelle dernièrement, une jeune femme pleine de vie et d'entrain, on avait fait connaissance comme ça et je l'avais tout de suite apprécié. Il y avait des personnes comme ça, tu ne les connaissais pas mais tu savais que tu allais les aimer et c'est ce qui s'était passé, quelque mot échanger et on était devenus amie. J'étais du genre naïve, je me faisais peut-être des idées en disant qu'on était amie mais je la considérais comme tel. En plus, elle me croyait à propos de mon frère, je ne sais plus comment le sujet avait été abordé mais par chance elle ne me prenait pas pour une folle. Au contraire de la plupart des gens elle était fascinée, elle montrait un intérêt hors du commun ce qui me rendait folle de joie. Parfois, elle était un peu étrange mais c'est ce que j'aimais chez elle, son originalité, sa façon de s'exprimer, son imagination sans fin, elle n'était pas comme les autres, elle était unique et je me retrouvais un peu en elle. D'ailleurs on devait se voir dans cinq minutes, on avait rendez-vous à la plage, mon lieu favoris mais lorsque j'avais proposé cet endroit je n'avais pas sentie que Elicia appréciais cet endroit autant que moi mais après tout je me faisais peut-être des idées.Mes cheveux claquaient dans le vent, je n'avais même pas essayé de les dompter avant de partir sachant qu'à peine un pied dehors, j'allais être décoiffé et je ne mettais pas trompé. Ça me faisait plaisir de la voir, de pouvoir lui parler, je savais qu'elle allait être déçut d'apprendre que mon frère n'avait pas pu venir, il faisait trop froid à son avis, une vrai poule mouillé. Le vent m'apporta une voix qui semblait m'appeler et je vis Elicia me faisant de grand gestes. Je couru à sa rencontre, heureuse de la voir, affichant un sourire sincère. Je m'écroula à genoux à ses côtés en envoyant au passage du sable sur ses jambes ce qui l'a fit grimacer et moi rigoler. « Désolé » Le vent continuait de souffler de plus en plus fort et je commença à frissonner, c'est vrai qu'il faisait froid, je me moquais un peu moins de mon frère maintenant, mais quelle idée de venir à la plage par ce temps. On aurait dû se voir dans un café, au moins on aurait été au chaud. J'étais à peu près sûr qu'Elicia aurait préféré elle aussi. Comme toujours elle jetait des regards autour de moi, elle cherchait mon frère j'en étais sûr, cela me faisait toujours rigoler et en même temps je n'étais pas très à l'aise. Etait-elle sérieuse, me croyait-elle vraiment ou faisait-elle semblant d'y croire pour s'amuser ? Je croyais toujours les gens, ce qu'il me disait, sur le moment je n'avais aucun doute, je me disais que j'étais juste chanceuse et petit à petit je me faisais des films et mon imagination pouvait aller loin. Je me faisais peur à moi-même parfois. Je balaya ces pensées de ma tête et les envoya au loin dans la mer pour qu'elles se brisent sur un autre rivage. « Alors quoi de neuf, Eli ? » Non, je devais lui faire confiance, Elicia était sincère, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter, non il fallait juste que je profite de la vie, de l'instant présent et en ce moment j'étais avec une amie et c'est ce qui comptait le plus, je n'avais vraiment pas de quoi m'inquiéter.
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MessageSujet: Re: Les dents de la mer • Zola&Elicia Les dents de la mer • Zola&Elicia EmptyVen 28 Déc - 21:04


LES DENTS DE LA MER
ZOLA&ELICIA


    Alors que Zola approche, je ne peux m’empêcher de me demander si elle est venue avec son frère, si elle est seule, ou si il nous rejoindra plus tard. J’ai très envie qu’il soit là, j’aimerai parler encore et encore de son secret, mais je comprends que ça puisse la gêner - et si jamais Arakiel existe, cela m’étonnerait qu’il la suive partout, sinon ce serait encore plus glauque que ça ne l’est peut-être déjà. J’essaie d’oublier tout ça alors qu’elle s’installe, parce que je ne voudrais surtout pas abuser… déjà que j’ai conscience de le faire, alors je ne veux pas empirer ma condition. L’enfer m’attend déjà bras ouverts, ça c’est certain. Le diable et ses longues cornes, et une chanson des Tenacious D en fond, alors qu’il me montre ses outils de torture… Brr, j’aurais presque envie de tout avouer à Zola, mais cela réduirait mes projets à néant et… ça détruirait notre amitié naissante, ce que je ne veux absolument pas parce que, l ‘air de rien, je me suis attachée à elle. Et puis, c’est ma première amie ici, à Montsimpa. J’ai quelques potes, comme Aeron par exemple, mais ça s’arrête là. J’ai déjà traîné avec quelques personnes, mais ça arrive souvent que les gens se lassent de moi - ou, je l’avoue, que je me lasse d’eux. Je ne pense pas que ça puisse arriver avec Zola, son histoire me tient même parfois éveillée…

    Elle a l’air frigorifié, les cheveux volant partout autour de son visage, comme moi. Nous avions décidé la plage à cause du temps, mais la météo s’est trompée, comme souvent. Parfois, j’ai envie de me rendre chez les météorologues et de tous les tuer… combien de fois ont-ils gâcher mes projets à cause de leurs fausses estimations ? Ils mériteraient bien autant d’années de torture que moi ! Peut-être que je l’inviterais à la maison après, si le temps ne s’améliore pas. Ce serait bien une première ! Et chez moi, c’est un peu le Mordor - sombre (je n’ouvre pas souvent les volets) et bordélique. On verra. J’ai un peu peur de ça, c’est mon intimité, il y a une tonne de dessins qui traînent et, bizarrement, j’ai peur de les montrer. Et puis… même si elle et son frère me fascinent, je n’ai pas encore l’esprit tranquille. On verra. Je me répète, oui, ça arrive souvent. Mon esprit désordonné, mes pensées décalées, et maintenant, une fascination malvenue… Tout ça a le don de faire de moi une personne déstructurée. « Alors quoi de neuf, Eli ? » Je sors de mes pensées et de mes interrogations incessantes sur tout et rien. « Oh, pas grand-chose. Le manque d’inspiration, et les coups de gomme qui se font trop présents. Mais je persévère. » Je laisse un petit silence s’installer, et je regarde avec insistance à côté d’elle, et je me ressaisis. J’ai peur qu’elle s’en aperçoive, mais je suis sûre qu’il est déjà trop tard. Je n’ai jamais su être discrète, exaspérante que je suis. « Et toi, quoi de neuf ? » Je n’ose pas lui demander comment va son frère, pas encore. Je suis peut-être exaspérante, je manque peut-être très souvent de tact, mais il est vrai que, pour le moment, je marche sur des œufs avec elle. J’ai peur de dire une bêtise qui pourrait m’arracher à mon masque. Dire que j’ai toujours détesté les masques, l’hypocrisie. Les doubles peaux. Je trouve ça presque répugnant, autant que la pourriture - d’ailleurs, mes nuggets ont pourri dans mon frigo, je m’en suis aperçue hier midi, c’était franchement dégueulasse (et c’est vrai que ça va très bien à l’image que j’ai de l’hypocrisie). Pourtant, maintenant, je joue le rôle de l’hypocrite, même si j’apprécie vraiment Zola, je me sers d’elle. Je réprime un nouveau frisson et je souris à Zola, quoiqu’un peu crispée. Je ne me sens pas très bien, et pourtant je meurs d’envie de continuer comme ça.

    « Hm, je voudrais te demander quelque chose, mais je ne sais pas si j’en ai le droit, comme c’est tout frais… Et ce qui est frais, ça fait mal aux dents, et c’est assez gênant d’avoir mal aux dents, non ? Hm, oui, tout ça pour dire que je me sens gênée et… » Je me rends compte que je dis n’importe quoi, alors je préfère me taire, tout simplement. Elle avait l’air de prendre si bien le fait que je crois en elle, alors je ne sais pas pourquoi je me sens mal à l’aise maintenant. Je n’ai jamais pris de pincettes pourtant, auparavant, mais j’ai l’impression d’être en pleine mission et que je gâcherai absolument tout si jamais je vais trop loin… Mais finalement, je décide de me détendre, j’imagine mon psy, celui que je vois pour lui prouver que je n’ai pas besoin d’en voir un (oui, c’est logique pour moi), et je serre mes doigts de pied sous le sable, prenant mon courage à deux mains. « Arakiel est là ? » Je chuchote, comme si je ne voulais pas que le vent emporte mes mots trop loin, comme si j’avais honte ou, je ne sais pas, comme si j’étais excitée à l’idée de la réponse.


