Trois ans que je ne t’avais pas vu, et le grand jour arrivait. J’allais enfin te revoir grand frère ! Depuis que tu étais partit de la maison, c’était différent, il n’y avais pas du tout la même ambiance et l’atmosphère était beaucoup plus tendu. Mais maintenant j’étais là et tu étais de l’autre côté de la ville. Ma journée allait être absolument fabuleuse, j’ai eu ton adresse grâce à ta jumelle qui me l’a donné lorsque que je lui l’ai demandé. Je m’étais levé de bonne heure pour avoir le temps de me préparer et de grignoter un peu avant de venir. Comme à son habitude, ma colocataire m’avait préparé mon café dans mon mug. On bavardait pendant quelques minutes comme depuis que j’étais arrivé. Elle m’a aussi donné un plan de la ville pour que je ne me perdes pas. Je voulais absolument te faire la surprise. J’étais sur que tu serais heureux de me voir. Je posais le mug dans l’évier et je faisais un bisous à ma logeuse. « Tu pourras me le laver puce ? S’il te plait ! Tu sais bien que j’ai pas le temps ! Merci ! » Elle me donna une tape sur l’épaule. « C’est exceptionnel. Et puis tu piques ! Rase toi ! » Oui, exceptionnel pour l’instant, mais ça pourrait devenir une habitude avec le temps après tous. Et puis je n’aimais pas sentir l’eau froide couler sur mes mains, et l’eau chaude est toujours trop chaude. Je ne suis jamais arrivé à trouver de l’eau à la bonne température alors je me suis simplement résigné à ne jamais faire la vaisselle. Je montais dans la salle de bain, attrapais quelques vêtements au passage. Je me préparais. Bon, je revoyais mon frère pour la première fois depuis quatre ans, il fallait que je me fasse beau. Ma barbe commençait à être un peu trop présente. Après m’être rasé, coiffé, habillé, parfumé et après avoir vérifié que j’étais beau je prenais mon portable et mon iPod pour le chemin. J’embrassais encore une fois ma colocataire sur la joue. « A ce soir puce. » Je claquais la porte. J’étais heureux. Après une vingtaine de minutes, je me trouvais devant ta maison. Mon coeur commençait à battre un peu plus vite dans ma poitrine, c’est normal d’être un peu stressé de revoir son frère non ? Je m’approchais de ta maison, il y avait écris Vantini sur la boite aux lettres, j’étais à la bonne adresse. Maman m’avait dit que tu logeais chez notre oncle, enfin si je me souviens bien. Je frappais à la porte. Les secondes étaient assez longues, j’entendais un peu de bruit et la serrure s’ouvrir. La porte s’était à peine ouvert que je te sautais dessus pour te faire un gros calin. « Tu m’as manqué Quentin ! » Je n’avais pas réalisé que ce n’était pas toi. Après avoir senti que tu avais des seins, enfin des formes féminines, je me suis très vite reculé. « Je suis désolé, j’ai cru que c’était Quentin, enfin mon frère. Excuse moi. » Je dévisageais cette fille dont le visage ne m’étais pas inconnu. « Tu ne serais pas la fille de mon oncle ? Ma cousine ? » Je n’avais jamais rencontré la partie de ma famille qui vivait ici, comment son visage pouvait-il me rappeler quelqu’un ? « Ho non.... »

Je me sentais un peu nul d’avoir sauté dans les bras de cette fille en pensant que c’était mon cher frère. Je devais être un peu trop enthousiaste à l’idée de le revoir après plusieurs années. Voire même beaucoup trop enthousiaste. La jeune femme ne m’avait pas frappé ou insulté, c’était plutôt bon signe. Comme je le pensais, il s’avérait qu’elle était ma cousine. Une cousine très charmante et très accueillante aussi, c’était plutôt sympathique. Elle était aussi plutôt mignonne et un peu plus âgée que moi. J’en avais peu entendu parler, IL ne nous avait pas réellement parler de sa famille lors de notre enfance. Son visage m’étais familier, il fallu seulement quelques minutes pour me souvenir pourquoi. Elle devait aussi se douter de quelque chose, ses yeux me dévisageaient. Un léger froid s’installa, aucun de nous ne prononçais un mot, nous étions beaucoup trop occupé à essayer de se rappeler du visage de l’autre pour entamer une conversation. Après quelques minutes, elle m’invita à entrer dans sa maison. J’acceptais avec un grand sourire et entrais dans la demeure de mon