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MessageSujet: Re: Les dents de la mer • Zola&Elicia Les dents de la mer • Zola&Elicia EmptyVen 28 Déc - 22:48

Les dents de la mer • Zola&Elicia Tumblr_mfly22hg7o1qzg2sjo2_250Je m'étais levé ce matin avec l'envie d'accomplir de grandes choses, de faire quelque chose de nouveau, de mettre un peu de piment dans ma petite routine. Le petit déjeuner passé cette envie s'était envolé par la fenêtre, piuf disparue en quelque seconde. J'étais comme ça, volage comme mes idées, ce dont j'étais sûr de ma journée c'est qu'elle allait bien ce passé et jusqu'à présent, là sur la plage avec Eli, je ne m'étais pas tromper. La vie peut être chienne parfois, elle me l'a souvent démontré mais je ne voyais vraiment pas ce qui pourrait me caser le morale dans ce beau décor bien que glaciale. J'eu l'impression de tirer Eli de ses pensées, comme à chaque fois d'ailleurs, je ne lui reprochais pas, j'étais pareille. « Oh, pas grand-chose. Le manque d'inspiration, et les coups de gomme qui se font trop présents. Mais je persévère. » J'étais curieuse du travail d'Elicia, j'avais comme une sorte d'admiration pour elle, j'aimais tout ce qui se rattachait à l'art, je lui avais demandé une fois si elle pouvait me montrer ses dessins mais je n'avais eu en retour qu'une moue désapprobatrice. Elle ne voulait peut être pas partagé ce qu'elle faisait avec moi, après tout on ne se connaissait pas depuis très longtemps. Moi-même j'avais horreur de montrer ce que j'écrivais, même mon frère n'y avait pas le droit, bien que proche, je considérai ce que je faisais comme une partie de moi-même, j'y mettais toute mon âme, ce serait comme violer mon intimité. Je ne l'avais plus embêté avec ça, si elle voulait un jour me les montrer, elle me les montrerait, je serais patiente. Pour le coup, c'est moi qui mettais perdu dans mes pensées mais, Elicia ne semblait pas l'avoir remarqué, il y avait souvent des silences entre nous mais ils n'étaient jamais gênant. Lorsque je tourna à nouveau la tête vers elle après avoir essayé de remettre bien mes cheveux balayé par le vent, je remarqua Elicia regardant à côté de moi comme s'il y avait quelqu'un. Je souris discrètement, je savais ce qu'elle cherchait du regard qu'elle ne pouvait voir. « Et toi, quoi de neuf ? » J'avais tant de choses que je pouvais lui raconter, tant d'histoire à partager mais là, en face de cet océan, je me sentie toute petite et je ne sus quoi dire. « La routine ... » Je sourie de ma propre réponse, repensant à ce matin « Je me suis acheté un nouveau livre hier, je ne l'ai pas encore commencé mais je sens que je vais l'aimer » Elicia me sourit, je sens qu'elle a envie de me dire quelque chose mais elle semble hésitante, comme si ce qu'elle allait me dire n'allait pas me plaire. Encore une fois, je me faisais peut être des idées. . « Hm, je voudrais te demander quelque chose, mais je ne sais pas si j'en ai le droit, comme c'est tout frais... Et ce qui est frais, ça fait mal aux dents, et c'est assez gênant d'avoir mal aux dents, non ? Hm, oui, tout ça pour dire que je me sens gênée et... » Qu'est-ce qu'elle me racontait, je l'a regarda dubitative puis éclata de rire. Elle avait toujours le don de sortir des phrases qui n'avaient aucun sens « Ne sois pas gêné, tu peux tout me dire tu sais ? Je suis plus ouverte d'esprit qu'on peut le croire. » C'est vrai, on pouvait me parler de tout, je savais écouter les gens mais je ne m'attendais pas qu'elle soit gênée de me parler de lui, c'est pourquoi lorsqu'elle me chuchota si mon frère était là, je resta sans voix. C'est vrai que jusqu'à maintenant, on n'avait pas vraiment parlé d'Arakiel, je lui avais expliqué la situation et elle m'avait cru mais pas plus.« Non, il n'est pas là » Sans m'en rendre compte, j'avais chuchoté également. Un déclic ce fit dans ma tête, et si je mettais trompé sur toute la ligne et si j'avais pris tous ses regards pour ce qu'il n'était pas. Et si au contraire, elle jetait tous ses regards parce qu'elle était mal à l'aise. J'avais pris ça pour de la curiosité mais est-ce que cela était de la peur. Elle pouvait me croire mais est-ce qu'elle l'acceptait. Maintenant que j'y pensais, si les rôles étaient différents est-ce qu'à ça place j'accepterai le fait, que quelqu'un que je ne vois pas soit là avec moi, sans que je le sache. Je frissonna mais pas de froid, c'était quelque chose à faire peur. « Tu sais, il n'est pas toujours avec moi... ce que je veux dire c'est que ... non en fait ... » C'était à mon tour de me mélanger les pinceaux, je ne savais pas comment lui dire. « S'il cela te gêne dit le moi ... » Oui, elle pouvait me le dire, je comprendrais.
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MessageSujet: Re: Les dents de la mer • Zola&Elicia Les dents de la mer • Zola&Elicia EmptySam 29 Déc - 1:24


LES DENTS DE LA MER
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    « La routine ... » Juste ça, et un bouquin qu’elle s’était acheté la veille. Elle a souri mais pour moi, la routine est la pire ennemi qu’un humain puisse avoir et je pense que, si je suis un peu originale, c’est justement pour ne pas plonger dans une routine incessante et destructrice. « Quoi donc comme livre ? » Je préfère ne pas penser à cet ennemi qui me guette, et qui me guettera éternellement si je n’arrive pas à publier mes bds, si je n’arrive pas à faire quelque chose d’intéressant de ma vie. « Peut-être qu’un jour tu achèteras une bd signée Eli, ou je ne sais pas, je n’ai pas encore trouvé de surnom qui fasse dessinatrice de bd. Bon, j’ai encore le temps de trouver, au rythme auquel j’avance… » Je me rends compte que je risque de plomber l’ambiance si je commence à parler de mon échec constant, alors qu’elle voulait juste parler du livre qu’elle venait d’acheter… Arrête de voir le mal partout, Elicia. Surtout quand c’est ton pessimisme qui te mène droit au mur…
    J’ose lui parler de son frère. « Ne sois pas gêné, tu peux tout me dire tu sais ? Je suis plus ouverte d'esprit qu'on peut le croire. » Je m’en doute, avec la vie qu’elle doit mener. Elle a dû tomber sur des gens qui la prenaient pour une folle, ou sur d’autres qui ne la croyaient pas et l’ignoraient. La folie. Pour moi, avant, c’était quelque chose de coloré, un petit grain en plus pour montrer qu’on existe et qu’on vaut la peine d’être connu, une touche de jaune dans un tableau gris. Un peu comme Perry. Mais en rencontrant Zola, cette certitude s’est effondrée. La folie, c’est bien plus sérieux que ce que la Eli adolescente pouvait bien penser. C’est quelque chose d’incompréhensible, que personne ne peut percer, il faut juste s’y faire. Je ne sais pas si Zola est folle, elle n’en a pas l’air, et puis si elle l’est… A quoi bon ? Je m’en fiche. Mais j’ai cette volonté morbide d’en savoir plus. Alors j’essaie de ne pas être gênée, et je lui murmure le prénom de son frère. Je n’avais jamais osé. Parce que dire son nom, c’est mettre l’accent sur quelque chose d’anormal, d’obscure et de certainement bien plus fort que moi. Lorsqu’on me demandait si je croyais au paranormal, je répondais que non, et que je ne préférais pas, sinon j’aurais peur. Quoique curieuse et totalement fascinée aujourd’hui par Zola, j’ai aussi très peur. Je ne saurais pas dire de quoi. Est-ce l’inconnu, le fait que je crois mal agir, ou la peur de perdre une amie à cause de mes agissements malsains ? Peut-être les trois à la fois. « Non, il n'est pas là. » J’essaie de contenir le sentiment de déception qui m’envahit d’un seul coup. Ce n’est pas juste pour Zola, je ne voulais pas la voir que pour son frère… Mais j’ai tellement anticipé ce moment que je suis déçue que ça ne se passe pas comme prévu, que je ne puisse pas réagir en fonction de ce que j’avais préparé. Oui, car je prépare souvent à l’avance ce que je vais faire, dire, parce que j’ai toujours cette peur totalement insensée de trébucher sur mes actes ou sur mes mots. Comment vivre en société après ça ? Enfin, je me secoue les esprits et je lui souris, voulant lui dire que ce n’est pas grave, que ce sera pour une prochaine fois, car j’aimerais lui parler. Mais elle a l’air… mécontent, ou triste, et je la laisse parler. A-t-elle deviné ce que j’ai réellement en tête ? « Tu sais, il n'est pas toujours avec moi... ce que je veux dire c'est que ... non en fait ... » J’hausse un sourcil interrogateur, genre il est en forme d‘hameçon, mais c’est un bon qui attire toutes les réponses sans même poser la question. « Si cela te gêne dit le moi ... » Je retiens un soupir de soulagement. Elle a juste peur de ce que je pense… Elle peut, d’ailleurs, enfin je crois. J’ai l’impression que je me repentis peut-être en me sentant coupable. En tout cas je lui souris, rassurée et rassurante à la fois. « J’ai l’air gêné moi ? » Je rigole, taquine, parce que j’avais certainement l’air très mal à l’aise. « Je me sens un peu gênée parce qu’on en a jamais vraiment parlé, mais pourtant j’ai tellement envie d’en savoir plus et… » Je fais une petite pause, je ne sais pas si c’est mon aspect scénique qui me fait faire un peu de suspense malvenu, ou si c’est juste que je suis chiante, ou simplement un mélange des deux. « J’ai très envie de lui parler, un peu comme la dernière fois. Pourquoi n’est-il pas venu ? » Peut-être qu’il ne m’apprécie pas, qu’en tant qu’être invisible il voit à travers ma tête… peut-être même à travers mes vêtements ! Ah ! Si c’est le cas, il aurait du venir, je me sens bien jolie aujourd’hui…. Encore une fois, je suis partie trop loin et je m’en veux un peu de rire de ça, mais il est vrai que j’ai un humour très noir (sûrement à cause de Perry et de son cynisme à toute épreuve). « Il a dit des choses sur moi ? » On pourrait croire que le monde se résume à moi avec cette question, mais j’avoue que je suis curieuse, et que j’aimerai savoir s’il pense à moi autant qu’il me fascine… Certainement pas, après tout, je ne suis sûrement pas la seule à me poser tant de questions.


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MessageSujet: Re: Les dents de la mer • Zola&Elicia Les dents de la mer • Zola&Elicia EmptySam 29 Déc - 16:00

Les dents de la mer • Zola&Elicia Tumblr_mfly22hg7o1qzg2sjo2_250Le vent s'était un peu calmé, la mer moins agiter et l'on pouvait maintenant entendre le cri des mouettes jusqu'à maintenant cacher par le vent. J'avais toujours rêvé de devenir un oiseau, pouvoir m'envoler haut dans les airs et quand le coeur m'en dirait redescendre pour pouvoir encore plus haut monté. Je me souviens d'une conversation que j'avais eue avec mon frère petite sur la vie après la mort, je croyais en la réincarnation, lui non. Pendant deux jours on s'étaient confrontés avec nos arguments, à la fin aucun de nous deux n'avaient réussi à persuader l'autre. « Quoi donc comme livre ? » Je laissa un temps mort avant de répondre, je devais trouver les mots juste parce que si je commençais, il y avait de grandes chances qu'on ne puisse plus m'arrêter mais bon comme je n'avais pas lu le livre, Elicia avait de la chance je n'allais pas l'ennuyer avec ça. « C'est l'histoire d'un ange qui vient sur terre et qui tombe amoureux d'un humain, je te le passerais après, si tu veux » Je ne croyais pas en dieu mais je voulais croire aux anges, savoir que quelque part il y avait un ange gardien qui veillait sur moi, c'était une idée farfelue et cela me plaisait. « Peut-être qu'un jour tu achèteras une bd signée Eli, ou je ne sais pas, je n'ai pas encore trouvé de surnom qui fasse dessinatrice de bd. Bon, j'ai encore le temps de trouver, au rythme auquel j'avance... » Elle manquait de confiance en elle, j'étais sûr que ses bd ferait un malheur. « Ce n'est pas peut-être, c'est même sûr, tu verras je serais la première à avoir en ma possession une bd signé de ton nom, ne t'inquiète pas, je suis sûr que tu vas trouver l'inspiration qui te manque et un nom qui déchire tout. » Ça sonnait un peu niais, comme une réplique de film mais j'étais sincère, je croyais vraiment en elle, s'il y avait bien une personne qui pouvait y arriver c'était elle. Et puis, on vient à parler d'Arakiel, je n'arrive pas à cerner les expressions d'Eli, est-elle soucieuse, contente, apeuré, inquiète, je ne sais pas. Elle a l'air déçut puis elle finit par me sourire et puis je me perds, je ne sais pas quoi dire. Elle ne me comprend pas, qui me comprendrait, ma bouche laissait sortir des phrases qui n'avaient ni queue ni tête, je voie son sourcil qui se redresse puis elle soupire. Je ne comprends pas. Il y avait beaucoup de choses que je ne comprenais pas, pourquoi à ton décréter que le bleu était bleu, pourquoi 1+1 font 2, tant de choses incompressibles et puis il y avait Eli, je ne l'a comprenais pas toujours. Je ne comprenais pas ce qui l'a faisait soupirer. Je pense que j'ai juste peur, peur de ce qu'elle pense mais elle me rassure aussitôt et mes inquiétudes disparaisse « J'ai l'air gêné moi ? » Elle rigole, cela me rassure, mon coeur est plus léger. « Je me sens un peu gênée parce qu'on en a jamais vraiment parlé, mais pourtant j'ai tellement envie d'en savoir plus et... ». Alors c'était seulement ça, mais quelle idiote j'avais été, une fois de plus, je m'étais inquiété pour rien, j'avais laissé mon imagination vagabonder n'importe où. « Et ... ?» Mon inquiétude laissa place à de la curiosité, cela voulait-elle dire qu'elle voulait qu'on parle de mon frère ? «Pourquoi n'est-il pas venu ? » C'était une première pour moi, les personnes proches de moi et qui me croyait n'était pas aussi curieux qu'Eli. Cela ne me dérangeait pas du tout au contraire pouvoir en parler à quelqu'un me ferait peut-être du bien. Elle ne me laisse pas le temps de lui répondre. Pourquoi, je pourrais lui dire mais son excuse était nul, j'avais peur qu'Eli se moque de moi, enfin de mon frère plutôt. « Il a dit des choses sur moi ? » « Euh... » On avait bien parlé d'Eli et il l'avait déjà rencontré mais pour tout dire, je me demandais s'il se souvenait d'elle, je savais qu'il l'a trouvait sympa mais c'est tout, il ne m'avait rien dit de plus. Je regardais Eli qui attendait ma réponse avec impatience, après tout un petit mensonge, ça n'avait jamais tué quelqu'un et c'était pour quelque chose de bien. « Maintenant que tu m'en parles, oui, il m'a parlé de toi... il me demande toujours si je vais te voir et s'il peut venir pour te voir aussi... mais aujourd'hui et bien monsieur avait trop peur d'avoir froid, alors il n'est pas sorti.» J'eu un pincement au coeur, je n'aimais pas mentir, ce n'était pas vraiment un mensonge à proprement parlé, il y avait du vrai dans ce que je lui disais sauf le fait qu'il voulait la voir mais ça elle ne pouvait pas le savoir.
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MessageSujet: Re: Les dents de la mer • Zola&Elicia Les dents de la mer • Zola&Elicia EmptySam 29 Déc - 20:04


LES DENTS DE LA MER
ZOLA&ELICIA


    Un ange… C’était le genre d’histoire qui ne m’intéressait pas, je n’y crois pas une seule seconde et je n’y pense même jamais, tout compte fait. Et l’amour… Je n’ai jamais trop été histoires à l’eau de rose, peut-être quand j’étais ado, je m’imaginais monts et merveilles avec Perry, parce que j’étais aveuglée par des idéaux… Aujourd’hui, un amour simple pourrait amplement me suffire… ou alors, juste le retour de mon meilleur ami, mon âme sœur, mais au sens propre du terme ; une âme qui correspond à la mienne, une personne avec qui je m’entends si bien que c’est impossible de ne pas l’aimer, peu importe la façon. Je sais que Arakiel me fascine, mais il ne le fera jamais autant que Perry. « Je ne pense pas que ça me plaise, tu sais. Je suis assez insensible aux histoires d’amour trop belles, ou alors trop tristes. » Je lui souris un peu, et lui lance mon baratin sur mes bds. Peut-être que ça arriverait si j’y croyais vraiment. C’est fou ça, je ne doute jamais de moi-même, mais lorsque ça concerne la chose qui me tient le plus à cœur… « Ce n'est pas peut-être, c'est même sûr, tu verras je serais la première à avoir en ma possession une bd signé de ton nom, ne t'inquiète pas, je suis sûr que tu vas trouver l'inspiration qui te manque et un nom qui déchire tout. » Je ne peux m’empêcher de rêvasser suite à ça, je m’imagine sur les podiums, je m’imagine dans toutes les librairies, mes bouquins sont adaptés en films et rapportent des recettes énormes ; je joue moi-même le rôle de l’héroïne, je suis splendide et Perry, et même mon père, sont là pour m’applaudir. Des photos de moi sur les magasines geek, des chroniques sur moi sur le net, sur mes sites favoris… Ah. « Ca me fait plaisir, espérons que ça se passe comme tu le dis ! » Je fais mine de croiser les doigts et, au fond de moi, j’essaie d’y croire.

    Parler d’Arakiel me soulage, et elle semble aussi soulagée de la tournure des évènements. Après tout, elle doit bien voir qu’elle n’a aucune raison d’avoir peur - en tout cas, pas officiellement… Je lui demande, sans gêne désormais, si son frère a parlé de moi, sans le penser sincèrement. « Maintenant que tu m'en parles, oui, il m'a parlé de toi... il me demande toujours si je vais te voir et s'il peut venir pour te voir aussi... mais aujourd'hui et bien monsieur avait trop peur d'avoir froid, alors il n'est pas sorti.» Je ris un peu, amusée de la façon dont elle parle de son frère, elle n’en a aucunement honte mais, après tout, cette histoire est normale pour elle, elle y croit dur comme fer. « Je le comprends, on aurait dû avoir peur aussi, mais heureusement ça commence à se calmer. » Je lève la tête vers le ciel, et il est vrai que le soleil s’est frayé un chemin à travers les nuages gris, et le vent me semble moins froid qu’il ne l’était auparavant. Ou peut-être me suis-je juste habituée, tout comme je me suis habituée au sable sur mes pieds. Je laisse d’ailleurs planer un silence tranquille, ne répondant pas volontairement au fait que son frère ait parlé de moi. Je n’y crois pas vraiment, mais ça me fait sourire qu’elle essaie de flatter mon égocentrisme. C’est pas tous les jours que les gens le font, d’habitude ils trouvent cela plutôt énervant, ce qui peut être tout à fait compréhensible. J’enlève mes pieds du sable, j’essaie de les essuyer comme je peux, et je remets mes chaussettes, puis mes chaussures. Pendant que je fais tout ça, je lui dis : « Je ne sais pas si je te crois, mais c’est gentil. » Je n’ai pas pu m’empêcher, finalement, de lui dire ce que j’ai sur le cœur. J’ai tendance à avoir du mal à garder mes émotions pour moi. Je me lève, et je lui tends une main pour l’aider à a se relever. « On va marcher un peu, ça te va ? Ca va nous réchauffer. »

    On commence à longer la plage, tranquillement. Sa présence est agréable, et le fait que son frère ne soit pas là ne me déçoit plus autant. En fait, je suis peut-être un peu rassurée. Ce n’est pas très surprenant, après tout c’est assez étrange de se dire qu’il puisse observer mes moindres faits et gestes alors que je suis moi-même incapable de le voir. « Tu sais, tu me parlais d’ange tout à l’heure… Et si Arakiel en était un ? » Je ne sais pas comment elle peut prendre cette supposition, mais je la fais quand même, car j’aimerai avoir des réponses. Je ne suis pas habituée aux situations inexplicables, et c’est pourquoi j’essaie d’émettre des hypothèses qui pourraient expliquer pour Zola est le seul à le voir - sans faire d’elle une folle, car je ne pense pas que ce soit la bonne technique à adopter, surtout qu’elle est convaincue qu’il est là. Je décide quand même de m’excuser, parce que j’ai un peu peur de sa réaction. « Je m’excuse de dire ça, mais tout cela est tellement incompréhensible pour moi ! J’ai tellement envie de lui parler, de voir ce que je peux en retirer. » J’en dis peut-être un peu trop, je fais trop détective dans mes propos et elle pourrait trouver ça heurtant. « Je veux dire… N’a-t-il pas un moyen de communiquer, un peu comme les esprits ? » Je me rends compte que ce que je viens de dire peut lui faire penser que je prends Arakiel pour un mort. « Enfin, juste comme les esprits, je ne dis pas qu’il en est un. » Je me suis stoppée pour me placer en face d’elle, lui faire comprendre que je suis sérieuse même si je baratine un petit peu. Je lui souris, un peu tristement. « En tout cas, il doit être ton allié le plus précieux mais parfois, il doit être aussi un peu empoisonné, non ? » On reprend la route, moi perdue dans mes pensées, essayant d’oublier que Zola est peut-être folle et voulant résoudre ce mystère malsain.