oncle. J’avançais tranquillement dans la maison. J’atteignais le salon et je me jetais sur le canapé. La brune était restée à l’entrée de la pièce. « Je fais un peu comme chez moi, si ça te dérange n’hésite pas à me le dire cousine. » Je lui faisait un grand sourire en espérant qu’elle ne me jette pas dehors pour mon manque d’éducation flagrant. Mais après tous, il y avait un canapé, je pouvais donc en profiter ! Je ne savais pas si j’allais lui dire que nous avions tous deux passer une nuit ensemble à s’envoyer en l’air ou faire comme si je ne la reconnaissais pas. Beaucoup de questions se chamboulaient dans ma tête. « Donc, tu es la fille de... Je suis désolé, je ne connais ton nom et celui de ton père. » Faire connaissance, c’était la première étape. Je n’arrivais pas à savoir si elle s’était souvenue ou si elle cherchait encore où nous nous étions rencontré. A vrai dire, c’était dans une boite de nuit le soir où je suis arrivé, ma colocataire m’y avait amené pour me faire découvrir la ville. Et j’avais réussi à déshabiller une jeune femme que je ne jamais revoir. Je me levais difficilement mais j’avais envie de découvrir cette maison. « Je fais un petit tour, enfin je me permet de faire un petit tour. » En passant à côté de ma cousine, je lui faisais un petit bisous sur la joue. Si je me souvenais bien, elle les avait apprécié la dernière fois. Je me promenais, je tombais sur la cuisine. Il y avait un peu de café dans la cafetière, j’en servais deux tasses, oui je pouvais aussi le faire moi même mais il était déjà près alors autant se servir. Je retournais dans le salon et posais les deux tasses sur une petite table près du canapé avant de m’y allonger une seconde fois. « J’imagine que tu aimes le café. » Je lui tendais la tasse.

Je me sentais déjà comme chez moi dans cette maison. Je savais que je reviendrais plus souvent, enfin j’essayerais de revenir souvent, et voir Quentin. Ma cousine, enfin Bruna était assez accueillante et sociable, même si je le savais déjà. Elle me montrais son père, Mike, mon oncle, il ressemblait un peu à mon père. Je m’étais étendu sur le canapé, Bruna commença à me poser des questions sur moi, elle devait se douter de quelque chose. « Ca fait environ deux semaines que je suis arrivé ici, je vis en colocation avec une fille, magnifique, qui cherchait quelqu’un pour partager le loyer, enfin le but de la colocation quoi. Et toi tu vis ici avec ton père, et maintenant Quentin ? » J’essayais de changer un peu et de parler d’elle, je savais que toutes les filles aimaient qu’on leur pose des questions sur leur vie, elles ont toujours quelque chose à raconter et ça lui ferait peut-être oublier l’idée de me poser des questions. Mais Bruna continuait à me poser toutes sortes de questions, elle se doutait de quelque chose, c’était certain, elle me demandait si je fréquentais les boites de nuits, oui, elle savait. « Les boites ? Boites... J’y suis allé oui quelque fois avec ma colocataire, elle m’a fait découvrir la ville le jour de mon arrivée, il y a environ deux semaines, mais nous sommes partis assez tôt, j’étais fatigué à cause du décalage horaire entre l’Italie et ici. Tu es déjà venu dans notre pays ? » Encore un changement de sujet pour éviter d’autres questions, elle allait surement savoir tôt ou tard que oui, nous avons passé la nuit de mon arrivé tous les deux dans un endroit à s’envoyer en l’air. Mais il était préférable de ne pas commencer à parler de ça maintenant, je la connaissait depuis maintenant 20 minutes en tant que cousine. Et si notre famille apprenait ça, je me demande bien ce qu’ils en penseraient. Avoir ce genre de relations entre cousins n’était pas bien vu, mais après tous à ce moment là nous ne savions pas que nous étions de la même famille. « Alors, Bruna, qu’est ce que tu fais dans la vie ? Je ne sais pas vraiment grand chose de toi ni de, heu... Mike, alors que nous faisons partit de la même famille. Tu dois connaître plus de choses sur ma famille que moi sur la tienne. » J’espérais qu’elle n’aborderais plus le sujet de la boite de nuit, même si nous allons devoir en parler un jour ou l’autre, mais pas aujourd’hui.