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MessageSujet: Re: Les dents de la mer • Zola&Elicia Les dents de la mer • Zola&Elicia EmptySam 29 Déc - 21:58

Les dents de la mer • Zola&Elicia Tumblr_mfly22hg7o1qzg2sjo2_250Je vois bien que mon histoire d'ange ne l'intéresse pas, elle me le dit même clairement, c'est une facette que j'aime chez Eli, sa franchise, elle dit ce qu'elle a sur le coeur sans crainte. Elle m'avoue aussi qu'elle ne croit pas aux histoires d'amour, moi elle me fascine. Je ne suis jamais tombée amoureuse, qu'est-ce que l'amour avec un grand A ? Je cherchais désespérément cette réponse, pouvait-on réellement aimer une personne plus que les autres, ne voir qu'elle, ne penser qu'à elle. C'est pourquoi j'aimais les romans romantiques parce qu'au fond j'y cherchais une réponse, secrètement j'espérais qu'un jour je tomberais sur un livre qui éclairerais toutes mes interrogations. On parle de ses bd, je l'encourage et elle me remercie, elle a l'air vraiment contente, je le suis également. Ses yeux pétillent, elle a l'air ailleurs en train de rêver, s'imagine-t-elle une fois son rêve réalisé, possible. Elle croise les doigts et silencieusement je prie toutes les divinités qui pouvaient exciter pour que son rêve se réalise. On rigole toutes les deux, ça fait du bien de pouvoir parler avec une amie comme ça. Arakiel. C'est un sujet que je ne pensais pas aborder mais on en parle, certes maladroitement au début mais la gêne disparait. Je savais que je n'aurais pas dû le mentir, je ne sais pas mentir, les gens le remarque aussitôt et Eli ne faisait pas exception, pourtant elle rigole et ne me le fait pas remarquer, c'est vrai que j'avais un peu exagéré maintenant que j'y pensais mais je voulais tellement lui faire plaisir, je n'aurais peut-être pas dû. « Je le comprends, on aurait dû avoir peur aussi, mais heureusement ça commence à se calmer. » Oui, le temps se calmait, à ces paroles on leva toutes les deux les yeux vers le ciel pour pouvoir profiter des rayons du soleil qui avait réussi à passer entre les nuages. « Je ne sais pas si je te crois, mais c'est gentil. » Je ne vis pas son visage quand elle me le dit, occuper à remettre ces chaussures mais elle ne semblait pas l'avoir dit méchamment. Elle avait compris que je ne disais pas la vérité en même temps, cela devait se lire sur mon visage que je ne disais pas la vérité. J'avais un peu honte de moi mais elle ne semblait pas m'en vouloir à mon plus grand soulagement. Elle me tend une main pour m'aider à me relever que j'accepte avec plaisir, mes jambes étaient toutes engourdie par le froid, j'aurai dû mettre des collants sous mon jean, j'aurais eu moins froid mais bon ce qui était fait était fait. « On va marcher un peu, ça te va ? Ca va nous réchauffer. » Je secoua la tête on guise d'approbation, je n'aurais pas tenu plus longtemps sans me frigorifier. On commence à marger le long de la mer, j'avais un peu moins froid, c'était agréable avec le soleil qui réchauffait un peu mes joues. « Tu sais, tu me parlais d'ange tout à l'heure... Et si Arakiel en était un ? » Je me stoppa une fraction de seconde avant de reprendre ma marche, qu'est-ce qu'elle voulait dire par un ange. Il y avait plusieurs significations et je n'aimais pas l'une d'elle qui aurait consisté au fait que mon frère était mort alors que ce n'était pas le cas. « Je m'excuse de dire ça, mais tout cela est tellement incompréhensible pour moi ! J'ai tellement envie de lui parler, de voir ce que je peux en retirer. » Elle n'était pas la seule à trouver cela incompréhensible, moi-même je ne comprenais pas, j'aurais pu aller voir des personnes, des médecins, des scientifiques, qui aurait peut-être pu m'expliquer ce qui se passait mais mon frère avait raison sur un point, ils auraient une réponse à ma question, il me dirait tout simplement que j'étais le problème, que j'étais folle ou que j'inventais toute cette histoire. Je n'aurais jamais de réponse. Eli me regarde, je vois bien qu'elle essaye de ne pas me brusquer mais ce qu'elle me dit me rend triste et en même temps un peu en colère. Je me fâchais rapidement quand on me disait qu'il était possible que mon frère soit mort, cela me mettais dans une colère noir, il y avait quelque chose en moi qui remuais, des sensations, des souvenirs, des sentiments, des flashs qui remontait dont je ne voulais plus me souvenir. « Je veux dire... N'a-t-il pas un moyen de communiquer, un peu comme les esprits ? » J'avais envie de me retourner vers elle et de lui crier à la figure que mon frère n'était pas mort, qu'il n'était pas un ange ou un esprit puis je me rappela qu'elle ne pouvait pas savoir, je devais juste lui expliquer, lui faire comprendre. Elle ne me laissa pas le temps de lui répondre et enchaîne phrase sur phrase. « Enfin, juste comme les esprits, je ne dis pas qu'il en est un. »Non, elle ne le disait pas mais dans un coin de son esprit elle se le demandait, au fond d'elle, je savais qu'il y aurait toujours un doute, elle se demandera toujours si j'étais saine d'esprit ou si j'étais folle et je ne pouvais pas lui en vouloir. Ma bonne humeur s'était envolé, je m'en voulais un peu d'avoir pensé à lui crier dessus, elle ne le méritait pas. Je faillis lui rentrer dedans quand elle s'arrêta devant moi me forçant à m'arrêter, elle me sourit tristement, mon visage aussi doit paraître triste mais je ne souris pas, je n'en avais pas l'envie. « Je sais que ça doit être compliqué pour toi, moi-même je ne me l'explique pas, Arakiel n'est pas un fantôme, ni un esprit et il est loin d'être un ange crois-moi » Je souris malgré moi à ce que je venais de dire, oui, il était loin d'être un ange, comme nous tous. J’espérais que cela répondait un peu à ces questions, pouvoir lui parler comme à un esprit, ça, je n'en savais rien.« En tout cas, il doit être ton allié le plus précieux mais parfois, il doit être aussi un peu empoisonné, non ? » Je réfléchissais à ce qu'elle venait de me dire en reprenant notre promenade. Oui, c'est vrai il était mon allié le plus précieux mais de là à être empoisonné qu'est-ce qu'elle voulait dire ? Je ne l'avais jamais vu ainsi. « Ça te dirait qu'on en parle autour d'un café ? Tu pourras me poser toutes les questions que tu veux et j'essayerai d'y répondre si je peux ! »
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MessageSujet: Re: Les dents de la mer • Zola&Elicia Les dents de la mer • Zola&Elicia EmptyDim 30 Déc - 15:42


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    Alors qu’on marche tranquillement, je vois bien que je vais trop loin, que je pousse le bouchon (cette expression m’a d’ailleurs toujours fait marrer, pourtant je la déteste car je la trouve ridicule mais je l’utilise quand même…) et je m’en veux de l’apercevoir énervée, car ça se lit assez facilement sur son visage bien qu’elle essaie de le masquer peut-être un peu. A force de trop chercher, je vais finir par dire une bêtise, comme toujours. Je suis comme ça, je n’arrive jamais à m’arrêter, même si je sais qu’il le faut, même si je sais que je vais faire une connerie (comme la fois où j’ai dit que j’étais une fille facile à Aeron, quelle honte quand même ! Je réfléchis à tellement de choses en même temps, et pourtant c’est tellement en désordre que je finis à chaque fois par dire quelque chose que je regrette).
    Et pourtant, même si je vois que je l’énerve, j’ai besoin de comprendre ! Ca me fait flipper à fond cette histoire, et peut-être que si je lui fais cracher le morceau… s’il y a un morceau à cracher bien sûr. Je ne sais pas si j’ai envie de l’entendre dire qu’elle est folle, qu’elle a été interné, ou ce genre de chose que je ne saurais absolument pas gérer. Cependant, ça m’intéresserait de savoir si elle est allée voir des spécialistes, si on lui a déjà donné des réponses plus concrètes que ‘seule toi le vois, je suis désolé’… même si je me doute que ce n’est certainement pas le cas. Si jamais j’étais comme elle, jamais je n’irai me fourrer dans le cycle infini des psychiatres, des docteurs, des scanners et toute cette chaîne de choses qui te tuent plutôt qu’elles ne te guérissent… Je vais voir un psy, certes, mais c’est pour m’amuser, pour parler, pour voir les choses plus clairement peut-être… Elle, ce serait le début de la destruction, parce qu’elle se pense normale et que personne n’oserait la croire dans le monde fermé des scientifiques.

    Enfin… Je pense que j’ai tout gâché. Elle ne me répond pas et nous marchons en silence, et j’ai réussi à énerver Zola, à tuer notre bonne humeur avec ma curiosité mal placée. Je m’arrête, pour lui montrer que je ne voulais pas en arriver là, que je suis sérieuse. Il est vrai que je pensais user de cette journée pour en savoir plus, pour me faire une idée plus précise de comment Zola fonctionne afin d’utiliser peut-être de son caractère pour une partie de ma bd, ou en tout cas y faire quelques allusions. Mais j’abandonne cette idée. Peut-être seulement pour aujourd’hui, car je sais que je suis prête à pas mal de choses pour faire de cette bd un inédit, mais pour l’instant ça suffit. Je ne veux pas briser une amitié au profit de ma bd, même si mon amie est peut-être cinglée… en tout cas, elle ne l’est certainement pas autant que ma mère, frère invisible ou pas, et c’est tout ce qui compte. « Je sais que ça doit être compliqué pour toi, moi-même je ne me l'explique pas, Arakiel n'est pas un fantôme, ni un esprit et il est loin d'être un ange crois-moi » Je m’en veux encore plus quand je vois qu’elle ne sourit pas, même si elle ne semble plus en colère. Elle semble avoir cru à mon sérieux, et elle a bien fait. Mais comment instaurer de nouveau la bonne humeur ? Certainement pas en parlant encore de son frère… Elle ne me répond pas quant au reste, elle ne me dit pas s’il peut communiquer, ou autre. J’essaie d’accepter son silence, même si c’est dur de passer outre ma curiosité malsaine. Je conclus donc, avec l’une de mes phrases mystérieuses, celles que j’adore sortir dans ce genre de moment pesant, parce que je suis extravagante, certainement. Je me sens quand même un peu triste, mais je reprends mes esprits. Mon égocentrisme est-il donc si poussé ? Ce n’est pas à moi d’être triste, elle subit des choses bien pire que ma curiosité non assouvie et j’aurais réagi bien plus terriblement qu’elle si on avait osé m’emmerder avec ça. Je me dois de la faire sourire de nouveau, je n’ai pas à être triste ou déçue. Reprends-toi ma vieille !

    « Ça te dirait qu'on en parle autour d'un café ? Tu pourras me poser toutes les questions que tu veux et j'essayerai d'y répondre si je peux ! » Je ne peux m’empêcher de crier un oui énorme dans ma tête, un oui de victoire car je pourrais enfin mener convenablement mon enquête… « On peut aller prendre un café, mais j’arrête de t’embêter avec ça, je suis allée trop loin, j’ai bien vu que je t’avais énervée. » Mais je réponds non, car même si je n’ai aucun tact, je suis quand même sensée, enfin de temps en temps… Je suis d’ailleurs fière de moi-même, même si, au fond de moi, l’idée d’accepter cette interview m’a plus que traversée l’esprit. On se dirige donc vers le café, en silence…. Peut-être un silence pas aussi paisible que ceux que nous avions l’habitude d’avoir, mais je suis certaine que ça reviendra. Mais alors que nous marchons, des questions tournent en boucle dans ma tête, ça m’empoisonne presque le cerveau. Est-ce que son frère a toujours été invisible ? Est-ce qu’il est mort et est revenu ? Comment ont réagi ses parents ? J’imagine Zola hurler que son frère n’est pas mort, ses parents pleurent de la voir si perturbée, je vois une famille détruite peut-être, ou réunie pour aider Zola… Ou alors je vois Zola grandir, fille unique, mais pourtant toujours accompagnée de ce frère invisible dont ses parents ignorent l’existence… Je me fais tellement de films que je ne sais pas si Zola m’a parlé pendant ces quelques minutes de réflexion, et je me pose tellement de questions qu’il m’arrive ce que je déteste le plus, je finis par en poser une à voix haute, sans m’en empêcher, car la petite goutte d’eau a fait déborder le vase (je la déteste celle là, elle le fait à chaque fois) et je ne peux plus garder ces incompréhensions pour moi. « Ton frère, il était visible avant ? » Et j’ai peut-être signé mon arrêt de mort, mon cœur s’arrête de battre, je rougis et je m’arrête pendant une fraction de seconde, puis je reprends ma route, l’air de rien. Je me calme, reprends mon sang-froid, et je me dis que si je n’arrive pas à contenir ma curiosité, autant que je l’énerve maintenant que plus tard, lorsqu’il y aura trop de tabous.


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MessageSujet: Re: Les dents de la mer • Zola&Elicia Les dents de la mer • Zola&Elicia EmptyLun 31 Déc - 15:05

Les dents de la mer • Zola&Elicia Tumblr_mfly22hg7o1qzg2sjo2_250Que m'étais-je déjà dit ce matin ? Que je voulais accomplir de grandes choses et bien heureusement que l'idée m'est passée parce que mes espoirs auraient été déçus. Tout allait bien jusqu'à maintenant, on avait bavardé tranquillement jusqu'à ce qu'on parle de mon frère et je devais le reconnaitre, l'ambiance tendue qui régnait au-dessus de nous pendant que l'on marchait était entièrement de ma faute. Je m'étais énervé sans raison, enfin si, il y en avait une. Eli avait remarqué que je n'affichais plus un visage aussi joyeux qu'auparavant, il est vrai que je m'énervais facilement lorsque l'on parlait de mon frère mais, Eli je la connaissais, elle était devenue mon amie, je n'avais aucune raison de m'énerver contre elle et pourtant. Pourtant, je ne répondis pas tout de suite à ces questions mais elle insiste, insiste sur le fait que mon frère ne serait plus de ce monde, cela me met en colère puis je me calme. C'était normal qu'elle me pose toutes ces questions, qu'elle cherche à comprendre. Peut-être me suis-je énervé parce que comme elle je ne comprends pas, que je ne sais pas. Ou peut-être avais-je peur, peur que si je lui parle elle ne me croit plus, qu'elle pense vraiment que je ne suis en fait qu'une folle et rien de plus, j'avais peur de la perdre. Mais on ne pouvait pas laisser cette conversation ce terminé comme ça, Eli devient silencieuse, elle devait penser que je ne voulais pas lui en parler cependant au fond de moi, je voulais crier la vérité au monde entier j'étais seulement effrayé. Elle m'avait cru jusqu'à maintenant, pourquoi cela ne continuerai pas ? Alors je lui réponds, je lui dis que mon frère n'est pas ce qu'elle croit mais je n'arrive pas à retrouver le sourire. C'est comme si au fond de moi, quelque chose me disait que je devais être triste, c'est une sensation étrange qui m'arrivait souvent, sans aucune raison j'avais envie de pleurer toutes les larmes de mon corps. Eli n'ose plus me parler, elle semble mal à l'aise à cause de moi, elle doit penser que c'est de sa faute alors que ce n'est pas le cas. Je ne voulais pas qu'elle pense qu'elle m'avait froissé, tout était de ma faute alors, je me rattrape, je lui propose d'en parler, tant pis, pour elle je surmonterais ma peur. Elle me regarda d'abord surprise puis contente, je suis sûr que si la conversation ne s'était pas déroulée ainsi, elle n'aurait pas hésité à sauter dans tous les sens. Je retrouve petit à petit mon sourire, je me sens moins triste mais une boule d'appréhension reste coincée au niveau de l'estomac. « On peut aller prendre un café, mais j'arrête de t'embêter avec ça, je suis allée trop loin, j'ai bien vu que je t'avais énervée. » Qui ne l'aurait pas remarqué, elle me fait culpabiliser de m'être énervé, j'avais été stupide, réagissant comme un enfant. « Excuse-moi, j'ai réagi bêtement. » Ça on pouvait le dire mais avec tout ce que j'avais traversé je me disais que parfois j'avais le droit de m'énerver, seulement je l'avais fait contre la mauvaise personne aujourd'hui. Le silence qui règne entre nous n'est pas comme d'habitude, il est pesant alors j'essaye de faire la conversation comme si rien de tout cela ne s'était passé. « Je ne te l'ai jamais demandé mais tu t'y fais à Montsimpa ? » Comme je n'avais pas de réponse je tourna la tête vers Eli pour voir ce qui n'allait pas, m'en voulait-elle ? Elle était complètement perdue dans ces pensées, je l'appela mais elle ne me répondit pas « Eli ? » Ça se trouve une idée pour sa bd lui était sortie de nulle part, je la laissa dans son monde, elle allait bien finir par revenir parmi nous. Nous étions bientôt arrivés au café, il y avait beaucoup de commerce le long de la plage mais à cette saison, il n'y en avait pas beaucoup d'ouvert. « Ton frère, il était visible avant ? » Alors c'était ça, elle pensait encore à mon frère, je la vie rougir et me regarder comme si elle avait fait une bêtise. Alors, en voyant ce visage, je me dis que je n'avais rien à craindre, que je pouvais lui parler sans peur. « Franchement Eli, tu n'abandonneras pas hein ? » Je ne pus m'empêcher de lui dire en rigolant, non elle n'abandonnera pas, tant qu'elle n'aura pas ces réponses à ses questions elle continua et bien tant pis pour elle, j'allais y répondre et si ça ne lui plaisait pas et bien je lui ferai savoir qu'elle n'avait pas qu'à me poser toutes ces questions. Je lui pris le bras et nous continuâmes à marcher bras dessus bras. Au moins, tout était redevenu comme avant, j'avais retrouvé le sourire et le silence gênant avait disparu. « Oui, il était visible et puis du jour au lendemain... piouf comme par magie plus personne ne pouvait le voir, ne me demande pas pourquoi parce que j'en ai aucune idée. » Je pensa alors à quelque chose, je pouvais lui montrer une photo, j'en avais quelques-unes où nous étions tous les trois avec Reedel. « Je te montrerai une photo de lui tout à l'heure j'en ai une dans mon porte-monnaie » Nous étions enfin arrivés au café, on s'installa dans un coin reculé. C'était parfait, vu la conversation qu'on allait avoir, parce que je savais qu'Eli allait continuer à me questionner, personne nous entendrais. Un serveur vient prendre notre commande, je demanda un chocolat chaud et pendant qu'Eli commandait je me demandais quel allait bien pouvoir être sa prochaine question. Ce dont j'étais sûr c'est qu'elle arriverait à me surprendre.
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MessageSujet: Re: Les dents de la mer • Zola&Elicia Les dents de la mer • Zola&Elicia EmptyMer 2 Jan - 14:41


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    Heureusement, Zola retrouve son calme, même si elle avait tout à fait le droit de s’énerver, de me dire d’arrêter de l’emmerder avec mes questions et de simplement profiter de la journée au lieu de lui casser la tête avec choses qui la rendent triste, et qu’elle ne comprend même pas elle-même de toute façon (donc elle aurait un peu de mal à répondre à mes demandes incessantes). Je suis contente d’avoir mis un terme à cette discussion, je suis contente qu’elle s’excuse même si elle n’était en aucun cas obligée de le faire, parce que je ne mérite pas ses excuses, je suis allée trop loin dans des souvenirs qui lui sont certainement douloureux - bien plus douloureux que mes propres incompréhensions, même si celles-ci me pèsent lourds. C’est fou à quel point des mots, des pensées peuvent envahir l’esprit et nous mettre à genoux, bien plus que des kilos réels. En fait, avec tout ce que j’ai déjà dû supporter, je suis une véritable mind-builder, c’est comme le body-building sauf que c’est métaphysique et que ça forge l’esprit. Je suis certaine que si je lançais cette mode, ça marcherait aussi bien que le yoga, voire plus, parce que les gens aiment être forts mentalement, ils aiment savoir qu’ils peuvent supporter les brimades, les coups durs, ou je ne sais quoi. Je me vois en coach, habillée comme un maître jedi (après tout, ce sont eux les maîtres en mind-building), et je me comporterai comme la brute du collège, et les gens devraient s’en foutre, et je serai tellement fière d’eux quand ils arrêteront de pleurer et me diront d’aller me faire voir, moi et ma tenue ridicule… et surtout, je deviendrai riche!
    Enfin, après qu’elle se soit excusée, malgré tout ce que je viens de penser plus haut, malgré toutes mes bonnes résolutions, malgré ma force d’esprit incommensurable… je n’ai pas pu m’empêcher de lui poser LA question, celle qui n’aurait jamais dû passer mes lèvres… en plus, je crois qu’elle m’a parlé et que je ne l’ai pas écoutée, tellement j’étais perdue dans ces pensées sordides, alors que je m’étais jurée d’arrêter ces conneries. J’ai peur de sa réaction. « Franchement Eli, tu n'abandonneras pas hein ? » Mais c’est avec surprise que je découvre qu’elle rit, qu’elle n’est pas gênée ou totalement énervée de ma question, et qu’elle ne m’en veut plus. Je suis grandement soulagée et je lui souris, un peu penaude quand même. Après tout, sa phrase sonne un peu comme un reproche, et c’en est peut-être un caché derrière un peu d’humour, juste pour me faire comprendre que je suis trop têtue ; trop pour mon propre bien (comme le jour où j’ai demandé à mon père des milliers de fois s’il m’aimait quand même, et qu’il a fini par m’envoyer balader en me disant non…). « Désolée », je lui murmure, le cul entre deux chaises. Je ne sais vraiment pas si je peux continuer du coup, avec ma phrase, ou si je dois attendre qu’elle me réponde, ou si je dois juste fermer ma gueule et aller boire ce café en silence, en parlant de quelque chose de plus banal. Mais elle me répond, et je suis totalement ébahie de la simplicité avec laquelle elle me dit la vérité (ou, en tout cas, ce qu’elle pense être la vérité) et elle n’est aucunement gênée, énervée, déçue de moi… Rien. Elle me répond juste, comme ça, à une question totalement malvenue, et ça m’étonne grandement d’elle, et ça me fait plaisir de savoir bien sûr, même si ça n’éclaire en rien la situation. Je m’apprête à répondre, même si je ne sais pas encore trop quoi dire, ou quoi faire, mais elle me devance en me proposant de me montrer une photo, et mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Encore une fois, je suis étonnée par Zola, par son initiative… mais ça prouvera qu’il a réellement existé, et je pourrais voir à quoi ressemble ce frère invisible, et j’en meurs d’envie. « J’adorerai », je lui réponds franchement, tout excitée à cette idée, et j’espère qu’on ne voit pas les étoiles dans mes yeux ou la bave au coin de mes lèvres, preuves de mon enchantement le plus total. On arrive au café, elle commande au chocolat chaud ce qui me fait sourire avec affection (oui, je m’attache à elle, malgré mes projets un peu farfelus et totalement irrespectueux) et je commande, pour ma part, un café. J’ai tellement bu de chocolat chaud dans ma vie que j’en bois désormais vraiment occasionnellement, et en petite quantité, car ça ne passe plus… est-ce là la preuve malheureuse de la fin de mon enfance ? Vu comment je me comporte, je ne pense pas une seule seconde. Je suis tellement pressée qu’elle doive payer sa note pour sortir son porte-monnaie, ou qu’elle le fasse d’elle-même, là maintenant. Je n’ose pas la forcer, je préfère attendre qu’elle agisse quand elle le veut. Alors je fais la conversation, sur son frère parce qu’elle me l’a autorisé, et que mauvaise conscience ou pas, je veux savoir et je n’arriverai pas à la fermer. « Ton frère, comment a-t-il réagi ? A-t-il essayé de communiquer avec le monde, pour prouver qu’il était là ? Et la police ? Tes parents ont bien dû lancer un avis de recherche, même si tu leur as dit qu’il était près de toi… » J’ai l’impression d’être une journaliste, un psy, mais pas une amie. Et pourtant, c’est ce que je suis, juste une amie très curieuse, très intéressée, et surtout sans aucun tact. Je me rends compte que ça lui évoque certainement des évènements qui l’ont peut-être traumatisée, mais je me dis aussi que ça peut lui faire du bien d’en parler à quelqu'un de pas assez proche pour se sentir trop concerné, mais d’assez intime pour ne pas la juger et juste l’écouter. Car c’est ce que je veux. Je ne la jugerai pas, je ne la condamnerai pas, je ne la rangerai pas dans des catégories désagréables. Ca c’est certain.


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MessageSujet: Re: Les dents de la mer • Zola&Elicia Les dents de la mer • Zola&Elicia EmptyJeu 3 Jan - 22:12

Les dents de la mer • Zola&Elicia Tumblr_mfly22hg7o1qzg2sjo2_250Avais-je été trop impulsive ? J'étais passé de la colère à la tristesse et voilà que maintenant je faisais comme si rien ne s'était passé, comme si j'avais oublié pourquoi je mettais emporté. Je m'excuse, sincèrement, je le pense. Elle ne méritait pas de subir mon courroux minime soit-il. Maintenant que j'y pensais, jusqu'à maintenant personne ne m'avait questionné sur mon frère comme l'avais fait Eli. Elle s'excuse à son tour ne sachant pas si sous mon rire ne se cache pas une réprimande. Au fond qu'elle me pose des questions ne me gênait pas, seul le fait qu'elle est insinuée que mon frère soit mort m'avait mis en colère mais ça, elle ne pouvait pas le savoir. Alors quand elle me pose à nouveaux une question, oui, je lui affirme qu'elle est têtue mais je lui réponds également. Je vois bien que je la surprends, elle ne sait pas comment réagir à mon changement d'humeur. Je m'imagine alors avec mon frère à côté de moi, aurais-je réagis de la même façon s'il avait été présent, je me le demande, peut-être aurais-je été pire, au fond c'était mieux qu'il ne soit pas là. Je lui propose de lui montrer une photo, plus pour lui prouver que je n'invente pas un frère imaginaire, qu'il a vraiment existé. « J'adorerais » Si elle ne voulait pas que je vois des étoiles briller au fond de ses pupilles c'était raté, Eli semble ravie que je lui propose, je ne comprends pas son excitation, c'était juste une photo, rien de plus mais je me tais. Arrivé au café, je commande un chocolat chaud et Eli un café, étrangement, je proposais toujours aux gens d'aller boire un café alors que je n'en buvais pas moi-même, je n'avais jamais aimé cette boisson amer. Pendant que l'on attendait nos commandes un nouveau silence s'installa entre nous, j'attendais qu'Eli dise quelque chose, je savais que dans sa tête devait tournoyer des milliers de questions. Elle parla enfin. « Ton frère, comment a-t-il réagi ? A-t-il essayé de communiquer avec le monde, pour prouver qu'il était là ? Et la police ? Tes parents ont bien dû lancer un avis de recherche, même si tu leur as dit qu'il était près de toi... » Je m'attendais à une question pas à une tripoter, je posa mes mains sur la table puis sur mes genoux, puis une nouvelle fois sur la table. « Ce n'est pas exactement comme ça que ça s'est passé ... » J'essayai de mettre de l'ordre dans mes pensées, voir par où commencer, le début serait le plus logique, il y avait tant de choses à dire, je ne savais pas par quoi commencer. Je bénis le serveur qui arriva enfin avec nos boissons. Je bue immédiatement une gorgée me brulant au passage la langue et la gorge mais cela me fit du bien, le chocolat chaud, il n'y avait rien de tel pour se donner du courage, j'enroula mes mains au tour de la tasse brulante. Eli me regardait, patiente, enfin c'est l'image qu'elle montrait mais j'esquissa un sourire en coin, je savais qu'intérieurement elle mourait d'envie que je lui réponde alors je ne tarda pas plus et me jeta à l'eau. « J'espère que tu es bien installé parce que c'est une longue histoire ... » Alors je commença mon récit, je lui parla de ce fameux jours ou la police était venu chez nous, nous annonçant à mes parents et à moi que mon frère avait eu un accident et qu'il était mort, je lui expliqua qu'au début je les avais crus puis comment un soir, mon frère était tout simplement rentré à la maison. J'expliqua la réaction de mes parents quand je leur avait annoncé que mon frère n'était pas mort, qu'il ne m'avait pas cru et que j'avais du quitter la maison à cause de ça. Pendant que je lui racontais tout ceci, Eli ne dit rien, m'écoutant avec le plus grand sérieux, je m'arrêta quelque instant pour reprendre mon souffle. En parler était plus éprouvant que je ne le pensais mais je continua tout de même. « Qu'elle a été la réaction de mon frère ? Il a été toujours à mes côtés, me soutenant, me disant que ça ne lui faisait rien que personne ne le voit même si je pense qu'il ment ... » Que m'avait-elle posé d'autre comme question ? Ah oui, s'il avait essayé de prouver sa présence... Je ne laissa pas le temps à Eli de me poser d'autres questions entre temps, répondant à celle qu'elle m'avait posé avec la plus grande attention, je voulais qu'elle me comprenne, je voulais qu'il n'y est plus aucun tabou entre nous. « Et pour finir, non il n'a jamais essayé de prouver sa présence, peut-être qu'on devrait, je lui en parlerais. » J'avais enfin fini de parler, je me sentais un peu gêné, je rougis malgré moi, c'était la première fois que je racontais autant de ma vie à quelqu'un, surtout à quelqu'un que je ne connaissais pas depuis longtemps. J'avais peut-être fait une erreur en me dévoilant autant à Eli pourtant je voulais lui faire confiance, elle m'inspirait confiance. Elle n'avait toujours pas dit un mot, c'est vrai que ça faisait beaucoup à enregistrer. J'étais contente qu'elle n'est pas fuie, j'avais eu un peu peur au début, qu'elle ne parte en courant. Si j'avais été elle et qu'on m'aurait raconté une histoire pareille, je ne sais pas si j'aurais cru cette personne. Je savais que c'était surréaliste, hors du commun, pourtant c'était la réalité, c'était mon histoire, c'était ma vie.
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MessageSujet: Re: Les dents de la mer • Zola&Elicia Les dents de la mer • Zola&Elicia EmptyJeu 3 Jan - 23:02


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    Je pose ma ribambelle de questions à Zola, curieuse de savoir ce qu’elle peut avoir à me dire. Je la vois faire son petit manège avec ses mains, avec son chocolat qui vient d’arriver (d’ailleurs, le serveur était très mignon, ça m’a presque déconcentré de mon objectif principal - qui n’est absolument pas de draguer…) mais je reste patiente, ou en tout cas j’essaie du mieux que je le peux. Je ne suis vraiment pas une personne qui sait patienter, j’ai toujours besoin d’être dans l’activité, besoin de dynamisme… et la voir tripoter ses mains, changer de position, boire son chocolat… ça m’irrite un peu. Elle fait durer le suspense, et d’habitude c’est ma spécialité. Je me doute que ça doit être des questions auxquelles il est dur de répondre, et je suis certaine que son histoire doit être l’une des plus difficiles du monde, mais… Je la regarde fixement, essayant de ne pas transmettre mon irritation par mes yeux, et tentant de rester neutre, à l’écoute. Elle me sourit, en coin, comme si elle savait que je bouille de l’intérieur, et j’ai envie de lui crier ‘allez, accouche !’ mais je suis sûre que c’est quelque chose que je ne dois pas dire. « J'espère que tu es bien installé parce que c'est une longue histoire ... » Ah, enfin. Je trépigne, et j’adore quand ça commence comme ça, parce que j’ai l’impression que je vais désormais tout savoir de sa malheureuse histoire. J’ai presque envie de prendre des notes, mais je me fous mentalement une claque. Une amie ne ferait jamais ça, et puis elle se douterait de mon plan si jamais je commençais à faire quelque chose d’aussi ingrat. Je la laisse parler, je l’écoute, et je ne la crois pas. Enfin, je ne sais pas. Son frère est mort, selon les autorités, selon tout le monde en fait. Sauf pour elle. Et si le choc lui avait fait perdre la raison ? J’ai peut-être une folle devant moi, mais cette folle est devenue mon amie, elle croit à son histoire, et elle est sûrement triste. Je sais que je ne devrais pas la croire, parce que ce n’est pas bon pour elle de s’enfoncer dans ce qui est peut-être un énorme mensonge - mais ce n’est pas bon pour moi non plus, car si je commence à faire mine de la croire, à penser à son frère comme je l’ai fait ses derniers jours, je vais devenir obsédée par tout ça… en fait, je le suis déjà un peu (beaucoup, me dîtes-vous ?) et c’est mauvais, c’est glauque, et ce n’est pas pour moi. Mais je ne veux pas la blesser et, surtout, je veux aller plus loin malgré ce que me dit ma raison. De toute façon, ma raison et mon cœur, ces deux petits cons, ils seront toujours opposés. Mon cœur me dit de continuer, de parler à son frère, d’essayer de l’apercevoir à travers Zola…, ma raison me dit d’arrêter maintenant, de m’excuser, de lui dire que je la considère comme une amie mais que je préfère qu’on ne parle plus de son frère. Bien sûr, comme la plupart des êtres humains, je suis mon cœur. Elle fait une pause, les battements de mon cœur aussi. Pauvre petite Zola… Je ne peux m’empêcher de la plaindre, de vouloir effacer ça de sa vie… C’est vraiment quelque chose de malade, d’incroyable. Elle reprend, mon adrénaline aussi. « Qu'elle a été la réaction de mon frère ? Il a été toujours à mes côtés, me soutenant, me disant que ça ne lui faisait rien que personne ne le voit même si je pense qu'il ment ... » Je trouve étrange le fait que ça ne lui fasse rien en apparence… Et si ça lui faisait rien parce qu’il n’existe pas ? Mais même ma raison, maintenant, me dit de trouver d’autres hypothèses et que, peut-être, ce sont nous les fous de ne pas croire Zola. J’ai l’habitude de voir deux parties de moi se battre l’une contre l’autre, mais maintenant qu’elles sont dans le même camps, je ne sais plus comment agir… J’ai envie de m’enfermer quelque part, de me poser les bonnes questions, d’arrêter de divaguer, d’arrêter de vouloir la croire. Il n’a jamais essayé de prouver sa présence… parce qu’il n’existe pas ! Parce qu’il sait qu’il n’est qu’une invention ! Parce qu’il existe mais qu’il ne sait pas comment faire… Ah, bordel ! Perdue, tellement perdue, certainement pas autant que cette femme en face de moi, mais un peu quand même. Trop pour me sentir bien. J’ai envie de m’excuser, mais elle rougit et je me rends compte qu’elle est un peu gênée d’avoir déballé sa vie devant moi. Je l’ai presque forcé, je vais donc honorer son courage. « Je te remercie. » Je ne sais pas si je dois lui dire la vérité, mais je crois que oui. « Je ne sais pas si je te crois, c’est tellement fou tout ça. Mais je ne te pense pas folle, et si jamais je l’ai pensé, je ne le pense plus. Sache que j’ai envie de te croire. » Je bois une gorgée de café, il a un peu refroidi, j’aime pas ça. « Si tu veux, je pourrais te filer un coup de main pour aider Arakiel à se manifester. » Je souris, je reprends contenance. Folle ou pas, histoire vraie ou pas, je n’ai pas à m’y perdre. Je n’ai pas à m’enfoncer là-dedans, tellement que je ne pourrais pas faire demi-tour. Je ne sais toujours pas si je la crois, j’attends de voir. Mais j’arrête de me perdre dans ce bordel. L’esprit, le surnaturel, tous ces trucs là, personne ne les comprendra jamais. « Tu me montres la photo ? » Finalement, je n’attends pas qu’elle le fasse d’elle-même. Je n’ai plus peur, j’ai repris le contrôle. « En tout cas, ça ferait un scénario de folie pour une bd », je rigole, le cœur à nouveau léger… avant d’arrêter de rire d’un seul coup. A force de ne plus avoir peur, je n’ai pas pris de précaution, et j’ai parlé avant de penser à ce que je pourrais dire. « Mais ce genre de bd ne sortira jamais, bien entendu », je rajoute rapidement, tout sourire, afin de masquer mon embarras.
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MessageSujet: Re: Les dents de la mer • Zola&Elicia Les dents de la mer • Zola&Elicia EmptyMer 30 Jan - 18:32

Les dents de la mer • Zola&Elicia Tumblr_mfly22hg7o1qzg2sjo2_250
« Je te remercie. » Un simple merci, pourtant il me réchauffait le coeur. Je lui avais ouvert mon coeur, je m'étais mis à nue, je lui avais raconté des choses que je n'avais dites à qui que ce soit avant. La peur s'était envolée, je n'étais plus effrayée, je ne savais pas vraiment ce que je ressentais pourtant, en la regardant là, en face de moi, je me disais que j'avais trouvé une amie exceptionnelle, une vraie amie, pas comme celle qui te font croire que tu peux le faire confiance et quand tu as le dos tourné elle te poignarde dans le dos. C'était une des pires blessures du monde, qu'un ami te trahisse. Me confier, je n'avais jamais pensé en être capable, je n'avais pas jamais eu vraiment confiance en moi, j'avais toujours pensé que j'étais un poids pour les autres mais je n'osais l'avouer, je redoutais de me retrouver seule, je ne voulais plus jamais me sentir, comme cette nuit, qui me revenait parfois en mémoire. C'était comme un rêve que j'avais oublié, dont je ne voulais pas me souvenir parce que je souffrais quand j'y pensais. Je regarda ma tasse, glacer entre mes mains, je frissonna. « Je ne sais pas si je te crois, c'est tellement fou tout ça. Mais je ne te pense pas folle, et si jamais je l'ai pensé, je ne le pense plus. Sache que j'ai envie de te croire. » Ce qu'elle me dit me touche plus qu'elle ne le croit, le nombre de personne qui ne me croyait pas folle ce comptait sur les doigts d'une main. Fou, oui parfois le matin je me réveillais en me disant que ça ne pouvait être réel puis je le voyais me sourire et j'oubliai cette pensée. J'avais l'impression de vivre dans un rêve, par moment, une image, un son, une odeur me revenait à l'esprit, je savais que j'avais oublié quelque chose mais je n'arrivais pas à m'en souvenir, dans ces moments-là je paniquais parce que tout ce que je ressentais c'était de la tristesse, je voulais me souvenir sans le vouloir, était-je vraiment folle ? Ça pouvait arriver à n'importe qui non ? Elle a envie de me croire, cela veut-il dire qu'elle a encore des doutes ? Je ne pouvais pas lui en vouloir, après tout, c'était une histoire à dormir debout ce que je venais de lui raconter. « Merci... » Je voulais la remercier à mon tour, parce qu'elle m'avait écouté, parce qu'elle ne m'avait pas traité de folle, tant pis si elle ne me croyait pas tout ce que je voulais c'était une amie. « Si tu veux, je pourrais te filer un coup de main pour aider Arakiel à se manifester. » Hum, je relève la tête, pourquoi pas... « C'est gentil, je lui demanderai avant, je ne peux pas décider pour lui. » Je lui retourne son sourire, je suis contente qu'on ce soit retrouvés, qu'il n'y est plus de froid. Elicia semblait avoir changé tout d'un coup, je ne sais pas trop, elle semblait plus sure d'elle « Tu me montres la photo ? » C'est vrai, j'avais complètement oublié, je fouilla dans mon sac à la recherche de mon portefeuille. Je mis enfin la main dessus, je ne pus m'empêcher d'avoir un pincement au coeur en voyant Reedel, il me manquait énormément, trop même. Nous étions tous les trois sur la photo, souriant tour ce qu'on pouvait, je ne me souvenais plus quand on l'avait prise, tout ce qui ressortait de cette photo, c'était qu'on était heureux. Je lui tendis alors la photo, la fixant pour ne pas perdre une miette de sa réaction. J'étais curieuse à ce propos. « En tout cas, ça ferait un scénario de folie pour une bd » Hein, je la regarda effrayer, elle était sérieuse, voir mon histoire en bd, non je ne pouvais pas imaginer ça, parce que ça signifierait que si elle publierait cette bd des milliers de gens la lirait. Puis elle rigola, je soupira discrètement soulager qu'elle ne soit pas sérieuse. Puis son rire se stoppa d'un coup, je regarda autour de moi, puis la regarda, qu'est-ce qu'il se passait. Son visage n'affichait pas une bonne expression, avait-elle vu quelqu'un qu'elle ne voulait pas voir ? Je regarda à nouveau autour de moi, je ne voyais vraiment pas, je ne comprenais pas lorsqu'elle ajouta rapidement « Mais ce genre de bd ne sortira jamais, bien entendu » J'étais loin d'être idiote, enfin la plupart du temps, si je comprenais bien et que je ne m'imaginais pas n'importe quoi, Elicia avait pensé faire de mon histoire une bd. Par ces derniers mots, voulait-elle sous-entendre qu'elle aimerait publier une tel bd ? En tout cas, je n'étais pas d'accord. Elicia était mon amie d'accord mais je ne pouvais pas accepter qu'elle fasse de ma vie une bd en même temps je voulais l'aider, parce que je savais qu'elle avait du mal en ce moment. J'étais partagé. Non, je ne pouvais vraiment pas. « Tu m'étonne, ça serait trop étrange pour une bd. » J'espérais juste que le son de ma voix ne trahissait pas le vrai fond de ma pensée.
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MessageSujet: Re: Les dents de la mer • Zola&Elicia Les dents de la mer • Zola&Elicia EmptyLun 4 Fév - 17:12


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    On se sourit et elle me remercie, ce qui me fait plaisir. Je sais maintenant que j’ai pris la bonne décision, et que je ne vais pas regretter ce choix. Je n’ai plus de questions à me poser, je reste neutre quant à l’histoire de son frère mais elle sera mon amie. Et j’ai l’impression que c’est bien parti… Je lui propose mon aide pour son frère, et elle n’accepte pas réellement, elle me dit qu’elle lui demandera son avis. Je souris un peu, consciente que, peut-être, elle ne veut pas que je m’immisce là-dedans, que chercher à le rendre réel ne fera que le faire disparaître un peu plus… Car s’il n’est pas réel, si elle a disjoncté, il n’arrivera jamais à se manifester, malgré tous les efforts qu’on pourrait faire. Je n’aurais peut-être pas dû lui faire cette proposition du coup, même si malgré mon envie de rester neutre, je suis quand même très curieuse… Chassez le naturel, il revient au galop… Et oui, le naturel est équipé d’une monture très rapide, la plus chère du marché, celle qui gagne à tous les coups aux courses hippiques. Et je pense que la monture de mon naturel à moi, c’est vraiment la meilleure. Bref, on se sourit, je me sens de nouveau confiante avec toute cette histoire, je suis prête à affronter mon naturel et son cheval, mes doutes et Arakiel. Tout va bien. Je lui demande donc de voir la photo, parce que je veux mettre un visage sur le nom, je veux avoir la preuve qu’il a été vivant un jour… Elle farfouille dans son sac, et mon taux de curiosité et d’impatience atteint son niveau maximum, la jauge est prête à exploser. Elle me tend enfin la photo, après y avoir jeté un coup d’œil. Je me rends compte que c’est sûrement très personnel, et je me sens maintenant un peu effrontée de lui avoir demandé… Mais je me souviens que c’est elle qui me l’avait proposée alors je l’attrape quand elle me la donne. Ils sont trois dessus mais je devine bizarrement au premier coup d’œil qui est Arakiel, comme si j’avais déjà dessiné son visage dans ma tête quand elle m’a raconté son histoire… Je touche la photo des doigts, presque émerveillée. Il avait vraiment existé. Mais existe-t-il toujours ? Ou alors hante-t-il seulement sa sœur, incapable de trouver le chemin vers le monde des morts… Je réprime un frisson et je lui souris, gentiment, vraiment touchée qu’elle aie bien voulu me montrer ça. « Vous aviez l’air heureux », je remarque en lui rendant la photo, presque à contre cœur. « Merci de me l’avoir montrée », je dis, ne sachant pas quoi ajouter. Mais un autre côté de ma curiosité fut touché et je ne puis m’empêcher de lui poser une autre question, « Qui est cet autre garçon ? » J’espère de tout cœur que ce n’est pas encore une histoire triste, ou incompréhensible. J’espère ne pas lui raviver de mauvais souvenirs en lui posant cette question, une nouvelle fois très personnelle. Je me rends compte que je connais désormais quelques côtés obscurs de sa vie, alors qu’elle ne connaît rien de la mienne. Ca me fait bizarre, j’ai l’impression d’être une sorte de voyeur. Je lui dis que ça ferait une bonne bd. Je m’en veux, je suis allée trop loin. Même s’il est vrai que quelques éléments de son histoire seraient très intéressants à insérer dans l’une de mes bandes dessinées, je n’aurais jamais le culot d’écrire toute son histoire. Mais c’est vrai que… juste quelques petits passages… Je me reprends, et je ris, un peu nerveusement, en lui disant qu’une telle bd ne sortira jamais. Je me rends compte que ce n’est pas du tout naturel, qu’elle va se douter de quelque chose et s’enfuir en courant… Mais elle n’en fait rien, et me dit juste que ce serait trop étrange pour une bd. Néanmoins, le ton de sa voix est bizarre, assombri, et elle est sûrement en train de flipper, en train de se demander quelles sont mes véritables intentions. J’essaie de lui sourire, d’effacer toutes traces de doute dans son esprit. « Oui, c’est clair. Un peu glauque », je la taquine, mais encore une fois je crois que je fais une gaffe en qualifiant son histoire de glauque. Je patauge totalement, et si je continue ainsi je vais sûrement aller de gaffes en gaffes, et ce n’est pas bon pour ce début d’amitié - qui était pourtant bien partie. « Enfin je vais me taire car j’ai l’impression que je vais encore dire n’importe quoi », je soupire et bois une gorgée de café. « Quand je commence à faire une gaffe, impossible d’arrêter, on dirait que mon cerveau veut absolument que je me ridiculise », je lui avoue, essayant de faire retomber l’atmosphère un peu pesante qui s’était installée. « Il faudra t’habituer », je souris, espérant qu’elle accepte. Car si elle refuse ou si elle reste gênée, cela voudra dire que j’ai tout cassé. Il est vrai que je suis peut-être un peu malhonnête, que son histoire m’aspire quelques intrigues, mais je ne pense même pas aller jusque là de toute façon. J’espère franchement ne pas tout avoir gâché.
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